Une tradition veut que la vérité soit un dévoilement. Une chose, un ensemble de chose couvertes d'un voile à découvrir.
La philosophie équivaudrait à une variété un peu ennuyeuse d'illusionnisme ou de prestidigitation si elle se réduisait à cet exercice. La science perdrait de sa complexité s'il ne s'agissait que de découverte. Cela paraît puéril.
Non, la chose ne gît pas sous voile, ni la femme ne danse sous ses sept voiles, la danseuse est elle-même un complexe de tissus. La nudité révèle encore plis et replis. Arlequin ne parviendra jamais à son dernier costume, il se déshabille infiniment. Reste toujours ocelles et tatouages. (p.99)
De ses doigts de peau, Bonnard nous fait toucher la peau des choses. (p.37)