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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À l'ère Meiji, le Japon prend la voie de l'occidentalisation. Les changements s'amorcent, et pourtant Dôya ne s'y retrouve pas. Ayant essuyé deux échecs en tant que professeur, il finit par venir s'installer à Tokyo avec sa femme, en essayant de vivre de sa plume. Il reproche principalement à cette société de dénigrer la culture au profit de la réussite et de la richesse. Sa situation lui convient. Il fera la connaissance de deux jeunes hommes, l'un qui se trouve être jovial, profitant de son quotidien et d'un autre, Takayanagi. Ce dernier espère lui aussi vivre de sa plume. Leur rencontre sera sujette à bien des questions.

Il s'agit du premier livre de Sôseki que je lis. Je ne pense pas qu'il s'agisse du dernier, certains de ses livres ayant déjà attiré mon attention. La lecture a été assez monotone, et irritante. Cette irritation vient du personnage de Dôya. J'entends son avis et sa façon de penser, mais ne suis pas d'accord avec lui et encore moins avec la façon dont il traite sa femme. La première parution du livre fut en 1907. La place de la femme n'était même pas imaginée autrement qu'en épouse, mais comme elle le précise : c'est à l'homme de faire vivre son foyer…

C'est surtout l'histoire de personnes qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la société parce qu'ils pensent différemment et ne recherchent pas de profit, mais à mettre en avant la culture qui à elle seule est une véritable richesse. Mais peut-elle nourrir ? C'est l'épouse de Dôya qui le lui fait remarquer. Les personnages sont bien individualisés, chacun avec leur personnalité.
Je regrette le rythme lent du livre avec beaucoup de répétition, des longueurs. La partie assez exaltante a été le discours de Dôya où justement, il faut être assez attentif à son propos. J'ai apprécié les réflexions sur le rapport à l'argent, les classes sociales. Les propos sont intéressant.

En bref :

Une lecture manquant de rythme, mettant en réflexion la richesse de la culture et celle du profit et de la réussite.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Je reste partagé après cette lecture.
On retrouve le grand théme de Soseki, celui de la prééminence de l'homme de lettre sur le marchand et l'usurier. La noblesse des arts par opposition à la vulgarité du monde des affaires et du commerce.
On suit les déboires professionnels d'un enseignant qui peine à trouver sa place dans une société dominée par la recherche du profit au détriment de la culture. Il préfère donc quitter l'enseignement pour essayer de vivre de sa plume. Ce qu'il ne parviendra pas à faire.
Ce récit est à resituer dans le contexte de l'ère Meiji, où le Japon s'engouffre dans la voie de l'occident, en essayant d'oublier son passé traditionnel. Soseki, à travers ce récit naturaliste, nous offre une fois de plus une réflexion sur cette époque de bouleversements de la société japonaise.
Pourtant, je n'ai été que moyennement convaincu. Beaucoup trop de longueurs et de répétitions. On comprend dès les premières page où il veut en venir. Un livre donc, dont on pourrait presque se passer. Je préfère relire "Je suis un chat" ou "le pauvre coeur des hommes".
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Malgré déjà un bon siècle « Rafales d'automne » est un roman qui ne parait pas son âge. Son style est relativement moderne et son contenu l'est plus encore. Il faut dire que le message que Sôseki nous délivre par l'entremise de Shirai Dôya, le personnage central de son roman, est plus que jamais d'actualité. Il nous rappelle, entre autres choses, que le but de l'existence n'est pas d'accumuler les richesses mais de créer. Selon lui, une vie ne vaut que si elle est vécue pour la réalisation d'un idéal quel qu'il puisse être, grand ou petit. Ce qui doit nous motiver, ce n'est pas l'enrichissement, la recherche de la gloire ou le désir de conquérir la postérité, mais juste l'envie d'apporter sa petite pierre à l'édifice commun qu'est la société des hommes et des femmes. Un chemin bien difficile à emprunter comme le constateront les deux élèves de maître Dôya qui, chacun à leur manière, se fourvoieront.
« Rafales d'automne » est aussi une belle illustration du Japon à l'orée du XXème siècle. L'occidentalisation du pays est en marche. Les mentalités changent et les fondements de la société – shogunat, religion… - vacillent et cèdent la place à de nouvelles aspirations. le pays ne semble plus guère résister aux sirènes du modernisme et les anciennes traditions perdent chaque jour un peu plus de terrain. Les costumes trois pièces remplacent les kimonos, on fume des cigarettes et partout l'argent est roi. Sôseki se lance d'ailleurs dans une violente diatribe contre la puissance de l'argent et contre les bourgeois qui, fort de leur richesse, voudraient tout régenter, se mêlant de politique, d'éducation et même d'art…
Tout cela nous donne un roman qui flirte avec l'essai philosophique tout en nous proposant une belle histoire sur l'amitié et la confrontation des idéaux de la jeunesse avec les tristes réalités de l'âge adulte.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Le livre se situe à la fin du 19ème siècle au Japon, période cruciale où le pays passe à l'ère moderne.
Doya est un professeur de lettres, trois fois renvoyé de son poste parce qu'il refuse de se plier aux conceptions des puissants qu'il considère comme lui étant inférieurs. Il est revenu à Tokyo, décide de ne plus enseigner et de vivre de sa plume. Ce qui va s'avérer compliqué.
Nakano et Takayanaki sont deux étudiants qui viennent de terminer leurs études. Ils sont très différents. Nakano est issu d'une famille aisée, Takayanaki est pauvre, malade, et doit soutenir sa mère autant que possible. L'un est optimiste, l'autre particulièrement pessimiste.
Tout au long du livre nous retrouvons ces trois personnages principaux dont deux essaient de lutter contre les idées nouvelles dues à la puissance de l'argent. Ce sont des êtres purs qui croient à la puissance de l'esprit.
J'avoue que je n'arrive pas à être à l'aise avec ce qui concerne la société japonaise et je me suis un peu ennuyée.
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C'est la couverture qui m'a attirée. Des couleurs chaudes : 3 feuilles aux nervures bien dessinées sur un livre ouvert. Ensuite le titre : Rafales d'automne. L'automne est ma saison préférée.
Nous sommes à la fin de l'automne et le début de l'hiver se fait ressentir cruellement. Un vent glacé qui souffle en rafale dans un Tokyo de l'ère Meiji (1868-1912). Rafale d'automne est publié en 1908.
Croisement de 3 personnages. Un ancien professeur de lettres qui essaie de vivre de sa plume. Excentrique, il vit avec sa femme désenchantée par une existence sans démesure. Deux jeunes diplômés, l'un issue d'une famille prospère qui s'insère naturellement dans la société japonaise ; l'autre, vit chichement et ambitionne d'écrire une oeuvre brillante.
3 destins, 3 hommes face à des choix : se soumettre à la société de l'argent ou s'y opposer en témoignant q'un autre chemin est possible.
J'ai lu ce roman avec intérêt même si l'écriture manque de relief.
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Roman intéressant sans être un coup de coeur, il prend place début 1900 dans un Japon en pleine découverte de l'ère moderne. Poétique par ses descriptions de paysages, de scènes de vie typiques et de vêtements traditionnels, ce roman est surtout un révolte contre l'argent qui commence à dominer la société et les individus qui la composent.
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