Un été au Kansai montre le Japon de 1943 à 1945 par les yeux d'un jeune diplomate allemand, qui écrit à sa soeur restée à Berlin. Jusque là l'idée semble intéressante. Surtout quand il s'agit pour l'auteur de décrire l'horreur des bombardements américains d'avant aout 45 et de rappeler que le Japon a été attaqué durement avant les deux bombes atomiques.
Cependant, sur le fond comme sur la forme, les maladresses paraissent nombreuses. Sur la forme d'abord: construit comme un échange épistolaire à sens unique, puisqu'on ne lit jamais les lettres de sa soeur, le roman ne convaint pas: les lettres ne sont qu'un pretexte à la narration et ne reprennent pas franchement les codes épistolaires. Une narration franche aurait été la bienvenue. Sur le fond ensuite. le roman s'appuie sur une enquête d'un journaliste sur ce jeune diplomate et son passé nazi. Cela ferait sens s'il avait continué ses activités de diplomate après guerre. Or ce n'est pas le cas. Il est donc difficile de concevoir pourquoi chercher des sympathies nazi à un diplomate nazi... L'auteur se complet aussi à décrire les scènes de désolation d'après les bombardement, les multipliants régulièrement.
Je remercie tout de même Babelio et les éditions Arthaud pour l'envoie de ce livre qui ne m'a finalement pas convaicu.