Si
le Songe d'une nuit d'été traite de l'amour en présentant des fées,
le Conte d'hiver traite aussi de l'amour et de la jalousie, mais avec une tonalité plus grave. Certes, tout finit bien, par un mariage, par une résurrection même, mais avant, le genre évoque davantage la tragédie.
En effet, se succèdent sur scène - ou presque - projet d'empoisonnement, jugement pour adultère, trahison de conseillers, femme morte en couches, naufrage, attaque d'un ours... Certes, cela fait beaucoup, certes une telle accumulation fait bien invraisemblable - je n'ai d'ailleurs pas apprécié que certains événements ne soient que racontés et pas montrés, ils se succèdent tellement vite que je n'ai pas ressenti la charge émotionnelle qu'il aurait sans doute fallu, j'ai presque eu l'impression d'une parodie avec un effet de mode, présenter tout ce qu'attendaient les spectateurs pour frissonner.
Les personnages sont assez monolithiques, et les rebondissements et identités cachées prévisibles. Je n'ai pas compris l'intérêt du personnage du voleur menteur.
Je suis sûrement trop habituée au théâtre classique français et à ses règles pour pouvoir pleinement apprécier quelque chose de très différent.