Le Livre des crânes

Malgré ses hautes prétention philosophiques, « le livre des cranes » n'a pas réussi à me passionner.
La vie des adolescents des années 70 n'a rien de bien excitant et comme souvent Silverberg accorde à mon sens beaucoup trop de place à la question de la sexualité avec cette fois un zoom appuyé sur l'homosexualité masculine, traitée par l'intermédiaire de deux personnages.
Le propos est souvent cru, sale et n'a rien de bien excitant.
Une fois avoir constaté que les personnages sont relativement peu intéressants, on se penche sur le fond du livre, la question de la vie éternelle.
Malgré de nombreuses références philosophico-historico-religieuses jetées pèle mêle, la montagne accouche au final d'une souris, avec une préparation ascèto-gymnique plutôt qu'une révélation mystique.
Même si Silverberg ne livre pas (assez lâchement !) son secret, il donne tout de même quelques pistes avec notamment l'introspection à l'intérieur de son corps pour éventuellement auto réparer ses organes malades.

Peu de choses donc positives à retenir de ce livre et une envie sans doute d'abandonner cet auteur qui ne semble pas me convenir.
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J'avais parlé d'un autre roman de Robert Silverberg, « L'homme programmé », en disant qu'il avait rattrapé le tir suite à une déception. Il s'agit de ce roman : « le livre des crânes ». le résumé était attirant mais, en fin de compte, on passe plus de temps à suivre le road trip des personnages que la découverte du fameux monastère où, finalement, l'épreuve était ennuyeuse au possible. Je ne me suis attachée à aucun des personnages alors qu'ils sont tous différents, du coup l'issue fatale, à savoir qu'ils peuvent mourir dans leur quête de l'immortalité, me passait par-dessus la tête, je me fichais bien qu'il leur arrive quelque chose. À chaque chapitre, on change de narrateur et on en apprend sur lui, on découvre ses travers, ses défauts, ses failles, mais ça ne m'a pas aidée à les apprécier.

Je ne sais pas ce qui n'a pas fonctionné car il y avait du potentiel ici et j'étais motivée suite à une lecture coup de coeur que j'avais eu de cet auteur.

Lire un Robert Silverberg peut être un coup de poker. Il a écrit quelques grands bouquins, je pense notamment à L'homme dans le labyrinthe qui est probablement le seul livre que je relise régulièrement (déjà lu au moins sept ou huit fois…) ou aux Déportés du cambrien. Ces deux romans sont de très bonnes histoires bourrées de bonnes idées, ils exploitent des notions philosophiques et politiques et divertissent tout en faisant réfléchir. Silverberg est capable du meilleur.

Mais il est aussi capable du pire.

Alors je ne dirais pas forcément qu'il s'agit là du pire mais on s'en approche.

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