Une mère, etc.

Coup de coeur pour un roman sobre, percutant, passionnant. Un livre où délicatesse, sincérité, bonheur côtoient secrets, souffrance, misère. Une mère de Isabelle Spaak et Florence Billet est une très belle réussite. L'auteure a écrit un livre captivant à partir de l'histoire vraie de Florence, elle évoque une sorte d'itinéraire initiatique d'une jeune fille en quête d'identité, une fille à la recherche de son identité. Un roman qui évoque la maternité. Un roman qui parle des relations que nous entretenons avec la mère. Celle qui nous a enfanté, qui nous a donné la vie, celle qui nous a aimé, élevé ... Et comment réagir, comme pour Emmanuelle , le narratrice quand cette mère n'est pas une mais deux !
En effet Emmanuelle vit dans un milieu aisé, elle a une mère, madame Laurens, bourgeoise très pieuse, qu'elle vouvoie. Emmanuelle est une enfant adoptée , elle le sait, elle, la petite brune au teint mat parmi tous ces grands blonds aux yeux bleus. Elle n'a jamais cherché à connaitre sa génitrice. Alors qu'elle programme des vacances en Colombie son pays de naissance, trois semaines avant de partir elle perd son sac et ses papiers d'identité. Pour refaire son passeport, il lui faut un extrait d'acte de naissance. Ce document va bouleverser sa vie, elle va y découvrir le nom de sa mère biologique qu'elle ignorait
Et tout chavire! Elle ne veut plus vivre dans le secret, le déni, elle a le désir de connaitre sa mère biologique, celle qui lui a donné naissance en Colombie? Elle veut comprendre pourquoi cette femme, sa mère l'a abandonnée. Et cette idée devient obsessionnelle. Elle va et vient en Colombie, dépense ses économie pour la retrouver, parcourt le pays, tiraillée entre espoir, désespoir, attentes, peur du rejet et désir de ne pas blesser ses parents tant aimés.
Dur aussi de côtoyer la misère quand on a connu l'oppulence, de passer d'une mère respectable à une mère qui l'est beaucoup moins, d'une mère pleine d'amour à une femme qui vous a abandonné
et de savoir qu'on a été acheté
Le récit pose une question. Qui est la « vraie » mère ? Celle donnant la vie ou celle vous donnant son amour et s'occupant de vous !
Un roman que je vous recommande vivement

Emmanuelle vit dans un milieu huppé bordelais, au milieu des vignes avec son frère et sa soeur. On se vouvoie, porte des jupes bleues Ses parents, cathos convaincus lui ont donné une très bonne éducation et vit comme un poisson dans l'eau entre Gonzague, Hugues et consorts. Pourtant, elle dénote au milieu des cheveux blonds des cousins.
«  Dans ma famille, ils sont grands, minces, cheveux blonds, yeux bleus. Je suis brune, petite, teint mat. Que voulez-vous savoir? Comment j'ai été adoptée? Si je l'ai toujours su? Si j'ai envie de retrouver ma mère?Non pas la moindre. Fin de l'histoire. »  »
Emmanuelle Véronique Hermeline, comme ses frère et soeur (des jumeaux) ont été adoptés. Elle le sait, ses parents lui en ont parlé, mais sans plus s'épancher et puis, elle voit les lèvres de maman épeler silencieusement le mot P.U.T.A.I.N. lorsqu'elle parle de sa génitrice.
La perte de son passeport va l'amener à connaître le nom de sa génitrice. Commence une quête qui devient quasi obsessionnelle. Elle va plusieurs fois en Colombie, dépense ses économie pour la retrouver, parcourt le pays, allant dans des quartiers plus que dangereux, oscillant entre espoir, désespoir, attentes, rejets.
Dans sa vie personnelle aussi, c'est un grand chamboulement. Difficile de faire ses recherches sans blesser ses parents, qu'elles aiment sincèrement.
« Papa et maman, je voudrais tant que vous mesuriez mon attachement, mon amour, ma reconnaissance ».
Pas facile de basculer de l'opulence à la misère, d'une mère plus que respectable à une mère prostituée, d'une mère aimante à une génitrice qui vous abandonnée, même si elle vous a allaité quelques semaines, du désintéressement à l'intérêt financier.
« La Colombie des années 1980, n'a pas économise son zèle pour accélérer l'expédition de se enfants à l'autre bout de la planète contre espèces sonnantes et trébuchantes. Un marché très lucratif ».
Pas facile d'accepter ,d'avoir été achetée comme une vulgaire marchandise ni de reconnaître que l'on a acheté son enfant.
« Dites, maman, vous avez payé pour m'adopter ? Ai-je demandé un jour. Non, rien payé, ma chérie, mais nous avons fait des dons aux oeuvres catholiques qu se sont chargés des démarches.
Des dons  Ah oui ? »
Difficile en ces temps tempétueux de dire l'amour, la fierté qu'elle porte à sa mère
« Si je partage son empathie pour les fragilités de toute sorte, chiens perdus, chats abandonnés mais aussi personnages à la marge…, je ne veux pas être cette loupée du coeur, cette intermittente des sentiments. J'envie plus que tout la stabilité de maman, sa clémence, sa façon d'être là pour moi, toujours. Même quand je m'enfuis ou la maudis. »
Qui est la « vraie » mère ? Celle qui donne le jour ou celle qui vous donne amour, soin et éducation ? Isabelle Spaak, dans un livre où la délicatesse, la sincérité, le bonheur côtoient la souffrance, la misère, les non-dits, raconte le cheminement identitaire d'Emmanuelle, inspiré par la vie de Florence Billet
J'ai aimé ces contrastes .
Lien : http://zazymut.over-blog.com..

Une histoire inspirée de l'histoire vraie de Florence Billet.
Une histoire d'adoption… une histoire de quête de soi… savoir d'où l'on vient pour être soi…
Une histoire où l'on est prêt à tout pour savoir... une quête où il y a tant à gagner… mais aussi à perdre…
Emmanuelle a été adoptée quand elle était bébé. Elle vit depuis en France, dans une famille aimante mais elle va bouleverser leurs relations quand elle va partir en Colombie sur les traces de son passé, de son histoire.

Emmanuelle va-t-elle retrouver ses origines ? Que va-t-elle faire de ces découvertes ? Comment sa relation avec ses parents d'adoption va-t-elle évoluer ? Un récit qu'on ne peut lâcher tant il est captivant !

Emma a la peau bien plus colorée que ses parents, que les gens de la bourgeoisie qui gravitent autour d'elle. Comme son frère et sa soeur, des vrais ceux-là, elle a été adoptée à 18 mois, ses parents sont allés la chercher en Bolivie mais elle ignore tout de ses origines. Et soudain, elle veut savoir, elle sillonne ce pays enchanteur mais tellement violent à la recherche de sa mère biologique avec, pour seule info, le prénom de cette femme.

UN TÉMOIGNAGE QUE L'ON N'OUBLIE PAS


J'ai eu la chance de lire ce livre grâce à la masse critique Babelio et aux éditions l'Iconoclaste que je remercie énormément.

Je ne m'attendais à rien de particulier en me plongeant dans ce livre même si j'avais eu un coup de coeur monumental pour le roman "la vraie vie" paru dans cette maison d'édition.
Je n'irai pas jusqu'à dire que "une mère, etc." est un coup de coeur mais il reste une excellente lecture.

Tout d'abord grâce à la plume des auteurs qui rend l'histoire addictive. Cela s'explique notamment par le fait qu'il n'y a aucun détail superficiel mais l'histoire n'est pas non plus trop résumée. Chaque mot est à sa place, le découpage des chapitres donne au roman un très bon rythme qui fait qu'on a du mal à interrompre notre lecture.

Cependant, cette rapidité emmène un survoltage de l'enfance de notre personnage et on la retrouve donc très rapidement âgée de 30 ans. Mais, par le fait que c'est à ses 30 ans que notre narratrice se lance dans sa quête, cela n'est pas énormément dérangeant.
Cette lecture change beaucoup de ma zone de confort mais j'ai tout de même énormément apprécié. Je pense que ce livre peut plaire à tout le monde (autant les lecteurs habitués à ce genre de roman que les initiés). Cependant, cette lecture s'adresse à un public assez mature.

Au début du roman j'ai bien accroché avec Emmanuelle mais sa quête va complètement modifier son comportement (ce qui est très réaliste) et elle a commencé à m'énerver de plus en plus. En effet, plus j'avançais dans le roman plus j'avais du mal à ne pas m'énerver contre notre personnage qui persévère dans sa quête perdue d'avance. Mais ce n'est pas un point négatif car cela ajoute un réel plus au roman dans le sens où c'est normal que son comportement évolue (de plus que cette histoire se déroule sur plusieurs mois donc il est tout naturel que ses sentiments et ses pensées changent).

Le dernier grand point positif de cette histoire est que cette quête est plutôt atypique, pour moi adolescente française vivant en province:
Ici on atterri d'abord dans une famille bourgeoise (avec son lot de surprise et de vice), ce qui est assez rare dans les roman contemporain d'aujourd'hui. de plus les auteures vont nous emmener jusqu'en Colombie et je crois qu'aucun auteur n'avait jamais emmené mes yeux de lectrice dans ce pays. Ce fût une découverte très intéressante même si les paysages présentés ne sont pas idylliques, c'est le quotidien à l'heure actuelle de nombreux colombiens.


En bref, une histoire qu'on dévore en quelque heure malgré la dure réalité à laquelle Emmanuelle se voit confrontée.

Lien : https://lelapinquilit.blogsp..

Bienvenue dans le monde des secrets de famille et des non dits !
Emmanuelle est petite, brune, et a le teint mat
Ses parents et ses cousins sont grands, blonds et ont les yeux bleus
Elle sait qu'elle a été adoptée, mais n'a aucun désir de retrouver sa mère biologique. Pour le moment…
Le temps passe ! Emmanuelle se déplace aux quatre coins du monde pour son boulot, et pour oublier Jacques son premier « vrai grand amour » que ses parents n'acceptent pas, elle programme des vacances en Colombie son pays de naissance
Trois semaines avant de partir elle perd son sac et n'a donc plus de papiers d'identité
Pour refaire son passeport, il lui faut un extrait d'acte de naissance
Ce précieux document va bouleverser sa vie, car elle va y découvrir le nom de sa mère biologique qu'elle ignorait
Et voilà ! tout bascule !
Plus rien ne compte pour la jeune femme à part l'obsession de partir à la recherche de cette mère dont elle ne sait rien (est-elle encore en vie ??)
Elle a tout à découvrir (à commencer par ce pays qui l'a vue naître), mais rien ne la décourage et le voyage va être très long…
Merci aux éditions L'ICONOCLASTE pour l'envoi de ce superbe récit que j'ai gagné en participant à « MASSE CRITIQUE » du mois de février
Je le relirai très certainement, il m'a beaucoup touchée.