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8 Milliards de génies apparaissent sur Terre pour offrir à chaque être humain d'exaucer un voeu.

Les plus empressés demandent quelque chose tout de suite : l'amour, l'argent, la santé. Les plus malins prennent le temps de réfléchir au fait que, si 8 milliards de voeux sont exaucés, la face de la planète en sera changée.

Littéralement.

Ainsi, le tenancier du bar où se trouvent nos protagonistes souhaite que son bar soit à l'abri des voeux des autres. On a donc une visite d'abord de type "dernière auberge avant la fin du monde". Un décompte accompagne d'ailleurs de récit pour monter la baisse de la population mondiale au fil du récit. Parce que beaucoup de voeux sont mortels.

Cette BD évite d'ailleurs habilement lutte cliché du "attention à ce que tu souhaites". Ici, les génies sont bienveillants. Ils exaucent l'intention derrière le voeu plutôt que sa formulation. Ils tentent de limiter les effets négatifs des souhaits malveillants, et de maximiser les bons côtés des souhaits positifs.

On suit donc une palette très attachante de personnages complexes, au fils des jours, semaines, mois et années suivent les génies. L'illustration est bien éclatée, elle représente parfaitement le délire complet de l'idée de base qui est rapidement poussée dans ses retranchements.

C'est coloré, brillant, riche, ça déborde d'idées et surtout, ça a quelque chose à dire.

(Je reposte maintenant que le livre est sorti en français.)
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Eight billion genies de Charles Soule et Ryan Browne part d'une idée folle au fort potentiel de dérapage incontrôlé.
Surtout que, soyons honnête, je ne suis pas spécialement un grand fan de Charles Soule.
Même si, avec le recul, je le connais essentiellement pour son travail chez Marvel.
Et on sait que les restrictions du mainstream ne conviennent pas à tous les auteurs.

Une chose est sûre, on entre rapidement dans Eight billion genies.
On a tout juste le temps de faire connaissance avec les personnages que les voilà responsables d'un pouvoir immense.
Car, en effet, doter 8 milliards d'humain.es d'un génie personnel n'est pas des plus raisonnable et on peut se demander quel objectif se cache derrière tout cela.
Surtout que le carnage ne se fait pas attendre... À peine 8 secondes ! Ce qui est, au fond, assez symptomatique d'une espèce attirée par l'autodestruction.

Charles Soule et Ryan Browne s'amusent comme des gosses avec ce concept.
Tout d'abord graphiquement, le dessinateur a su trouver une forme adéquate à leurs génies.
Dans ses bonus, l'album revient sur la conception de ces petites créatures, passant d'une forme classique à celle du comics, symbole d'une personnalité unique.
Omniprésents, ils sont le nerf central de l'intrigue.
Ainsi, leur caractère et l'attachement qu'ils peuvent avoir ( ou non ) pour leur porteur en dit beaucoup sur leur rôle.
Ils sont acteurs mais semblent ignorer qu'ils détiennent les clés de cette folie.

Pour éviter un bazar sans nom et sûrement certaines contradictions, Charles Soule démontre que tout n'est pas possible, que certains voeux peuvent être annulés et que des concepts trop forts comme devenir maître du monde sont interdits, même si rien n'empêche de le prononcer, donnant des scènes de déception pleine d'ironie.
En mettant au point ces lois, énoncées par les génies, il crée un univers, certes "bordélique" mais cohérent.

Derrière tout cela, il y a un architecte : Ryan Browne.
À priori, le style de l'auteur reste classique et son encrage massif alourdit par moment sa mise en page.
Malgré ces légères critiques, on ne peut qu'être épaté par l'inventivité d'un dessinateur qui passe d'un univers à un autre avec une aisance folle.
Robots géants, dinosaures, tracteur fou, Ryan Browne s'amuse comme un fou pour mettre en scène cette espèce de dégénérescence cartoonesque.
Ainsi, le récit jonglera entre des éléments loufoques, post apocalyptiques, futuristes et même super-héroïques, tout en gardant une cohésion d'ensemble.

Merci à Babelio pour cette belle découverte

Chronique complète :
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Eight Billion Genies
Charles Soule (Scénario) & Ryan Browne (Dessin)
Panini Comics

Si Charles Soule n'a pas la côte en France, son dernier titre indés fait parler de lui, et en bien.
Et moi, qu'est ce que j'en pense ?

Le pitch est super vendeur, 8 milliards d'humains, 8 milliards de génies, 8 milliards de voeux.
Que se passerait-il si chacun se voyait le droit d'exaucer un voeux ? C'est ce que nous propose ce récit, et comme on pourrait s'y attendre, c'est le gros bordel !

Je ne serais pas vraiment original dans mon avis, comme tout le monde, j'ai vraiment beaucoup aimé !
Mais si tout le monde en dit du bien, c'est peut-être bon signe non ?
Petite réserve sur le dessin, il est sympa mais c'est pas non plus un truc de fifou.
Par contre, niveau scénario, ça marche vraiment bien. Entre voeux irréfléchis de ceux qui veulent un truc tout de suite, les voeux au contraire très réfléchis de ceux qui comprennent que ça va être le bordel et les voeux qui se font attendre parfois très longtemps par ceux qui ne savent pas quoi demander comme seul et unique souhait, le pitch est vraiment bien exploité et j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Imaginez que tout à coup vous vous retrouviez, comme les 8 milliards de vos congénères humains, affublé d'une créature lumineuse volante qui se présente comme votre génie personnel, capable d'exaucer un seul et unique voeu.
Que choisiriez vous?


C'est le pitch de départ de ce Eight Billion genies (titre qui aurait fort bien pu être traduit, une majorité de lecteurs français ne sachant peut être pas que “billion” veut dire “milliard” mais bon passons) qui voit un groupe disparate d'américains (et un couple de chinois) confronté à cette situation dans un bar miteux de Boston.
De là l'état du monde s'aggrave aussi rapidement que ce que la population mondiale chute drastiquement dans un chaos sans nom face aux différents voeux plus stupides et dangereux les uns que les autres.


Mais certains profitent de la situation pour, entre autres, se créer des oasis où ils accueillent les volontaires et leurs voeux non encore exaucés afin de gagner une suprématie future sur ce qu'il restera de la planète.
D'autres encore tentent d'accomplir leurs rêves voir simplement de survivre dans l'armageddon perpétuel.



D'une manière probablement aussi involontaire (enfin je l'espère) que décalée, le scénario de ce comics est, à mon sens, à l'image de son sujet et de ses thèmes, à savoir qu'il dérape très vite dans le surréaliste, le grandiloquent et la surenchère.


Les arcs narratifs sont inégaux en intérêt par rapport à leur place dans le développement (notamment celui du trio de musiciens) et on se retrouve au final avec une histoire qui aurait méritée d'être plus concise, moins bavarde pour essayer d'exploiter un peu plus son idée de base, à savoir l'imbécilité humaine confrontée à la possibilité de changer un monde qu'elle a déjà tellement abimé que l'espoir n'est plus de mise.


Graphiquement le style n'est pas non plus ma tasse de thé, un peu brouillon et très chargé parfois, mais là aussi - peut être- était-ce voulu pour être raccord avec l'ambiance de la mini série.


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Hello !

Nouvelle chronique ! J'ai été contactée par Babelio pour une masse critique privilégiée sur cette petite pépite qu'est Eight Billion Genies. C'est un immense coup de coeur, je suis trop, trop contente d'avoir pu le découvrir.

Alors que la population mondiale atteint huit milliards, chaque personne sur Terre se voit remettre un génie. Tout le monde a le droit à un voeu, celui qu'il veut. Seulement huit secondes plus tard, la planète est presque dévastée. Les survivants de cette apocalypse que personne n'avait vu venir doivent maintenant se débrouiller dans un monde imprévisible, peuplé de super-héros, extraterrestres et monstres en tout genre, et où n'importe quoi peut vous tomber sur la tête, d'une pomme à l'intégralité du système solaire.

Le comics suit un groupe de six personnages, regroupés dans une auberge que son gérant a réussi à protéger des voeux des autres personnes. Tous les personnages sont très attachants. On a le vieux barman mystérieux, les chanteurs d'un groupe de musique qui se retrouvent bien embêtés maintenant que l'art est passé en second plan, une future mère et son mari prêt à tout pour assurer qu'elle donne naissance quelque part de sûr, ou encore un petit garçon et son père alcoolique qui a décidé de ramener sa femme disparue à la vie. Tous (oui, même le petit garçon) sont en nuances de gris. Ils ne sont pas foncièrement bons, mais pas foncièrement mauvais non plus, bien que leurs choix soient critiquables (et parfois injustifiables). Tous vont devoir s'adapter à ce nouveau monde, tant bien que mal.

Ce texte est une énorme critique de l'égoïsme de notre société. Bien sûr que si l'on vous donne la possibilité de souhaiter ce que vous voulez, n'importe quoi, un grand nombre de personnes va d'abord penser à ce qu'elle peut améliorer dans son quotidien plutôt que, par exemple, arrêter la faim dans le monde. Nos personnages vont d'ailleurs rencontrés tout un panel de personnages qui ont utilisé leur voeu soit pour tenter d'annihiler le monde, soit pour en prendre le contrôle, soit sont persuadés de sauver le monde, mais ne font que participer au chaos ambiant. Ainsi, l'univers fun où l'on peut croiser des gens sur des dinosaures se transforme extrêmement rapidement en dystopie qui vous glace un peu le sang. le marché des voeux devient très vite malsain, et le fait que les génies soient absolument détachés de tout ça n'aide vraiment pas.

Même les figures positives en prennent pour leur grade. Les super-héros, en tentant d'arrêter le mal, ne font qu'aggraver la situation, ou finissent par réaliser que le monde réel, ce n'est pas le monde des comics. C'est encore pire quand on apprend notamment à un moment de l'histoire que la plupart de ces super-héros, dont on voit plusieurs mourir.... sont des enfants qui ont souhaité changer les choses. L'univers est riche et coloré, mais dès que vous regardez les détails, ça devient immédiatement très sombre et glauque. Il y a par exemple cette histoire de rémanents : vous pouvez ramener des gens à la vie, par contre, à la seconde où la personne qui a fait le voeu meurt, le rémanent meurt avec lui, peu importe les liens qu'il a tissé.

Niveau glauque, j'ai beaucoup apprécié aussi ces pages intercalaires qui nous montrent la Terrre huits secondes, heures, jours, mois, années après ce qui s'est passé et ses métamorphoses. Mais aussi et surtout le compte de la population mondiale qui diminue un peu plus à chaque fois, au point de risquer la survie de l'espèce humaine. On en vient à se demander jusqu'où ce délire va s'arrêter, et je n'ai pas été déçue par la résolution de l'histoire, qui fait beaucoup de sens.

Les dessins sont également excellents ! J'ai adoré les représentations du monde loufoques, où des gens peuvent chevaucher des licornes ou se retrouver en armure futuriste. le concept en lui-même est excellent, et j'étais même un peu triste quand il a fallu dire au revoir à l'histoire.

C'est une excellente découverte, un gros coup de coeur, et je ne peux que vivement vous encourager à aller découvrir ce one shot très original.
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Le postulat de ce comics est assez intéressant puisqu'il part sur le concept suivant : que se passerait-il, si d'un coup, 8 milliards d'êtres humains qui peuplent la Terre avaient la possibilité d'émettre un seul voeu ? Est-ce que se serait une bonne chose pour la planète ? On va très vite avoir la réponse !

A-t-on affaire à une BD un peu loufoque ? N'empêche qu'Amazon Studio a acquis les droits pour transposer le synopsis de cette BD sur sa plateforme en ligne afin de lancer une nouvelle franchise.

Chaque individu a droit à son génie, et chaque génie exauce un souhait unique. On ne peut s'empêcher de se mettre à la place d'un de ses habitants de la Terre pour voir ce qu'on aurait fait à leur place. Faire revenir un proche disparu ou un célèbre artiste, faire tomber amoureux, acquérir de la puissance et de l'argent, vaincre le cancer et vivre éternellement ? C'est vrai que ce comics nous interroge réellement sur nos désirs les plus profonds pour trouver le bonheur.

Evidemment, la solution la plus intelligente est tenue par un tenancier de bar qui va protéger les lieux et ses occupants de ces voeux qui peuvent s'avérer assez destructeur dans leur individualisme. Cela devient le dernier refuge à une folie toute collective. Cependant, au cours de la lecture, on s'apercevra qu'il existe d'autres oasis mais ce n'est pas pour autant des havres de paix.

Il est vrai que l'intrigue est si prenante qu'on va vite être happé dans une lecture assez conséquente qui regroupe les différents récits du destin des uns et des autres. J'ai rarement vu depuis bien longtemps un comics aussi ambitieux, aussi profond sous des allures pourtant légères.

Je relève quelques incohérences au niveau du récit. Les « rémanents » sont censés disparaître dès que la personne qui les a appelé à revenir en vie lors d'un voeu meurt. Or, Ernest Hemingway et Dorothy Parker ont été appelé en même temps par la même personne mais ils vont disparaître non de façon commune et simultanée mais différenciée dans le temps ce qui n'est pas très logique. de même, on verra un chanteur mort ressuscité alors que l'appelant est tout de suite décédé d'une crise cardiaque en le voyant.

Mais bon, ceci dit, on ne peut que souligner un scénario fort intéressant qui déploie tout son potentiel. A noter également que la dernière production Disney intitulée « Wish » sur un même thème de voeux collectifs n'a pas eu le succès escompté. Ce comics parvient à nous entraîner grâce à une certaine originalité et mise en scène en suivant plusieurs parcours de vie.

Un mot quand même sur le dessin pour dire que certaines illustrations sont vraiment superbes pour décrire un monde apocalyptique et déchanté. Une bonne colorisation sans excès vient compléter l'ensemble pour rendre la lecture assez agréable.

Je tiens à remercier Babélio ainsi que Panini Comics de m'avoir permis de découvrir cette BD pas comme les autres. Quand je n'aime pas, je le dis haut et fort (voir mes deux derniers avis). Mais quand j'aime, c'est également le cas et c'est sincère. Mon objectif n'est pas de faire plaisir mais de faire découvrir quand cela en vaut la peine. Nul doute que ce titre représente une véritable petite révolution dans le comics.
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Eight Billion Genies -Un Comics de Charles Soule + Ryan Browne -chz. Panini Comics – 256 pages – 24/01/2024
Merci à Babelio Mass Critique.
Préface très bien écrite, explique tout parfaitement. Cela dit, le début et le résumé ne nous dévoilent pas un peu trop tôt le contenu ? Est-ce inévitable ? (nb non en fait pas du tout !).
A la question combien de temps avant que ça ne devienne le chaos sur Terre : carrément très peu de temps, j'ai bien peur !
Les dessins/couleurs sont saisissants/beaux.
Dès le début, les auteurs nous prennent dans leur toile et on est conquis pas à pas.
Les génies sont bien faits (ils sont inattendus !).
Ah et au fait, noter que la Terre est représentée comme un cube après quelques souhaits. On a beau s'y attendre on est quand même surpris. Après que pas mal de gens aient utilisés leur souhait le Terre se trouve métamorphosée (dinosaures, robots géants, camionnette chargée de trésors, missiles, soucoupe volante, silhouettes gigantesques, châteaux forts, voitures volantes, Dragons…) Quel pied !
Il y a vraiment toutes sortes de souhaits « typiques » selon les Pays.
« Bien, Brian, à la seconde où j'ai compris ce qu'il se passait, j'ai su qu'un paquet de gens allaient utiliser leur souhait pour des trucs vraiment stupides. »
« Vous savez pourquoi ça arrive ? Pourquoi tout le monde en même temps ? Pourquoi maintenant ? »
« Oh oui nous le savons évidement. Mais nous ne le dirons pas. Tu peux faire un voeu, si tu tiens vraiment à le savoir »
« La plupart des crises commencent comme ça. Ce sont les moments les plus durs. le temps du chaos. »
La Terre devient de plus en plus bizarre (In the Shape, too…). La vie est devenue encore plus bizarre que le plus étrange des jeux vidéo qui soit.
La richesse n'a plus aucun importance.
Apocalypse, Super-Héros, super originalité. Il y en a du contenu ! Et nul ennui dans cette Lecture.
Puis vient « le temps des stratèges »
Cela fait très « le dernier bar avant la fin du monde » (même si j'ai pas vu le film ! ).
Dommage que les humains recherchent pas vraiment le Savoir. Ils pourraient mieux agir en conséquence…
Au final cette « magie » est utilisée pour créer un monde nouveau et repartir à 0 parfois aussi…
Ce fut déjanté, inattendu, punk, j'adoooooooore ! Sans temps morts. Se réinvente sans cesse.
« Oh oui. Beaucoup de choses feront mal, mon ami.
Mais il n'y a pas de vie sans douleur. »
Même si l' « 'avant-fin » est bof les dernières pages sont superbes !!;-)
Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Un groupe de rock, un couple de chinois, un père déprimé et son fils, se retrouvent bloqués avec le tenancier du restaurant The Lampwick alors que des génies sont apparus partout sur le globe afin d'exaucer un unique voeu par habitant de la planète. Eux-mêmes ont un génie à leurs côtés, et le barman s'est empressé d'utiliser le sien afin de faire de son rade un oasis de paix dans un monde qu'il devine devenir rapidement invivable car en proie aux désirs les plus grotesques ou égoïstes de chaque individu capable d'exprimer son envie. Certains se pressent, d'autres prennent leur temps, et dehors le monde vire bien évidemment au chaos. On suit donc les évolutions de ce monde devenu pour le moins étrange, à travers les yeux de ces protagonistes (puis d'autres personnages fort intéressants) 8 secondes après le "Jour G", 8 heures, 8 semaines, 8 mois, etc... Jusqu'à ce que des siècles nous séparent de ce moment où l'histoire a basculé.

J'ai vraiment apprécié cette compilation des huit tommes originaux proposée ici par Panini Comics. La collaboration entre Charles Soule (scénariste) et Ryan Browne (dessins) fonctionne à merveille. On retrouve des influences post-apo, de la SF, du fantastique, un soupçon de merveilleux, une pincée mythologie, et énormément de références à la pop culture. On sent que les deux drilles se sont bien amusés à sonder les désirs de l'être humain et des dérives potentielles d'une telle situation. Ils manient avec brio l'humour, l'action, le drame, et l'oeuvre n'hésite pas à établir un pont entre un décalage burlesque très amusant/dépaysant et des réalités plus noires/matures, même si le premier aspect est malgré tout le plus dominant.
Les protagonistes de départ, et les suivants, sont assez fouillés pour être crédibles et attachants, on a envie de suivre leurs aventures et de savoir à quelle sauce ils vont être mangés ou s'ils vont s'en sortir.
Pour ne rien gâcher les génies sont marrants, vifs, et occupent une place non négligeable dans l'histoire qui nous est contée.

On sent que les auteurs de ce comic book ont bossé leur sujet, creusé leur matière grise, car les règles inhérentes à ce "jeu" sont bien pensées, et les références à découvrir (écrites ou dessinées) foisonnent.
La mise en page est claire, les couleurs très chouettes, les dialogues sont plutôt bien écrits, même si en étant pointilleux j'avoue avoir été énervé par des fautes grossières assez rares mais terriblement voyantes et ennuyeuses pour qui aime la langue française.

J'en termine en ajoutant que le rythme est vraiment bien maîtrisé, que les enjeux prennent de l'importance au fur et à mesure que les pages s'égrènent, et que ce Eight Billion Genies soulève des questions importantes pour tout individu doté d'une conscience, mais avec assez de légèreté et de distance pour ne pas tomber dans une moraline sentant la naphtaline à des kilomètres.

On pourrait juste regretter que certains personnages ne soient pas un peu plus fouillés, que certains délires ne soient pas un peu plus creusés, que certains concepts ne soient pas abordés, mais ce serait pinailler.

Par ailleurs, les couvertures alternatives présentes en fin d'ouvrage sont très belles, et les auteurs n'hésitent pas à livrer certaines anecdotes croustillantes sur leur travail commun : c'est un véritable plus.

J'ai bien aimé ce comic dont je n'avais pas entendu parler jusqu'alors, et j'en recommande la lecture. Je remercie également Babelio, ainsi que Panini Comics, pour m'en avoir envoyé un exemplaire à la maison : c'est super cool de votre part ! Je souhaite que cela se reproduise à l'avenir (un voeu bien futile s'il en est, mais j'assume)
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