Attention !!! Nouvel horaire à partir de cette semaine pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque samedi à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea aux éditions L'Iconoclaste
https://www.lagriffenoire.com/veiller-sur-elle.html
Proust, roman familial - Rentrée littéraire 2023 de Laure Murat aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/proust-roman-familial.html
Ce que je sais de toi de Eric Chacour aux éditions Philippe Rey
https://www.lagriffenoire.com/ce-que-je-sais-de-toi.html
du bruit sous le silence de Pascal Dessaint et François Guerif aux éditions Rivages
https://www.lagriffenoire.com/du-bruit-sous-le-silence.html
le rugby - Livre animé Kididoc - Dès 6 ans (42) de Jean-Michel Billioud et Pronto aux éditions Nathan
https://www.lagriffenoire.com/le-rugby-vol42.html
Planète Rugby - 50 questions géopolitiques de Kévin Veyssiere aux éditions Max Milo
https://www.lagriffenoire.com/planete-rugby-50-questions-geopolitiques.html
Journal d'un scénario de Fabrice Caro aux éditions Gallimard
https://www.lagriffenoire.com/journal-d-un-scenario.html
samouraï de Fabrice Caro aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/samourai-2.html
le discours de Fabrice Caro aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/le-discours.html
Magnifique de Jean-Félix de la Ville Bauge aux éditions Télémaque
https://www.lagriffenoire.com/magnifique.html
Indigne de Cécile Chabaud aux éditions Écriture
https://www.lagriffenoire.com/indigne.html
Rachilde, homme de lettres de Cécile Chabaud aux éditions Écriture
https://www.lagriffenoire.com/rachilde-homme-de-lettres-1.html
C'est (pas) moi, c'est mon téléphone ! Un livre pour rassurer tes parents ! Dès 10 ans de Agnès Barber et Clémentine Latron aux éditions Nathan
https://www.lagriffenoire.com/c-est-pas-moi-c-est-mon-telephone.html
L'ingrédient secret de Rosa Tiziana Bruno, Paolo Proietti aux éditions Circonflexe
https://www.lagriffenoire.com/l-ingredient-secret.html
Cherche et trouve : L'école maternelle Album tout-carton À partir de 3 ans de Caroline d'All Ava aux éditions Gründ
https://www.lagriffenoire.com/cherche-et-trouve-l-ecole-maternelle-1.html
Titeuf - Tome 18: Suivez la mèche de Zep aux éditions Glénat
https://www.lagriffenoire.com/titeuf-tome-18-suivez-la-meche.html
L'Air était tout en feu de Camille Pascal aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/l-air-etait-tout-en-feu.html
Dès que sa bouche fut pleine de
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Un jour (James Cain) il rend visite à un de ses amis, Vincent Lawrence, qui lui raconte qu'il attend un colis, mais qu'il saura quand le facteur sera là, parce que le facteur sonne toujours deux fois. Et soudain Cain s'exclame :"Vincent vous venez de me donner le titre de mon roman!"
Figure toi que Pierre Siniac était aussi astrologue. Un très bon, soit dit en passant. Je ne mens pas : Pierre Siniac m'a prédit que...
"Avec Bob Ekins nous avons pris une moto rapide, nous l'avons démontée et avons remplacé toutes les pièces en alliage d'aluminium. Ensuite nous avons bricolé le moteur pour en tirer le maximum. Enfin, nous avons "habillé" notre engin en moto de l'armée allemande. Ainsi révisée, la chère petite a si bien marché qu'on n'a trouvé personne pour jouer le S.S. motocycliste chargé de me courir après.. Alors John Sturges a eu une idée de génie : il m'a fait endosser l'uniforme vert-de-gris et je me suis poursuivi moi-même.(...) La grande évasion représente un des meilleurs moments de ma vie. Je trouve même injuste d'avoir été payé pour le tourner car il m'a donné beaucoup de joie."
Si l'on peut noter, dès 1896, l'apparition du genre en Angleterre avec deux bandes intitulées : Arrest of a Pickpocket et Arrest of Bookmaker, il ne connait son épanouissement qu'avec The Lodger, réalisé en 1926 par "un jeune homme au cerveau de maitre" (comme l'avait qualifié le London Daily Express) : Alfred Hitchcock.
Adapté de la célèbre pièce de Mrs Belloc-Lowndes, le film raconte l'histoire d'un mystérieux locataire que l'on soupçonne d'être Jack l'Éventreur. Les thèmes et la "manière" d'Hitchcock sont déjà là : innocent accusé d'un crime, soupçons, suspense.
Voyez-vous des auteurs qui se rapprochent de ce que vous faîtes ?
-Pierre Siniac : Non. Bien sûr, il y a eu parfois des comparaisons, souvent extrêmement élogieuses, faites par des critiques. Principalement pour les Luj et pour mes nouvelles qui viennent de paraître. ("Entre Beckett et San Antonio"..."Entre Irish et Marcel Aymé"...). J'ai un peu l'impression d'être une tranche de jambon, mais ça fait grand plaisir. On a aussi cité Jarry, Boris Vian, Queneau, W.C.Fields et surtout Céline. Et pour les nouvelles, Maupassant, Jean Richepin...A propos de Monsieur Cauchemar, Endrèbe m'avait parlé de Pierre Véry et de Chesterton. ( J'en avais presque attrapé la grosse tête !).
Et ça vaut le coup de le relire aujourd'hui Siniac ?
Ah c'est formidable, génial. Il faut absolument lire Femmes blafardes, un de ses plus beaux livres. Et La course du hanneton dans une ville détruite. Et Bon cauchemar les petits. Et Luj Inferman. Ce qui est drôle, c'est quand on a réédité Luj Inferman, Siniac m'a dit qu'il voulait revoir le texte. Quand il m'a rendu le manuscrit, je me suis aperçu qu'il avait enlevé les trucs les plus délirants. Alors, je lui ai dis : "Pierre, pourquoi as-tu fait ça ?" Et il me répond : "Oh ! tout de même, je trouve que je poussais le bouchon un peu loin" (rires) alors je lui ai conseillé de pousser le bouchon !
"En repensant à ma vie, dis l'acteur pendant le tournage de Papillon, je crois que j'ai dû en passer un tiers à être en colère et sans savoir pourquoi. Peut-être parce que j'étais un garçon des rues, j'avais le sentiment de n'être rien du tout, et cela provoquait en moi une colère qui se transformait en rébellion et en hostilité."
"Je suis un mal aimé, déclare Steve McQueen à la fin du tournage des Sept Mercenaires. J'ai contre moi un tas de gens dont Yul Brynner. Pendant le tournage, nous étions à couteaux tirés. Figurez-vous qu'il voulait m'en imposer. Nous incarnions tous deus des gars qui n'ont pas froid aux yeux, qui se sentent plus à l'aise sur un cheval que sur leurs jambes, qui savent dégainer et abattre leur adversaire une minute avant qu'il ait songé à tirer son revolver. Ce Yul est sans doute bon comédien, mais médiocre cavalier. Quant à jouer du revolver, laissez-moi rire !"
En Italie, le film noir est "jaune" ("giallo"), appellation dont l'origine remonte à une collection de romans policiers publiée par l'éditeur Mondadori dont la couverture était jaune canari (comme la "Série Noire" en France avec le roman noir).

Au-delà de tout cela, tous ces polars constituent le meilleur reflet de la société, dans toute sa complexité. Je pense que si aujourd’hui on veut parler du monde, il faut entrer dans le monde du polar. Au moment où on a l’impression que le monde déraille complètement, le roman noir s’attache à décrire cet instant. Les adversaires du roman noir vont dire que ce succès tient au fait que c’est facile à lire – ce qui n’est bien sûr pas toujours le cas. En fait, ce qui fait la richesse inépuisable du roman policier, c’est qu’il s’est adapté à toutes les époques sans jamais faiblir. Corneau, dans la préface qu’il m’avait écrite pour un bouquin sur le film noir américain, disait : « Peu importe la sauce à laquelle on veut me le fourguer, SF, fantastique, épouvante, drame psychologique, au goût du jour, je ne dis jamais non. Le polar est un virus qui s’infiltre partout, même dans les citadelles apparemment les mieux protégées. » Je partage cette idée. En fin de compte, j’aurais tendance à faire la même remarque que Robin Cook : je me rends compte que, personnellement, 80 % de ce qui m’intéresse dans mes lectures, c’est du roman noir. Voilà…