Quand on a passé beaucoup de temps avec quelqu'un, on le transporte à vie... Nous avons des fémurs, des épaules, et nous sommes aussi faits du concert de nos conversations. Le phrasé de nos amis vit en nous.
Accepter d'être aimé, ça ne va pas de soi, c'est une éducation qu'on se donne à soi-même.
Ton Fergusse, il est ce ravisseur qui a fait disparaître une femme aux yeux du monde, il est cet homme depuis la nuit des temps. Et toi, cette femme hébétée de désir, qui ne demandait qu'à être ravie. (page 16)
Il est entré au moyen de son instrument de chair, qui lui a servi de cheval de Troie pour étendre son empire à l intérieur de toi.
MAXIME : Accepter d’être aimé, ça ne va pas de soi, c’est une éducation qu’on se donne à soi-même. Il faut être poli avec celui qui est en transe. C’est la clé. Et du côté de ceux qui aiment, ça irait mieux s’ils éteignaient leur orgueil ! D’exiger le sentiment réciproque ! On aime, on aime ! Ça m’indispose, ça : ces grands amoureux qui demandent le remboursement de leur ticket de métro.
MAXIME : C’est Ulysse, regarde, le bateau s’approche du rivage où vivent les Sirènes. Avec de la cire Ulysse bouche les oreilles de ses compagnons. Entendre c’est risquer d’être captivé, l’issue est le plus souvent fatale. Pourtant il veut entendre chanter les Sirènes, un, parce qu’elles ont une voix merveilleuse, deux, parce qu’elles sont savantes, et qu’il a soif de connaissance. Toi, Maud l’audacieuse, tu as soif de connaissance.
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Fergusse est le frère des Sirènes, tu es sa proie, les Sirènes sont des femmes-oiseaux. Le pouvoir oiseau de Fergusse, disais-tu. Son chant meurtrier, oui !