Journal d'un amnésique

J'ai tant de choses à dire que je ne sais pas par où commencer. Par la fin peut-être, c'est un bon début.

A ma grande honte, mes yeux ont été attirés par sa poitrine. Il faut dire que c'est difficile de voir autre chose sur ce cliché. Et puis il y a les commentaires.
J'ai brusquement fermé la page.
Parce que j'étais gêné. Parce que ces photos ne m'étaient pas destinées. Parce que dans la vraie vie, je sais qu'elle ne voudrait pas que je la regarde ainsi. Parce que je me sens voyeur. Parce que j'entre dans son intimité d'une façon bien plus perverse que si je cambriolais sa chambre. Parce qu'elle l'ignore.

Changement de décor ...

Quand je ris avec Nathan ou Yacer, je ris toujours de quelqu’un et sa m’oppresse. Ensuite je me sens mal. Mais quand je ris avec quelqu’un d’autre, cela brise les chaînes.

Je viens de découvrir une formule magique. Après Sésame ouvre-toi et Abracadabra, voici Céledocteurkiladi

« Tout en évoquant mes souvenirs, je prenais la mesure de ce qui avait changé dans ma vie. L’emprise qu’Arnaud et Béatrice (malgré ma mémoire retrouvée, je ne parvenais plus à les appeler papa et maman) avait sur moi avant mon accident n’était plus la même. Je m’étais émancipé et, grâce à mon amnésie, j’avais regagné de l’espace vital. Il n’était plus question de trembler comme un petit garçon devant une remarque ou un froncement de sourcils désapprobateur. Mais je n’avais pas davantage l’intention de les voler pour alimenter un maître chanteur. Ni de leur avouer ma situation.
J’ai partagé ces sentiments avec Adeline. Les mots sortaient tout seuls, sans filtre, sans retenue.
- Et je suis toujours terrorisé à l’idée qu’Elias diffuse cette vidéo sur les réseaux. Je n’y survivrais pas, tu comprends ?
Adeline a haussé les épaules »
p. 167
(Citation choisie par Eren)

né il y a 1 jour, 2 heures et 53 minutes.

- Cela irais mieux s'il n'avait pas perdu la mémoire, a corrigé Arnaud d'un ton amer.

Puis tout est devenu limpide.

L’important ce n’est pas ce qu’on a fait de nous mais ce que nous-mêmes nous faisons de ce qu’on a fait de nous . (début du livre)