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3,62

sur 110 notes
Ange, talentueux photographe recueille chez lui une créature étrange... C'est un enfant troll. Il va s'occuper de lui mais cette nouvelle existence va bouleverser sa vie.
J'ai pratiquement dévoré ce roman : fait de chapitres très courts, entrecoupés quelques fois par des documentaires sur les trolls, on passe successivement d'un personnage à l'autre. L'imaginaire et le réel se mélangent et rendent l'histoire un brin fantastique. Les émotions et sentiments, forts et étranges, vont en crescendo au fil des pages, on ne lâche pas le livre avant la dernière page.
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En achetant ce livre je m'attendais à passer un bon moment, et je ne me suis pas trompée, mais je ne pensais pas l'apprécier à ce point. Je ne l'ai pas lâché avant la fin tellement il m'a passionné. On est vraiment pris par l'histoire et on se demande ce qu'il va arriver à ce petit troll, à la fois sauvage et qui semble si affectueux... mais Ange, photographe de son état et qui plus est, homosexuel (j'apprécie la liberté d'expression de l'auteure), va en voir de toutes les couleurs avec ce troll sauvé des griffes d'une bande de jeunes mal intentionnés. Tout va y passer, peur, amour, violence, sexe (?).
Mais ce livre n'est pas seulement l'histoire d'un troll qui s'acclimate à la vie urbaine, il est bien plus. Johanna Sinisalo y rend plus que tout un hommage à la mythologie finnoise (laquelle je ne savais pas exister) par bons nombres de référence à des ouvrages spécialisés, des poèmes, des récits etc., qui dans le cas précis traitent bien entendu du troll.
Les trolls existent-ils vraiment? vous avez envie de le savoir ou tout du moins d'y croire? Alors "Jamais avant le coucher du soleil" est pour vous.
Lien : http://meslectures-emmanuell..
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Ange, un jeune photographe de renom sauve un petit troll d'une bande de jeunes délinquants. Commence alors une histoire forte entre l'animal et le jeune homme, ce qui mettra ce dernier dans des situations de plus en plus embarrassantes. Sa seule complice dans cette histoire, Palomita, l'une de ses voisines confinée chez elle par un mari trop possessif.

Ange finit par succomber à la tentation et utilise le jeune troll dans une campagne de publicité. Celle-ci connaît un succès retentissant et le jeune homme se retrouve interrogé à la fois par ses supérieurs et ses amis afin de tout savoir sur la manière dont il s'y est pris pour obtenir ce résultat. Mais Ange prend peur et décide de rendre sa liberté au petit animal.

Un point intéressant à notifier concerne le fait que dans ce roman, les trolls ne font pas partie de l'imaginaire des finlandais, mais qu'ils sont bel et bien des animaux réels et banals, au même titre que les chiens ou les chats.
Ce roman touchant offre au lecteur une vision touchante (dans tous les sens du terme) de ce que peuvent être les relations non seulement humaines, mais aussi celles qui unissent les animaux et les hommes.

Mêler la dimension fantastique dans la vie des finlandais n'est pas chose rare chez bien des auteurs de ce pays, nous pouvons ainsi citer l'écrivain Arto Paasilinna et son roman le fils du Dieu de l'Orage.

L'auteur emprunte à la fois son titre et le nom de son petit troll à une chanson célèbre dans la tradition finlandaise dans laquelle on raconte l'histoire d'un lutin ne pouvant vivre tant que le soleil n'est pas couché. Les différents chapitres empruntent d'ailleurs leurs titres à cette chanson.
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Ange, photographe de pub, gay et esseulé, a 33 ans. Un soir, en rentrant chez lui, il constate qu'un groupe de jeunes martyrise une créature près des poubelles de l'immeuble où il réside. Prenant son courage à deux mains (à ce moment là, Ange à deux grammes d'alcool dans le sang), le jeune homme, dont le vrai prénom est Mikaël Hartikainen (nous sommes en Finlande), s'empare du petit corps gisant et découvre à sa grande surprise qu'il s'agit d'un jeune troll. Il emporte ce troll dans son appartement et décide de le garder : il commence à le soigner, à le nourrir (après quelques recherches fructueuses sur Internet), il lui donne un nom (Pessi) puis … il finit par en tomber amoureux. le troll représente alors pour Ange bien plus qu'un animal de compagnie, et ce troll doit être préservé des contacts extérieurs, quitte à devoir se livrer à une partie de cache-cache avec les amis, les collègues et les voisins : il est en effet interdit de garder un animal sauvage chez soi, en pleine ville, d'autant plus qu'il s'agit d'un diable des forêts, d'une créature jugée malfaisante par les Finlandais, d'un prédateur dont la population va en augmentant et en se rapprochant toujours plus des habitations humaines, effrayant ainsi tout l'Est du pays.

Le décor est planté : apparemment, vous avez entre les mains un ouvrage de fantasy littéraire, ancré dans la culture et le folklore Finlandais, doublé de la description d'une relation plutôt singulière entre un homme (Ange) et un troll (Pessi). Et bien, c'est à la fois vrai et faux ! En fait, ce roman est un « curieux objet littéraire » qui s'inscrit dans un projet et qui mélange plusieurs genres.

Pour ce qui concerne le projet, l'auteure (Johanna Sinisalo) a vraisemblablement souhaité rappeler au lecteur qu'en chaque homme il y a toujours un animal qui sommeille, et qu'en fait d'animal c'est toujours d'un animal amoureux dont il s'agit, d'un animal piloté par la séduction, laquelle gouverne le monde (tout ne serait que phéromones). L'auteure renvoie ainsi le lecteur au mythe d'une époque heureuse où l'homme n'avait pas encore rompu tout lien avec les autres espèces. Elle invite l'être humain à réfléchir à la possibilité d'adopter un comportement qui soit plus en empathie avec les animaux, même avec les animaux sauvages, quitte à prendre le risque que ce « retour » de l'homme urbain à la vraie nature ne produise pas les résultats escomptés (lisez la fin du livre pour vous en convaincre).

Pour ce qui concerne les genres, le lecteur sera abondamment servi. le style est vif, simple et sans détours mais quelques surprises de taille attendent le lecteur.
Les narrateurs changent et se succèdent dans un ordre imprévisible sans que l'on puisse y détecter, soit une volonté réelle de dérouter ou de déboussoler le lecteur, soit l'énoncé nécessaire et en miroir de ce que le sur-moi de notre héros (Ange) est amené à préconiser au fil des épisodes traversés (et oui, qu'arriverait-il à Ange si tout cela se savait ?).
La composition de l'ouvrage est étrange, tant par le fond (connaissez-vous des trolls ?) que par la forme : une succession délirante et folle de paragraphes entrecoupés de textes et de citations, tantôt réelles, tantôt fictives, faisant référence à des romans, des chansons, des articles de presse, des études scientifiques, de toutes origines et de toutes époques, le tout étant présenté sous forme de chapitres plus ou moins courts (certains ne font pas plus de deux lignes) dont le titre reprend à chaque fois le prénom d'un des personnages de l'ouvrage.
Le récit est déconcertant : le lecteur progresse de rebondissements en rebondissements, va de surprises en surprises, au gré d'une intrigue puissante et d'un suspense qui le tiennent jusqu'au bout en haleine. La violence et l'hyperréalisme produisent sur le lecteur un stress et un malaise palpable, le lecteur étant spectateur et complice dans une enquête dont il pressent, à torts ou à raison, une issue tragique.
Le texte est émaillé de touches poétiques ou humoristiques mais tout au long de l'ouvrage le lecteur est plongé dans un univers manichéen, une ambiance « noire » (oui, il y a quand même mort d'homme), pleine d'antagonismes : Ange est blond mais il « navigue » dans les ténèbres (au sens propre comme au sens figuré), les épisodes se succédant tantôt de jour, tantôt de nuit, la forêt s'opposant à la ville, comme la nature (pure et sauvage) s'oppose à la civilisation (impure et artificielle parce que construite).

Et notre héros (Ange) dans tout ça ? Voila bien un être à plusieurs facettes, manipulateur (Ange, en réalité Mikaël, manipule Palomita, la naïve Philippine, Martes, son collègue de travail qui a du mal à assumer sa sexualité d'hétéro, Ecce, son nouvel amant bibliophile et féru de nouvelles technologies, ses ex-amours, Spiderman, le vétérinaire …), calculateur, menteur, pervers, séducteur, homosexuel, pédophile (sa relation avec Pessi en témoigne), zoophile (quelques gouttes du sperme d'Ange se retrouvent sur la fourrure du troll) et complice d'un crime (un des personnages est tué par le troll). Anti-héros (car il a définitivement trop de défauts), Ange a néanmoins conservé un coeur d'enfant et c'est en protecteur de Pessi qu'il se conduit dans ce faux conte pour enfants : Ange cherche un vrai ami, un compagnon qui le change des relations masculines rapides, superficielles, voire mensongères (c'est par son meilleur ami qu' Ange s'est fait déposséder d'un copyright sur les photos qu'il avait faites du troll) et donc assez peu satisfaisantes qu'il entretient avec chacune de ses conquêtes. En quête de virginité, Ange veut se débarrasser des oripeaux d'une civilisation dont il ne partage plus les valeurs.

Pessi, le troll, joue un rôle capital dans cette quête menée par Ange, son protecteur.
Pessi est tout d'abord un petit troll : cette petitesse permet à Ange d'user de son instinct de protection et d'éduquer (tel un professeur particulier) le troll. Elle favorise également le « retour arrière » de notre anti-héros : Ange, comme lorsqu'il était enfant, retrouve les joies d'un contact physique avec sa « peluche », partageant avec elle ses joies, ses peines, ses envies et ses craintes, se plaçant alternativement en position de père et de compagnon de jeu, tantôt rationnel, tantôt naïf vis-à-vis de son protégé.
Pessi est également une bête : en adulte qu'il est, Ange est le maître, le compagnon et l'ami de cet animal. Mais le troll est à la fois bête et homme, et Ange qui est gay voit en Pessi un objet de désirs refoulés qu'il est possible d'assouvir, le passage à l'acte pouvant se faire sans punition de la part de la société (qui ira écouter Pessi se plaindre des déviations comportementales d'Ange?).
Pessi est un mixte de réalité et de fiction (il s'agit d'une fantasy) : le troll représente une réalité dangereuse et un rêve plus ou moins atteignable. Ange ne fuit-il pas l'instabilité que lui procure toutes les intrigues sentimentales après lesquelles il court désespérément ? En recherche permanente d'ancrage, Ange s'aide de Pessi pour envisager et construire une relation affective plus stable et plus consistante. le troll représente une effigie (et un idéal) vénérable et vénéré(e) tout comme il constitue une réalité plausible qui rend l'ancrage possible et dont il est superflu de démontrer l'existence tangible dans la mesure où il est notoire que l'homme découvre encore aujourd'hui et tous les jours des espèces naguère inconnues.
Pessi est un prédateur (relisez le passage où il joue puis tue le hamster) : Ange lui ressemble. Quand il fond sur un mâle c'est pour assouvir ses pulsions, au gré de ses fantaisies et à son rythme, le plus souvent frénétique. Grattez le vernis et sous l'homme c'est bien le prédateur que vous trouvez, la nature reprenant ses droits.
Pessi évolue au milieu des « splendeurs polaires », lointaines (nous sommes à l'Est de la Finlande, à proximité immédiate de la Russie) et vierges : vierge, un état et un statut définitivement perdus par Ange. Ce mal-être produit par cette perte, Ange le vit dans sa chair et ne le tolère que dans la mesure où Pessi se sent attiré par lui et vice-versa : au gré des ambiguïtés et des doutes, cette attirance réciproque constitue le ciment de leur relation « inter-personnelle », aidant Ange à supporter sa singularité et le regret de la perte de sa part d'animalité et d'authenticité.
Au final, Pessi est le symbole de la possibilité mais également de la difficulté de mixer monde sauvage et milieu urbain, normalité et singularités.

Un livre original, gênant, inclassable, à lire sous différents éclairages. Pour lecteurs avertis.
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Je vous présente Ange, un dynamique photographe de pub, à la fois beau et homo branché. Un soir, rentrant chez lui, il sauve des bottes d'une bande de jeunes (la cruauté n'a pas d'âge) voyous finnois quelque chose qui ressemble fort à un petit animal blessé. Il le ramène donc dans son appartement solitaire pour le soigner. Mais voilà, cette créature enfantine est bien sauvage, mais loin d'être un simple animal de compagnie : c'est un TROLL ! Sauvage et d'une violence inouïe…

TROLL (syn. diable des forêts ; anc. croquemitaine, gobelin, ogre ; nom sc. Felipithecus trollius ; famille des félipithécidés).

Carnivore panscandinave à l'aire de répartition limitée au nord de la mer Baltique et à la Russie occidentale. Chassé par la déforestation du reste de l'Europe, où il était encore relativement commun au Moyen Age, à en croire les légendes et les sources historiques. Officiellement découvert et classé parmi les mammifères en 1907, considéré jusqu'à cette date récente comme une créature mythique, uniquement attestée par la tradition populaire et les contes.

Poids et taille d'un mâle adulte : 50 à 75 kilos pour 170 à 190 centimètres. Bipède plantigrade aux membres longs dont la locomotion présente cependant de nombreux traits digitigrades. Pattes postérieures et antérieurs respectivement pourvu de 4 à 5 doigts armés de longues griffes, dont un pouce préhensile. Queue longue, terminée par un pinceau de poils. Langue râpeuse. Yeux rouge orangé, pupille elliptique. Robe noir profond. Fourrure dense à poil lisse et, chez le mâle, tête coiffée d'une abondante crinière noire. Exclusivement nocturne. Se nourrit principalement de menu gibier, de charognes, de nids et de jeunes oiseaux […] Population estimée en Finlande : 400 individus environ. Classé parmi les espèces menacées.

Ange va donc enquêter sur le monde des Trolls, leur histoire, leur mode de communication, leurs habitudes alimentaires et sociales… Mais pendant que le troll reprend des forces et semble s'attacher dangereusement à Ange, ce dernier comprendra, à ses dépens que si au départ, cette histoire semblait être un rêve issu de l'imagination d'une soirée bien trop arrosée, la situation est devenu bien réelle et incontrôlable. Une solution, même radicale, devra être envisagée…

« Jamais avant le coucher du soleil », c'est le genre de roman qu'on ne peut lire qu'une fois dans sa vie, de par son originalité. Vous en connaissez beaucoup des trolls (je ne parle pas de ceux qui deviennent président) ? Ils ne sont pas nombreux à courir au coin de nos rues. Alors rien que pour cette raison, je vous le conseille. Vous en apprendrez beaucoup sur ce monde des trolls, et le jour où l'un d'entre eux se réfugiera dans votre antre familial, vous ne serez plus pris au dépourvu… Faites les provisions de souris et d'oiseaux…

Ce roman est un mélange de science-fiction, de « fantasy » et d'extraits encyclopédiques sur le sujet de trolls, fournit une documentation très détaillée sur l'univers de ces petites bêtes finlandaises, sur la mythologie et les contes de Scandinavie…

Un roman pour tout âge, pour les passionnés des splendeurs polaires ou pour les non-initiés qui veulent s'immiscer dans l'univers du Grand Nord à la recherche des Vikings et des Trolls.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Un Ange s'attache d'un démon. Dis comme ça, c'est un peu plat. Disons qu'un photographe de pub appelé "Ange", et qui porte bien son surnom de par son physique à la Dorian Gray, et aussi un peu pour certains traits de caractère, sauve des griffes d'une bande de jeunes loubards un petit être noir, qui s'avère être un bébé troll. Très vite, des questions très pragmatiques s'imposent telles que la nourriture, ou la maladie pour ce débutant ès animal sauvage qu'est Ange. Car les trolls, ils existent. C'est un peu comme le Yéti ou Big Foot. Et ce secret qui s'installe et s'impose va devenir difficile pour le jeune photographe homosexuel à cacher à son entourage…
Ce livre est déroutant, à sa manière. Cela signifie que certains ne le seront pas plus que cela, quand d'autres le ressentiront un peu plus, etc.
Mais cela n'enlève en rien à sa valeur. Et il fait partie des livres à lire, absolument ! Je ne saurais vous dire si c'est parce qu'il appartient à une culture à laquelle nous n'avons pas l'habitude de nous frotter, ou bien parce qu'il a été écrit par un auteur de talent qui a choisi d'adopter un style particulier pour un roman, ou bien les deux à la fois, mais en tout les cas, je ne veux pas savoir. Il est très bien et restera dans ma liste de livre qui m'ont marqué et que je relirai très probablement. Mais si vous avez réellement besoin d'une raison indiscutable, et bien disons que la fin ne fait que parfaire ce petit bijou.
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Ange, photographe indépendant est un jeune homme de 33 ans plutôt solitaire et par-dessus tout il est gay (je le souligne car quelques conquêtes prennent une place très importante dans le livre). Un jour, en rentrant chez lui, il tombe sur une créature en train d'être martyrisée par un groupe de jeunes du quartier. Notre vaillant jeune homme, dont le vrai prénom est Mikaël Hartikainen, s'empare du petit corps gisant et le ramène chez lui. Mais ce n'est ni un chien, ni un jeune enfant dont Mikael (= Ange) a sauvé la vie. Il s'agit d'un troll ! Les deux s'apprivoisent, les deux apprennent à s'aimer et le troll devient une sorte d'animal de compagnie ou plutôt une petite effigie à vénérer (de par sa rareté et son étrangeté).
Une colocation avec un troll, cela n'augure rien de bon. D'autant plus que les petits amis officiels d'Ange se succèdent et restent bien présents dans sa vie. Qu'arriverait-il si l'affaire était révélée au grand jour? Entre un soupçon de jalousie, de curiosité et de haine, les ingrédients ne font pas bon ménage ensemble.

Ce livre me laisse particulièrement mitigée. Je suis d'accord pour concéder que c'est un livre plaisant et rapide à lire. Cette succession de courts chapitres avec une alternance de narration et d'articles de journaux fictifs donne une certaine vivacité à l'ensemble. Toutefois, certaines composantes m'ont dérangé : comme l'aspect sexuel qui semble être dominant tant du point de vue homme/homme que du point de vue homme/troll. Je n'ai pas bien compris l'intérêt de jouer sur cette ambiguïté de la pseudo attirance, que je qualifierai, d'homme versus animal.
Autre chose qui m'a dérangé : les articles de journaux, qui même s'ils donnent du piquant à l'histoire par leur aspect documentaire, me paraissaient parfois tout à fait dissociables de la trame et ne lui apportaient pas une valeur supplémentaire. D'autre part, j'ai du mal à faire le rapprochement entre le titre et le livre. D'accord les trolls sont des créatures décrites comme nocturnes, mais il n'y a pas d'aspect particulièrement temporel dans le livre. Voilà un point d'interrogation parmi d'autres.
Voilà pour mes remarques sur ce livre qui m'a paru malgré tout original et dont je ne regrette pas la lecture !
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Je pourrais baptiser ce livre "curieuse objet littéraire". Il part sur un postulat de départ très simple : les trolls existent (comment, vous n'étiez pas au courant ???). Pour donner plus de crédibilité à ce présuposé, des extraits de journaux et d'ouvrages scientifiques ponctuent le récit et donnent corps au troll. Bref, voici Ange, notre héros. Non, je fais une pause : Ange n'est pas vraiment un héros au sens étymologique du terme. Il est photographe de pub, homosexuel, sa vie sentimentale est un grand n'importe quoi (il a surnommé son ex Spiderman car il a tendance à grimper au rideau). Néanmoins, il est courageux, notre Ange. Il n'hésite pas à s'opposer à une bande de jeunes types qui maltraite "quelque chose" et ce quelque chose s'avère être un bébé troll. Note : le courage d'Ange fut aussi causé par ses deux grammes d'alcool dans le sang.
Le petit troll a beau ne pas être aussi mignon que celui qui orne la couverture du roman, Ange éprouve pour lui un sentiment qui est proche de l'amour. Qui dit amour dit soin, et Ange est très vite confronté à des soucis. Que mange un troll ? Comment faire si votre troll dépérit ? Vive Internet ! Il trouvera ainsi quelques réponses à ses interrogations bien légitimes. Cependant, il découvre très vite qu'il est difficile de mener de front sa vie professionnel (son patron, dont il est amoureux d'un amour sans espoir, lui propose un contrat mirobolant), sa vie "amoureuse" (c'est que les amants se bousculent au portillon) et l'éducation de son troll, de moins en moins apprivoisable, de plus en plus sauvage.
Autant dire que sa situation se complique largement au fur et à mesure que se déroule l'intrigue. Autant dire que la gentilesse de sa voisine, la douce Palomina, durement maltraitée par son mari, apporte des moments de quiétudes dans ce récit. Touchante, si elle se montre naïve - elle croit qu'Ange possède un chat et lui apporte de la nourriture approprié - elle est en revanche particulièrement lucide sur sa situation - ou comment ouvrir une parenthèse sur le commerce des êtres humains. Moderne sur ce point, Jamais avant le coucher du soleil nous plonge aussi dans les racines de la Finlande, à travers des contes et légendes devenues réalité

Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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