AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 79 notes
5
3 avis
4
0 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De confession catholique et royaliste fidèle à la Maison de France, Jean Sévillia s'attache à mettre en avant les « racines chrétiennes de la France » dans ses nombreux écrits, comme le précise sa page Wikipédia. La lecture de son ouvrage le confirme.
Le propos est ici de tordre le cou à de nombreux préjugés historiques, idées reçues et lieux communs, pour la plupart forgés par l'école laïque et républicaine, et de lutter contre l'instrumentalisation idéologique du passé, une logique délétère qui conduit la société à recomposer le passé en fonction de présupposés politiques.
L'« historiquement correct » des dernières années (l'ouvrage a suscité de nombreuses controverses lors de sa parution) gomme trop souvent la complexité de l'histoire qui se réduit à la lutte contre le Bien et le Mal, réinterprétés selon la morale de notre temps.
Ce livre porte une attention particulière au démontage des clichés diffusés par la doxa « républicaine » contre le catholicisme (pour Jean Sévillia, traduire par : "de gauche"). C'est une longue plainte, brillamment argumentée, contre l'imaginaire politique fantasmé de l'enseignement de l'histoire telle qu'elle a été diffusée d'abord par l'école de la Troisième République puis, après 1945, par un corps enseignant et une classe intellectuelle majoritairement classés à gauche.
Chaque chapitre commence par un événement contemporain (généralement une commémoration) et revient sur une vérité souvent obscurcie ou oubliée, où les responsabilités ne sont pas toujours là où on les imagine : ainsi l'auteur retrace les grandes étapes de notre histoire depuis le système féodal, les croisades, les cathares, l'Inquisition, les guerres de Religion, en passant par ce que fut l'Ancien Régime, les Lumières, la Révolution et la Terreur, la Commune, le rôle des catholiques en faveur des ouvriers, l'esclavage, et plus récemment l'antisémitisme, le pacifisme, la Résistance et la Collaboration, la décolonisation et la guerre d'Algérie, l'attitude du pape Pie XII envers le régime nazi et en faveur des Juifs.
En fil rouge, le constat que l'intolérance – religieuse, politique, culturelle – n'est pas toujours là où on l'attend, c'est-à-dire là où on nous a appris à la situer pour des raisons trop souvent idéologiques.
Les débats entre historiens sont loin d'être clos mais la recherche progresse, les archives contemporaines deviennent accessibles. Il arrive même que des historiens honnêtes, comme Jacques Marseille à propos du coût réel de la colonisation, changent leur fusil d'épaule face aux données statistiques.
Dommage que l'objectivité ne soit pas toujours la règle d'or des historiens, y compris pour ce livre, par ailleurs très bien écrit.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          60
L'auteur examine d'une manière très critique l'image qui est donnée de l'Histoire, notamment celle de la France. Il focalise une grande partie de son attention sur le XXème siècle: l'entre-deux-guerres, la position de la papauté face au nazisme et au fascisme, la guerre d'Algérie, la décolonisation, etc... Sur chacun des sujets, J. Sevillia rappelle au lecteur les faits avérés; mais il souligne aussi l'interprétation tendancieuse que, selon lui, certains historiens français (et d'autres inspirateurs de l'opinion publique) en donnent: en se voulant objectifs et "politiquement corrects", ceux-ci dénigrent la politique de la France et, plus généralement, l'action de l'Occident. L'auteur semble prendre un certain plaisir à aller à contre-courant de la tendance actuellement dominante.
A titre personnel, j'ai trouvé stimulant ce livre un peu iconoclaste. J'admets qu'on y trouve des exagérations et approximations, mais il me semble assez utile et original en tant qu'étude historique. Par contre, je serais très hostile à son utilisation comme "machine de guerre" mise au service de certains partis dont l'orientation politique me semble trop marquée.
Commenter  J’apprécie          30
Quelques propos réactionnaires, quelques charges contre la gauche, quelques remarques lyriques sur les bienfaits de l'église catholique interrogent sur l'impartialité de Jean Sévillia. Malgré tout, ces 18 thèmes historiques qui balayent très large (de la féodalité à la guerre d'Algérie), méritent d'être lus avec un oeil critique.
Commenter  J’apprécie          01


Lecteurs (216) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3187 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}