Il m'avait blessé, et pourtant je m'accrochais à lieu comme si ma vie en dépendait.
Mais alors, ma mère est arrivée, m’a pris le morceau de tissu des mains et l’a retourné. Et tout à coup, c’est devenu un chef-d’œuvre.
[...]
Parfois, je pense à ces petits morceaux de tissu quand la vie me semble incompréhensible. J’essaie de fermer les yeux et de croire que bien que je ne puisse pas voir le bon côté, et que le côté que je regarde est laid et tout embrouillé, tous ces nœuds et ces fils emmêlés forment en fait un chef-d’œuvre. Je m’efforce de croire que la beauté peut jaillir de la laideur, et que le moment viendra où je pourrai la voir pour ce qu’elle est.
J’aurais aimé pouvoir, d’un claquement de doigts, le transformer en vrai hélicoptère. J’y aurais fait grimper ma mère, et nous nous serions envolés loin d’ici, loin des yeux au beurre noir et des larmes. Ce que je voulais, c’était partir très loin, le plus loin possible.
« Mais c’est tout à fait logique. Je crois que l’amour, c’est un concept et que chaque personne a un mot pour le définir. Mon mot personnel pour amour, c’est Bree. »
« Elle m’a demandé comment on signait le mot « amour », et j’ai épelé ton nom. »
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« Le malheur n’arrive pas aux gens parce qu’ils le méritent. Ça ne marche tout simplement pas comme ça. C’est juste… la vie. Et peu importe qui nous sommes, nous devons prendre sur nous pour supporter ce qui nous arrive et tenter d’avancer malgré tout, d’aimer, de garder espoir… de croire qu’il existe un but à notre séjour ici-bas. (J’ai pris ses mains un instant avant de les relâcher pour pouvoir continuer.) Et croire que ceux qui sont les plus blessés sont peut-être ceux qui dégagent le plus de lumière »
« Aimer quelqu’un signifie forcément être prêt à souffrir. On ne veut pas perdre plus que ce qu’on a déjà perdu, mais est-ce que ça ne vaut pas la peine de courir le risque ? »
« Pourtant, c’est le cas. C’est le cas parce que j’ai peur de t’aimer. J’ai peur que tu me quittes et de me retrouver à nouveau seul. Et que ce soit mille fois pire qu’avant, parce que je saurai ce que j’ai perdu. Je ne peux pas… Je voudrais pouvoir t’aimer mille fois plus fort que j’ai peur de te perdre, et je ne sais pas comment faire. Apprends-le moi, Bree, je t’en prie. Ne me laisse pas tout détruire. »
« Aucun d’eux n’est l’homme que j’aime. (J’ai secoué la tête doucement avant de continuer.) Je voulais attendre que tu sois prêt à me le dire, toi aussi, mais… je ne peux pas. Parce que c’est en permanence sur le point de jaillir de ma bouche. Alors, tant pis si tu ne m’aimes pas, ou si tu n’en es pas sûr. Parce que moi, j’en suis sûre. Et je ne peux plus attendre pour te dire que je t’aime, parce que JE T’AIME. Je t’aime tellement. »
« C’est comme si ma vie avait commencé à la seconde où je l’ai rencontré. À l’instant où je suis tombée amoureuse, tout a trouvé sa place. Aussi confuse que soit la situation, j’ai l’impression que tout cela fait parfaitement sens. »