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3,56

sur 197 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
“Nos derniers jours” est le premier tome d'une saga qui fait voyager le lecteur à travers le XXème siècle américain, en le faisant débuter au seuil de la Grande Dépression. J'avais repéré ce roman sur le stand de l'éditeur au Salon du Livre de Paris 2018. Trouvé dans une boîte à livres, j'ai sauté sur l'occasion de m'y plonger. Mon immersion a toutefois failli tourner court tant la narration m'a semblé lente à démarrer, le style très détaillé et encombré de précisions superflues demandant au lecteur de s'accrocher pour ne pas abandonner.

Jane Smiley a fait un choix original pour structurer son récit. Chaque chapitre (+/- 15 pages) correspondant à une année, les ellipses sont de mise et il faut quelques centaines de pages pour s'adapter à ce rythme assez particulier.

Malgré ses défauts, le roman m'a plu dans l'ensemble et j'ai été heureuse d'avoir persévéré. On s'attache aux différents membres de la famille Langdon, fermiers dans l'Iowa, héritiers des migrants allemands du XIXème siècle. La vie rurale et ses multiples tâches au fil des saisons donnent au roman une atmosphère laborieuse et socialement difficile, illuminée par des événements familiaux qui placent un peu d'humanité dans la masse compacte du pénible travail de la terre. On sent bien également la société évoluer au gré des guerres, crises et essors économiques, voyages, espérances, fuites et rêves concrétisés.

Une saga qui me laisse un ressenti mitigé mais globalement plaisant. Toutefois, j'attendrai que la suite vienne à ma rencontre au hasard d'une boîte à livres, je n'irai pas au devant d'elle.


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NOS PREMIERS JOURS de Jane Smiley
Traduit par Carine Chichereau

Éditions Rivages (GF) / Éditions Rivages Poches

Voilà un livre qui devait rester encore un bon moment dans ma PAL puisque j'attendais que les deux autres tomes de la trilogie sortent en poche pour le lire... Sauf que #LéaTouchBook en a décidé autrement en le mettant à l'honneur sur le #PicaboRiverBookClub pour la lecture commune du mois d'avril ce qui m'a donc incitée à le lire plus vite que prévu.

Inutile d'en dire trop long sur ce livre... c'est une saga familiale et j'ai adoré cette lecture. C'est simple, je n'ai plus pu le lâcher après une cinquantaine de pages...

Le rythme d'une année par chapitre rend magnifiquement compte des modifications sociétales et technologiques américaines et fonctionne comme un folioscope.

Je n'ai qu'un seul "bémol"... et c'est de l'avoir lu sans avoir les deux tomes suivants car je subodore l'énorme coup de coeur à la fin de cette trilogie.
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« Nos premiers jours » est le premier tome d'une grande saga qui se déroule dans l'Iowa au XXe siècle.
Une trilogie très ambitieuse qui commence en 1920. Dans ce premier volume, Jane Smiley raconte 33 années (en 33 chapitres) de la vie de la famille Langdon, simples fermiers, que l'on va suivre au fil des années.

Mais attention, nous vous attendez pas à un page-turner. Ici pas de grands rebondissements, l'auteur prend son temps, tout est lent comme le rythme des saisons qui cadencent le quotidien de la ferme avec en arrière-plan, l'histoire des Etats-Unis, omniprésente.
Pas de pathos à outrance non plus. C'est juste la vie, avec les travaux des champs, les caprices de la nature, les soucis financiers, les naissances, les enfants qui grandissent, les rencontres, les mariages, les décès, les mutations de la société, la politique en toile de fond.
Etrangement, ce livre brille par une économie d'action. Il n'y a pas d'intrigue à proprement parlé et le talent de l'auteur ne réside pas en une succession de péripéties où de bouleversements. Jane Smiley construit une véritable atmosphère, porte un regard sensible sur chaque personnage en utilisant une écriture sobre.

Si vous recherchez un roman qui se lit à la va-vite et qui vous emporte en 4 pages, passez votre chemin. Mais si vous aimez les grands romans américains, ceux qui font corps avec la nature et le pays, alors foncez. Vous aimerez cette fresque incroyable dans laquelle on entre sur la pointe des pieds et où l'on finit par se sentir extrêmement bien.
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Pour tout dire, j'ai failli abandonner ce livre. Pas l'abandon classique (pour moi) dans le sens où au bout de dix pages je laisse tomber parce que je n'accroche pas mais vu le nombre de descriptions techniques sur les plantations des cultures dans une cinquantaine de pages lues, j'ai failli reposer définitivement cette saga familiale. Mais j'avais envie de continuer à suivre Walter Langdon et sa femme Rosanna jeune couple ayant investi dans une ferme isolée de l'Iowa. Et pourtant au départ, je trouvais même ce couple assez fade. Leur histoire sans grand-intérêt ou assez commune : elle très croyante et lui toujours (pré)-occupé par sa ferme.

Malgré ce démarrage cahoteux, je me suis régalée à lire la suite. Car sur plus de trente années, on suit Walter et Rosanna, les enfants qu'ils ont, leur vie de famille liée à celle de la ferme. Les évolutions technologiques, l'impact du changement de de la société et des mentalités, les interactions avec l'Histoire mais aussi des aléas de différentes natures.
Les enfants grandissent et s'affirment dans des choix pour leur avenir. Et à leur tout deviennent des adultes et certains d'entre eux partent pour des grandes villes.

Très précis, ce roman bénéficie d'autres atouts. L'auteure sait insuffler des pensées, des sentiments à ses personnages de façon très adroite et en finesse. Il n'y a pas de rebondissements surprenants et pourtant ce roman est assez hypnotique car Jane Smiley à travers cette famille nous rend compte d'un quotidien et de l'histoire américaine.
Et je me suis surprise à m'attacher aux personnages, à tourner les pages avec entrain et à ressentir des émotions.
Il s'agit du premier volet d'une trilogie et j'ai très hâte de lire la suite !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Alors ce roman, je l'aime un peu, beaucoup, passionnément... dans cet ordre là !

Au démarrage c'est lent, lent comme la vie qui s'écoule au rythme des saisons, cette vie qu'on ne connaît plus nous les citadins du 21ème siècle.

Au départ j'ai eu l'impression de voir l'histoire à travers un microscope. En effet on suit la vie des bébés, ces humains miniatures !
Tout commence en 1920, avec bébé Frankie et ses parents, Walter et Rosanna, fermiers.
A chaque chapitre on passe à l'année suivante et ainsi on suit le fil des naissances, le fil de la vie.
Il ne se passe pas grand-chose au début, c'est une vie de labeur, sauf que le monde change peu à peu... et cette vie immuable génération après génération ne va tout d'un coup ne plus être aussi évidente. Les parents ne rêvent plus forcément de voir leurs enfants prendre la suite et s'épuiser au travail des champs.
Il y a des rêves d'ailleurs, d'autre chose, d'une vie différente.
On entre discrètement dans leurs vies et on les regarde avancer vers le monde moderne.
J'ai aimé parce que j'aime les histoires familiales qui se déroulent sur des années, le tome 1 se déroule sur 33 ans, du coup ça a quelque chose de magique et effrayant à la fois cette marche inexorable du temps.
Pour résumer, J'AI VRAIMENT BEAUCOUP AIME, et j'ai hâte de retrouver la famille Langdon dans les prochains tomes !
Merci le #PicaboRiverBookClub pour l'avoir proposé dans le poche du mois
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J'ai lu trois précédents ouvrages de cette écrivaine et j'en ai aimé la plume. Quand j'ai pris celui-ci à la bibliothèque, je n'avais pas vu que c'était le premier tome d'une grande saga américaine. Dans la collection Rivages, il fait presque 600 pages et donc, je vais bientôt m'attaquer au deuxième tome qui en fait plus de 600. Je ne dis pas la longueur du troisième ! Heureusement qu'on est en hiver et que je n'ai rien d'autre à faire.
Le début m'a dérouté. Cela se passe en 1920 dans une ferme de l'Iowa. le jeune fermier, Walter Langdon a 25 ans, il est marié avec une allemande Rosanna Vogel et ils ont leur premier bébé, Franck. Il a quelques terres qu'il cultive pour nourrir ses dix vaches laitières. La soeur de sa femme, Eloise, est venue vivre avec eux pour aider le ménage. Ce que j'ai trouvé étrange c'est le fait de rassembler toute une année de vie de cette ferme sur un chapitre et ce jusqu'en 1953. le temps qui passe est omniprésent dans le roman et c'est très obsédant. Au début, le temps est rythmé par la naissance des enfants puis par la grande dépression des années 30 où les fermiers ont du mal à survivre (John Steinbeck l'avait si bien dépeinte dans Les raisins de la colère) et l'intérêt se déplace vers Franck qui part à l'université, noue des amitiés et s'engage comme sniper dans l'armée américaine pour combattre les Allemands en Sicile, en France. A son retour de l'armée, il jouera le rôle d'un agent de renseignement chargé de démasquer d'éventuels espions à la solde des Russes. Ils ont peur que les Russes n'envoient une bombe atomique sur New York comme eux l'ont fait sur Hiroshima. Puis ils s'aperçoivent que logiquement ils ne le feront pas car automatiquement leurs villes russes seraient aussi visées.
Le début du livre m'a paru un peu ennuyeux – surtout quand les bébés ont été les narrateurs du récit. le point de vue bébé : surprenant mais très peu intéressant à mon goût. La suite fut meilleure, encore que certaines vies me donnent l'impression d'un déjà vu dans d'autres romans. J'ai eu du mal à me passionner pour un si grand éventail de personnages. La fin du récit m'a montré que c'était le couple Walter et Rosanna qui a eu ma préférence. Frank est trop indécis dans ses affections. Lois est le fermier type. Henry est encore un peu jeune d'où mon intérêt de lire la suite.
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Jane Smiley se lance dans une trilogie audacieuse : suivre le destin d'une famille sur des années, suivre par la même occasion L Histoire américaine. Ce premier tome met en place plus de trente ans de récit !

Si les premières pages peuvent paraître redondantes et techniques, si au départ vous pouvez être déstabilisés par la lenteur du début; je peux vous assurer qu'il faut persévérer et découvrir l'univers de Jane Smiley. Cette dernière s'imprègne véritablement de ses personnages car on sent qu'elle s'est intéressée autant à leur personnalité qu'à leur métier, profession. C'est ainsi que vous allez autant en apprendre sur l'entretien de la terre que sur L Histoire américaine, vivant ainsi aux côtés des protagonistes, dans un quotidien dur et parfois répétitif.

L'auteure réussit l'exploit narratif de raconter les pensées de personnages complètement différents, de pouvoir se mettre à la place d'un parent, d'un enfant, d'un homme, d'une femme. Et même si le couple d'origine n'est pas celui qui est le plus passionnant, il n'en reste pas moins que le lecteur sera fasciné soit par le style, soit par l'histoire , soit par la personnalité des êtres qui la composent. J'aime sincèrement lorsqu'un auteur dépeint la grande Histoire au travers de ces personnes a priori insignifiantes mais qui en sont une part prépondérante en réalité.

Pour apprécier cette lecture, il faut être un lecteur patient, un lecteur qui aime savourer les mots, les instants du quotidien, qui aime voir les personnages évoluer dans un rythme calme comme si ils étaient nos propres amis. Ne vous attendez pas à de grandes péripéties mais plutôt à une grande aventure : celle de la vie tout simplement. La traduction de Carine Chichereau met en lumière une écriture douce et sensible, très agréable à lire.

En définitive, j'ai beaucoup aimé ce premier tome et je le conseille si vous aimez prendre votre temps lors d'une lecture et surtout si vous aimez les grands romans américains !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Premier tome de la trilogie : Tout au long de ma lecture, mon intérêt a varié mais ne m'a pas empêchée d'aller au bout et d'acquérir les 2 autres volumes pour connaître la suite. J'ai ressenti un étrange sentiment d'ennui qui ne m'a empêchée, toutefois, d'avoir envie de continuer et d'acquérir les deux autres volumes, alors que s'est il passé lors de cette lecture ?
Je m'explique :
- le récit fait par Jane Smiley n'est pas sur le mode d'un page turner, rien n'est fait pour vous accrocher et susciter votre intérêt. Elle raconte l'histoire d'une famille américaine à partir de 1920, leurs préoccupations quotidiennes, leur joies et leurs malheurs -ils ont leur dose comme tout le monde- mais à aucun moment elle n'appuie sur l'un ni sur l'autre. Elle évoque, oui c'est ça et puis c'est tout, tout comme l'on raconterait soi même l'histoire de sa famille, ordinaire ; mais n'en vaut 'elle pas la peine pour autant ?
C'est là, à mon avis, que réside tout l'intérêt de cette saga : l'auteur se met à hauteur de la famille comme si elle racontait son histoire en temps réel. A Partir du moment où j'ai compris ça -au bout de 200 pages environ... - de fait les évènements historiques qui la jalonnent n'ont pas l'intérêt qu'il acquièrent à postériori, vous me suivez ? La crise de 29 racontée à l'instant T, telle qu'essaie de le faire Jane Smiley n'a rien à voir avec celle que l'on raconte après.

Voilà ce que j'ai saisi et ce qui est unique dans cette saga, vous êtes dans l'histoire en même temps que les personnages et vous n'avez pas le recul nécessaire pour analyser les choses.

Bien vu Jane, très bien vu.
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Jane Smiley décrit l'Amérique rurale des années 1920 jusqu'au début des années 1950, un chapitre par année, rythmé par les saisons et les travaux des champs. La nature est rude dans l'Iowa avec ses hivers glacials et ses étés étouffants. Les familles d'immigrants de plus ou moins fraîche date se regroupent et les anciens continuent à parler les langues de leur pays d'origine. Ils sont venus avec leurs valeurs morales et travaillent dur dans leur ferme isolée sans eau courante, ni électricité, ni tracteur. Ce roman me fait penser à ceux de Willa Cather ou aux Raisins de la Colère pour les années de la dépression.
En parallèle l'auteure évoque les grands bouleversements politiques et économiques de cette période. Ceux-ci ne semblent pas impacter cette famille et pourtant…….
Ce roman très documenté est assez lent ce qui nous permet de bien nous immerger dans le quotidien d'une famille d'agriculteurs. L'auteur passe d'un personnage à l'autre et chaque fois nous donne son point de vue. Chaque personnage a son caractère bien marqué mais à mon avis il y a trop de personnages secondaires. Une centaine de page en moins n'aurait certainement pas nui au récit.
Malgré mes critiques j'ai très envie de me plonger rapidement dans la suite!
A recommander aux amateurs de saga.
Encore une belle découverte grâce à Léa et ses lectures du mois mars pour le Picabo River Book Club.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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La grande originalité de ce roman, c'est que Jane Smiley a choisi de raconter cette saga en donnant la parole à chacun de ses personnages, sans oublier les enfants dès leurs premiers jours d'existence. Ce qui aurait pu sembler ridicule est en fait une véritable révélation, une réussite dans son genre...
C'est sur une toile de fond historique que se déroule la vie de cette famille Américaine vivant de la terre, on assiste avec beaucoup de plaisir à l'évolution des moeurs et des différents caractères qui constituent cette fresque. Même si l'histoire paraît un peu trop simple au premier abord, on se rend compte en refermant le livre que l'auteure a su recréer l'atmosphère d'une époque grâce à une multitude de détails ... J'ai hâte de lire les tomes suivants !
Lien : http://pourquoipasleslivres...
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