Lutter contre l'opinion, au milieu de la société, est le plus grand supplice dont je puisse me faire l'idée. Il faut être, ou bien audacieuse, ou bien humble pour s'y exposer. Je n'étais ni l'une ni l'autre, et je compris très vite qu'une femme qui ne se soumet pas aux préjugés reçus doit vivre dans la retraite, pour conserver son repos et sa dignité; mais il y a une grande différence entre ce qui est mal en soi, et ce qui ne l'est qu'aux yeux des autres; la solitude aigrit les remords de la conscience, tandis qu'elle console de l'injustice des hommes.
les souvenirs de la vertu font jouir encore le coeur qui se les retrace, les souvenirs des passions ne renouvellent que la douleur.
quand une âme franche ne veut pas laisser connaître un secret, sa réserve simple et naturelle déconcerte les efforts de l'esprit le plus observateur.
le bonheur même des âmes sensibles n'est jamais sans quelque mélange de mélancolie
Les hommes les plus courageux sont souvent ceux qui sont le plus aisément attendris. (Folio, p..1000)
Mon ami, il faut beaucoup plaindre, car La plupart des torts sont précédés par de grandes douleurs. (Folio, p.962)
Ne se fait-on pas quelquefois, jusqu'au moment du départ, illusion sur la douleur même de la séparation ? Tant que l'on voit l'objet qu'on aime, on n'a pas l'idée de l'absence, et l'imagination, ébranlée par le cœur, est tantôt follement inquiète, tantôt follement rassurée. (Folio, p.961)
Ne se fait-on pas quelquefois, jusqu'au moment du départ, illusion sur la douleur même de la séparation ? Tant que l'on voit l'objet qu'on aime, on n'a pas l'idée de l'absence, et l'imagination, ébranlée par le cœur, est tantôt follement inquiète, tantôt follement rassurée. (Folio, p.961)
Il semble qu'il y a des secrets de notre nature que notre esprit ne neut découvrir, et qui nous sont comme indiqués par l'exaltation qu'inspire la musique ; et, sil nous arrive souvent d'éprouver seuls cette impression, quelles expressions pourront la peindre quand elle est partagée par ce qu'on aime ! (Folio, p.961)
Quand toute espérance est perdue, toute démonstration de douleur cesse ; l’âme frissonne au dedans de nous-mêmes, et le sang glacé n’a plus de cours. (Folio, p.936)