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C'est un fait divers: maltraitance d'un enfant , le deuxième sur 4 enfants.
Enfant non désiré, accouchement sous X , repris à 1 mois.
C'est un livre de témoignages: tante, grand-mère, institutrice, directrices, services sociaux, frère, policier: chacun à vu à sa manière que quelque chose "clochait" mais les parents étaient toujours charmant ...
C'est très déstabilisant de se dire que c'est réel, quelle tristesse!
Je l'ai lu en une soirée.
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Ce court roman est saisissant dans sa forme narrative, la parole étant successivement donnée aux protagonistes de cette poignante affaire de maltraitance. Les points de vue évoluent, et cette fiction inspirée malheureusement d'une triste réalité, nous ouvre l'esprit et nous conscientise.
Je ne pense pas qu'on puisse passer une "chouette moment de lecture" en compagnie de ce roman, mais on traverse une lecture courte et intense, enrichissante, d'où l'on ressort un peu transformé.
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La petite Diana a disparu. Tous ceux qui l'ont côtoyée savent qu'il est déjà trop tard. Ils témoignent tour à tour du calvaire qu'a été la courte vie de l'enfant.

La mère de Diana est instable. Elle a déjà eu un garçon d'une première union qui s'est soldée par un échec, depuis elle cherche l'homme avec lequel faire sa vie. Elle le trouve et tombe enceinte de Diana, mais l'homme la laisse tomber. La jeune femme se réfugie chez sa mère et projette d'accoucher sous X avant de revenir sur sa décision pendant la période légale de réflexion. Finalement l'homme vient la rechercher et la petite famille s'installe.

Dès les premiers jours d'école de Diana, son institutrice a senti un problème. La petite fille présente un certain retard sur les apprentissages et arrive souvent à l'école avec des blessures, des bleus, des bosses, quand elle ne manque pas l'école car elle est malade. Elle convoque les parents, interroge Diana. Les parents présentent l'aspect d'un couple idéal, de parents attentifs et aimants. Les ecchymoses de Diana sont dues à la maladresse causée par son handicap. Quand elle était bébé une plaque de plâtre du plafond lui est tombée dessus. Les observations de l'institutrice l'amènent à se poser la question de la maltraitance. Elle en parle à la directrice. Quand les pressions deviennent un peu trop insistantes, les parents déménagent et changent Diana d'école.

La suite sur mon blog : leselcturesduhibou.blogspot.fr lien ci-dessous.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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« La maladroite », Alexandre Seurat, 2015, éditions du Rouergue
En France, deux enfants sont morts aujourd'hui victimes de maltraitance. Deux enfants étaient morts hier déjà et deux mourront demain. Les statistiques de la honte…
La plupart d'entre eux n'ont pas eu le temps d'être repérés comme « maltraités » car ils ont moins d'un an à leur décès, mais ce n'est pas le cas de Diana.
Tout le monde sait ; la grand-mère, la tante, les enseignants des trois écoles, les services sociaux, le parquet, la gendarmerie, les médecins scolaires, les services d'urgence pédiatrique ; tout le monde !
Mais Diana est peut-être juste maladroite finalement...
Et pourtant Diana restera seule les huit courtes et monstrueuses années qu'a duré sa vie, face à ses bourreaux, sans jamais attraper la main de ceux qui la lui tendaient, parce que Diana ne comprend pas, Diana n'a pas les codes de l'amour, Diana vit dans une cave.
J'ai lu ce roman d'une traite, sans verser une larme, moi qui suis habituellement si émotive, parce qu'Alexandre Seurat nous livre cette histoire, vraie, sans larmoiement, sans voyeurisme, de manière brute, en donnant tour à tour la parole à tous ceux qui ont croisé Diana et sa souffrance.
Il nous livre cette histoire et met en exergue toute l'inertie de notre machine judiciaire, que je ne connais que trop bien et qui m'écoeure, avec des maitres et maitresses seuls face à un mur.
Alexandre Seurat est un auteur qui sait écrire et je ne regrette pas d'avoir lu l'histoire si glaçante de la petite Marina Sabatier, assassinée en 2009 par ses parents.
Lien : https://carpentersracontent...
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Lecture terminée en quelques heures - impossible de lâcher le récit, une fois la première page tournée - digérée en ... quelques jours au minimum, je n'en suis toujours pas remise.
Roman basé sur des faits réels, une enfant maltraitée par ses parents, jusqu'à ce qu'elle en meure. L'auteur a choisi, pour narrer cette histoire tragique, la forme polyphonique : choix judicieux, qui permet de percevoir la foule - famille, personnel de l'Education Nationale, membres des services sociaux,... - qui gravitait autour de cette petite fille, qui avait une conscience plus ou moins claire de la situation, qui ont tenté, chacun à sa manière, de l'aider, de dénouer le fond de l'histoire. le lecteur est pris dans cette tourmente, lui-même se sent impuissant, piégé comme les protagonistes dans les rouages lourds et aveugles de la gigantesque machine administrative.
Les faits sont là, narrés tout en pudeur et simplicité, et nous nous sentons d'autant plus touchés.
Un très beau livre qui redonne sa dignité, et sa parole, à cette petite fille victime de la perversité humaine de ceux qui auraient dû, plus que quiconque l'aimer et la protéger.
Une lecture difficile, remuante, mais nécessaire, belle dans son écriture factuelle et sensible.
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Librement inspiré du tragique fait divers «Marina », la « maladroite » retrace à travers un enchainement de témoignages de proches, le calvaire de Diana, petite fille mal aimée, maltraitée, d'un couple qui vit en marge de la société.
Sans effets, ni dramaturgie appuyée, la grand-mère, la tante, les instituteurs(trices) reconstituent le triste quotidien de la petite fille. Les mensonges de ses parents s'additionnent à la passivité des adultes. Rien, ni personne ne pourra empêcher le mécanisme en cours. de pauvres paroles, une distance inouïe le rendent encore plus tragique.
Dans ce qui n'est pas tout à fait une fiction, l'auteur s'attache à livrer sans parti-pris, ni pathos, les clefs de ce qui ressemble à la banalité du mal et une incapacité de la société à protéger ses enfants. Bouleversant.
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Quand Diana, 8 ans, disparaît, personne n'est guère étonné car tout le monde savait, soupçonnait que la petite fille était victime de maltraitances de la part de ses parents. L'école avait donné l'alerte, avait fait convoquer la famille qui a donné le change, puis a déménagé plusieurs fois. Une enquête a été lancée mais elle n'a rien donné car la petite fille s'est tu, se réfugiant derrière l'étiquette d'"enfant retardée" et de "maladroite". La grand-mère, la tante avaient senti qu'il se passait quelque chose mais que faire quand les portes se referment et que les parents refusent l'aide ? Qu'est-il arrivé à Diana ? Où est-elle à présent ?
J'ai découvert ce titre sur Babelio grâce aux avis positifs des autres lecteurs. A mon tour, j'ai beaucoup aimé ce court roman de 110 pages. La maltraitance y est suggérée bien plus qu'expliquée en détails et j'ai trouvé ce procédé astucieux. le climat de violence glace le sang. Au début, j'ai été un peu déstabilisée par la forme du roman, sans dialogue et avec cette polyphonie de voix, mais finalement, en multipliant les points de vue, l'auteur renforce encore cette oppression qui sous-tend le roman. C'est aussi un constat implacable contre l'Éducation Nationale qui savait, avait donné l'alerte mais dont la voix n'a pas été entendue, les services sociaux et la justice qui n'ont rien fait et ont laissé la violence se déchaîner inexorablement.
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La maladroite ou l’histoire d’une maltraitance, celle de Diana, petite fille de huit ans. Je l’aurai lu d’une traite… s’il n’y avait eu ce malaise permanent, cet arrière-goût désagréable tout le long de ma lecture. Au début, on sait déjà que ça finit mal. Le pire, c’est que cette histoire est tirée d’une histoire vraie, celle de la petite Marina. Le pire, c’est qu’il y a qu’il y a tant d’autres… L’auteur choisit de donner la parole à l’entourage de Marina : sa grand-mère, sa tante, les directrices, les instituteurs… tous essayent de faire quelque chose pour sauver cette petite fille, mais il y a ce doute, ce doute qui empêche de faire quelque chose. Ce doute qui par la loi, signifie impuissance. A travers ces témoignages, à travers les blessures, on ne devine qu’un pan de la maltraitance dont elle a été victime.
Difficile de parler de ce livre… Je suis une mère et ça m’a révolté de lire qu’on peut faire mal à un enfant. C’est un livre qui me hantera longtemps. Un roman coup de poing.
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Je viens de finir ce petit roman d'Alexandre Seurat. Je crois bien que je vais pleurer... Je ne comprend pas et je ne pense que je ne comprendrai jamais la violence des hommes surtout envers des enfants...

Vous l'aurez compris, je ne sors pas indemne de l'histoire de Diana. On voudrait tellement aider cette petite fille, tous comme son institutrice, ses directrices, les gendarmes,...

Le roman d'Alexandre Seurat est fort, très fort... Je ne peux plus en dire plus, simplement lisez-le !
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Un livre que je recommande vivement de lire. Il est puissant, m'a retourné les tripes, m'a fait verser des larmes.
L'écriture est simple par le biais des témoignages de ceux qui fréquentaient Diana mais interroge sur les responsabilités de chacun et aussi leurs ressentis face à cette tragédie de la maltraitance.
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