Big Easy

C'est le 4ème livre de Ruta Sepetys que je lis, et même si c'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée je dois avouer que c'est le roman de l'auteure qui m'a le moins plu jusqu'ici.
Malgré ce bémol, Ruta Sepetys nous emporte comme à son habitude dans une intrigue en nous immergeant complètement dans un univers, ici celui de la Nouvelle-Orléans des années 50. Les personnages sont toujours intéressants, bien développés. L'intrigue est prenante et les pages se tournent presque toutes seules.
Une auteure qui est vraiment une valeur sûre pour moi !

L'histoire se déroule dans les années 1950 à La Nouvelle-Orléans, dans un quartier défavorisé, le Vieux Carré. Jo a 17 ans, orpheline de père, brouillée avec sa mère, elle s'en sort en travaillant dans une librairie avec son ami Patrick, et en faisant le ménage tôt le matin dans une maison close, tenue par une femme au coeur dur, Willie. Josie aimerait aller à l'université, pas dans celle du comté, non, elle vise plus haut : Smith, une université pour femmes dans le Massachusetts.

Mais Josie a un problème qui lui colle à la peau : sa mère. Louise est une prostituée irresponsable et cupide, qui s'est entichée d'une vraie tête à claques, Cincinnati. Plongés dans des affaires louches, ils vont entraîner Jo à leur suite, qui devra prendre de sérieuses décisions pour sauver sa peau.



Je dois dire que je n'ai pas vraiment aimé l'histoire. Ce roman souffre de longueurs et d'une lenteur... L'autrice prend le temps de nous présenter les personnages et leur quotidien. Au bout d'un moment, des événements graves arrivent, mais j'ai trouvé que le tout ne tenait pas vraiment, ça manquait de liant. Les rebondissements étaient amenés avec un peu trop de neutralité, aucune tension ne les précédait, l'autrice préférant s'étendre sur du quotidien que sur une enquête, ou une mise en danger de son personnage principal. Et donc je me suis ennuyée, ne voyant pas où l'autrice comptait nous emmener.

Quant à l'époque, je n'ai pas ressenti d'ambiance particulière. Qu'on soit dans les années 1950 ou non, ça ne change rien.

J'ai été très gênée par la traduction qui est faite de l'accent d'un des personnages (Cokie). Vous savez comme on a eu ce débat sur le fait que les humoristes ne devaient plus faire des accents parce que c'est offensant pour les gens concernés. Bin là, c'est pareil. Reproduire un accent à l'écrit, c'est gênant et offensant.

J'ai aussi trouvé beaucoup de coquilles orthotypographiques dans ce livre (gros, gros problème dans les dialogues avec les espaces suivant les tirets) ou la disparition de la préposition "à" devant "St Peters Street" par exemple.

Pour le côté positif, je peux dire que j'ai apprécié Josie et son désir de partir de la Nouvelle-Orléans pour aller étudier dans un autre état. Elle est courageuse, débrouillarde et ses prises de décision sont généralement intelligentes (malgré quelques maladresses qui donnent lieu à des situations dangereuses). Pour une fois, c'est une héroïne qui parvient à s'en sortir grâce à son entourage, et pas seulement grâce aux garçons qui l'entourent.


En bref, un roman très lent, qui manquait de dynamisme. Une héroïne attachante, pleine de bonne volonté, qui s'en sort grâce à un réseau de personnages qui la portent et l'encouragent.

Lirais-je un jour un autre roman de Ruta Sepetys ? Ce n'est pas impossible, il paraît que ses autres livres sont meilleurs !
Lien : https://telmalitteratures.bl..

Ruta SEPETYS a été pour moi une belle découverte en 2023, et je termine l'année avec un quatrième roman lu de cette autrice.

Après Si je dois te trahir (histoire des roumains sous Ceausescu), Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre (histoire de la déportation en Siberie des lituaniens, lettons,... sous Staline) et le sel de nos larmes (histoire du torpillage du Wilhelm Gustloff par un sous marin soviétique)
Big Easy nous emmène à la Nouvelle Orléans dans les années 50 où l'on suit la vie de Josie, fille de prostituée, élevée d'abord dans une maison close puis dans les combles d'une librairie où se developpera son amour pour la littérature et son rêve d'aller à l'université.

Le personnage de Josie est très attachant comme bon nombre d'autres personnages de l'histoire qui gravitent autour de Josie. On suit Josie dans son quotidien, sa vie qui ne lui fait pas franchement de cadeaux, ses rêves, ses illusions, ses désillusions, les conséquences des erreurs de sa mère sur sa propre destinée... Mais aussi, l'entraide, la générosité, ses belles choses salvatrices qui ne viennent pas forcément de personnes dont on pourrait s'attendre.

Une belle leçon de vie.

Comme pour les autres romans de l'autrice lus, ce fut un très bon moment de lecture même si ce n'est pas celui que j'ai préféré. J'ai eu à déplorer quelques longueurs et de nombreuses redondances dans la première moitié du roman, la seconde étant beaucoup plus fluide et haletante.

Je recommande vivement cette autrice qui dit d'elle même qu'elle est "Seeker of lost stories" (chercheuse d'histoires oubliées).

Il ne me reste plus qu'un livre traduit en français de l'autrice à découvrir : Hôtel Castellana (Espagne sous Franco) que j'ai déjà dans ma PAL et dont la lecture est prévue en 2024.

Loin des dictatures et de la guerre que j'avais découverts à travers la plume de Ruta Sepetys dans ses autres romans, c'est dans la Louisiane des années 50 que j'ai pénétré avec "Big Easy".

Un peu déroutée au début, page après page, je me suis attachée à Jo, une toute jeune femme partie dans la vie avec de biens mauvaises cartes.
Et pourtant si déterminée à s'en sortir. À exister. À être autre chose que la fille d'une prostituée. À garder ses rêves, et la volonté de les réaliser. Comme elle m'a émue !
Et combien m'ont touchée Willie, la "madam" de la maison close de Conti Street et Cookie, le vieux chauffeur !

Il me restait un roman de Ruta Sepetys à découvrir... Et maintenant il ne m'en reste plus.
Alors j'ai refermé ce livre avec un petit pincement au coeur. Je les relirai, j'en suis sûre, tout comme je suis sûre d'éprouver encore des émotions très profondes au fil des pages. Mais plus jamais je n'aurai ce sentiment merveilleux de la découverte d'un coup de coeur. Cela me rend un peu triste... et en même temps reconnaissante envers Ruta Sepetys pour tout le travail qu'elle a mené.

La Nouvelle-Orléans, 1950. Josie Moraine a 17 ans et rêve d'entrer à l'université dans le Massachussetts. Pourquoi si loin de la Louisiane ? C'est que Josie veut mettre de la distance entre elle et sa mère, une femme futile, voire fatale, car prostituée de son état et pour qui sa fille a toujours été un boulet. Josie travaille à la fois dans la librairie de Patrick Marlowe, un charmant jeune homme, et chez Willie, la tenancière de la maison close où oeuvre sa mère (Josie y fait le ménage, pour rassurer les âmes sensibles). Une histoire de meurtre secoue le Vieux Carré : un ancien joueur de football, désormais riche, est assassiné. Josie est doublement affectée : l'homme était passé à la librairie et l'avait beaucoup impressionnée par sa gentillesse, mais surtout sa mère est accusée du meurtre. Et bientôt, Josie va elle aussi être dans le collimateur de la police... et de la mafia. La jeune fille parviendra-t-elle à se disculper, et quitter Big Easy pour commencer une nouvelle vie ?

Je n'ai pas lu Ce qu'ils nous ont pris, le premier roman de Ruta Sepetys, mais Big Easy m'a donné une forte envie de m'y mettre rapidement. le personnage de Josie est très attachant : la jeune fille a beau se trouver dans une situation délicate, elle attire tellement la sympathie de son entourage (et du lecteur) qu'on ne peut que souhaiter qu'elle s'en sorte. Forte et fragile à la fois, elle fait preuve d'une sacrée détermination pour lutter contre un destin qui semble au départ tout tracé : marcher dans les pas de sa mère, ignoble ersatz de star hollywoodienne. L'atmosphère de la ville est très bien évoquée : entraide, multiculturalité, violence, putes au grand coeur, petits voyous sympatoches, rites vaudous, familles aisées qui ne valent pas mieux que les plus démunies. Un bel hommage à l'amitié, à la solidarité... et à la littérature qui peut être un soutien et un guide de vie.

J'ai découvert la plume de Ruta Sepetys avec le roman « Hôtel Castellana » qui a été un coup de foudre littéraire.

Avec Big Easy, l'autrice nous plonge dans l'ambiance pesante et sombre de la Nouvelle-Orléans des années 50.
Les décors sont vraiment bien dépeints et nous avons l'impression de voyager à travers les pages.

L'autrice aborde des thèmes assez lourds avec beaucoup de réalisme, de justesse et de bienveillance.
J'ai d'ailleurs adoré la petite enquête policière qui ajoute du dynamisme et une part de mystère à l'intrigue.

Côté protagonistes, j'ai eu un gros coup de coeur pour le personnage de Josie qui est une jeune fille incroyablement forte. Elle n'a jamais reçu d'amour maternel et a grandi dans un milieu peu fréquentable qui a forcément des conséquences sur sa vie de jeune adulte.
(Je ne peux malheureusement pas vous en dire davantage au risque de vous gâcher une bonne partie l'intrigue.)

Une merveilleuse histoire mêlant drames, amour et amitiés, rythmé par l'espoir et l'envie de réaliser ses rêves.

Si vous ne connaissez pas encore cette autrice, je vous invite à découvrir sa plume au plus vite.

Mon premier coup de coeur de l'année ! Un coup de coeur notamment pour Josie, cette jeune fille de dix sept ans, qui se débrouille dans la vie, délaissée et maltraitée par sa mère, une prostituée du quartier français de la Nouvelle Orléans. Je me suis très vite attachée à elle, je l'ai trouvé tellement forte, émouvante, j'ai aussi hurlé intérieurement face aux injustices qu'elle subit. J'ai été prise dans la lecture dés les premières pages et j'ai eu du mal à la lâcher. C'est vraiment bien écrit, avec un peu de suspens et beaucoup de personnages vraiment intéressants, dans une atmosphère des années 50 dans le sud des Etats-Unis. Une lecture prenante et bouleversante, même si ce n'est pas bourré d'actions, Ruta Sepetys sait nous immerger complétement dans son récit.
Challenge Mauvais genres 2023

Je m'étais promis de relire cette auteure qui m'a tant bouleversée la première fois avec « le sel de nos larmes », une histoire de guerre. Ce roman-ci est d'un tout autre genre, d'une note un peu plus joyeuse, disons.

Big Easy. J'ai beaucoup aimé connaître le parcours de Josie Moraine – mieux connue sous le nom de Jo ou de Motor City – 17 ans, à La Nouvelle-Orléans au début des années 1950. Jo est une jeune femme sérieuse, humble, indépendante, très intelligente et studieuse, qui rêve d'entrer à l'université. Avec des notes comme les siennes, elle aurait des chances d'être admise à peu près n'importe où mais les coûts sont faramineux et c'est ailleurs qu'en Louisiane qu'elle aimerait étudier, puis s'installer pour de bon. Loin de tout ce qu'elle a connu depuis son enfance.

En effet, la petite ne sait même pas qui est son père. Quant à sa mère, Louise, c'est une prostituée de luxe, superficielle, profiteuse et méprisante, pour qui avoir une enfant était plus « un caillou dans son soulier » qu'autre chose. Josie a grandi dans une maison close du Vieux Carré et connaît pratiquement toutes les crapules de la ville. Il lui serait facile de tomber dans la déchéance pour faire de l'argent vite et bien. Mais ce mode de vie ne correspond pas du tout à ses attentes ni à ses désirs et pour gagner un salaire honorablement, tant qu'à être passionnée de lecture, elle choisit plutôt de travailler à la librairie de Charlie Marlowe avec le fils de celui-ci, Patrick. Une bonne partie du récit s'y déroulera d'ailleurs, puisque Jo habite seule l'appartement à même la librairie depuis qu'elle a onze ans !

Sinon, son deuxième emploi comme femme de ménage à la maison close de Willie Woodley, patronne en puissance à qui on ne la fait pas, l'y contraindra à y passer un certain temps. Lecteurs que nous sommes ferons la rencontre de plusieurs personnages délicieux et/ou dégoûtants tout au long de l'histoire.

Ruta Sepetys sait y faire pour embarquer le lecteur dès le premier chapitre ! Elle va droit au but et ne s'empêtre pas dans les longueurs ou les redondances. Tout de suite l'émotion est mise en avant et on ne tarde pas à connaître le personnage principal comme notre poche. Cela crée rapidement un lien avec le lecteur et les personnages secondaires aussi sont bien brossés. Pourtant, il n'y en a jamais trop. Tout est dit, sans excès. L'auteure est douée pour bien doser le « trop » du « pas assez ».

C'est une histoire plaisante à lire, qui passe vite. L'atmosphère chaude et humide de la Nouvelle-Orléans nous colle à la peau. Sans avoir jamais visité l'endroit, il est facile d'imaginer les lieux, de respirer l'environnement, d'avoir envie de danser au son du Carnaval et des saxophones, de goûter les plats cajuns et d'entendre le parler local. On se croirait sur place ! Big Easy est une histoire entraînante, pleine d'espoir et de positivisme, une claque dans le dos qui fait du bien. Qui donne envie de foncer pour réaliser ses rêves.

Si vous n'avez encore jamais lu Ruta Sepetys, dépêchez-vous de le faire !
« le sel de nos larmes » est un incontournable également. Une découverte au hasard qui m'a beaucoup marquée…

CHALLENGE USA

En attendant la sortie en France de son dernier livre (il est pourtant déjà paru dans de nombreux pays mais pas chez nous pour le moment, snif), il s'agissait de la dernière oeuvre de Ruta Sepetys qu'il me restait à découvrir. En sachant que ces trois précédents livres avaient été de véritables coups de coeur pour ma part, je n'appréhendais pas vraiment cette lecture.

Nous voilà ici plongés dans les années 50, à la Nouvelle-Orléans, où nous suivons Josie, jeune fille de dix-sept ans et fille de prostituée. Ayant vécu une enfance pas des plus faciles dans Le Quartier français, Josie fait le ménage dans la maison close où travaille sa mère, et travaille également dans une librairie, hébergée par le propriétaire et son fils, qui sont devenus pour elle une seconde famille. Malgré tout, la jeune fille a un rêve : quitter cette ville et entrer à l'université, pour ainsi étudier et commencer une nouvelle vie.

Une histoire de meurtre va changer le quotidien de Josie et va nous entrainer, nous lecteur.ices, dans un récit prenant au cadre atypique. En effet, il s'agissait du premier livre que je découvrais sur cette époque, mais ce fut très intéressant d'en apprendre davantage ! J'ai rapidement plongé dans cet ambiance de la Nouvelle-Orléans des années 50 et me suis attachée à Josie ainsi qu'aux autres personnages. On a envie de savoir ce qu'il va se passer, comme cela va évoluer, si Josie va s'en sortir…

Cependant, même si ce fut une belle découverte, je pense que c'est l'oeuvre de Ruta Sepetys à laquelle j'ai le moins accroché. le récit est très bien écrit, très agréable à la lecture, et comme je l'ai dit plus haut, l'époque historique m'a intéressée. Néanmoins, je n'ai pas ressenti l'addiction durant ma lecture comme j'ai pu ressentir pour les autres romans de Ruta Sepetys.

Mais je suis contente de l'avoir lu, même si ce n'est pas un coup de coeur !!

Comme toujours, Ruta Sepetys arrive à m'emporter dans ses histoires. Bien que celle ci soit assez différente des autres qui traitent de la seconde guerre mondiale ou de l'après-guerre civile d'Espagne, le roman reste touchant. Ici, on suit une jeune fille qui se bat pour s'en sortir malgré sa vie assez chaotique avec une mère prostituée qui ne veut pas s'occuper d'elle. J'ai adoré les personnages, j'ai été touchée par Josie, sa vie, sa force et sa détermination, mais aussi par ses amis qui veulent l'aider.
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