"La barbarie ne meurt jamais", disait-elle. Elle est toujours tapie là, quelque part, et il faut, malgré la peur, malgré nos lâchetés, croire qu'il n'est pas insensé de se battre. Ouvrir les yeux et le coeur, commel nous l'a appris.
Après l'horreur des camps, Simone Veil aurait pu ne vouloir qu'une vie de confort, d'amour, de tendresse. Mais elle choisit l'engagement et ne recule pas devant la violence des débats. Elle s'impose de regarder le monde en face et de renoncer à une bourgeoise et tranquille indifférence.
"[Les femmes en politique], cela ne devrait pas donner lieu à des rires ou à des plaisanteries."
(Simone Veil, 22 juin 1996, réunion du conseil national de l'UDF)
"Que vaut une loi que les bourgeois peuvent contourner et dont meurent les plus pauvres" ? demande-t-elle aux députés
(p.33)
"La barbarie ne meurt jamais" - disait S. Veil
(p.38)
La France d'aujourd'hui ressemble à une grande partie du monde d'aujourd'hui. Dans mon pays, au Maroc, des centaines d'avortements clandestins sont pratiqués chaque jour, des bébés sont retrouvés dans les poubelles.......*
p(.36)
* Voir 'Sexe et mensonges au Maroc de L. Slimani
"Pourquoi ne pas continuer à fermer les yeux ?" Cette question, chaque homme devrait se la poser un jour. Comment fait-on pour résister à la tentation du silence et de l'égoïsme ? Comment fait-on pour ne pas détourner les yeux ? Une vie peut-elle avoir du sens si elle est aveugle aux malheurs des autres ?