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Avec beaucoup de sensibilité, le récit de "Wasurenagusa" s'ouvre par l'échec du mariage de Kenji Takahashi qui, peut-être plus qu'un autre, ne doit pas se retrouver dans cette situation. Il est en effet l'unique héritier d'une noble et ancienne famille japonaise et ses parents veulent à tout prix prolonger leur lignée. Au-delà même du divorce qui a lieu en 1933 alors que le Japon se retire de la Société des Nations, la plus grande honte vient du fait que Kenji est stérile.

Sa stérilité le rend très sensible à la condition des femmes et le pousse à questionner l'égoïsme dont font preuve les hommes japonais. Cette posture le rend d'autant plus attachant pour le lecteur qui, dans "Tsubaki", se retrouvait confronté à un homme détestablement égoïste et sexiste. C'est pourquoi la lecture de sa rencontre avec une jeune femme nommée Mariko nous enchante. Tout comme lui, l'héroïne de "Tsubame", qui a maintenant un fils nommé Yukio, mérite le bonheur.

Kenji et Mariko sont deux personnages finalement si étroitement liés que le premier passe outre la rigidité sociale et l'opinion de ses parents pour pouvoir épouser celle qu'il aime. J'ai été très touchée par la relation qui se noue entre Yukio et son beau-père puisque le petit garçon déclare accepter le mariage à la condition seule et unique que Kenji ne fasse jamais pleurer sa maman. Si cela peut sembler banal quand je l'écris, cela prend une dimension de récit de la Création quand Aki Shimazaki le raconte avec la sobriété qu'on lui connait.
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Kenji Takahashi est un homme âgé, plein de sérénité.
Il retrace à son tour ses souvenirs, sa vie, dans le Japon des années 30. Fils unique et héritier d'une illustre famille, il divorce, poussé par ses parents, après 3 années de mariage sans aucune grossesse de sa femme. Il découvrira peu après qu'il est stérile. Sous la pression de ses parents toujours, il doit se remarier. Contrairement à ce que souhaite ses parents, il décide de demander sa main à Mariko, mère célibataire dont les origines sont jugées douteuses.
Avant le poids des secrets, ce sont ici le poids des traditions et des obligations qui sont omniprésentes. Kenji Takahashi tente de s'y soumettre au mieux, jusqu'à atteindre la limite de cette acceptation aveugle.
Aki Shimazaki distille son intrigue de manière fluide, à la juste dose. Cela m'a permis de me douter en partie du secret final juste avant sa révélation complète. J'ai surtout eu plaisir à me retrouver dans le Japon d'avant guerre et dans cette culture qui m'intrigue tant. J'apprécie cette idée de pentalogie et donc la découverte du vécu et du regard sur ces différents personnages liés entre eux par divers histoires et secrets.
Après le premier tome, j'ai du passé ici au quatrième tome, (les deuxième et troisième tomes étant déjà empruntés). Cela n'a pas gêné ma lecture. En revanche, il s'est passé quelques semaines depuis la lecture du premier tome et il m'a fallu un peu de temps pour me remettre les personnages en tête et me rappeler clairement qui était Kenji Takahashi, discret dans les précédents tomes. Je viens de me procurer les tomes deux et trois, pour ne pas reproduire cette légère gêne et ainsi m'imprégner de ces courts romans plus rapidement.
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Bon… Des trois livres de la saga (sur 5 à lire) c'est celui que j'ai le moins apprécié. J'étais assez intriguée par l'histoire pour continuer et en lire un autre, mais je n'accroche vraiment pas… Cette description très froide des personnages et de ce qu'ils pensent (et semblent ne pas ressentir) me dérange malheureusement !
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Wasurenagusa est le nom donné au myosotis et signifie "ne m'oubliez pas".
Après l'échec de son premier mariage, Kenji Takahashi subit un véritable harcèlement de sa famille qui le presse de se remarier rapidement, étant l'unique héritier d'une famille noble de la ville. Ses parents ont toujours été distants et durs avec lui et la seule personne qui l'a véritablement aimé durant son enfance, a été sa nourrice, Sono, dont il garde un merveilleux souvenir alors qu'ils ont été séparés depuis des années après qu'elle se soit exilée en Mandchourie.
Kenji a compris qu'il était stérile et ne pourrait donc pas assurer sa descendance. Il refuse d'en parler autour de lui, culpabilise d'avoir laissé accuser sa première femme qui est aujourd'hui, remariée, heureuse et mère de famille.
Un jour en rendant service dans une église catholique (que nous connaissons bien à présent), il rencontre une jeune femme, mère d'un petit Yukio, c'est Mariko. Il tombe fou amoureux d'elle et la demande en mariage. Orpheline, mère célibataire, elle ne convient pas aux parents de Kenji qui ne se privent pas pour l'humilier. Kenji, furieux et profondément ulcéré par le comportement de ses parents, a le courage de s'opposer ouvertement à eux pour la première fois de sa vie. Il se marie avec Mariko, adopte Yukio et tous les trois quittent la ville, pour Nagasaki, mettant de la distance entre ses parents et eux pour toujours, sacrifiant ainsi au sacro-saint devoir filial si important au Japon, mais pas à sa culpabilité.
Des années après, sur la tombe retrouvée de Sono, il va découvrir les secrets liés à son passé et comprendre pourquoi ses parents ont été si durs avec lui...

Après la lecture de Tsubaki, de Hamaguri et de Tsubame, l'auteur poursuit l'histoire de cette famille meurtrie croulant sous les secrets dont les conséquences se transmettent de génération en génération, provoquant des dégâts irréversibles. En effet, le poids des secrets de famille pèse sur les générations futures.
C'est au tour de Kenji, le mari de Mariko et père adoptif de Yukio, de nous raconter sa vie et ses souvenirs. Lui aussi va apprendre non sans douleur, ce que ses parents ont tu pour préserver leur famille et se conformer aux moeurs de l'époque. La société japonaise apparait encore une fois bien étriquée dans ses croyances et son conformisme.
Les non-dits sont bien présents et le lecteur découvre les secrets par petites touches subtilement insérées dans le roman. L'auteur a une plume légère et émouvante pleine de délicatesse et de poésie.
Dans cet avant-dernier opus de la pentalogie, le lecteur plonge davantage dans la société traditionnelle japonaise du XXe siècle et ses principes. Il en apprendra moins sur l'Histoire du Japon que dans les tomes précédents. Mais c'est également très intéressant.

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J'ai lu les 5 tomes du "poids des secrets". Ci-après mon commentaire pour l'ensemble de cette pentalogie.
Lu à la fois avec beaucoup de plaisir et beaucoup d'intérêt. Plaisir parce que les personnages et leurs histoires sont très touchantes, que l'auteure à le sens de la concision et sait faire voir et sentir l'essentiel en peu de mots. La construction en 5 tomes, chacun centré sur un personnage différent mais lié à la même histoire pivot, sans s'y résumer, est très habile. Intérêt car ces 5 romans qui courent sur 4 générations font percevoir les déchirures de l'histoire japonaise et le poids des traditions : agressivité envers les voisins chinois et coréens, ostracisation des étrangers, coréens notamment, ostracisation des classes sociales inférieures, drames du tremblement de terre de 1923 et des bombes atomiques de 1945.
Je reviendrai vers Aki
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Un roman minimaliste et efficace. L'histoire perturbée et perturbante d'une famille japonaise à Nagasaki en Août 1945...
Le style est simple, direct.
On se prend à aimer découvrir petit à petit l'intrigue reliant Yukiko à Yukio. Nous sommes plongés dans l'intime.
Il faut lire les cinq volumes du "Poids des secrets" de préférence dans l'ordre de l'auteur. Ainsi les secrets se dévoilent harmonieusement...
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J'ai découvert Aki SHIMAZAKI grâce à un coffret de ses romans, L'Ombre du chardon, qui m'a été offert et que j'ai adoré.
En revanche, j'étais circonspecte quant à cette série le Poids des secrets. Ce tome 4 confirme ma déception. D'une lecture toujours très facile, j'ai trouvé ce roman assez creux et manquant de sentiments. J'aimais la narration sans fioriture qui fait la caractéristique de l'auteur, mais avec un fil conducteur qui m'a semblé mince ou redondant par rapport à ces autres romans, j'aurais eu besoin de développement pour entrer dans l'histoire.
Ainsi, nous restons sur ce volume dans les secrets de famille, la culture traditionnelle japonaise, de la lecture simple, mais dans lequel il n'y a plus tellement de surprise lorsque l'on a eu plusieurs autres romans de l'auteur.
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Wasurenagusa /Aki Shimazaki /Tome IV
Dans ce quatrième tome du « Poids des secrets », Kenji Takahashi raconte son histoire, Kenji avec qui l'on avait fait connaissance dans « Hamaguri », tome II, quand il épousa Mariko et devint le père adoptif de Yukio.
Kenji, héritier d'une noble famille de la cour impériale a divorcé sous la pression quand ses parents ont conclu que Satoko, son épouse, était stérile. En effet elle n'avait pas encore d'enfant au bout de trois années de vie conjugale. Ils ne songent plus alors qu'à le remarier à une femme de bonne lignée. Plus tard elle se remaria et Kenji sut qu'elle avait eu un enfant. À partir de ce jour, Kenji douta de sa fertilité et garda le secret pour lui.
Lorsqu'il tombe amoureux de Mariko, orpheline et mère célibataire, il n'ignore pas que ses projets de mariage risquent de se heurter à la volonté parentale. Mais il puise son courage et sa volonté dans le souvenir de Sono, la nurse qui a veillé sur lui dans son enfance et à qui il est resté très attaché même quand elle est partie en Mandchourie…
Et au bout de quarante-six ans de mariage Kenji, parti à la recherche de Sono qu'il n'a pas oubliée, va faire une découverte stupéfiante. Il retrouve la tombe de Sono sur laquelle est inscrit le nom japonais de la myosotis (wasurenagusa) puis il revoit Kensaku, un ami d'enfance qui lui fait découvrir le secret de ses origines et le malheur qui a frappé ses parents.
Une fois de plus, Aki Shimazaki nous entraine avec talent dans la magie des secrets de famille concernant la filiation. Un style toujours précis et concis. Pas de mots inutiles pour des mots de poids pour évoquer les traditions familiales, les mariages arrangés dans le but d'assurer la descendance, les interdits d'une société japonaise stricte et traditionaliste.
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Nous suivons Kenji, héritier d'une famille noble qui a divorcé et dont ces parents lui cherchent une seconde épouse.

C'était sans compter sur Kenji qui va tomber amoureux d'une mère célibataire (situation très mal vu au Japon).

Là encore, l'autrice nous plonge dans un autre statut social et réussit à nous en parler avec brio.

J'ai bien aimé le personnage de Kenji qui ne se plie pas aux coutumes que lui impose son rang social. Il fait les choses avec coeur. Je suis toujours surprise d'être embarqué avec ces petits romans
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Je crois que ce quatrième opus de la série « le poids des secrets » est celui que j'ai le plus aimé. le style de l'auteure est pourtant le même, la construction du récit également mais l'histoire de Kenji Takahashi m'a beaucoup touchée. Ce roman nous emmène à la découverte d'un homme qui va aller à l'encontre des convenances imposées par l'histoire et la position de sa famille, qui va défendre et assumer ses choix et son amour, en bravant ses parents, ... et qui va finir par découvrir la propre part d'ombre de ses origines.

Comme dans les précédents tomes, ce récit nous est conté à la première personne et nous entraîne dans les pensées et réflexions de Kenji, nous fait découvrir ses doutes et questionnements, ses sentiments, ... le tout est très bien retranscrit, avec toujours autant de poésie ! Un très beau moment de lecture !
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