Avec ce roman, l'autrice montre toute son affection à la région de Loctudy où elle vient depuis l'enfance et à son amour de la peinture. Un récit d'ambiance, un roman de l'intime où l'enquête policière, bien secondaire, plonge Claire dans ses souvenirs des temps heureux, lorsque Berthe sa grand-mère et Albert son père, étaient encore vivants.
Depuis leurs décès, la maison du roman a perdu ses attraits et ses âmes, elle est louée à des vacanciers et sa propriétaire, Claire, vient y passer une semaine afin de la vendre pour s'en débarrasser.
Elle y découvre un jeune et beau jeune homme passé à trépas, il ressemble à son père. Ce qui l'oblige à rester plus longtemps que prévu et ouvre la boite à souvenirs.
Les souvenirs affluent, les bons comme les mauvais, la maison qui sent le moisi et le salpêtre quand on y revient aux beaux jours, le bercement ou la fureur des vagues, les femmes qui ont vécu seules dans cette maison pour diverses raisons, sa soeur, mal aimée et sortie de sa vie, son père qu'elle a accompagné un matin à la gare et qui n'est jamais revenu, autant de sujets sur lesquels notre héroïne revient.
Claire va sonder les liens qui l'ont unie à son père trop tôt disparu, à sa mère, à sa soeur avec qui elle a perdu le contact. Les odeurs, les couleurs de l'océan et du ciel breton prennent une large place, plongeant le lecteur dans l'atmosphère douce et apaisée des émotions et des souvenirs de l'héroïne.
Quelques personnages secondaires concourent à reconstruire l'histoire de leur mère et à donner envie à Claire de poursuivre son chemin en Finistère. On retrouve le thème de la famille cher à
Marie Sizun, et une atmosphère empreinte de calme et de douceur.
Un roman où il se passe finalement peu de choses mais bien plaisant à lire avec cette Bretagne en toile de fond, le vent, l'océan, la renaissance de Claire et les nouvelles amitiés qu'elle va tisser. La plume de l'autrice est belle et lumineuse et je n'ai fait qu'une bouchée de ce roman.
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