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EAN : 9782021554458
272 pages
Seuil (05/01/2024)
3.58/5   105 notes
Résumé :


Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s’intéresse de près à son cas.

Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d’hôtel, elle est tombée amoureuse d’un sergent pilote trop beau pour être honnête et l’a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. Le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille – la ville de tous les
dangers. Bientôt, l’aventure ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
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« C'est un vieux dossier d'archive que j'ai reçu un matin sur ma messagerie. Deux femmes y figuraient, qui auraient pu n'en faire qu'une seule : elles avaient presque la même date de naissance, le même prénom, Aline, les mêmes initiales, et leurs noms de famille bien que s'orthographiant différemment, se prononçaient de manière à peu près semblable – au point que la police française de l'épuration et la DST les ont confondues.
Troublé, je commençai à lire.
L'une semblait une vraie garce nazie, l'autre une fille de concierges qui, en des circonstances moins singulières, serait restée une ménagère sans histoires. Toutes deux avaient gagné ce territoire incertain que l'on appelait à l'époque la zone libre. Et l'ombre que répandait l'une éclairait l'autre. »

Aline Bockert et Aline Beaucaire sont-elles la même personne ? Derrière la femme de ménage amoureuse d'un pro-nazi, embarquée malgré elle dans de sales histoires, se cache-t-il une zélée nazie, tortionnaire, chasseuse de juifs qui aurait réussi à passer entre les mailles du filet de l'immédiate épuration ? Avec une maitrise totale du sujet et du suspense, Romain Slocombe confirmera ou infirmera cette hypothèse qu'à la toute fin.

A partir d'histoires vraies, tout est fait pour brouiller les pistes. On découvre Aline Beaucaire, convoquée pour vérification par le commissaire principal du secteur contre-espionnage De Marseille à la BST, à travers un mémorandum-confession. Elle se dit victime d'une erreur judiciaire, se décrit imprudente, naïve, séduite par un homme qui l'a abusée, prise dans un fatal engrenage. Dans ce plaidoyer pro domo, on a souvent l'impression qu'elle surjoue l'innocence de la pauvre fille amoureuse pour mystifier son interlocuteur et berner par la même le lecteur.

C'est l'essentiel d'un récit où le vrai peut devenir faux à tout moment. D'autant que nous n'avons pas accès directement à l'autre Aline, censée être la pire des collaborationnistes, uniquement à travers des extraits de source policière dactylographiés ( tels que découverts aux Archives nationales dans un carton déclassifié de la DST ) qui entrecoupent le récit principal.

Romain Slocombe poursuit son exploration minutieuse des heures sombres de la France durant la Deuxième guerre mondiale. La reconstitution du quotidien des Français ordinaires en zone Sud pétainiste est remarquablement précise, avec des préoccupations très concrètes, très éloignées de l'idéologique, tournant autour du ravitaillement, des pénuries, des bombardements, des prisonniers en Allemagne. La description De Marseille au printemps 1942 est particulièrement vivante, véritable nid d'espions où se croisent pétainistes pro-nazis, pétainistes nationalistes anti-allemands, réseaux de résistance et d'exfiltration de juifs, ainsi que truands corses.

Plus que jamais, en présentant ici toutes les facettes de la collaboration, toutes les zones de gris, l'auteur questionne la responsabilité individuelle. Dans ce type de période extrême, il montre Ô combien il est difficile de situer le point de bascule entre le Bien et le Mal, bien loin du discours manichéen revendiquant à la Libération une France de salauds ou de héros. Toutes les collaborations ne se valent pas mais toutes sont des collaborations, petites ou grandes, faites de choix, subis ou totalement volontaires. La sinuosité du destin d'Aline Beaucaire, sale française lorsqu'elle travaille comme femme de chambre en Allemagne ou sale Boche en France lorsqu'elle s'acoquine avec des pro-nazis, est en cela exemplaire.

Un texte troublant.
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Je l'aime bien, Aline Beaucaire. Fille d'un couple de concierges alsaciens, mère célibataire mariée sans amour à un peintre en bâtiment prisonnier dans un Stalag, elle est femme de ménage dans des hôtels. Partie travailler en Allemagne, elle s'éprend d'un Français, sergent pilote pro-nazi, qui fraye avec une drôle de clique.
Femme au physique avantageux- on dit qu'elle ressemble à l'actrice Mireille Balin- Aline s'ennuie, rêve d'amour et d'aventure, aimerait sortir de sa condition. Les fréquentations de son amant la préoccupent un peu, elle fouille mais ce n'est pas le plus important. Aline en a sa claque de jouer les bonniches à Stuttgart, elle veut regagner la France, franchir la ligne de démarcation avec son fiancé, gagner Marseille puis l'Algérie et son soleil. C'est un rêve orientaliste à quat'sous, ambiance Annabella dans La Bandera ou Mireille Balin dans Pépé le Moko, « Je rêvais aux hauteurs de la Casbah d'Alger, et que là-haut, dans le pêle-mêle lointain d'habitations blanches et de terrasses, m'attendait Jean Gabin, mon amoureux (… )»
Même si les truands corses, les voyous de la Collaboration, les agents nazis qui magouillent avec son pilote bien aimé font désormais partie de sa nouvelle vie, Aline veut profiter du soleil marseillais. de temps en temps, les rafles, les exécutions, les arrestations arbitraires se rappellent à son bon souvenir, mais ce n'est pas suffisant pour troubler ses rêves de midinette qui veut sa part du gâteau.
Dans un long mémorandum adressé au Commissaire, on apprend très vite qu'Aline a purgé deux ans aux Présentines, à Marseille, elle raconte sa vie et se défend d'être une Collabo. Car pour son malheur on la confond avec une presque homonyme mais vraie nazie, Aline Bockert, surnommée La Panthère rouge.
Alors, innocente ou coupable, Aline Beaucaire? Amoureuse inconsciente ou espionne retorse habile à brouiller les pistes?



Encore un roman de Slocombe dévoré à belles dents, c'est du nanan. le témoignage d'Aline (qui rappelle la longue lettre de Jean-Paul Husson dans Monsieur le Commandant), entrecoupé de pièces d'Archives, lui permet de dresser un tableau saisissant du ventre mou de la France où les vrais héros -qui n'ont pas conscience d'en être- sont une denrée rare, les lignes de la vertu et de la morale étant plus fluctuantes que celles de la ligne de Démarcation. La France est grise, les desseins des individus assez difficiles à déchiffrer, un peu à l'image du personnage de Robert Blémant (que l'on croise régulièrement dans les polars sur l'Occupation), commissaire à la ST puis aux services secrets militaires, résistant traquant les agents allemands, et membre du Milieu …
J'ai apprécié que la modeste Aline Beaucaire, citoyenne ordinaire dans une époque peu ordinaire, soit au coeur du récit, et non son presque homonyme, Aline Bockert, la Panthère Rouge, alias Alice Mackert, Suisse naturalisée Allemande en 1942, secrétaire générale de la section niçoise de la Gestapo , qui comparut en 1948 sous les chefs d'inculpation de dénonciation d'un maquis à Clermont-Ferrand, de rafles d'enfants Juifs dans des écoles de la région de Nice, d'arrestation, détention et séquestration, de participation à des meurtre et des tortures…On se doute que la destinée d'Aline Beaucaire, comme celle de Mireille Balin, une « sale actrice », tirera davantage vers le noir que vers le blanc inondé de soleil de la ville d'Alger. Et qu'importe si elle n'a jamais existé que dans l'imagination de Romain Slocombe, ce n'est pas parce que c'est inventé, que ce n'est pas vrai.
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Qu'il me soit tout d'abord permis de remercier Romain Slocombe , les éditions du Seuil et toute la sympathique et dynamique équipe de Babelio pour l'envoi de ce roman " Une sale française " par l'intermédiaire d'une Masse Critique Privilégiée .
Au fait , Romain Slocombe , vous connaissez ? Oui ? Et bien bonsoir , vous n'avez pas besoin de moi , vous savez ce que vous avez à faire , non ?
Vous ne le connaissez pas ? Non ? J'y crois pas ? Ce n'est pas possible ? Allez , je rigole , ce soir , c'est le réveillon , les confettis , la joie , la danse , les voeux et le champagne ...Tout ( ou presque ...et avec prudence ) est permis .Oui , la " gueule de bois " demain matin mais ça , c'est un choix , les amis et amies . Figurez vous que dans le roman de monsieur Slocombe , les restos , le champagne , la belle vie , c'est tous les jours ...Enfin , pour certains et certaines , et c'est un peu louche et déplacé , non , en pleine occupation allemande . Elle , c'est Aline Beaucaire , un enfant naturel ( ben oui , c'est comme ça qu'on dit ) , un mari prisonnier , l'ennui et ...un amant , un bel amant ... Oui , ne jugeons pas , le corps a ses exigences , la chair est faible .Bon , même si d'autres auraient pu convenir .Bref , une femme qui , en faisant le récit de sa vie pendant la guerre à un commissaire ( d'aprés guerre ) nous narre une belle ( trop belle ? ) histoire d'amour dans un contexte des plus nébuleux , opaque , plein de suspiscions ...La guerre , quoi , avec tout ce qu'elle comporte de plus vil , de plus lâche , de plus sale ... et de plus festif...
Trahisons , dénonciations , extorsions d'argent , chasse aux juifs , passeurs véreux , pourris , meurtres ...L'embourbement total , nous y sommes .
Voilà ce que nous livre Romain Slocombe et c'est fort , trés fort .Une belle et émouvante histoire d'amour( ?) dans une mare de boue , pire , dans une fosse à purin .De quoi plaindre l'héroïne et son amant sauf que ....intercalés dans un récit d'une grande sincérité surgissent ...des rapports d'enquête , secs , brutaux qui viennent quelque peu troubler nos certitudes . Et ça , chers amis et amies , c'est tout l'art de monsieur Slocombe qui avoue , à la page 247 de son roman ( sur 260 ) " C'était comme si mon Aline Beaucaire née Hoffert n'avait jamais vécu .Un personnage de roman . Une fiction , un mirage ..." Tout ça pour ça ? Et oui , elle est forte , celle là , hein ?
Vous en dire plus ? Pas le temps , je réveillonne , moi .Le bouquin parait le 5 janvier . Vous serez bien remis , non ? Et bien vous regarderez la quatrième , comme d'hab .Pas besoin de vous en raconter plus ( trop ? ) , je vous fais confiance .
Moi , j'ai adoré mais ce n'est que moi et je vous dis ce que je pense , rien de plus , maintenant , c'est à vous de voir ....et de me dire ....ou pas.
Ah si , l'héroïne , c'est Aline Beaucaire ...euh , Aline Bockert ...euh , et puis je sais plus , moi, vous verrez bien...
Si c'est pas l'une , c'est l'autre ....ou une autre . Aprés tout , vous pouvez vous faire votre opinion .
Un coup d'oeil sur la bibliographie des ouvrages consultés par Romain Slocombe .Impressionnant .
Et à vous tous et toutes qui avez la gentillesse de lire mes propos , je souhaite une BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2024. A l'année prochaine , à demain quoi ....
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« C'était un Alsacien qui commença par me traiter de sale Boche.
Je m'enhardis à riposter : En Allemagne, monsieur le commissaire, le directeur de l'hôtel où je travaillais m'a traitée de sale Française. Il faudrait savoir… »

Et maintenant, je sais !
Je sais que Romain Slocombe est un grand spécialiste de la seconde guerre mondiale. Il suffit de consulter sa bibliographie où je me suis d'ailleurs déjà régalé des aventures de Léon Sadorski, un salopard que j'ai tellement aimé détester. Il faut également consulter les sources et références de ce roman truffé d'espions qui travaillent soit pour la DST, soit pour le service de renseignement Allemand ou pour le gouvernement de Vichy pour constater que l'intrigue et les arguties sont parfaitement étayées.
Ce livre, comme il est courant de rencontrer, n'alterne pas entre deux époques mais entre deux températures, deux tempéraments : D'une part la froideur et la rigueur d'une enquête sur une créature sulfureuse émaillée de dépositions et de procès-verbaux et d'autre part la chaleur d'une femme amoureuse d'un individu ambigu entraînée dans de multiples aventures entremêlant collaboration, mafia, espionnage et résistance qui semble la dépasser.

Entre le parcours sinueux d'Aline Bockert nommée la « Panthère rouge » pour ses amitiés avec la Gestapo et le calvaire d'Aline Beaucaire, l'Alsacienne à la vie chahutée, l'auteur nous balade avec la verve du connaisseur dans le glauque de l'occupation allemande de l'Alsace déchirée au Marseille des mafieux Corses en passant par le Jura des passeurs véreux et par l'Allemagne bouffie de triomphalisme.

Roman dramatique bien que pittoresque que j'ai lu avec le plaisir d'imaginer que le passé est le passé, qu'il servirait de leçon aux générations futures qui n'auront plus à patauger dans la boue que peut générer la haine d'une race, d'une religion ou l'appartenance à un quelconque extrémisme. Malheureusement, j'ai quelques doutes parfois.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m'avoir choisi pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.



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Une période sombre.
Une histoire trouble.
Des frontières floues.
Aline Beaucaire est une femme dont je n'ai su que penser. Était-elle juste cette amoureuse de Cat Louis, écervelée, inconséquente, à la moralité douteuse et aux mauvaises fréquentations. Ou était-elle une espionne aguerrie du nom d'Aline Bockaert.
Être bilingue à offert du travail, une nationalité allemande aux personnes vivant en Alsace-Lorraine, ce qui faisait d'eux de sales français pour les uns et de sales allemands pour les autres. L'argent facile en attirait plus d'un et il semblerait qu'ils ne réalisaient pas toujours les conséquences de leurs actes et une fois franchie la ligne de démarcation étaient surpris de risquer la peine de mort ( chose étonnante à mon sens)
Je ne vais pas généraliser puisqu'il s'agit d'un petit groupe et que même les familles étaient divisées parfois. En tout cas ce fut une lecture instructive car je ne connais que peu l'histoire de cette partie de la France et la différence de mentalité dont Aline fait preuve à certains moment.
S'agissaient-ils de deux personnes distinctes ou d'une seule particulièrement douée pour brouiller les pistes (vu la facilité à créer de faux papiers pour certains, le doute m'est resté jusqu'au bout).
J'ai beaucoup aimé ce roman de Romain Slocombe, c'est le premier mais pas le dernier car j'ai beaucoup aimé l'apport de documents d'époque. Un livre que je vous conseille de lire.
Merci aux éditions Seuil et à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée.
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critiques presse (3)
LeMonde
27 février 2024
L'écrivain poursuit son exploration romanesque des années noires à travers les parcours croisés d'une employée trop naïve et d'une collaborationnistes trop zélée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Marianne_
12 février 2024
Dans son dernier roman, l'auteur Romain Slocombe joue un jeu délicieusement dérangeant : brouiller les cartes du bien et du mal, mélanger les visages et les destins, pour nous faire perdre tout sens de l'orientation. C'est par où la sortie ?
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeFigaro
09 janvier 2024
À partir de documents déclassifiés, le double portrait d’une femme sous l’occupation.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il avait une trentaine d'années, s'habillait riche, avec des pardessus ou gabardines bien coupés, des vestes croisées des plus élégantes, pourtant sa figure n'allait pas bien avec ses costumes. Cela je ne saurais trop dire pourquoi, mais, à force de travailler dans les hôtels, et en maison bourgeoise également, on voit du monde, on finit par savoir sans se tromper qui est qui, et à quel niveau social la personne appartient Chez M Haller tout sonnait un peu faux, cependant il manifestait suffisament d'autorité pour que nul ne s'avise d'émettre des doutes. À un moment je me suis demandé s'il ne travaillait pas pour la police, pour la Gestapo. Mais des policiers j'ai eu l'occasion d'en fréquenter, que ce soit en France ou en Allemagne, et ce n'est pas tout-à-fait ça non plus.
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« Le possesseur de cette attestion, le chargé spécial français Louis Cat, né le 3 juillet 1915, appartient au commando "SS-Oberstumführer Herzog". Cat exécute des missions qui doivent rester tout-à-fait secrètes...
Tous les services sont priés de fournir aide et assistance de quelque sorte que ce soit au sus-nommé ainsi qu'aux personnes qui l'accompagnent...
Signé : Herzog, SS-Oberstumführer.»
Le chef de l'office spécial d'espionnage n'était jamais bien loin. En fait, on aurait pu croire que Herzog voyageait invisible, parmi nous. Son crane rasé, ses lunettes rondes, son regard de crapaud flottaient dans l'air enfumé de la voiture, le long du couloir encombré par les permisionnaires en uniforme et leurs havresacs, ou les vitres mouillées au-delà desquelles je voyais défiler montagnes, collines et bois. Il était derrière tout ça. Je comprenais brusquement pourquoi l'homme que j'aimais avait pu quitter l'Allemagne sans problème, ses poches bourrées d'argent et me porter ces documents de voyage pour traverser la zone interdite. J'observais Cat en frissonnant. J'avais peur.
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Tout ce qui m'est arrivé de 1941 à 1944, je souhaite en grande partie l'oublier. Même ma famille n'est pas vraiment au courant, je n'en parle pas et ils ont ont compris qu'il valait mieux me laisser tranquille à ce sujet. Nous tous les français, n'avons-nous pas vécu des choses étranges et parfois inimaginables, durant cette période ? Je ne suis pas certaine que tout le monde puisse être fier de ce qu'il a fait.
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Je m'abandonnais à mes rêves car je croyais que les cauchemars étaient finis. Loin derrière nous le froid de l'Allemagne et ses croix gammées, les trains bondés traversant la zone interdite, les maigres repas d'Arbois, la nuit atroce dans la neige, les cris et le sang... Ici la nature douce de la Provence nous invitait à tout oublier, à célébrer la beauté du printemps et de l'amour. C'était la zone libre.
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À la fin de janvier 1941, j'ai décidé d'aller chercher du travail en Allemagne, laissant mon fils à la garde de mes parents. Me rendre dans ce pays était facile puisqu'au mois de juillet 1940 il avait été annoncé que devenaient allemands tous les Alsaciens et Lorrains nés en Alsace ou en Lorraine de parents alsaciens ou lorrains.
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