Proust est agréable à lire comme un gâteau au chocolat, mais on ne peut pas mémoriser les faits chez lui. En effet, chaque fois qu'il vit quelque chose, il aspire à lui les autres scènes que ça lui rappelle. Il écrit au moyen d'un accordéon qui, s'élargissant, déploie différents temps et lieux, puis se resserrant, les avale. Les choses qui sont aptes à frapper la mémoire l'inspirent, mais il ne se préoccupe pas de créer de telles choses.
Flanqué d'un père et d'un frère agrégés de médecine, Marce Proust dans son lit à désiré rivaliser à sa façon. Il est né dans une de ces familles de médecins où l'on est soit médecin, soit malade, sinon on n'existe pas. Il a concédé être malade mais n'a pas baissé la garde pour autant.
Un livre de Sarraute à la puissance de rompre une solitude très intérieure, que l'on promène où qu'on aille, et que les fêtes ou l'amour physique ne rompent pas.
- Vous décrivez au Pré Catelan d'Illiers des aubépines de plusieurs couleurs. Dans le livre de Proust, cela ne m'avait pas marquée, je l'avoue.