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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre n'est pas le film de Stephen Frears dont on entend tant parler. le personnage éponyme n'apparaît que très peu dans le roman. Vous pouvez donc lire ce livre les yeux fermés (ou presque), l'adaptation ne semble pas si fidèle.

Philoména, c'est une jeune femme élevée chez sa tante à qui l'on n'a pas expliqué comment les enfants naissent. Dès le premier baiser (et plus donc) la voilà enceinte dans cette Irlande des années 50 ultra catholique. Envoyée dans un couvent, elle va donc devoir travailler pour "acheter sa faute". Culpabilisée à l'extrême, hébergée sous un nom d'emprunt comme des dizaines d'autres femmes, elle accouchera évidemment dans la douleur sans aucune compassion.

Utilisant donc leur "pêché" comme monnaie d'échange, les religieuses (et l'Etat/le Clergé) gardaient mère et enfant jusqu'à ce que celui-ci soit adopté par des familles américaines dont on ne savait rien sur leur moralité (excepté qu'ils étaient croyants).

Vaste trafic humain, longtemps caché, où la psychologie n'avait évidemment pas sa place. Il faut, ici, que je précise que cela s'est réellement passé.

Philoména met donc au monde Anthony qui sera adopté en même temps que Mary, une autre enfant à qui il est profondément lié. de Philoména, nous n'en entendrons plus parler durant tout le livre. C'est la vie d'Anthony, devenu l'américain Mike qui nous sera contée.

Enfant sensible et docile, Mike deviendra un adulte brillant mais profondément marqué par l'abandon dont il a été l'objet et la victime, pensant toute sa vie que si sa mère l'avait quitté, c'est parce qu'il avait été méchant. L'histoire de sa vie ce sera celle de cet enfant devenu adulte, à la sexualité débridée, luttant pour être aimé, accepté et refusant d'être aimé profondément.

Au-delà de l'histoire, j'ai trouvé le roman assez mal construit, l'enquête menée par l'auteur juste évoquée, certains personnages comme Joe Coram, responsable de la division des passeports et des visas en Irlande, impliqué dans la lutte contre "la marchandisation" de ces enfants sont laissés en plan assez rapidement. J'aurais aimé comprendre l'ellipse consistant à taire en grande partie plus de 40 ans de la vie de Philoména...

Philoména, le livre, c'est à mon sens, davantage l'histoire de la communauté homosexuelle dans l'Amérique puritaine des années 80, les années "SIDA", mais aussi l'immersion dans les années Reagan. C'est aussi la voix des enfants adoptés qui peinent, adultes, à trouver leur identité sereinement.
Lien : http://0z.fr/cyphb
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Philomena se retrouve au couvent, enceinte. Elle devra abandonner son enfant lorsqu'il aura trois ans et qu'il se sera fait adopté. Malgré les durs travaux, elle passera du temps avec lui jusqu'à son départ, qu'elle tente par tous les moyens de ne pas rendre inéluctable.

Pendant cette période, Anthony grandit avec beaucoup d'amour et prend sous sa protection, Mary.

Mais le destin est en marche. L'adoption effective et le départ vers les Etats-Unis programmé.

Une mère, Philomena, un fils, Anthony, la quête de toute une vie pour se retrouver.

J'ai rempli pas mal de lignes concernant ce roman. Mais je me suis rendue compte qu'il y en avait trop. Je ne vais pas vous raconter l'histoire, ce qui se passe, en donnant des indices, afin que vous puissiez le lire ou encore voir le film. Quant à ce dernier, je ne sais pas si j'irai le voir. Je ne suis pas une adepte de films tirés de romans. Un seul a trouvé grâce à mes yeux, c'est Ne le dis à personne de Guillaume Canet, roman d'Harlan Coben.

Le livre, tiré d'une histoire vraie, m'a souvent tiré les larmes des yeux.

Les mères Irlandaises renonçaient à tous leurs droits lorsqu'elles étaient forcées de faire adopter leur enfant. Elles ne pouvaient en aucun cas faire de recherches pour savoir ce qu'il était devenu, qui il était (car souvent avec l'adoption, ils changeaient de nom). Et l'inverse était vrai également. Un enfant ne pouvait pas revoir la femme qui l'avait mise au monde et avec laquelle il avait vécu au maximum 3 ans. Combien d'enfants Irlandais ont été dans le même cas qu'Anthony Michael. Retrouver leur mère pour tenter d'avoir des réponses car ils pensaient qu'ils avaient été abandonnés parce qu'ils étaient méchants. Comment un enfant peut-il se construire de cette façon ? Les chiffres sont hallucinants.

Avec ce livre, ma position sur l'église catholique ne change absolument pas. Même si certains vivent dans le complet dénuement, l'Eglise veut avant tout se faire de l'argent, au mépris de l'humain. Mes lectures précédentes l'ont démontré et mon expérience personnelle également, comme aller assister à un mariage et que le prêtre demande à ce qu'on n'oublie pas son enveloppe pendant qu'il unit un homme et une femme. Je ne remercierai jamais ma mère et le destin qui a fait qu'elle n'a pas voulu que nous fassions notre première communion après qu'elle ait appris que ce serait à elle de nous faire le catéchisme. Bien que je sois baptisée, là on ne m'a pas demandé mon avis, je suis athée. Si je dois me marier, cela ne sera pas à l'église. Quant à Mademoiselle, nous n'avons pas voulu la baptiser pour toutes ces raisons et pour qu'elle choisisse elle-même selon sa conscience. Dans certains pays, selon les années, l'église catholique avait plus de pouvoir que le gouvernement en place ou que celui qui allait être élu.

L'Eglise et l'homosexualité, les Etats-Unis conservateurs et l'homosexualité, des pans entiers du roman y sont consacrés. Normal, vu le parcours d'Anthony. Il y a également l'émergence du sida et toute cette communauté d'homosexuels considérée comme des parias dans ce pays qui a voulu cacher une maladie considérée comme honteuse. Les Etats-Unis sont un grand pays, à la pointe au niveau de la médecine, mais ils n'ont pas été les premiers à proposer un traitement.

Nous entrons également au sein du pouvoir, un peu trop aussi à mon goût. le découpage électoral est amplement détaillé. Bien sûr, c'est la partie d'Anthony mais bon, trop c'est trop avec ces subtilités, ces magouilles politiques.

Ce livre est plutôt la quête d'un enfant de trois ans devenu adulte. Un enfant qui se pose sans cesse des questions, qui oscille entre son passé, dont il a des souvenirs et ce qu'il devient, en s'abreuvant de tout pour tenter de ne pas y penser. C'est un enfant qui se pose sans cesse des questions sur lui, sur sa famille, sur son avenir (il hésite entre l'Eglise et le Droit, il hésite entre deux mouvements politiques, il hésite pour accepter sa vie sexuelle). Est-ce que ce qu'il pense comme un abandon a conditionné sa vie future ?

Comme j'ai pu le lire sur le blog d'Alice, et elle a entièrement raison, le lecteur peut s'attendre, vu le titre, à ce que le personnage principal soit Philomena et son histoire tournée vers sa quête pour retrouver son fils. Ce n'est pas le cas, c'est la vie d'Anthony-Michael, qui nous est détaillée avec force détail. Cela n'enlève rien au livre que j'ai trouvé très bien écrit suite aux recherches de l'auteur, aux différents témoignages qu'il a pu recevoir de part et d'autre.

Pour moi, Anthony-Michael restera toujours Anthony, ce petit garçon en proie à ses démons, à cette sensation d'abandon et de ne pas être aimé, qui n'arrivera pas à exaucer son voeu le plus cher. Je regrette que Philomena ne soit pas autant présente, comme le laisse présager le titre du roman.

La préface est de Judith Dench, Philomena dans le film de Stephen Frears.
Lien : http://jelistulisillit.wordp..
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Philomena, qui est inspiré de faits réels, n'est pas à proprement parlé un roman, il s'agit tout au plus du récit d'une vie, voire plusieurs, recomposée. Cette histoire est certes dramatique, avec en trame de fond le sort des filles mères en Irlande donnant lieu à un trafic d'enfants sur la période de l'après guerre, Sixsmith la rend presque anecdotique.

Son style, assez pauvre d'ailleurs, est linéaire, trop souvent journalistique. C'est d'ailleurs pour cela que la première partie, relative à l'investigation, est plutôt intéressante. Il s'agit pour Martin Sixsmith de replacer la trame dans son contexte général, notamment social et historique. Il s'y montre très à l'aise et retrace parfaitement les comportements d'alors des deux côtés de l'Atlantique non sans discernement et avec une louable objectivité.

Par contre, dès qu'il se focalise sur son personnage principal, Mike (le fils de Philomena) l'intérêt décroit quelque peu et donne l'impression, et ce n'est peut-être qu'une impression, de nous conter, non pas le parcours de cet "orphelin", mais le sien. Cela donne lieu ponctuellement à toute une série d'apitoiements qui sombrent vite dans un pathos caricatural, ou bien encore à des scènes et des réflexions déjà lues maintes fois.

Cela se laisse quand même lire sans déplaisir, mais on attend de pied ferme l'adaptation de Stephen Frears au cinéma, qui avec son esprit aiguisé et souvent grinçant donnera sans doute à « Philomena » un peu plus de contenu et de consistance.

Remarque importante au futur lecteur : si vous souhaitez garder jusqu'à la fin le suspens (certes léger) de ce livre, ne consulter les photos qu'une fois terminé. Certaines relatent des épisodes importants et viennent gâcher l'effet découverte.
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Livre qui a inspiré le film; une mère et son fils séparés, leurs quêtes pour se retrouver
Si le film qui sort ces jours-ci semble présenter l'histoire du côté de Philomena et du journaliste Martin Sixsmith qui l'a aidé dans ses recherches, le livre original laisse davantage de place au personnage de Michael, enfant adopté qui a senti toute sa vie le besoin de retrouver ses origines. Là où le film mêle l'humour au drame dans une version road-movie de deux personnages opposés au départ, le livre est plutôt un témoignage poignant et documenté de la vie de Michael. Les deux médias sont complémentaires, et il est intéressant de lire l'interview de Steve Coogan à propos de son adaptation au grand écran.

Ce roman initial, reconstitution émouvante que nous livre Martin Sixsmith après son enquête, est une saga familiale dramatique et bouleversante, qui met en lumière des pratiques qui ont existé, à savoir l'adoption par des familles américaines de bébés sous la poigne de l'Eglise irlandaise. Sans être un brûlot le texte évoque ces faits douloureux, mais développe surtout ensuite le destin du jeune Anthony, devenu Michael Hess. Animé par une soif de reconnaissance et un sentiment de médiocrité dû à ce qu'il pense être un abandon, il devient un jeune homme brillant, généreux, parfois excessif, emporté malgré lui dans un parti républicain dur et confronté au Sida. La vie de Michael, ses amours, sa carrière, ses doutes et sa quête pour retrouver sa mère biologique sont particulièrement prenantes et le livre se dévore, alors même que l'inéluctable fin nous est connue.

Présenté avec des photos d'archives et des précisions sur ses recherches, le texte de Martin Sixsmith inspiré d'une histoire vraie offre un témoignage bouleversant, édifiant, intime et universel à la fois.
Lien : http://www.petitesmadeleines..
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Une histoire vraie bien triste, lugubre, et pas en l'honneur des religieux catholiques.
Dommage que l'on insiste longuement sur l'homosexualité de Michaël, c'est certes très important mais de là à tomber dans les détails... et pas assez sur la vie de la mère.
Bref, le livre est déséquilibré, l'histoire de la recherche de la mère et de sa souffrance manque vraiment.
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De façon assez originale, c'est le film qui m'a donné envie de découvrir le livre. J'ai adoré le film et me suis procuré le livre dans la foulée. Je connaissais donc l'essentiel de l'histoire avant de commencer cette lecture.
Il s'agit donc des destins croisés de Philomena Lee et de son fils Anthony, devenu Michael Hess. En effet, Philomena s'est retrouvée enceinte à 17ans, en Irlande en 1951 : pour cela, elle est rejetée par sa famille, bannie, et trouve refuge dans un couvent. Les soeurs mènent la vie dure à ces jeunes filles déshonorées et servent d'intermédiaire pour l'adoption des enfants, forçant les jeunes mères à renoncer à leurs droits. C'est ainsi qu'Anthony, fils adoré de Philomena, est confié à une famille américaine en même temps que Mary. Il devient ainsi Michael à l'âge de 3 ans. Il grandit donc en Amérique auprès d'une mère attentive et aimante, d'un père froid et très distant, de Mary et des trois fils biologiques de ses parents adoptifs.

Ce livre aborde ainsi plusieurs problématiques : l'abandon, l'adoption, le rôle de l'Eglise dans ce « transfert » d'enfants entre l'Irlande et l'Amérique. Il aborde aussi toute la problématique du secret des origines pour les enfants adoptés et la blessure psychologique engendrée par cet abandon initial et les répercussions que cela peut avoir sur la personnalité de ces enfants. Dans la troisième partie du livre, un autre thème est amplement développé : la perception de l'homosexualité dans la société américaine dans les années 70 à 90, l'homophobie qui devient un enjeu électoral entre les partis politiques et aussi la séropositivité, les « débuts » du SIDA…
C'est donc un livre dense que j'ai bien apprécié dans l'ensemble. Par contre, j'ai trouvé le ton un peu trop factuel, manquant d'émotion : de ce point de vue, le film a su, de mon point de vue, corriger l'aspect un peu trop « journalistique » du roman. J'ai aussi trouvé un peu longue la partie consacrée à la carrière politique de Mike, au détriment du point de vue de Philomena auquel seules les dernières pages sont consacrées.
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Sûrement une erreur d'avoir vu le film avant de lire le livre, puisqu'ici, on s'attache beaucoup moins à la trajectoire de Philomena qu'à celle de son fils. Son parcours est très intéressant, très riche, mais ce n'est pas ce que j'étais venue chercher dans cette lecture. Dommage !
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Ceci n'est pas un roman mais plutôt le récit de l'enquête sur les traces du fils disparu de Philomena. Durant cinquante ans elle l'a cherché partout, cet enfant que les bonnes soeurs lui ont volé pour le confier à l'adoption. Cette histoire fait écho à un reportage diffusé il y a quelques années par France Télévision, traitant le cas de ce que l'on a appelé les Marie-Madeleine. En effet, dans les blanchisseries de ces couvents, beaucoup de filles-mères dont le seul crime était d'être enceintes sans être mariées. C'est le journaliste Martin Sixsmith qui va finalement en retrouver la trace, aux USA. Mais Anthony, qui est devenu entre temps Michael Hess, est mort, après avoir passé une grande partie de sa vie lui aussi, à retrouver ses origines et sa mère biologique. A tel point qu'il a souhaité reposer dans le cimetière du couvent où il était né, afin que sa mère puisse un jour retrouver sa trace. Mais avant cela, il aura connu une vie « hors normes », tant sur le plan professionnel que personnel.

C'est un récit bouleversant que l'on découvre au fil des pages. le livre a été adapté au cinéma et récemment diffusé sur Canal Plus.
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J'ai reçu ce livre en partenariat avec Babelio et Presse de la Cité que je remercie du fond du coeur. J'avoue que quand j'ai reçu le livre, que j'ai vu l'épaisseur du roman, j'ai pris peur loool, c'est une belle brique de 500 pages, ce n'est pas écrit super gros et ce n'est pas le genre que je lis d'habitude, mais l'histoire me tentait pas mal et puis en regardant plus près, les chapitres ne sont pas très très longs donc je me suis lancée dans la lecture.

J'ai tout de suite été prise par l'histoire de Philomena, cette jeune femme qui met au monde un enfant hors mariage. On s'attache très vite à elle et à d'autres personnages proches d'elle, qui l'aide et la soutienne. En revanche, il y a certains personnages qui m'ont fait grincer des dents tant leur comportement m'a révoltée. bon ce n'est certes pas la même époque donc pas les mêmes mentalités mais pfiou. Enfin bref, ça reste une belle histoire.

En revanche, il m'est arrivé de m'ennuyer, il y a des passages très longs et parfois même inutiles, du coup ça rend la lecture difficile. Cela me freinait beaucoup dans la reprise de ma lecture. du coup, je n'ai pas pu l'apprécier comme j'aurais voulu.

En tout cas, dès que je peux, je visionnerais le film et je vous en ferais une chronique aussi afin de comparer le livre et le film.

Malgré tout, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre et de vous faire votre propre avis, beaucoup ont adoré cette lecture, j'ai vu peu de chroniques négatives ou mitigées comme la mienne.
Lien : http://bibliophile-leblog.bl..
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