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Citations sur La rafle des notables (27)

«  Cette histoire me hante depuis l’enfance. Et pourtant , si les sagas familiales interpellent ceux qui avancent en âge , la mienne ne m’a d’abord intéressée que de loin, l’immédiateté ayant eu longtemps , dans ma vie de journaliste , plus d’attrait que les histoires du passé » ....
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J’ajoute que ce chapitre si lourd du XXe siècle me ronge, et plus l’âge avance, plus il me semble obscur. Face à l’antisémitisme renaissant, l’extrémisme et le populisme se développant en Europe et en France comme on ne l’aurait jamais imaginé dans ma jeunesse, j’ai été de plus en plus habitée par les années d’Occupation et le trou noir de la Shoah qui semble toujours inatteignable à la raison.
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[L’avocat Pierre Masse et son frère, le colonel Roger Masse,] ont laissé aux autres détenus le souvenir de grandes figures. Ils étaient issus d’une famille où « tous partageaient au plus haut degré le culte de la France et l’amour de la République », écrivit Robert Badinter dans un émouvant hommage. Pierre Masse s’était déjà signalé lors de la promulgation du statut des juifs en octobre 1940, qui leur interdisait notamment d’être officiers. Dans une lettre fameuse au maréchal Pétain, il avait alors écrit : “Je vous serais obligé de me faire dire si je dois aller retirer leurs galons (…) à mon gendre, sous-lieutenant au 14e régiment de dragons, tué en Belgique en mai 1940, à mon neveu J.-P. Masse, lieutenant au 23e colonial, tué à Rethel en mai 1940 ? Puis-je laisser à mon frère la médaille militaire, gagnée à Neuville St Vaast, avec laquelle je l’ai ­enseveli ?”
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J’ai pleuré aux récits des rescapés, de Primo Levi à Imre Kertesz ou Marceline Loridan, mais à Auschwitz, je n’ai pas été submergée par l’émotion à laquelle je m’attendais. Compiègne non plus ne m’évoqua rien, sinon une incroyable proximité avec Paris, par la nationale qui passe en bordure du camp, aujourd’hui avenue des Martyrs de la Liberté, hier, simplement route de Paris à Saint Quentin.
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La faim lancinante entraînait des vertiges, de l'hébétude, des dégradations physiques qui, « par degrés, réduisent l'homme au rang de la bête », écrit Roger Gompel, qui ajoute, lucide lui aussi, que c'était « un acheminement implacable vers la mort selon une méthode pour humilier, avilir, abrutir, épuiser, jusqu'à la complète extinction de toute personnalité humaine [...] une sorte de pogrom à froid » . L'image est glaçante, mais illustre bien la lente agonie des internés ou déportés.
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«  Les Allemands ne peuvent vouloir déporter vers l’Est des prisonniers dépourvus de vêtements chauds !
Il s’agit donc sûrement d’une mise en scène pour les effrayer, où tout au moins d’une situation très provisoire !
La naïveté qui leur fait imaginer une quelconque Humanité des Nazis ne fait que débuter ....... » page 50 .
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[...] " nous ne sommes juifs qu'à partir du moment où l'on nous le reproche" (définition sartrienne du judaïsme par Édouard Laemlé, président de chambre à la cour d'appel de Paris, qui repoussait fermement l'idée d'une communauté juive)
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La rafle des notables, donc, commença dans la nuit du 12 décembre 1941. Sans doute de la même façon que des milliers d’autres en France occupée, des millions d’autres en Europe nazifiée, par un coup de sonnette qui fracassa le silence de la nuit au n°46 de la cossue rue de Tocqueville, à Paris, dans le XVIIe arrondissement.
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Léonce restera donc comme une ombre qui passe dans ce récit. Mais l'effort pour retrouver sa trace durant ces mois de 1941-1942 m'aura permis d'entrer par effraction dans une tragédie déchirante et mal connue, et me donner la volonté d'en transmettre le récit à mes enfants et petis-enfants.
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Quand les témoins disparaissent, quand plus personne n'est là pour affirmer et raconter, l'urgence s'impose car les bribes de mémoire qui nous sont parvenues s'évanouiront après nous.
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