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4,23

sur 800 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est des chroniques plus difficile à écrire que d'autres parce qu'on ne sait pas vraiment par quel bout commencer, ni comment l'introduire.

Un peu comme un oeuf qu'une poule aurait du mal à pondre tant la lecture fut longue, dure, intensive, mélangeant des tas d'émotions qu'à la fin, on termine un peu saoule. Et devant sa page blanche.

Éliminons déjà le caillou dans la chaussure, perçons l'abcès de suite : j'avais pris plus de plaisir dans « Une journée d'Ivan Denissovitch » mais les deux romans ne sont pas comparables au niveau du nombre de pages (700 ici).

Pourtant, dans cet hôpital qui soigne les cancéreux, nous avons ici aussi un large panel de la société russe dans toute sa splendeur.

Paul Roussanov est un crétin fini (dans le sens de veule et méprisant) qui s'insurge qu'une tumeur ait osé s'en prendre à lui, cadre zélé du parti communiste ! Non mais… Il est exigeant, s'insurge qu'on ne l'ait pas encore examiné après 18h et menace toujours de porter plainte.

Face à lui, Kostoglotov, un relégué qui a vécu les purges staliniennes, les camps du goulag et la guerre. Un personnage que j'ai mis du temps à cerner…

Nous avons aussi, pour équilibrer le bateau, le bienveillant Sigbatov, condamné à se faire emporter par sa maladie, le cynique Pouddouïev, un moribond désoeuvré… Chaly qui boit de la vodka,

Sans oublier l'étrange Chouloubine, qui contemple la salle, silencieux. du côté des médecins, on a la dévouée Lioudmila Dontsova, Vera Kornilievna Gangart dont la vie se résume à son travail, le serein Léonidovitch, le chirurgien respecté, et Zoé, l'impudente et naïve infirmière.

Dans cet espèce de huis-clos où toutes ces personnes sont obligées de cohabiter, malgré leurs différences de statut social (le Roussanov a refusé le pyjama de l'hosto et a amené le sien), vous n'échapperez pas aux méthodes de soin de l'époque – déjà des rayons, oui ! – ni aux regards des médecins sur ce crabe qu'ils tentaient déjà d'enrayer à l'époque.

L'époque, parlons-en, tien ! Elle n'est pas de tout repos non plus… 1955, Staline est out, mort et embaumé, et le pays est dans une phase de déstalinisation, ce qui n'arrange rien.

La maladie, par contre, les met égaux, se fichant pas mal qu'ils soient ancien prisonnier ou cadre du parti ! Là, c'est égalité. Et la maladie vous montre aussi une part peu connue des gens malades. Pas toujours la meilleure chez certains.

Malgré le fait que j'ai aimé découvrir ce petit monde qui souffre, qui espère, qui partage, qui se chamaille, qui perdent courage, qui se battent, j'ai souffert de certaines longueurs dans le roman au point que j'ai sauté des lignes.

Problème aussi, le nom des personnages qui changent souvent, étant appelé selon un nom et ensuite un autre… ça n'aide pas ! Lioudmila Afanassievna alias Dontsova, par exemple ou Paul Nikolaievitch qui est ensuite appelé Roussanov ou Paul Nikolaievitch Roussanov. Bon, lui, vu son caractère de chien, il était reconnaissable.

Soljenitsyne a été soigné dans un pavillon pour cancéreux et il a connu le goulag… Kostoglotov devait lui ressembler un peu. Un homme qui a connu l'horreur dans la vie et qui malgré tout, avance encore et toujours. J'ai aimé le personnage.

C'est un roman sombre, qui vous parle de ce régime qui oubliait sciemment ses membres les plus faibles et qui se complaisait dans ses odieuses certitudes.

Un roman qui vous ouvrira tout grand les portes de la souffrance humaine…

Un roman qui vous fera découvrir la Russie du 20ème siècle, celle de tous les excès, sa grandeur, ses injustices et l'amour énorme que portent ses habitants à leur chère patrie.

Un roman où il ne faut pas vraiment chercher un récit, une histoire, du suspense, car vous êtes juste face à un panel de patients et des médecins qui sont confrontés à la maladie et au manque de place dans cet hôpital de Tachkent

Un roman sombre, un roman qui dénonce un régime, un roman humaniste aussi, qui met en avant la capacité de l'humain à s'inscrire dans son destin. Ou pas.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Russie, les années cinquante, nous nous retrouvons au pavillon des cancéreux. L'histoire de plusieurs personnages nous sera racontée. Des patients qui doivent faire face à la maladie et à la cohabitation avec d'autres qui sont dans le même état. Des médecins aussi qui cotoient la mort tous les jours et doivent souvent se résigner devant l'impuissance.

Ce livre est une belle leçon d'humanité en nous présentant le quotidien de tous ces gens qui vivent dans l'incertitude, la peur, la révolte. L'auteur aborde un thème difficile, sombre et pourtant la lecture n'en est pas lourde ou déprimante. Dès le départ, j'ai été touchée par cette galerie de personnages et je dévorais les pages. C'est un pavé qui se lit facilement. Par contre, plus j'avancais et plus j'y ai trouvé quelques longueurs. Certains chapitres m'ont paru moins intéressants.
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Bien écrit, facile à lire, mais j'ai trouvé parfois quelques longueurs. Il faut bien sûr tenir compte du fait que ce livre a été publié il y a environ 50 ans et que les traitements et les machines semblent vraiment très démodés. Donc pas de panique, ce n'est pas ainsi en France, cela est même un peu caricatural. Tous ces patients qui entre au pavillon 13 et qui sont en quelque sorte des cobayes car on sait qu'il est déjà trop tard et qu'au mieux quelques jours seront gagné. Il n'est jamais question de guérison. Il faut savoir prendre du recul.
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Un texte poignant et prenant.
Je ne m'attendais pas aux deux derniers chapitres qui ouvrent encore plus la réflexion.
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Dans ce grand roman, Soljenitsyne s'interroge sur le sens de la vie, sur la dictature, le totalitarisme, ( ce roman se déroule dans l'URSS communiste en 1955), l'emprisonnement ( il a passé prés de huit ans au goulag ), la maladie ( alors qu'il est en exil dans un village du Kazakhstan, Il apprend qu'il est atteint d'un cancer, guéri, il entreprendra quelques années plus tard le récit de cette expérience dans ce roman), la promiscuité, la misère, la solidarité, l'amitié, etc. etc. Ce livre extraordinaire est une oeuvre magistrale !
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Ca faisait longtemps que je voulais ce livre et je ne me résignais pas. Et pourtant, je suis ressortie de cette lecture ravie. Bien écrit, j'ai bien aimé l'histoire mais je ne le conseillerais pas à quelqu'un qui vit ou a vécu avec le cancer. C'est un peu déprimant. La médecine russe de cette période est vraiment rudimentaire et les malades sont condamné.s le plus souvent.
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Sans doute un chef d'oeuvre ! j'ai dû lutter pour retrouver cette édition sur Babelio car sa lecture date en ce qui me concerne de 1972, dans le cadre du cours de français... Et bien je n'ai pas été transportée, trop long aussi et j'ai décroché avant le fin. Je le relirai peut être pour comprendre ce qui m'a échappé il y a 50 ans ! !!!
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J'ai trouvé ce roman un peu lourd, probablement qu'il n'est pas arrivé dans une période de ma vie propice à y apprécier les subtilités. Néanmoins, la fin ponctue parfaitement.
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