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sur 291 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Claire part à l'île Tudy, un coin charmant du Finistère, un lieu chargé de souvenirs pour Claire.
Elle laisse son travail à Paris pour quelques jours afin de vendre la petite maison de famille ayant appartenu à ses grands-parents.
En arrivant, dans la chambre de sa grand-mère décédée il y a longtemps, gît , sans vie un jeune homme qui lui fait penser à son père parti jeune, en abandonnant sa famille.
Ne nous emballons pas vers un thriller.
Le séjour de Claire va être pour elle l'occasion de se souvenir de son enfance, de ses parents torturés, de sa
soeur, mal aimée.
Grâce à la maman du journaliste , amie et aidante ménagère de sa mère, Claire va accepter post mortem le personnage de sa mère.
C'est une retour sur son passé , retour bien nécessaire que notre personnage central va effectuer.
Marie Sizun a le don pour nous faire aimer ses romans où c'est plutôt l'ambiance qui prime .
Son écriture me charme à chaque nouveau livre depuis "La femme de l'Allemand", premier roman que j'ai lu de l'auteure.
Celui-ci avait une valeur de curiosité pour moi car j'ai séjourné quelques heures dans cet endroit charmant de l'île Tudy en septembre 2021. Mes souvenirs étaient encore frais et les descriptions de Marie correspondent parfaitement au lieu.
Un récit charmant et torturé par un passé pas calme du tout.
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Claire n'en peut plus de cette maison de Bretagne, dont elle a héritée, où depuis l'enfance elle y passe ses vacances. Elle n'en peut plus des souvenirs qu'elle contient. Cette maison maudite que son père a quittée quand elle avait dix ans, et qui n'est jamais revenu ni là, ni dans leur appartement de Paris. Elle n'en veut pas des souvenirs de sa soeur qu'elle déteste et qu'elle n'a pas revue depuis si longtemps. Et elle n'en peut plus de cette maison dans laquelle sa mère a glissé des jours longs et tristes.
C'est décidé, elle va la vendre ! Mais quand elle arrive sur place, impossible de mettre en branle tout le dispositif : la maison contient un cadavre et une enquête est ouverte.
Obligée de rester sur place, ces jours forcés vont l'obliger à remonter dans ses souvenirs, à analyser et replacer les situations vécues, à comprendre les liens qui l'unissaient aux autres membres de sa famille et à renouer avec son histoire, sa vie.

Une belle écriture délicate et douce, qui dépeint parfaitement l'ambiance automnale et les couleurs de la Bretagne, tout autant que les sentiments de Claire.
Un beau texte sur la résilience, sur une histoire d'amour entre une mère incapable d'aimer ses filles, de s'ouvrir à elles et d'être aimée en retour. Beaucoup de mélancolie et de tristesse jalonnent ces pages, en accord parfait avec ce mois d'octobre sûr l'île Tudy, gris et pluvieux.
« Et je comprenais qu'une maison, ce n'était pas seulement des murs, un toit et des souvenirs de famille, doux ou cruels, mais aussi le pays où elle a été plantée. La maison de Bretagne, c'était la Bretagne, sa lumière, ses couleurs, ses parfums ! »
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Je retrouve avec plaisir l'univers intimiste, subtil, un brin mélancolique de Marie Sizun. J'ai aimé " La femme de l'Allemand", et eu un véritable coup de foudre pour " Un jour par la forêt".

Très attirant, le titre! le thème des maisons me passionne, et la Bretagne, ah, magnifique région! Effectivement, ce fut une belle balade marine, émouvante et révélatrice, entre tempête des souvenirs et apaisement du présent...

La narratrice, Claire, célibataire solitaire , quarante-huit ans, revient à Ile-Tudy ( superbe endroit) , dans l'intention de vendre la maison de vacances familiale, où personne ne se rend plus depuis quelques années, sa mère étant décédée et sa soeur Armelle ne donnant plus signe de vie. Quant à son père tant aimé , il est parti depuis longtemps.

Mais les choses ne se passent pas comme prévu, puisqu'à son arrivée, elle découvre le cadavre d'un jeune homme dans une pièce de la maison. le lecteur pourrait s'attendre à un aspect policier, mais il n'est que secondaire et permet surtout de raviver le passé, pour éclairer l'ici et maintenant.

Quête introspective salutaire, ce roman qui au départ semble fort sombre, douloureux, s'illumine d'espoir peu à peu, porté par une écriture visuelle ( la narratrice, comme l'auteure, peint) tout en nuances. Un moment de lecture intense !
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«C'était juste une triste et belle histoire»

Dans La maison de Bretagne où elle revient, Claire va être confrontée à un mort et à ses souvenirs. Dans son nouveau roman, Marie Sizun découvre une douloureuse histoire familiale.

Il aura suffi d'un coup de fil de l'agence immobilière rappelant qu'il faudrait faire des travaux dans la maison qu'elle loue aux vacanciers pour décider Claire, la narratrice à la mettre en vente. Et la voilà partie en direction de la Bretagne, sur cette route des vacances et des jolis souvenirs. Quand son père était au volant. Ce père artiste-peintre parti en 1980 en Argentine et qui n'en est jamais revenu, mort accidentellement sur une route perdue à quelque 35 ans, six ans après son départ. Ce père qui lui manque tant qu'elle l'imagine quelquefois présent. Comme lorsqu'elle pénètre dans le manoir et qu'elle voit une silhouette sur le lit. Mais le moment de stupéfaction passé, elle doit se rendre à l'évidence. C'est un cadavre qui gît là!
À l'arrivée de la police, elle comprend que son séjour va se prolonger. Pas parce qu'elle doit rester à la disposition des enquêteurs, mais parce que les scellés sur la porte du mort et plus encore, le reportage dans le Télégramme ne sont pas de nature à favoriser une vente. Et puis, il y a ce choc émotionnel, cet "ébranlement nerveux" qui a ravivé sa mémoire: «Il avait suffi que je revienne dans cette maison, et, surtout, qu'il y ait eu le choc dont parlait le jeune journaliste pour que la machine à souvenirs se remette en marche. Non, je n'avais jamais vraiment oublié. C'était là, en moi, profondément ancré.»
Reviennent alors les images des grands parents qui ont acheté la maison et dont le souvenir reste très vivace, notamment de Berthe qui avait choisi de s'installer là et posé les jalons de la «maison des veuves», comme les habitants de l'île ont appelé la maison. Car Albert et Anne-Marie, les parents, ont certes passé de nombreuses années de vacances ici, mais depuis ce jour d'août où Albert est parti avec prendre le bus puis le train jusqu'à Paris, Anne-Marie s'est retrouvée seule avec ses filles Armelle et Claire, si différentes l'une de l'autre. «Armelle, petite sauvage qui ne ressemblais, sombre de cheveux et de teint et d'âme, ni à ton père, si blond, si léger, ni à ta mère, cette rousse à la peau blanche, au verbe et à l'esprit froids. Armelle dont on pouvait se demander d'où elle venait...» et qui, outre l'indifférence de son père avant son départ deviendra la souffre-douleur de sa soeur. Comment s'étonner alors du délitement progressif de la famille.
Marie Sizun dit avec une écriture simple et limpide les tourments qui hantent Claire, déroule avec les souvenirs de ces étés boulevard de l'Océan les secrets de famille. Et s'interroge durant cette semaine en Bretagne sur la force des sentiments, la permanence des rancoeurs, la possible rédemption. C'est le coeur «atténué, adouci, relativisé» qu'elle reprendra la route.
«C'était juste une triste et belle histoire. C'était la nôtre.»


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Une lecture agréable… toutefois empreinte de trop de mélancolie, en ce dimanche aussi grisaillou !… Selon les mots de la narratrice, Claire, c'est une belle histoire, Une “triste et belle histoire” !...
J'aime toujours la fine prose de Marie Sizun et les couleurs de sa Bretagne... qui me sont aussi familières !

Une quarantenaire, Claire doit prendre une semaine de congé afin de repartir en Bretagne, près de Loctudy, pour vendre la maison familiale, maison de ses étés d'enfance.. ; elle entretient des sentiments ambivalents et contradictoires envers cette maison, comme avec son histoire familiale… Elle arrive dans cette maison pleine de souvenirs heureux mais aussi dramatiques (dont le départ brusque et définitif du père adoré, artiste peintre, qui ne donnera plus signe de vie ). Elle rentre dans « sa » maison et se retrouve face au cadavre d'un jeune homme, image lui évoquant son père, jeune. Les retrouvailles avec le passé débutent avec cette enquête policière, qui accaparera notre »héroïne » , sa semaine durant !

Cela sera, chemin faisant, le retour sur le passé, la rencontre inopinée avec Yvonne, la femme de ménage de sa mère, devenue les derniers temps, son amie et sa confidente… Il est beaucoup question d'une lignée de femmes seules, sans homme : veuve, séparée ou célibataire (comme Claire )

Ce roman a les belles couleurs des embruns bretons… joliment décrites par Claire, qui rêvait d'être « peintre » comme son père !

Mais que de gâchis familiaux, de non-dits, de silences destructeurs alimentant incompréhensions , malentendus, de solitudes féminines douloureuses au fil de ces trois générations de femmes : de la grand-mère, Berthe, seul personnage lumineux , bienveillant, Anne-Marie, sa fille, silencieuse et malheureuse, et Claire, la petite-fille, et en pointillé , L'absente Armelle, la petite soeur de Claire, ayant refusé sa part d'héritage, ayant coupé tous les ponts avec les siens !

Cette semaine sera le lent chemin de la réconciliation avec « La « Maison , avec l'histoire familiale, et avec cette mère distante, mal-aimante et mal aimée de ses filles !

“C'est ton regard, maman, que je revois à présent, ce regard distrait, absent, toujours en fuite. Ces yeux gris, où parfois, dans le soleil, un peu d'or se mêlait, mais sans gaieté, et qui semblaient à peine nous voir, ni les choses qu'ils avaient l'air de regarder. Tu étais une passante, maman, sur cette grève où je t'imagine allant de ton pas égal, léger, indifférent, les mains dans les poches, la tête dans les nuages, comme tu l'étais dans la vie. Et cette passante, il a fallu tout ce temps pour que je la rencontre et que je l'aime. (p. 219)”

Les embruns… s'estompent et une timide lumière apparaît enfin dans cette histoire fort mélancolique d'une “Mère , passante solitaire”…qui aura eu toutefois deux amies sur cette île bretonne où elle s'était retirée…Claire découvrira une figure maternelle dont elle connaissait si peu de choses. Je finirai par cette perspective d'espoir et de sérénité, enfin trouvée pour sa fille, Claire !

Comme si le Passé s'était pacifié !

« J'étais étonnée de la révolution qui s'était faite en moi à mon insu, ces derniers jours. La vie avait gagné, contre toute attente. Et la maison était là, maintenant, pour en témoigner, sauvée de justesse. » (p.246)
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Pas de doute dès les premières phrases, on sait que l'on se retrouve dans l'univers de Marie Sizun . L'ambiance, la sensibilité et la mélancolie sont caractéristiques de cette auteur qui sait me toucher et m'émouvoir. Il y a quelque chose chez Marie Sizun qui donne l'impression d'une caresse même si les thèmes abordés sont rarement guillerets ou même légers.
Claire Werner va dans la maison familiale en Bretagne, dans le Finistère, pour la vendre puisque sa mère est décédée, son père parti et décédé lui aussi depuis longtemps et sa soeur Armelle disparue. Tout ne se passera pas comme prévu, Claire va être obligée de rester quelques jours dans cette maison. Les souvenirs vont affluer. Avec beaucoup de tendresse, elle se souvient de son père tant aimé, qu'elle a vu pour la dernière fois lorsque elle n'était qu'une petite fille, mais elle se remémore aussi ses relations avec sa mère et sa soeur, souvenirs moins tendres, plus durs. Les souvenirs tristes s'enchaînent mais il y a aussi dans ce tableau de la lumière et de la douceur qui me fait dire une fois de plus que lire Marie Sizun, c'est s'octroyer assurément un moment certes teinté de nostalgie mais aussi un moment d'une grande douceur aux saveurs sucrées.
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C'est un beau récit, chargé de mélancolie, que l'auteur nous propose ici.

Le roman repose essentiellement sur les réflexions de l'héroïne, ses souvenirs qui ressurgissent peu à peu, qu'elle décortique, analyse. Elle ressasse même, admet-elle, jusqu'à digérer cette histoire familiale qui a pesé sur toute son existence, jusqu'à dépasser tout cela et se sentir enfin prête à vivre plus pleinement...

Il y a peu d'action : quelques rencontres et l'enquête à laquelle elle se retrouve mêlée, bien que le corps découvert dans la maison soit avant tout l'élément déclencheur du processus de guérison. Les dernières pages débordent d'ailleurs de l'optimisme et de l'énergie retrouvés.

Ca a été une lecture très agréable grâce à l'héroïne qui se révèle finalement attachante et surtout grâce à la jolie plume de Marie Sizun.
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J'ai aimé ce livre. Ce que j'ai aimé le plus ce n'est ni l'histoire racontée, ni l'héroïne, c'est la façon d'écrire de l'auteure. Quelle jolie plume !
J'avais apprécié "un jour par la forêt" et je retrouve le même plaisir avec cette "maison de Bretagne". Une plume touchante, délicate, toute douce, qui vous emporte dans son histoire qui devient presque secondaire. Ici une femme revient dans la maison de ses vacances, en Bretagne. Ce retour et une mauvaise surprise qui l'attend vont la faire se tourner vers son passé, son enfance, ses parents, sa soeur.... Une page de vie, un récit court autour d'une femme qui s'interroge sur son passé et sur ce qu'il a eu comme conséquence sur sa vie présente.
Un joli portrait de femme. Une ode à la Bretagne.
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Claire se rend à l'Ile Tudy pour y vendre la maison de sa grand-mère.
La cinquantaine, parisienne, célibataire, elle n'y est plus allée depuis deux ans.
La maison de Bretagne où elle a passé tous ses étés depuis l'enfance.
Arrivée sur place, un événement digne d'un film policier l'attend .
Mais ce n'est pas ça le plus important, non, ce sont les souvenirs familiaux qui remontent, bons et mauvais et qui vont totalement la bouleverser.
Elle n'est pas spécialement sympathique Claire, plutôt froide.
Froide envers les membres de sa famille sauf son père et sa grand-mère.
Froide envers cette maison qu'elle semble ne plus aimer.
Froide envers la Bretagne qui pourtant la fascine.
Froide envers les habitants qu'elle dit ne pas connaître alors qu'elle vient depuis si longtemps.
Marie Sizun connaît et aime la Bretagne et nous fait partager ses couleurs, ses odeurs, ses contrastes.......
Les rues citées sont les vrais rues de l'Ile Tudy
Elle met une part de sa vie dans ce roman.
Elle sait aussi parfaitement décrire les affinités, les ambiguïtés, les malentendus, les non-dits..... qui se créent dans une famille.
Il s'en passe des choses dans cette semaine en Bretagne, dans la maison de Bretagne.
Un très bon moment de lecture comme elle sait nous en offrir.
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Le thème de ce roman fait appel aux souvenirs de son héroïne, et il me ravit parce que à peine arrivée à Rennes ma petite fille demandait à partir à Paimpol parce que là et là seulement se trouvait "la maison de Bretagne".
La maison du roman a perdu ses attraits et ses âmes, elle est louée à des vacanciers et sa propriétaire , petite fille de la grand mère défunte vient en coup de vent y passer un week-end afin de la vendre pour s'en débarrasser, c'est le mot employé.
Elle y découvre un jeune et beau jeune homme passé à trépas, il ressemble à son père. Bon. Ce qui l'oblige à rester plus longtemps que prévu et ouvre la boite à souvenirs. A mon humble avis si elle avait trouvé une vieille fleur fanée ou autre chose qui pouvait lui rappeler son père, ça faisait l'affaire.
Les souvenirs affluent donc, la maison qui sent un peu le moisi et le salpêtre quand on y revient aux beaux jours, le bercement ou la fureur des vagues, les femmes qui ont vécu seules dans cette maison pour diverses raisons, sa soeur, mal aimée et sortie de sa vie.
Son père qu'elle a accompagné un matin à la gare et qui n'est jamais revenu.
A la fin , quand elle a déroulé la pelote , l'envie de garder la maison de Bretagne sera la plus forte.
Un joli roman, j'ai vraiment aimé, sauf le macchabée.
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