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Citations sur Croix de cendre (126)

Le prieur le répétait : l’Église n’aurait jamais dû laisser s’échapper la médecine de ses couvents. Ni les autres trésors qu’elle avait sauvés de l’oubli : le savoir grec, volé par les universités, les livres, la musique, l’art. Tout ce que le monde sans reconnaissance devait aux moines.
Mais sans Dieu, la médecine est boiteuse. Apprends à soigner avec les secrets de la nature mais n’oublie jamais d’ajouter une prière à tes décoctions et à tes purges.
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Tous ceux qui prétendaient que l’Église était inutile, qui méprisaient le pape, les moines, et les sacrements. Tous ceux qui ne comptaient que sur leur propre force spirituelle qui se sentait capables de Dieu, tous ceux-là étaient fils d’Eckhart.
L’inquisiteur avait pour suivit les insoumis qu’on accusait de posséder les écrits du maître. Il avait brûlé des centaines de pages de ses sermons mais il n’avait pas eu accès aux bibliothèques des grands du royaume, ni à celles des intellectuels et des universitaires qui en gardaient des copies. l’enseignement d’Eckhart était à présent une hérésie de riche.
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Eckhart ne mesurait pas l’inquiétude du pape devant la montée des hérésies qui touchait l’Allemagne et le pouvoir de plus en plus souverain qu’il déléguait à son archevêque. Eckhart pensait que l’on devait corriger l’hérétique par la parole, l’archevêque suggérait qu’on lui tranche d’abord la gorge avant de l’écouter.
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l s’arrêtait pour goûter les parfums et prolongeait de longues pauses de les paysages. Il n’exigeait aucune prière, aucun rituel. Il me demandait de laisser faire la nature, de la laisser prier pour nous et pour le monde car sa beauté était action de grâce. C’était la première leçon du maître, Antonin, voir dans la nature une action de Dieu
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Les peaussiers turcs avaient envahi la périphérie des villes où on les prélevait en temps d’épidémie comme victimes expiatoires en compagnie des usuriers juifs. Les bûchers réunissaient ces pêcheurs et réconciliaient leurs croyances dans les flammes. Depuis les années de peste, ils s’en allumaient partout. Les prophètes des rues appelaient à une grande purification car les dernier jours de la terre étaient proches. Il était écrit qu’aucun juif ni aucun Turc ne connaîtrait la fin du monde en Europe, tant on les massacrait pour les priver d’apocalypse.
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François avait donné l’exemple d’une vie de pauvreté et d’amour, Dominique avait inspiré la sainte Inquisition qui convertissant les indécis par le feu.
La voix de François parlait au cœur des hommes égarés, celle de Dominique à leurs cendres. C’est la sienne qui portait le mieux.
La promesse du bûcher avait repeuplé les églises et redressé les erreurs théologiques. On avait simplifié les débats et prier et les bonnes âmes qui s’interrogeaient sur une religion purifiée et libérés de l’autorité du pape de méditer leurs erreurs dans le silence l’isolement. Conseil à suivre.
Le monastère avait servi de forteresse aux cathares assiégés par les chevaliers français. Ces pierres avaient été baptisées par le sang des renégats qui prétendaient a une pureté impie.
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Son père ne lui avait pas donné le choix. À douze ans il l’avait traîné chez les frères et en guise d’au revoir avait scellé sa vocation par ces mots : « Comme tu es bon à rien, tu seras bon à Dieu. »
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Languedoc, Monastère de Verfeil. 11 février 1357
– On se gèle les couilles, frère Antonin.
– Ce ne sont pas des paroles de moines.
– Ce ne sont pas les paroles qui font le moine, mais la vérité … et la vérité c’est qu’on se gèle les couilles.
– Il fait effectivement très froid.
– « Effectivement très froid… » . C’est sûr on n’a pas été élevé dans les mêmes et étables, frère Antonin. Maudit froid d’anglais.
– Je dirais plutôt « froid de Franciscain ».
– Ces merdeux .
– Arrête, Robert.
– Heureusement, Dieu ne les protège pas plus que nous et donne bonne récompense à leur leçon de misère. Hiver maudit mais juste, on dit qu’ils crèvent comme des sauterelles, sous la bénédiction de leur chère mère nature, cette cargne…
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- Un jour, ce monde sera petit, Guillaume. Ce seront les petits, les vrais maîtres du monde, les pauvres, les médiocres, les laides, les idiots qui formeront des armées.
Regarde-nous, solitaires et défendus l'un comme l'autre. Regarde-les, en clans soudés, unis pas des liens de survie.
Ils crient plus fort ensemble et leurs mâchoires rapportées à leur envergure infligent les morsures les plus profondes. Ils n'obtiendront pas de grand triomphe, mais mille petites victoires; sans honneur, qui finiront par imposer leur loi.
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-Quel est le but d'une existence terrestre, Guillaume ? me demanda-t-il.
-Le bonheur.
-Bien sûr, mais quel bonheur? La santé, la bonne humeur, la paix intérieure, le confort pour toi et pour les tiens?
-Je ne vois rien de plus désirable.
-Non? Alors pourquoi ceux qui les obtiennent désirent-ils encore? Si l'assouvissement du désir n'exigeait rien au-delà de ses limites, à quoi servirait cette force en nous qui ne s'apaise jamais? Non, Guillaume, notre désir est fait pour Dieu, puisqu'il est infini.

( celui qui interroge est Maître Eckhart )
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