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Citations sur Le goût amer de l'abîme (82)

Il y a des livres que je ne finirai jamais, des jeux auxquels je ne finirai jamais de jouer, des films que j'ai commencé à regarder et dont je ne verrai jamais la fin. Jamais. Parfois, nous sommes concrètement confrontés au jamais et celui-ci nous accable.
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La peur de ne pas vivre est l'angoisse profonde, constante, de voir son propre potentiel se décomposer en une irréversible déception quand « ce qui devrait être» est broyé par ce qui est. Parfois, j'en viens à penser que ce serait plus simple de mourir plutôt que d'affronter cela, parce qu'on attache beaucoup plus de valeur à " Ce qui aurait pu arriver » qu'à « ce qui aurait dû arriver ". On place les enfants morts sur un piédestal, alors que les enfants malades mentaux, on les cache sous le tapis.
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lls font de Hal ton camarade de chambre. Le précédent, dont tu as déjà oublié le nom et le visage, a quitté l'hôpital ce matin. Hal emménage alors que le lit n'est pas encore froid.
- Vous avez l'air de bien vous entendre, déclare un pastel. Hal n'a jamais pu partager une chambre avec qui que ce soit, mais toi, il t'aime bien. Va savoir pourquoi.
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La conscience est un concept relatif quand on est est gavé de psychotropes. On n'a pas d'alternative entre ceci ou cela. C'est comme si l'interface entre être endormi et être éveillé s'était changée en supernova, explosant et avalant tout ce qui l'entoure avec des éclats d'obus cosmiques Il ne reste rien que le sentiment permanent d'être ailleurs. Un endroit où le temps n'est pas une ligne droite prévisible, mais plutôt l'entremêlement des lacets d'un gamin. Un endroit où l'espace forme des bulles et des distorsions, comme les miroirs d'une baraque de fête foraine en quatre dimensions, où tout le monde est un clown inquiétant. Tu es la petite silhouette du générique de début de La Quatrième Dimension, qui traverse dans sa chute un monde d'ombre et de substance, pendant que des pensées cotonneuses s'échappent de sa tête oblongue.
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Les papiers de l'hôpital sont signés. Le pacte avec le diable est conclu. La dame aux grosses joues et aux petites lunettes te regarde avec une gentillesse artificielle mais bien rodée.
- Ça va aller, mon grand, dit-elle.
Tu te retournes, pas sûr que ce soit bien à toi qu'elle s'adresse. Avec tes parents, tu es conduit dans une autre aile de l'hôpital. Une aile spécialisée. Tes parents s'accrochent I'un à l'autre. Une unique créature à quatre eux qui pleure.
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Certains bateaux sont infestés de rongeurs. D'autres de cafards. Le nôtre est envahi de cerveaux en liberté. Les plus petits sont de la taille d'une noix, les plus gros, d'un poing.
- Ces satanés machins s'échappent du crâne des marins quand ils dorment ou quand ils ne font pas attention, et après ils deviennent sauvages.
Carlyle pousse son balai à franges vers une bande de cerveaux tapis dans un coin. Ils se sauvent sur les petites dendrites violettes qui leur servent de pattes.
- Quand le jour de plonger sera venu, il faudra que je m assure qu'il n'y aura plus un cerveau sur le pont pour tout faire capoter.
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-Oui, Caden ?
-Il y a un type, au lycèe, qui veut me tuer.
ll me regarde, regarde à l'intérieur de moi, à travers moi. Je déteste quand il fait ça. Il jette un regard a son son portable, inspire un grand coup et le referme. Je me dermande si c'est pour me cacher quelque chose. Non, ce n'est pas possible. Qu'est-ce qu'il me cacheraít ? C'est fou. Et pourtant...
- Le même type qu'avant?
- Non. Un autre.
- Un autre.
- Oui.
- Un autre élève.
-Oui.
- Et tu penses qu'il veut te tuer.
- Me tuer. Oui.
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À ce moment-là, je n'avais pas compris, mais cette impression – savoir que quelque chose cloche sans pouvoir mettre le doigt dessus – est une impression que j'ai été amené à découvrir intimement. La différence, c'est que je n'ai jamais réussi à trouver d'explication aussi évidente et aussi simple qu'un rétroviseur à mes pieds.
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- Le capitaine a concocté un plan pour toi, m'annonça-t-il. Je pense que ça te plaira.
Puis, je ne sais comment, en quatre etapes, par un tour de passe-passe, il change « plan concocté » en « glandes gonflées et se tâte la gorge, inquiet. - Toi. mon insolent F, tu seras notre artiste en résidence, déclare le capitaine.
Il suffit qu'il mentionne le marquage pour me rappeler que cette douleur au front ne se dissipe jamais complètement. Par chance, il n'y a pas de miroir à bord, donc je ne peux jamais vraiment voir ma blessure, juste la sentir.
- Tu es chargé de tenir le journal de notre voyage en images.
- Le capitaine a un faible pour les images par rapport aux mots, me chuchote le navigateur. Parce qu'il ne sait pas lire.
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Dès que je parcours les questions et la grille de réponses à cocher, je comprends que les mots sur le papier ne représentent pas du tout le véritable test. Le véritable examen est plus profond. Le fait que j'ai dû mal à me concentrer sur les questions imprimées montre clairement que je fois chercher des réponses plus importantes.
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