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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« le motel était un blockhaus en parpaing bleu gris avec un toit en tôle ondulée. Il ressemblait à une latrine construite par des chevaux intelligents. Chacune des portes de la stalle était équipée d'une serrure à pièces de monnaie, dans laquelle le « pensionnaire » devait insérer vingt dollars pour obtenir sa clé. Il n'y avait pas de personnel en vue. »

Un geste apparemment anodin sera le commencement de grands ennuis pour Tom Brodzinski et sa famille. Ils sont en vacances dans une « île-continent » (imaginaire) immensément longue à parcourir. Alors qu'il jette par mégarde le mégot de sa dernière cigarette de son balcon, celui-ci atterrit sur le crâne d'un vieil homme, assis sur un fauteuil juste en dessous. Il est légèrement brûlé mais sa compagne, une jeune femme autochtone, va porter plainte contre Tom. Particularité de ce vaste pays touristique, c'est une cour de justice coutumière qui est compétente. Tom devra entreprendre un très long voyage pour être jugé, en compagnie d'un certain Prentice, qui lui doit être déposé aux « Tontine Townships », à mi-chemin…

Toute la vie de Tom va être remise en question à l'occasion de ces tribulations, y compris celle qu'il menait avant de venir en vacances dans ce pays.

Je me suis d'abord demandé pourquoi « The Butt » (le mégot) était devenu « No Smoking » en français. Pour me rendre compte qu'en effet ces panneaux d'interdiction étaient très fréquents dans ce récit surréaliste. On s'y entretue à qui mieux-mieux, sur ce continent, on y signe des contrats qui encouragent les co-signataires à vous faire passer de vie à trépas pour leur plus grand bénéfice (tontines) mais les fumeurs y respectent « la ligne des seize mètres » !

Que dire de plus ? le style de Will Self est vraiment original, barré même. Ce que je savais déjà car, si je ne suis pas un fan absolu, j'ai tout de même lu de lui quelques autres romans. « le livre de Dave », « Les grands singes », « Vice-versa », et « Ainsi vivent les morts » par exemple. Et ce « No smoking » ne dépare pas dans le lot. Il ne plaira pas à tout le monde mais cet avorton étrange et mal-fichu est tout de même très attachant.
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Ce road-movie anxiogène, digne d'un mauvais rêve sous acide ou d'un terrier sans fond à la recherche du lapin blanc, n'est pas un coup d'essai dans la folie ni dans l'originalité pour l'auteur (voir La théorie quantitative de la démence) et ça n'est qu'une pierre parmi un immense édifice furieux. Sentez aussi ce petit air de Féroces infirmes retour des pays chauds de Tom Robbins - qui n'est pas moins fou que Will Self, sans séjourner toutefois dans la même cellule.

Pourtant, il y a toujours un côté très terre à terre dans ses histoires : des hommes très ennuyeux, ennuyés, dans un pays où tout est très organisé, avec son lot d'interdictions, de règles, de lois indiscutables, des couples normaux, avec des enfants braillards. Rien ne semble inventé, et pourtant tout est surréaliste, faux, monté de toute pièce. le rapport réalité / science-fiction est toujours plus flou, et la limite de plus en plus effacée. C'est peu dire qu'on se sent seul et perdu. Enfin, jusqu'à ce qu'on relève le nez... En tout cas, l'alliance de l'humour anglais et du récit d'aventure fonctionne à merveille, et Will Self reste encore une fois l'un des auteurs les plus dingues de ma bibliothèque.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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