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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dix ans après Saison brune, Philippe Squarzoni poursuit son enquête sur les enjeux écologiques et les dérèglements climatiques, en explorant l'impact de l'industrie numérique. Alors que le confinement a enfermé chez elle près de la moitié de la population mondiale, l'obligeant à s'organiser par écrans interposés et provoquant une accélération « vers une société “dématérialisée“ », il propose de vérifier si celle-ci va effectivement contribuer à réduire notre empreinte carbone.
(...)
Si Philippe Squarzoni préconise la sobriété et ne minimise aucunement les « pressions des lobbys de monde économique » qui ont fait assez systématiquement reculer Macron, par exemple, sur un certain nombre de décisions, il compte, très naïvement, sur les pouvoirs publics pour encadrer les usages du numérique et fournit une liste de mesures qui laisse plutôt songeur : démanteler le modèle de rémunération publicitaire opaque, séparer les régies publicitaires des services rendus, soumettre les algorithmes à un audit, etc. Cette bouffée d'optimisme est cependant très brève, à peine quelques pages et le constat reste sans appel : « Le numérique ne permettra pas spontanément de résoudre les enjeux écologiques. Il n'est pas par nature au service de la transition énergétique. Il est d'abord au service des géants de la Silicon Valley. »
Un excellent ouvrage de vulgarisation quoiqu'il en soit.

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Une des lectures les plus puissantes et les plus utiles que l'on puisse faire. J'ai trouvé ce documentaire graphique proprement incroyable. le livre dénonce à la sulfateuse avec une intelligence vraiment extraordinaire et (on on le comprend après avoir fermé le livre) salvatrice le poids du numérique dans nos vies.
le livre démarre par le Covid et montre à quel point il a accéléré notre utilisation et notre dépendance aux écrans. Puis le livre s'attaque à tous les aspects écologiques, politiques, économiques...
Certaines pages sont d'une puissance et d'une ironie incroyable, telles ce passage ou dans de petites cases sont expliquées toutes un tas de conséquences liées au réchauffement climatique tandis que le gros du dessin nous montre regardant des chats rigolos sur internet, commandant du MacDo avec Uber, dans des polémiques débiles (Raoult et Pascal Praud sont très bien dessinés..), regardant inlassablement des séries Netflix etc...
On peut parler de mise en scène cinématographique pour cet ouvrage très puissant qui, contrairement à ce que j'ai l'air de dire, n'assène pas de manière prétentieuse des vérités, mais nous aide à réfléchir pour avoir toutes les clés de compréhensions (y compris parfois avec de beaux planisphères repensés par l'auteur).
le problème est que, nous le sentons tous, l'auteur a 100% raison. Nous sommes collés à nos portables, parfois pour le meilleur (l'appli Babelio ?) mais souvent pour le médiocre, à défaut du pire.
Aujourd'hui dans une salle de classe de lycée, quand vient l'heure de la pause, c'est le moment le plus tranquille de la journée, presque plus personne ne se parle, chacun étant collé à son portable.
le message de cet ouvrage est puissant, il est désagréable, nous ne voudrons sans doute pas l'entendre (malgré le talent incroyable de l'auteur), mais nous en paierons les conséquences sociales et écologiques, le livre est très clair là-dessus.
Bref j'ai pris une grosse claque à la fois du fait du message, désagréable mais puissant et par la manière remarquable dont il nous est délivré.
Je sens que tous les ados de mon entourage vont y avoir droit....
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Saison brune 2.0 vous permettra de découvrir les conséquences de cette folie du "tout numérique".
Choix de société ? Choix politique ? Choix économique? Choix ou opportunités ? Quels sont les risques, les dangers de cette dérive pour nos libertés, l'équilibre de nos sociétés, les droits humains, le respect de l'environnement ? Une deuxième enquête très documentée et factuelles. Vous n'utiliserez plus vos écrans de la même manière...Du moins souhaitons-le.

Astrid Shriqui Garain
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C'est avec le premier opus de Saison brune, une édifiante enquête au long cours sur le changement climatique, publié chez Delcourt en 2012 que Philippe Squarzoni s'est fait connaître du grand public en obtenant plusieurs prix.
Je découvre Saison Brune 2.0 (Nos empreintes digitales), sorte de prolongement de cette réflexion documentaire, plus particulièrement axée sur le tout numérique, à l'heure où les écosystèmes s'effondrent. L'auteur s'interroge sur la place des nouvelles technologies dans le monde que nous transmettons aux nouvelles générations.

Naturellement, il faut apprécier à sa juste valeur le jeu de mots du sous-titre : est digital ce qui se rapporte aux doigts, sans doute ici ceux qui utilisent un clavier, y laissent une empreinte ; mais « digital » est aussi un synonyme de « numérique ».
Mars 2020, un père et sa fille en plein confinement : il télétravaille, elle regarde des DVD, les rues de Paris sont désertes, les magasins fermés. Ils sortent seulement pour se ravitailler.
Tout est ralenti, figé et cette impression est accentuée par la brièveté ou l'absence de texte, les dialogues conventionnels pour passer le temps, les silences accentués par les graphismes. Philippe Squarzoni plante longuement son décor sur une trentaine de pages avant de parler de la communication par écrans interposés et de l'omniprésence d'Internet pour le commerce, l'enseignement, les consultations médicales, le travail, les démarches et mêmes les liens familiaux ou amicaux, les distractions… Puis, la BD prend une tournure plus documentaire avec des chiffres, des graphiques et des arguments précis et pose des questionnements pertinents sur fond de ralentissement général des activités, validant le fait que cette période aurait pu être porteuse de réflexions sur le long terme.

L'ambiance générale est monochrome avec de très beaux dessins en noir et blanc, détaillés, des physionomies travaillées mais peu expressives au premier abord. L'ensemble semble à la fois réel et dématérialisé, véritable métaphore du sujet de la BD.
J'ai vraiment apprécié toute la partie autour de la déambulation dans Paris, le choc des légendes et des dessins, juxtaposant parfois des situations contrastées ; en effet, comment parler, par exemple, du tout-numérique devant des SDF, des jeunes de quartiers défavorisés… le sans-contact accentue les fractures sociales car il y a un revers à la dématérialisation pour toutes celles et ceux qui n'ont pas les moyens ou la capacité d'accéder au tout-numérique ou qui résident en zones blanches…
J'ai bien aimé aussi le côté surréaliste de la nature qui reprend ses droits avec des animaux, certains exotiques, qui s'égaient dans les rues et les rayons du supermarché.
Plus en avant dans le récit, le jeu des contrastes se poursuit, mêlant scènes idylliques et éléments anxiogènes. Pendant que nous regardons des séries sur Netflix ou des vidéos sur Tik-Tok, la planète agonise.
Les politiques ne sont pas épargnés, leur inertie et les mauvaises raisons qui les motivent sont épinglées.
Vers le milieu de la BD, des pages interrogent nos nouveaux modes de vie, le père déambule seul au milieu d'objets significatifs, une sorte d'avant/après le numérique, puis il retrouve la main de sa fille. Ces planches illustrent bien l'enjeu de la difficile transmission générationnelle.

La réflexion est intéressante sur le pouvoir grandissant des grandes plateformes numériques, le devenir d'une société ultra-connectée. Si le confinement, lors de la pandémie de Covid, a accéléré les choses et ancré encore plus solidement le tout-numérique dans nos vie, cette BD remet les problématiques en perspectives et examine nos nouveaux usages numériques pour mieux déterminer leur impact sur notre environnement. En effet, si notre empreinte carbone a fortement diminué pendant le confinement à cause de ou grâce à l'arrêt des transports, de la baisse spectaculaire de certaines émissions de gaz à effet de serre, cela reste temporaire sans prise de décisions futures tenant compte de ces améliorations.
En outre, personne ne semble s'être réellement penché sur l'impact des nouvelles technologies numérique sur l'environnement. Philippe Squarzoni nous parle aussi de transition écologique. La balle est dans le camp des gouvernants et de celles et ceux qui les élisent. Une série de vignettes rompt soudain avec la douceur et la lenteur du reste de la BD ; c'est plus brutal, plus agressif. Il y a urgence à prendre conscience ! L'auteur nous montre aussi les travers des réseaux sociaux chronophages et lobotomisants, l'impact des fakes news. le scénario prend des allures de fouillis où toutes sortes d'informations se mélangent sans aucune hiérarchisation ni recul, miroir de la désinformation.

Personnellement, j'ai retenu certaines choses évidentes auxquelles pourtant je ne prête pas attention, comme l'inexistence physique des géants du numérique, à l'image du cloud…
Seuls les ordinateurs, les tablettes, les smartphones, les objets connectés, les satellites, les antennes, les réseaux souterrains et sous-marins de câbles, les centres de traitements sont matériels et leur consommation de matières premières, d'espace et d'énergie et leur impact écologique sont très importants, d'autant plus qu'ils sont peu recyclables et classés parmi les déchets dangereux. Les dessins de Philippe Squarzoni m'ont permis de visualiser l'architecture et l'organisation des datacenters…
De là à regarder soudain bizarrement mon IPhone je ne sais plus combien et mon Apple chéri, à reconsidérer leurs circuits de fabrication, leur obsolescence programmée, à remarquer combien les VOD sont énergivores, à compter toutes les petites lumières des appareils en veille quand nous éteignons les lampes de la maison, à penser à la fausse gratuité du Web, aux collectes de données, aux stimuli invisibles, à la perte du libre-arbitre…

Une BD un peu longue, 272 pages, très dense, à lire lentement pour s'imprégner du sujet. Les nombreuses références bibliographiques citées peuvent aider à approfondir la réflexion. La manière dont le dessin et le texte se complètent ou se confrontent rend la lecture assez vivante, surtout pour les passages les plus rébarbatifs.
Une BD marquante.
Un ouvrage qui replace le citoyen lambda au centre de ses paradoxes
On ne sort pas indemne de cette lecture !



#saisonbrune20Nosempreintesdigitales #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Quel constat affligeant de voir tous ces chiffres et statistiques mettant en exergue l'incidence du numérique sur l'environnement!
Philippe Squarzoni éveille les consciences et nous montre qu'il est urgent de réagir en tant que consommateur par rapport à tous les dessous de cette économie numérique, l'exploitation de nos données personnelles et la pollution planétaire et sanitaire au nom de tous ces gadgets technologiques à l'obsolescence programmée et dont l'empreinte carbone est ahurissante. Et ce d'autant plus à cette époque d'urgence climatique et d'épuisement des ressources.
Une BD percutante qui devrait faire partie du programme scolaire dès l'entrée au secondaire et nous inciter à renoncer à certaines habitudes compulsives et (sur)consommations pour tendre vers la sobriété numérique.
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Saison brune 2.0

La BD commence sur des chiffres et des réflexions autour du confinement de mars 2020, questions et remarques qui m'ont beaucoup marqué et m'ont tout de suite plongé dans la bédé avec empressement et fascination. En effet ce qu'il avance, je l'avais vu pendant le premier confinement, j'avais constaté les inégalités sociales sur lesquels il pose des chiffres ce qui m'a bouleversé: j'avais conscience de l'inégalité, mais je n'avais pas imaginé à quel point elle concernait de nombreuses personnes, ni à quel point c'était handicapant pour elles.

S'en suit plusieurs illustrations qui semblent au départ random, mais qui finalement ont toutes un message caché derrière. C'est un peu le double effet Kisscool: c'est à la fois très intéressant mais ça coupe un peu la vitesse de lecture car une fois qu'on a compris qu'il y a un sens derrière chacune des images qu'il choisit pour illustrer ses propos, alors que au départ on avait l'impression qu'il n'y en avait pas, ça donne envie d'aller sur Internet et d'explorer, de creuser, de fouiller pour approfondir… Il m'a donc fallu quatre fois plus de temps pour lire cette BD que ce qu'il m'en aurait fallu si je n'avais pas chercher aller me renseigner à côté.

J'y ai découvert beaucoup de faits et données choquantes (ex celle page 70) ou effrayantes (exemple celle page 216), cependant il y a certaines associations d'image/idée dont je n'ai pas trouvé le sens caché (comme l'illustration en bas à gauche de la page 70).

Cette BD m'a moins plu que la première, qui a changé drastiquement beaucoup de choses dans ma façon de vivre et de consommer surtout, cependant elle m'a encore mis un certain nombre de claques et ça va me faire réfléchir à nouveau sur comment améliorer mon mode de vie « numérique ».

Comme disait l'autre, le changement c'est pour aujourd'hui ! Et vous avez-vous déjà sauté le pas ? Si vous vous interrogez sur votre impact carbone je ne peux que vous conseiller saison Brune un et deux qui sont passionnantes ainsi que le monde sans fin qui fait également réfléchir. Ces trois BD véhiculent des idées, donnent des chiffres, illustrent leurs propos d'exemples concrets et simple sans être ni culpabilisantes ni violentes pour les gens qui ne sont pas autant engagés dans l'écologie que leurs auteurs…
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Bravo !

Sous couvert du déroulement d'une journée classique entre un père et sa fille, ce roman graphique traite de la pollution numérique de manière aussi passionnante qu'édifiante.

Il s'agit d'ailleurs plus d'un document avec du texte illustré qu'une BD avec des bulles. Les personnages n'échangent pas sur ce thème, ils passent une journée de confinement, loin de toutes préoccupations écologiques.

Mais les faits sont là, invisibles et pourtant bien réels. Ils sont égrainés, clairs et précis, comme dans un essai, avec des données sérieuses et documentées. le travail de synthèse est parfait, sans jamais être rébarbatif. L'évolution technologique va vers un besoin toujours croissant d'énergie, qui augmente de manière exponentielle. Les effets sont connus et désastreux sur les années à venir. On le sait.

Et la vie des personnages continue comme si de rien n'était.

Si le message passe par des informations brutes, il est également transmis par des dessins en noir et blanc splendides et une mise en scène recherchée qui touche juste. On est bien plus proche d'un ouvrage artistique que d'une dénonciation agacée ou polémique.

C'est beau, intéressant, un rien déroutant : c'est une très belle découverte !
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Ah cette lecture salvatrice, je me sens moins seul après l'avoir lue. Oui, le numérique tue, aliène, on veut y voir une solution alors que c'est un catalyseur du problème.

Comme dit Aurélien Barrau, nous ne sommes pas la solution, nous sommes le problème.

Cela posé, après un peu d'hésitation à ouvrir le bouquin, je l'ai dévoré d'une traite, toujours autant en phase avec les analyses terriblement justes de l'auteur. Un bémol, les longues pages sans texte, montrant si je l'ai bien compris, tout l'envahissement de ce monde numérique dans notre vie quotidienne et le paradoxe de ces deux mondes disjoints qui semblent ne faire qu'un, m'ont peu intéressé. Je me sens déjà assez alerté sur cette omniprésence hypnotique et ai une idée personnelle sur la manière dont ça impacte, souvent sous notre niveau de conscience, notre rapport au monde. Alors j'ai vu dans ces pages le procédé visant à faire émerger cette prise de conscience chez le lecteur, mais ça ne m'a rien procuré de plus. A voir comment ça fonctionne chez d'autres ?

Sinon, et notamment pour avoir travaillé dans ce domaine et compris que je devais mettre mon énergie ailleurs, je partage largement les informations assenées comme des coups de butoir, terriblement justes, je disais plus haut.

Alors qui osera le lire, l'intégrer dans ses tripes, en prendre conscience, regarder son mode de vie, en saisir tout le côté délétère ? Ceux qui sont déjà convaincus ? Peut-être. En tout cas, pour ceux-là et les autres, bon courage !
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Excellente BD traitant du poids environnemental du numérique. le contenu est dense et bien illustré par des graphismes très inspirés, mélangeant les sigles des GAFA avec de multiples références aux événements de ces derniers mois de confinement sanitaire, arrosé de fake news, de binge watching, ...
Les illustrations prennent souvent le contrepieds du propos et tendent à mettre en évidence la futilité de nos consommations numériques face aux conséquences écologiques et climatiques.
L'auteur s'attache à rétablir la matérialité de ce monde virtuel (infrastructures colossales, exploitation industrielle débridée et pollution délirante, ...). Il s'interroge sur la réalité de nos prétendus besoins et conteste l'idée que le numérique puisse suffire à répondre aux défis environnementaux.
Le propos ne me semble pas excessivement moralisateur; l'auteur avoue d'ailleurs ses faiblesses et concède que tendre vers la sobriété numérique entraine quelques sacrifices : sacrifice de performances des objets dont l'obsolescence est programmée, isolement dû à l'absence des réseaux sociaux, boycott d'activités virtuelles aussi futiles que populaires ... Ce livre fait partie de ceux qui changent votre perception du monde : vous ne regarderez plus du même oeil ces vidéos de "chatons trop mignons" sur FB ! J'ai juste un petit regret sur le format du livre : je le trouve un poil trop petit et certains mots ou images disparaissent dans la reliure.
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Philippe Squarzoni signe et persiste avec ce nouvel opus de "Saison brune", célèbres reportages sous forme de bande dessinée consacrés au changement climatique. Près de 10 ans après le premier tome, l'auteur actualise les faits liés au réchauffement climatique et s'intéresse aux impacts environnementaux des nouvelles technologies. Sous couvert de green washing, les grandes entreprises du numérique s'évertuent à présenter leurs innovations comme le grand rempart contre le réchauffement climatique. Dans cette synthèse de travaux d'auteurs spécialistes de la question, Squarzoni tord le cou à cette idée. Non seulement, les technologies du numérique ne sauveront pas la planète mais, au contraire, elles accentuent la pollution, la consommation d'énergie et la production de gaz à effet de serre. La solution, la sobriété énergétique et numérique
Encore une fois, l'auteur propose une enquête passionnante, salutaire, parfois déprimante mais utile parce qu'elle nous fait ouvrir les yeux sur nos contradictions (notre utilisation massive de smartphones, streaming et réseaux sociaux notamment) mais aussi sur ce que l'on tente de nous faire croire. Essentiel !
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