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3,42

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'idée de base était brillante : faire évoluer une famille américaine sur quatre générations, dans un futur pas si lointain, sur fond de désastre écologique et de crise économique mondiale ayant pour résultat la fin des USA en tant que superpuissance, désormais réduits à un état paria dans un monde dominé par une alliance sino-russe avec à sa tête un Poutine toujours bon pied, bon oeil.

Lionel Shriver, surnommée par le New York Times de « Cassandre des lettres américaines »*, dont on se souvient du très osé et dérangeant « Il faut qu'on parle de Kevin », passe à la loupe le moindre détail de cette situation. de quoi faire frissonner d'effroi tout bon WASP américain ou, plus largement, tout adepte de l' « American way of life ». C'est ironique, satirique, caustique.

Mais il y a un hic.

Pour écrire Les Mandible, Lionel Shriver a effectué un énorme travail de documentation et témoigne d'une solide culture en matière d'économie (ce qu'elle se défend d'avoir, alors qu'en tant que journaliste, elle écrit régulièrement pour « The Economist » ou « The Wall Street Journal »)*.
Au final, je suis d'accord avec d'autres lecteurs pour dire que, malheureusement, le récit tient de l'essai au détriment du romanesque (ce qui, vous serez d'accord avec moi, est un comble pour un roman !). Les différentes théories économiques exposées font l'objet d'autant de démonstrations (surtout dans la première partie qui va de 2029 à 2032) et ont pour effet de considérablement alourdir la narration, sans parler de leur effet soporifique sur des lecteurs qui, comme moi, n'y connaissent rien et que ça barbe en plus.

D'autre part, j'ai trouvé un réel problème dans la construction du roman : en seconde partie, en 2047 donc, nous retrouvons Nollie (anagramme de Lionel*), son neveu Willing, les cousins et le tonton à peine effleuré dans la première partie. Mais où sont donc passés tous les autres membres de la famille ?

En conclusion : un roman qui avait a priori tout pour me séduire mais qui, au final, m'a franchement désappointée.

*https://www.lagrandeparade.fr/index.php/acrobates-de-la-plume/romans-etrangers/1571-lionel-shriver-une-dystopie-americaine
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Lionel Shriver est une auteure dont la popularité a explosé à la sortie de « Il faut qu'on parle de Kevin ». Ce roman controversé, adapté au cinéma, a été un grand succès littéraire. Moi qui ai toujours peur de passer à côté de nouveautés et qui suis toujours très curieux de rencontrer de nouvelles plumes, je me suis donc décidé pour son dernier opus.

Avant l'ouverture de cet ouvrage (je ne lis presque jamais la quatrième de couverture !), j'ai été un peu réticent devant sa couverture au design plutôt austère. Une fois dans le vif du sujet, cette sensation ne m'a pas vraiment quitté. L'auteure nous propose une dystopie qui imagine le monde après un drame économique. On suit la famille Mandible à travers tous les obstacles qui vont se trouver sur leur passage. Leur condition va se dégrader au fil des évènements et ils vont devoir s'adapter pour survivre. Ce récit permet d'imaginer les dégâts que peuvent occasionner des décisions financières. Il imagine aussi tous les bassesses par lesquelles tout un chacun est capable de passer lorsqu'il est sous la contrainte. Même si le monde semble s'écrouler, il apparaît que la famille et les liens sociaux sont toujours au-dessus de tout, quitte à renier ses convictions.

Cet examen d'un probable futur est très intéressant, très bien traité et m'a ouvert les yeux sur les risques encourus par le monde moderne. le style de Lionel Shriver est de haut niveau et j'ai bien conscience qu'il lui a fallu fournir un travail énorme pour être aussi pertinente sur un tel sujet.

Mais alors qu'est-ce que c'est froid ! Durant 500 pages assez linéaires, on passe d'un membre de la famille à un autre. A chaque chapitre, pendant de longs dialogues et de longs développements, il est question d'économie. le livre est truffé de termes techniques et de réflexions sur la tournure économique des choses. Il se résume finalement à l'étude d'un scénario probable de l'évolution de la finance mondiale, mais analysée vraiment en profondeur.

Par conséquent si vous recherchez une fresque romanesque, passez votre chemin, parce que « Les Mandible » se rapproche plus de l'essai que du roman. Je suis donc un peu déçu car je m'attendais à autre chose. Heureusement, j'étais en congés pour lire ce livre ardu et j'ai pris le temps d'apprécier tout de même cette vision intelligente et sombre de notre avenir!
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket pour l'envoi de ce livre. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre et à me projeter dans la vie de cette famille. Pourtant j'aime beaucoup less romans d'anticipation et quand j'ai vu cet ouvrage lors de la masse critique, j'en ai été enchantée. Mais malheureusement, mon enthousiasme n'a pas duré. Il y a beaucoup de discours et de théories tournant autour de l'économie et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas du tout ma tasse de thé... Je n'ai quasiment rien compris à tout cela et ça a eu tendance à "trancher" ma lecture car je devais la stopper régulièrement pour tenter de comprendre quelque chose. le côté théorie économique et dialogues autour de ce thème est prédominant sur le côté romancé auquel je m'attendais. Une lecture très décevante pour moi mais qui trouvera sans nul doute son public.
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Ayant commencé, puis mis de côté ce livre (un peu trop gros), j'ai repris la lecture ce roman qui se rapproche de l'actualité en ce printemps où nous demeurons confinés à cause du virus. Et soudain la situation apparaît plausible.
Toute ressemblance avec nos existences qui deviennent incertaines se révèle troublante. Chez Florence, on économise l'eau, aller au supermarché devient une expédition onéreuse et risquée. Les familles se replient sur elles-mêmes pour survivre. La société s'écroule dans une grande dépression.
Nous n'en sommes pas là et il reste à espérer que cette dystopie ne soit pas prémonitoire.
Lorsque j'ai réussi à identifier mieux les personnages, j'ai apprécié ce roman, qui aurait peut-être gagné à être plus court.
On s'incruste sur le canapé de Florence pour écouter son ado de fils nous donner des leçons de débrouillardise, on s'invite chez sa soeur Avery lors d'un dîner raté où des économistes pédants nous assènent des leçons ennuyeuses. On rend visite au Grand-Homme que l'on n'aimerait pas avoir comme grand-père. Mais qui deviendra sympathique, comme finalement chacun des personnages dont la description par Lionel Shriver est convaincante.
Je suis tentée de relire les premiers chapitres, maintenant que je me suis attachée aux membres de cette famille Mandible pas si invraisemblable.
PS. Dire à la traductrice que, dans ce contexte, cool ne se traduit pas par frais, mais par cool en français. (A moins qu'elle n'ai décidé de faire un effet (raté !))
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Après avoir écrit sur la violence des adolescents, l'obésité, le couple, Lionel Shriver s'attaque dans ce roman à la finance, par le biais d'une saga familiale dystopique et détonante où l'argent et la morale s'affrontent et s'interrogent. 2029 : Etats-unis, la famille Mandible - dont les membres sont représentés par quatre générations - est gravement touchée par la dévaluation du dollar (envolés l'héritage familial, les économies et les carrières pour les anciens, les études supérieures et les espoirs pour les plus jeunes) ; le papier-toilette est devenu denrée rare et précieuse et au-delà d'un pouvoir d'achat devenu nul, la famine se profile et les pillages font rage ; ainsi, nombre d'américains, ironie du sort, rêvent de passer la frontière pour aller se réfugier au Mexique! Comment chacun des membres de cette famille va-il réagir ? : la révolte et l insoumission, le défaitisme et la dépression, l'altruisme ou le chacun pour soi, la violence ? 2047 : Que sont nos "héros" devenus ? Lionel Shriver s'est beaucoup amusée dans ce roman et nous avec elle. Ce qui est chouette avec Lionel shriver, c'est qu'on reconnaît 'sa patte" quelque soit le thème qu'elle aborde, ce qui fait d'elle un grand écrivain.
Merci à la Masse Critique de Babelio et aux Éditions Belfond de m'avoir offert ce roman.
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J'avais beaucoup aimé les romans de Lionel Shriver que j'ai lu, avec entre autre le célébrissime "il faut qu'on parle de Kevin" et du coup j'ai eu envie de découvrir celui-ci.
Et bien autant ne pas le cacher, je n'ai pas aimé cette lecture, je me suis royalement ennuyée en lisant cette histoire.

Nous sommes dans une sorte de dystopie financière, les Etats Unis sont ruinés et c'est la catastrophe financière un peu partout engendrant chute du cours du dollar, spéculation, inflation majeure etc etc...
Au milieu de tout cela la famille Mandible qui subit de plein fouet cette crise sans précédent.
Comment vont-ils réagir et le pourront-ils?

Vu comme ça peut sembler intéressant et ça l'est dans le sens que ce roman fait réfléchir sur les possibilités de drames économiques liées à certaines décisions financières mais en même temps c'est un roman qui est assez inintéressant, car l'intrigue est plate, linéaire et au final barbante
On passe d'un membre de la famille à un autre espérant obtenir un peu de chaleur dans le texte mais hélas, trois fois hélas , les textes sont truffés de termes techniques financiers; il y a de nombreuses digressions et des dialogues intégralement tournés vers la finance e qui fait que l' on n'arrive pas du coup à ressentir la moindre empathie envers les protagonistes et pas vraiment davantage le drame que vit cette famille.
On a le sentiment plutôt désagréable de ne pas être dans un roman mais dans une sorte essai.

L'écriture de Lionel Shriver est toujours aussi précise, on sent bien les recherches qu'elle a dû effectuer pour écrire ce roman mais justement on est du coup très loin de l'histoire romancée mais plutôt dans un exercice démonstratif qui a engendré chez moi un ennui terrible.


Bon pour ce roman ça ne l'a pas fait du tout mais comme c'est une auteure que j'ai déjà lue et dont j'ai bien aimé les romans, je ne resterai pas sur cette déception et je lirai ses prochaines histoires.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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Dissection d'une famille hachée menu par les engrenages d'un désastre économique qui frappe de plein fouet les Etats-Unis à partir de 2029. Un roman glaçant de lucidité, sombre, parfaitement maîtrisé. Néanmoins, les développements économiques permanents pèsent à mon sens sur le rythme et l'émotion. Lectrice néophyte, j'ai passé trop de temps à tenter de les comprendre et suis restée finalement à jeun de ma soif de romanesque.
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Abondamment recommandé certes, "ample, puissamment politique et désespérément drôle" peut-être, mais je jette l'éponge à la page 296, pas convaincue par cette saga familiale sur fond (très intéressant pourtant) d'effondrement des USA. Curieusement, ça me donne envie de lire Jim Harrison.
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