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4,22

sur 4028 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

J'avais bien aimé le passage de l'autrice à la télévision et à la radio, et son témoignage m'avait touchée. Mais son livre se révèle décevant, pas très bien écrit, avec beaucoup de zones d'ombres.
Lisi Cori, dans un essai intitulé « La Petite Fille et le Vilain Monsieur », a très bien analysé le livre de Vanessa Springora et mis en lumière certaines bizarreries de son récit.
Lien : https://www.amazon.fr/Petite..
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"Les histoires d'amour finissent mal en général"
chantaient les Rita Mitsuko en 1986, au moment où G.M. rencontrait V. (ou l'inverse...).

Et si, contrairement aux commentateurs qui m'ont précédés, l'on veut juger ce livre de manière impartiale, force est de tenir compte de cette terrible réalité, incontournable.

Dès lors, il saute aux yeux que l'immense déception qu'a vécu V. (et je suis emplie de compassion pour elle), aurait tout aussi bien pu lui arriver si elle s'était laissée séduire par un garçon de 17 ans... qui aurait été le meilleur élève de sa classe et/ou collectionneur de succès féminins sans lendemain.

Si l'on lit attentivement son livre, et sans parti pris, on s'aperçoit rapidement que ce qui brise le rêve de V., c'est que son amoureux la trompe, et lui mente ; pas son âge !

Il aurait eu 18 ans au lieu de 50, elle en aurait été tout autant meurtrie. Ce point est central, décisif, indiscutable, et pourtant, étrangement (ou pas !), tout le monde l'occulte. Que l'auteure fasse l'impasse dessus, évidemment, c'est normal, et il ne me viendrait pas à l'idée de lui reprocher. Mais les lecteurs, eux, n'ont pas la moindre circonstance atténuante !

Conséquence évidence de ce qui précède, l'une des principales fausses pistes sur laquelle ce livre nous balade, c'est qu'il suffirait de ne vivre que des histoires amoureuses dans sa tranche d'âge pour éviter ce genre de désastre ; il s'agit évidemment d'une totale ineptie.

V. en veut beaucoup à G.M., et on peut la comprendre ; mais nous qui ne sommes pas aveuglés par son chagrin, il devrait nous sembler évident que les premiers responsables du naufrage sont son père, sa mère, et l'amant de sa mère.

V. se trompe de cible, c'est sur ce trio maléfique qu'elle aurait dû orienter son livre. Si elle n'avait pas déjà été bousillée par eux, l'épisode Matzneff n'aurait pas eu cet impact. Des millions de jeunes filles vivent des premières amours compliquées. Si avant cette rencontre initiale, elles ont reçu une véritable éducation, elles savent y faire face (et d'ailleurs, il en est de même pour les jeunes garçons...).

Autre dissonance importante entre ce livre, la façon dont il est perçu et les réalités gênantes que l'on tente de masquer sous le tapis : à une époque perfusée au principe de précaution, chacun revendique haut et fort "le droit" à vivre à fond ses passions amoureuses mêmes les plus extrêmes, mais tout en exigeant par ailleurs de ne jamais en subir les conséquences... Et pourtant, eh oui, tout alcool fort menant à l'ivresse, peut provoquer, le lendemain, une sacrée gueule de bois !

Dernière chose, et peut-être la plus importante puisque ce site est censé être orienté "littérature" et non pas "cours de morale" ; Gabriel Matzneff mérite peut-être 10 ans de prison, mais ce n'est pas le sujet... En revanche, il s'agit d'un écrivain, un vrai, et ses oeuvres sont là pour en témoigner (une quarantaine)...

A l'inverse, Mlle Springora a beaucoup souffert, il serait injurieux d'en douter, mais hélas, cela ne suffit pas pour acquérir, comme par magie, un réel talent. Sur les plateaux de TV, il se dit beaucoup que si G.M. avait été conducteur d'autobus, il n'aurait pu échapper à un procès ; si Mlle Springora avait été infirmière, jamais son livre n'aurait été publié. Sur un plan purement littéraire, il ne présente pas le moindre intérêt.
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texte ordinaire d'une écrivaine débutante, ouvrage très factuel, aucune émotion retranscrite si ce n'est de la colère.
Les personnages les plus horribles pour moi furent les parents bien que décrits en arrière plan de l'histoire.
Les faits auraient pu être relatés de la même façon si il n'y avait pas eu de différence d'âge, le personnage se revolte et se retourne contre son mentor lorsqu'il lui est infidèle.
Je l'ai terminé par simple curiosité et car j'attendais un surgissement d'émotion à la fin. Mais cela fit flop.
Je vais essayer "la fabrique des pervers" et "la familia grande" on verra. Tout ceci car le sujet est d'actualité mais sans conviction aucune.
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« Il est difficile de juger 1940 avec les yeux de 1945 » disait Alice Ferney.
Fuyez « le consentement » et préférez-lui « Tigre, tigre », de Margaux Fragoso (dont on a moins parlé car il n'était pas dans l'air du temps).
Vanessa Springora surfe simplement sur la vague.
Attention, je ne défends en rien l'auteur de « Ivre du vin perdu », mais ce livre n'est pas moins qu'un savant stratagème pour tirer profit de la pensée commune d'aujourd'hui. Ne tombez-pas dans le piège !
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Je suis assez de l'avis de Proustmodiano : « le Consentement » m'a paru très décevant, en particulier par sa pauvreté de style et son manque d'anecdotes précises et détaillées. On a l'impression d'un livre bâclé à mi-chemin entre le roman et le témoignage.
Le livre de Lisi Cori, intitulé « La Petite Fille et le Vilain Monsieur », donne une analyse très fine du récit de Vanessa Springora et met en évidence des bizarreries troublantes dans ce qu'elle raconte, notamment d'ordre chronologique.
Lien : https://www.amazon.fr/Petite..
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Un livre à peu près nul d'un strict point de vue littéraire, comme je le démontre dans ma longue note indiquée ci-dessous.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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Je n'ai pas lu le livre donc je devrais m'abstenir de critiquer. Mais dès le départ cette Vanessa Springora m'énerve. Elle n'a pas été DÉTRUITE par cette histoire, elle est florissante, elle a une famille, une situation enviable, elle est belle, tout lui réussit. Si vraiment elle avait été une victime sexuelle ce ne serait pas le cas et j'en sais un peu quelque chose. Personnellement à 14 ans je ressemblais plus à une jeune femme qu'à une gamine avec des tresses et des chaussettes. J'aurais adoré qu'un écrivain connu s'intéresse à moi....
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Un mauvais livre est une oeuvre dont on n'a pas encore trouvé les vertus. Et un mauvais auteur n'est jamais qu'un auteur mal aimé. Des pages consternantes et paresseuses pleines de mauvaises pensées. Il est dans la vie des lectures que l'on ne peut que désigner d'un geste (une bonne analyse!) avant de passer son chemin.




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