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Citations sur La porte (10)

"Ils n'étaient pas encore très vieux, mais ce temps-là était déjà passé pour eux, et le quotidien paraissait les rendre de plus en plus sobres. C'était sans doute leur manque commun de qualités brillantes qui avait rapproché dès le départ ces deux êtres des plus ordinaires, et les avait conduits à nouer des liens conjuguaux fondés sur l'habitude." p.35
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"Ils se rendfaient bien compte de temps en temps de l'absence de dynamisme de leur existence quotidienne, mais, ne se lassant jamais l'un de l'autre, ils n'avaient pas la moindre carence. (...) C'était plutôt le résultat du fait que la société s'était hermétiquement refermée devant eux et leur avait froidement tourné le dos. Ne disposant d'aucune possibilité d'expansion vers le monde extérieur, tous deux n'avaient eu d'autre choix que de se replier sur eux-mêmes et d'approfondir leur vie intérieure." p.172
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"Comme d'habitude, les deux époux se rapprochèrent de la lampe. On eût dit que pour eux le seul endroit éclairé de par le vaste monde était le coin ou ils étaient assis, uniquement conscients l'un de l'autre, oublieux du reste de la société qui appartenait à un domaine obscur, situé hors du halo de la lampe." p.75
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A la pensée que ce beau dimanche tranquille et ensoleillé était déjà terminé, une vague tristesse l'etreignit, un sentiment de la précarité des choses. Puis, en songeant que dès le lendemain il lui faudrait reprendre comme d'habitude le rythme infernal du travail, il se prit à regretter cette agréable demi-journée, et la perspective des six jours et demi d'activités sans âme qui allaient suivre lui parut encore plus insupportable que d'ordinaire. Tandis qu'il marchait, seules flottaient devant ses yeux les images d'une vaste pièce mal exposée au soleil, aux fenêtres chiches, les visages de ses collègues assis à côté de lui, et l'expression de son chef de bureau quand il lui disait: « Dites voir, monsieur Nonaka... »
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De plus, l’habitude qu’il avait prise au Issô-an de méditer du matin au soir ne l’avait pas encore quitté. Il avait gardé un peu de cet état d’esprit qui consiste à observer ses propres pensées comme une poule qui couve ses œufs, et était incapable de penser normalement comme d’habitude.
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Conscient de n’être qu’un exclu, que nul ne conviait au festin, il évitait toutes les occasions d’ivresse, comme si l’ivresse lui était formellement interdite. En dehors des péripétie de sa vie en compagnie d’Oyone, il ne pouvait rien espérer. Le calme solitaire de cette soirée de réveillon, où il gardait la maison en l’absence de sa femme, était bien à l’image de la réalité ordinaire de sa vie.
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Parce qu’en y réfléchissant bien, il lui semblait que, sans même l’intention consciente de le faire, elle s’était elle-même embusquée sur le chemin menant des ténèbres à la lumière, pour reprendre à son enfant la vie qu’elle lui avait donnée.
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Non seulement elle était beaucoup plus âgée que Koroku, mais, de plus, leurs rapports passés ne favorisaient guère le développement entre eux d’une atmosphère de chaude intimité, qui aurait justement pu les rapprocher et les aider à briser la glace en ce début de cohabitation.
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Un profond silence envahit le quartier où déjà, dans la journée, on entendait rarement passer les voitures. Comme d’habitude, les deux époux se rapprochèrent de la lampe. On eût dit que pour eux le seul endroit éclairé de par le vaste monde était le coin où ils étaient assis, uniquement conscients l’un de l’autre, oublieux du reste de la société qui appartenait à un domaine obscur, situé hors du halo de leur lampe. En passant ainsi leurs soirées, ils se révélaient à eux-mêmes leur propre existence.
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Cela faisait des années que le seul air qu’il respirait était celui de Tôkyô, il avait même l’habitude de traverser deux fois par jour les quartiers les plus animés, dans le tramway qu’il empruntait tous les jours pour aller au bureau et en revenir, mais il n’avait jamais pris pleinement conscience pendant toutes ces années que c’était lui-même qui traversait ces rues animées et il faisait toujours ce voyage comme s’il planait dans le haut ciel, tant il était absorbé de corps comme d’esprit
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