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Diana a quelques jours et l'on dit d'elle qu'elle est morte. Elle a quelques mois et pleure beaucoup, s'agite, ne joue pas, s'éveille peu. Elle grandit et son corps se couvre de bleus, de brûlures et de traces en tous genres. Diana a huit ans et elle disparaît. D'une école à l'autre, son existence se dissout dans la solitude et l'impuissance.

Alors celles et ceux qui l'ont côtoyée prennent la parole et racontent : leurs propres tourments, leur inquiétude, leur incompréhension, leur désarroi. Tous racontent des fragments d'une vie observée du coin de l'oeil. Les seuls protagonistes à se taire sont les personnages principaux : Diana et ses parents. Dans ce silence transparaît une violence inouïe dont être spectateur c'est déjà presque être complice.

La langue est sobre et souligne l'horreur de l'histoire. Les constats, les doutes et les questions se font échos et interrogent les responsabilités individuelles et collectives. La Maladroite est le roman d'une enfance volée et brisée, d'une humanité bafouée. Il noue le ventre.
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Wouahhhhhhhhh un livre qui fait mal. Un excellent livre qui se déroule en France mais où l'action peut se passer n'importe où. Des personnages choisis mais qui comme le déroulé peut se passer dans n'importe quel lieu. Une histoire tragique racontée avec des mots justes et une sobriété qui accentue le drame qui se déroule sous nos yeux.

Effectivement, le lecteur est témoin tout comme la majorité des personnages. Tout le long de la lecture je me suis posée la question et si j'avais été l'un des personnages qu'aurais-je fait ? Question implacable qui rend ce livre encore plus poignant.

Peu de page pour raconter l'histoire de Diana, mais il faut avoir le coeur bien accroché pour lire le livre dans son intégralité. Une fabuleuse réussite, un premier roman qui dévoile au talentueux auteur.
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Pour un premier roman Alexandre Seurat a fait beaucoup parler de lui.
le sujet de ce livre on le connait, c'est une histoire sordide que l'on ne peut oublier. Marina est appelée Diana, mais c'est son histoire. L'histoire d'une petite fille abandonnée, reprise et massacrée.
Alexandre Seurat fait parler les témoins de ce drame. Il y a comme du détachement dans ces mots. Chacun parle, la grand-mère, la tante, le frère aîné...Et puis l'institutrice, la directrice, le médecin... Et d'autres. Il y en a eu beaucoup qui ont rencontré cette petite-fille, qui se taisait pour protéger ses parents. On ne comprend pas pourquoi..Tant ils sont haïssables.
Un court roman qui se lit dans un souffle. L'auteur a mis comme une distance avec les faits, mais ils sont bien réels. Tout est expliqué. C'est clinique, désespérant, d'une tristesse à hurler.
L'école a tout tenté, les autres... on ne sait pas trop. Ils témoignent...Mais ne semblent pas trop concernés par tout ça.
Dans cette histoire il y a Diana, sa douleur et son martyr et puis il y a aussi le grand frère. Trop sage, triste, victime aussi d'une autre façon.

La maladroite, car c'était l'explication des parents pour les marques, Alex Seurat lui rend un peu de visibilité à cette enfant qui n'était rien, comme inexistante dans sa famille;.
120 pages pour dire l'indicible. Avec une écriture maitrisée et juste. L'émotion est là pourtant, la colère aussi.
Des mots difficiles à oublier. Et on souhaiterait que ce soit qu'un roman.

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Voici un roman de la rentrée littéraire qui a fait beaucoup parler de lui.

D'abord parce que le thème du livre est un sujet sensible, et selon moi encore très peu pris au sérieux par notre société. Ensuite parce que c'est le premier livre d'un auteur prometteur et qui avec « la maladroite » raconte un fait divers sordide : le calvaire de la petite Marina Sabatier.

Dans ce roman inspiré donc de faits réels, Diana n'a quasiment pas la parole. Son calvaire nous est raconté à travers les yeux et la voix des protagonistes qui ont pu la côtoyer.

C'est un roman choral dans lequel successivement vont prendre la parole les membres de sa famille et notamment en premier lieu la grand mère, la tante et le frère ou encore des professionnels de l'éducation nationale, médecins, assistante sociale…

Et c'est là que ce livre est fort…

Il nous démontre que malgré les cris d'alarme, les rapports, les contrôles, un dossier aussi solide où chacun des acteurs, en son âme et conscience sait que la petite subit quotidiennement des actes de maltraitance; ce dossier a été classé sans suite par la justice et a mené malheureusement à la mort de cette fillette.

Diana nous est présentée comme une enfant différente des autres. Un peu retardé. Elle fait donc l'objet de moqueries à l'école. Les enfants entre-eux sont d'une méchanceté sans limite tant que des parents ou enseignants ne leur fixent pas un cadre et qu'on ne leur explique pas la différence entre le bien et le mal. Autant il est possible d'éduquer des enfants mais que faire pour des adultes, qui plus est, des parents qui ne comprennent pas qu'humilier, frapper, torturer un enfant – son propre enfant – ne doit pas exister ?

Ce livre, au delà de dénoncer un fait divers, pousse à nous interroger sur nos propres réactions face à une situation de maltraitance. On ne peut plus regarder, tenter de faire puis en vérité laisser faire !

Des mesures plus draconiennes doivent être prises pour aider ces parents psychologiquement fragiles et ainsi prévenir des actes inhumains envers les enfants mais aussi envers les personnes âgées qui est un sujet qui rejoint celui du livre.

Pour en venir au style de l'auteur, difficile de le juger. Il ne cherche pas à nous toucher avec des mots pointus mais plutôt avec des termes simple que chacun comprendra, et qui toucheront notre sensibilité.

Pour conclure : « La maladroite » est un roman qui se lit vite mais qui au fil des pages ne peut vous laisser indifférent car ce drame très médiatisé et dénoncé dans ce livre, n'est en vérité que l'arbre qui cache la forêt.
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J'ai emprunté à la bibliothèque La maladroite de Alexandre Seurat, court roman que je viens de lire d'une traite et qui ne m'a pas laissée indifférente !
Diana a 8 ans, elle a disparue.... Elle est différente des autres enfants, boulimique, légèrement handicapée, elle réclame de l'attention de la part des adultes autre que ses parents... Ces derniers essayent de paraître envers leur fille, à coté ils ont trois autres enfants : un plus grand et deux plus petits que Diana..
Un avis de recherche est lancé...
Et nous découvrons la fillette au travers des personnes qui l'ont côtoyées : sa tante, sa grand-mère, mais aussi les directrices des deux écoles où elle est allée, un gendarme, sa première institutrice, son instituteur, son grand-frère... Des voix qui se mêlent, s'entremêlent et nous font découvrir la vérité... la cruelle vérité sur une enfant maltraitée mais présente par ses parents comme atteinte d'une maladie et extrêmement maladroite..
Ce court roman est cruel, poignant, terrible à lire. Dès le début on se doute de l'issu, on sait très bien qu'elle est décédée ; mais plus je lisais plus ça me faisait froid dans le dos !
Le pire, c'est que même si c'est un roman, je sais très bien que de telles horreurs existent et se passent tous les jours derrière les murs de certaines maisons..
La maladroite est un très roman, qui m'a remuée, mis mal à l'aise mais très bien écrit. A lire, même si c'est parfois difficile.
Ma note : 4 étoiles.
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Je pense que c'est une lecture qui me marquera pendant un long moment tellement celle-ci m'a chamboulé. On suit ici le destin de Diana qui est maltraité par ses parents, on suit sa scolarité qui commence très tardivement sa mise à l'écart de la part des autres enfants de l'école car elle est différente. Même lorsque celle-ci se retrouve avec son frère plus âgé Arthur il ne semble pas y avoir de l'affection entre eux.

Les professeurs de Diana vont très vite se rendre compte qu'il y a certains aspects qui ne sont pas normaux, d'abord cette petite fille en manque de tendresse qui veut leur faire des calins et les nombreuses traces de coups que portent la fillette. La grand-mère et la tante de Diana alerteront également les services sociaux après avoir vu la fillette cassé un verre et qui aura comme punition une douche glacé.

Les parents justifieront les blessures que Diana a du fait du maladie ou du fait qu'elle est maladroite. La fillette dira d'ailleurs tout au long de sa vie ce que ses parents lui ont demandé de dire. La directrice et le médecin scolaire seront également informé des sévices subi par la petite Diana mais à ce moment la les parents déménage afin de brouiller les différents services sociaux alertés.

Une grave blessure au pied de Diana repérée par un instituteur emmènera la fillette à l'hôpital durant quelques semaines, la ou le père de celle-ci indiquera que le médecin de famille a uniquement prescrit une pommade. A la suite de cette hospitalisation Fiana sera auditionnée par les gendarmes et elle indiquera que ces boursouflures viennent du fait qu'elle a joué sur une dalle de béton non sèche.

La suite sera tragique car à la suite d'une nuit à la cave ou elle est enfermée la petite Diana décédera à l'âge de 8 ans.

Ce roman est très largement inspiré de l'histoire de Marina Sabatier et l'on retrouve dans celui-ci différentes personnes qui ont côtoyées la fillette.

Un livre vraiment bouleversant, qui marque et terrible comment peux-t-on aller jusqu'à tuer son propre enfant, cette famille a également eu d'autres enfants mais seul Marina a subit de tels traitements.
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Lorsque Diana, 8 ans, disparaît, personne n'est vraiment surpris : qu'il s'agisse de l'institutrice, de la grand-mère où de sa tante, tout le monde savait confusément … Oui mais voilà, tout le monde savait et pourtant rien n'a été fait…
Diana a disparu et tous ceux qui l'ont côtoyée expriment le désarroi et les doutes qui les ont envahis, soulagés à chaque fois que Diana et sa famille déménageaient et les exemptaient d'entreprendre une action quelconque …
En disséquant une tragédie inspirée d'un authentique fait divers, c'est véritablement notre société individualiste et frileuse que l'auteur met en cause, et en particulier les rouages mis en place par la justice pour préserver l'enfance, incompétents, insuffisants, irresponsables…
Sobre et sec, un texte bouleversant et salutaire

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Diana,8ans,a disparu,lorsque son ancienne institutrice voit l'avis de recherche,elle sait qu'il est trop tard.
Elle se souvient de cette petite fille, qui l'avait interpellé. Ce visage fatigué, ses gestes maladroits,sa réponse à la question:"Tu vas bien Diana?",immanquablement elle répondait :" oui,ça va" ,mais son regard la trahissait.
Une enfant maltraitée ,vue ,et décrite par les personnes de son entourage: ,la grand- mère, la tante,le frère, les institutrices les directrices,les médecins scolaires,et les gendarmes pour finir.Chacun leur tour,raconteront comment était cette petite fille ,qui d'après les parents ,était très maladroite tombait souvent se blessant souvent ,séquelles dues à un accident qu'elle avait eu petite .De bons comédiens ,les parents, une vérité qui peu à peu se fait jour,mais une perte de temps, avant que la " machine ne se mette en marche" car les parents déménagent très rapidement sans laisser aucune adresse,lorsqu'ils sentent que l'on s'intéresse trop à Diana.Ils sont très bien organisés et les différentes administrations perdent un temps précieux pour retrouver leur trace.
Une histoire dure,un fait divers ,puisque ,avouons-le ,cela existe.Alexandre Seurat ,dans un style brutal ,épuré ,sans aucune concesssion,va nous raconter une descente en enfer,vue de l'extérieur.
《 CE CHOEUR DE VOIX,ÉCRIT DANS UNE LANGUE DÉGAGÉE DE TOUT EFFET DE STYLE,EST D'UNE AUTHENTICITÉ À COUPER LE SOUFFLE.UN 1ER ROMAN D'UNE RARE NÉCESSITÉ 》À recommander. ⭐⭐⭐⭐
Écrit sur la musique d'Armand Amar: Toll of Toil- Home.
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Contrairement à d'autres lecteurs, je n'avais pas entendu parler de ce livre avant. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et ce fut un choc.
Le sujet est terrible : la maltraitance des enfants. L'enfant en question s'appelle Diana et a 8 ans, ce n'était pas une enfant désirée. On sait dés le début qu'elle va succomber aux coups portés par ses parents. L'auteur a choisi une forme chorale, sous formes de témoignages. Ainsi on lit le témoignage de la grand-mère, de la tante, du frère, de la première institutrice qui relève des marques de coups, de la directrice qui convoque les parents, des gendarmes qui tentent de faire parler la petite Diana, celle-ci donnera des explications pour chaque cicatrice et brûlure, elle ne cessera de répéter qu'elle est "maladroite". Toutes ces personnes ont vu, ont essayé d'alerter ou d'aider mais c'était trop tard. Pas de jugement, pas de voyeurisme. Glaçant.
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D'abord, il faut reconnaître que ce premier roman mérite amplement tout le bruit qui l'accompagne dans cette rentrée. Remarqué par nombre de jurés de prix littéraires, il bénéficie d'un éclairage favorable et d'un excellent bouche-à-oreilles. Ensuite, il faut dire le choc que sa lecture provoque, même quand on y est préparé, même quand on connaît le sujet dont la simple évocation suffit à faire naître un sentiment de révolte. Et ça, seule l'écriture peut le réaliser.

Le point de départ est donc une histoire vraie, une sordide affaire, une petite fille de huit ans victime de maltraitances qui ont fini par la conduire à la mort. Une affaire qui a marqué les esprits bien au-delà de la région où se sont déroulés les faits. Une de celles qui font se demander comment on a pu laisser faire, ne pas voir ou ne pas agir, comment le système a totalement failli. Ces questions, le romancier s'en empare, bien sûr, avec une grande pudeur. Mais il ne se pose pas en juge, ni en accusateur. Patiemment, avec méthode et surtout sans fioriture, il donne la parole à chacun des témoins et ainsi, par petites touches parvient à faire revivre la petite fille présente à jamais dans la tête de ceux qui ne pourront se pardonner ce qui est arrivé.

La structure qui alterne les témoignages donne une force terrible à chaque parole. Un peu comme dans ces documentaires filmés où l'on voit se succéder les interviewés devant un même fond neutre pour éviter tout parasitage et permettre de se concentrer sur les mots. Tous ont côtoyé de près la petite Diana. Sa grand-mère, sa tante, son institutrice, l'assistante sociale, la directrice de l'école, le médecin. Tous ont signalé les faits. Tous ont assisté médusés aux représentations données par les parents sur le thème de la famille modèle, de l'enfant maladroite, un peu attardée, qui se cogne partout. Aucun ne sera plus jamais en paix avec lui-même.

La force du livre est faire de la petite Diana un personnage rayonnant, un personnage plus vivant que ceux qui l'entourent grâce à sa persistance dans l'esprit des témoins. Son regard, son rire, même ses mensonges envahissent les pages et semblent narguer les protagonistes en les renvoyant vers leurs manquements ou leur impuissance. Deux moments sont particulièrement poignants et justes, quand l'institutrice explique qu'elle ne peut plus exercer son métier et surtout, quand le frère aîné se demande ce qui aurait pu advenir s'ils avaient été autres plutôt qu'eux-mêmes.

Grâce à l'écriture, à la sobriété des mots qui contribue à leur puissance, on est au-delà du drame, dans un questionnement pur sur la valeur de la vie, le sens des responsabilités, le courage confronté à l'impuissance.

Un roman dérangeant, bouleversant mais nécessaire, à lire absolument.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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