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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En pleine mer, au milieu de nulle part, seul sur ce voilier, Neal Nathanson, chargé des recouvrements spéciaux à Wall Street, se demande si, pour pouvoir survivre, il va devoir boire sa propre urine. Après avoir jeté littéralement plusieurs bouteilles à la mer, il désespère, maintenant, de rencontrer âme qui vive. Lui vient l'idée soudaine, pour se faire remarquer, de brûler quelques liasses de billets. Après tout, ce n'est pas son argent. Mais les billets s'enflamment, le voilier prend feu, il n'a pas d'autre choix que de se réfugier dans le bateau pneumatique, en prenant soin d'embarquer avec lui quelques sacs de billets... Ce n'est que plus tard qu'il se réveille, une main attachée au garde-fou. Devant lui, une dénommée Chlöe, une jeune navigatrice qui, à coups de sponsors, effectue un tour du monde en solitaire. Intriguée et méfiante, elle demande à Neal de lui raconter son histoire et, surtout, la provenance de tout cet argent.... qui ne lui appartient pas, à l'origine, mais à un certain Barry LeBlanc, jeune trader à InterFund, qui, pour pouvoir mener une vie tranquille, loin de Wall Street, a décidé d'arnaquer sa boîte en lui volant pas moins de 17 millions de dollars...

Pourquoi se contenter de beaucoup quand on peut avoir encore plus ? C'est la question que se pose Bryan LeBlanc, un as de la finance, qui, gagnant pourtant bien sa vie, décide de plumer sa boîte et de se barrer bien loin de Wall Street pour profiter de la vie. Mais, rien ne va se passer comme prévu d'autant plus qu'un petit rouage dans son plan pourtant bien ficelé va mettre Seo-yun, sa patronne, sur sa trace. Cette dernière sera accompagnée de Neal, chargé des recouvrements. Et c'est en leur compagnie que l'on va vivre des moments inoubliables. Truffé de rebondissements, de situations cocasses ou absurdes, ce roman, drôle, parfois cynique et sarcastique, fait montre d'une irrévérence jubilatoire. D'autant que les personnages, hauts en couleurs, ne manquent ni de verve, ni de piquant ni d'un brin de folie. Seo-yun qui se découvre et semble découvrir aussi la vie ; Neal qui peine à se remettre d'un chagrin d'amour ou encore Piet, un nain détective aux multiples prouesses... Mark Haskell Smith n'oublie pas d'égratigner, au passage, tout ce beau monde de la finance pour notre plus grand plaisir.

Un roman rythmé et jubilatoire !

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On croyait avoir découvert tous les auteurs que François Guerif avait planqué dans ses valises lors de son transfert depuis Rivages vers Gallmeister : raté, on n'avait pas encore vu Mark Haskell Smith, MHS pour les intimes. Son Coup de vent -traduit par Julien Guerif- fait souffler un vent de fraîcheur déjantée sur cette rentrée littéraire.

Dans un emballage assez classique de cavale à toute berzingue après un casse réussi, MHS nous refait le coup du gentil méchant casseur aux sacs remplis de millions de dollars, poursuivi à travers les Caraïbes par quelques hommes de mains prêts à tout pour les récupérer. Sauf que comme dans les émissions de cuisine TV branchouille, il nous revisite le genre. Et là, ça décoiffe ! Car MHS a pris un malin plaisir à prendre le contrepied des codes du genre.

Le fuyard ? Bryan LeBlanc, trader de Wall-Street, starisé pour avoir fait tellement gagner d'argent au système qu'il en connaît toutes les failles et qu'il se dit C'est à mon tour. Ceux qui le coursent ? Celle d'abord : Seo Yun Kim, elle fut sa supérieure un peu passive et son avenir pro dépendra de sa capacité à faire revenir la cash, aidée de Neal Nathanson, l'homme des affaires spéciales de la banque lésée.

L'un se remet doucement d'un largage récent, l'autre prépare son mariage à reculons. Mais à ceux qui seraient tentés de miser un nickel sur le rapprochement de Seo et Neal, mauvaise pioche : il est aussi gay qu'elle redécouvre au cours de ce voyage les délices d'une sexualité débridée pratiquée avec Piet, un nain dont la petite taille ne limite en rien les prouesses de toutes natures.

Tout cela va à 100 à l'heure, rythmé par des dialogues drôles, crus, directs, cyniques, bref, efficaces. Bien sûr, l'ensemble est parcouru d'une toile de fond un brin moralisatrice, sur ce modèle financier spéculatif qui ne produit rien, si ce n'est des traders no-life ; sur cette société qui verse des fortunes en sponsoring et se pâme devant les pseudos exploits d'une jeune et jolie navigatrice qui même seule au milieu de l'océan, subit la pression du système ; sur ces êtres tous plus solitaires les uns que les autres, un instant tentés de quitter leur confort pour retrouver un peu de sens.

Mais Mark Haskell Smith est suffisamment doué pour nous diluer ces quelques gouttes de morale dans un immense shoot de délirium violent, drôle et sexué. Et on en redemande, vite !
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J'ai découvert l'ironie et le sens du récit de Mark Haskell Smith avec « Ceci n'est pas une histoire d'amour ». A l'époque, j'avais dévoré et adoré ce texte jubilatoire. J'ai retrouvé les mêmes ingrédients dans ce roman complètement décapant, qui confronte différents personnages, tous à la recherche d'un magot de 15 millions de dollars. Là encore, j'ai passé un agréable moment (peut-être en deçà de ma précédente lecture : l'effet de surprise n'a pas joué cette fois-ci, je connaissais la plume de l'auteur). Néanmoins, un écrivain que je conseille à tous les amateurs de polars déjantés !
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Un régal d'humour noir où la finance et ceux qui gagnent des salaires à sept chiffres en prennent pour leurs grades. Des sacs d'argent qui passent par Wall Street, l'océan Pacifique, les Caraïbes, la Grèce. Des personnages atypiques politiquement incorrects, le vol, le remords. Ferions-nous pareil que cette navigatrice en solitaire ? Jubilatoire !
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Neil est seul sur un bateau en perdition, sans nourriture, sans eau mais avec des sacs remplis de billets de banque.
Quand il aperçoit au loin un voilier, il n'hésite pas, il brûle le contenu d'un des sac.
Il va devoir montrer patte blanche pour justifier la présence de ces millions à Chloé qui vient de la sauver.
On décourage chapitre après chapitre les protagonistes de cette histoire de dingues.
Neil, qui bosse une banque de Wall street, est sur la piste d'un trader de génie, Bryan Leblanc, qui a détourné l'argent et organisé sa fuite.
La cheffe de Bryan, Seo-yun Kim aide Neil a démêlé les ficelles de la magouille financière.
Piet, détective privé intervient en renfort.
Immoral, drôle, pigmenté de scène torrides, ce polar distrayant pose quand même la question de fond du désir, de la tentation, de tout un chacun de rompre avec la monotonie de sa vie même confortable pour changer de vie.
J'ai vraiment aimé les appels incessants du fiancé qui organise leur mariage dans les moindres détails et ne cesse de déranger Seo-yun avec des questions futiles : la couleur des nappes de leur futur mariage, la disponibilité ou pas des pivoines roses…
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Coup de ventMark Haskell Smith aux éditions Galmeister , sans aucun doute ravira tous ceux qui aiment le polar et qui aiment être surpris par le dénouement..Ici surprise, surprise.

Neal Nathanson est chargé , par son employeur , de récupérer les 17 millions de dollars"empruntés" par l'un de leurs traders les plus brillants. Ce qu'il n'avait pas prévu c'est se retrouver en pleine mer, blessé, sur un voilier en piteux état , plus d'eau , rien à manger... Sauvé in extremis, il doit d'abord gagner la confiance de la navigatrice en solitaire qui l'a recueilli, ce n'est pas gagné parce que pour lui expliquer la présence de sacs qui flambent comme du papier il lui faut commencer au début...Il était une fois ..
Je vous laisse en sa compagnie savourer cette histoire, parcourir les Caraïbes, savourer l'exotisme local au sens propre et figuré. Une lecture addictive qui m'a charmée, l'écriture est agréable, piquante, la traduction relève le défi c'est un plaisir. J'ai aussi beaucoup apprécié les logos de chacun des personnages permettant de savoir à l'instant qui parle. A noter la très belle couverture.
Bref vous l'aurez compris j'ai aimé ce roman et je pense que je vais aller farfouiller dans le catalogue des éditions Galmeister que je remercie , ainsi que Babelio, pour ce roman reçu lors de la masse critique de septembre 2019.
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Chloé, navigatrice australienne, boucle un tour du monde en solitaire quand son bateau croise celui d'un certain Neal. A la dérive et démâté, le voilier est en piteux état et l'homme demande assistance. A contrecoeur, Chloé le prend à bord.
Seulement Neal n'accoste pas les mains vides : dans ses bagages sont entassés les petites coupures de plusieurs millions de Dollars, Euros, Yens et d'autres monnaies…
D'où vient ce magot ? le type est-il employé dans une grande firme de la finance comme il le prétend ?
Menotté au bastingage, le petit new-yorkais propre sur lui va devoir s'expliquer. S'ensuit l'histoire incroyable et complètement déjantée d'un trader malin comme un singe parti dans les Caïman poser ses dix valises de biftons, avant d'être poursuivi par Neal, rendu dépressif par une récente rupture, sa splendide et très froide collègue surdouée, un privé noir, sexy et atteint d'achondroplasie, et son copain flic bedonnant.
Avec un humour décalé, Haskell Smith malmène tout ce petit monde entre scènes de sexe très cru, portraits déjantés, cavalcades, coup de poings et dialogues surréalistes.
Tout est saugrenu, jusqu'au casting, complètement improbable : une asiatique asperger, un homosexuel dépressif, un tombeur black de petite taille, comme une grosse blague sur les quotas hollywoodiens. Mais ne voyez pas là de parodie grossière, les personnages ne sont pas singés malgré un humour plutôt féroce. Même les scènes de violence, et il y en a pas mal, sont subtilement amenées, dans un style pince-sans-rire à l'accent British (Le coup du coquillage m'a fait tellement rire !) renversé à la page suivante par des scènes de sexe provoquantes et totalement incongrues…
Haskell Smith convoque en fait toutes les images cinématographiques que la culture hollywoodienne a incrusté dans votre cerveau depuis les années 60 jusqu'à aujourd'hui.
Finalement, c'est peut-être là qu'il réussi son coup : en passant en revue, à la manière d'un Tarantino littéraire, tous les genres cinématographiques dont il est certainement un amateur. de cet amalgame ressort une sorte d'ovni littéraire quelque part entre le polar de série B, le thriller judiciaire, le film de gangster et le western spaghetti.
Du John Grisham à la sauce Pulp Fiction, survitaminé et que j'ai trouvé très marrant.
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Voilà un roman qui décape ! L'intrigue est assez simple : un trader décide d'arnaquer la banque et s'enfuir avec plusieurs millions de dollars et deux de ses collègues sont sur sa trace. Bref, une intrigue déjà vu mais dont on sait déjà qu'elle marchera et imposera un certain suspens...

Heureusement, pour servir l'histoire, l'auteur choisit des personnages haut en couleur et ajoute des rebondissements rocambolesques. Les chapitres sont très courts, ajoutant encore plus de rythme à l'histoire. On tourne les pages à une allure folle, pressé de voir comment s'en sort cette galerie de personnages.

C'est très agréable de trouver un polar qui sache également faire rire, et ce en finesse. Bref, une très belle découverte !

Merci aux éditions Gallmeister pour ce livre et aussi au PicaboRiverBookClub.
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Oublions pour un moment la rentrée littéraire de septembre 2020 et repartons en arrière pour revenir sur celle de septembre 2019.

Voilà une petite pépite bourrée d'humour cynique et grinçant que je n'avais pas encore eu le temps de lire et il aurait été dommage de passer à côté tant elle est bien calibrée.

Qui n'a jamais rêvé de partir au loin avec des millions après avoir arnaqué la banque ? Tentant…

Lorsqu'un trader vole des clients riches à millions, sans que cela se voie, sans avoir les yeux plus gros que le ventre et quand il monte une super combine pour ne pas être retrouvé, là, c'est le moment suprême ! On se lève et on applaudit, pour peu, on ferait un croche-pied à ceux qui tenteraient de le poursuivre.

Hélas, les traders ne peuvent pas voler les clients richissimes d'une banque ! Seule la banque peut les niquer, c'est sa prérogative, mais ne vous montrez pas plus filou qu'elle.

La construction est à rebours : nous commençons par la scène sur un voilier en perdition, avec un homme qui brûle une partie de l'argent pour attirer l'attention d'un autre bateau. Que fait-il là ? Comment est-il arrivé là ? On le saura ensuite en commençant pas le début.

Roman cynique, grinçant, ironique, original de par sa construction et ses personnages (Bryan LeBlanc notre trader sympa, sa collègue Seo-yun Kim qui se fout de son mariage, le détective Neal et Piet, un nain Noir pourvu d'une grande queue), "Coup de vent" se dévore avec un grand sourire tant on frôle l'absurde et le burlesque à certains moments sans que jamais ça ne foire dans le scénario.

Roman noir, roman policier, roman choral aussi, il ne laisse pas indifférent car on se demande le détective Neal arrivera à retrouver Bryan qui a si bien camouflé son coup, brouillé ses pistes, pris ses précautions… Enfin, on l'espère car vous savez ce qui foire le premier dans un plan de bataille ? le plan de bataille lui-même !

Sous couvert de cynisme grinçant et d'humour burlesque, l'auteur tacle Wall Street, ses bulles spéculatives, l'argent Roi, les riches qui veulent devenir encore plus riches, les achats d'action qui ne se font plus que pour spéculer, gagner du fric rapidement, avant de les revendre aussi vite.

Le genre de jeu auquel se livrent les super riches et qui laissent sur le carreau les petits, ceux qui ne connaissent pas tout à fait les règles du jeu, ceux qui veulent des placements bon père de famille et qui, quand la bulle éclate, se retrouvent dehors, sans maison, sans argent, tandis que les gros continuent de s'engraisser.

Un roman de bandits et de policiers mais où l'auteur a pris le contre-pied de ce que nous avons l'habitude de lire, qui nous revisite la recette éculée et nous sort un plat goûteux, épicé, sensuel, sexuel, grinçant, politiquement incorrect et aux dialogues drôles, parfois assez crus.

Fallait pas en faire plus pour régaler la lectrice que je suis.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Toujours beaucoup d'air et de grands espaces chez Gallmeister, c'est son ADN .
Voilà ici "un coup de vent" à tous les sens du terme, échevelé, pas mal déjanté, bref un polar auquel il ne manque pas d'action, et à lire avec le sourire.
Le périple de plusieurs millions de dollars détournés par un trader de Wall Street.
Transformé en billets , cet argent va vivre des aventures palpitantes. Rien ne manque au roman, aventure, sexe, action, voyous ; un agréable moment de lecture.
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