Ce n’est pas si difficile que cela. C’est comme une douleur avec laquelle on apprend à vivre, quand on a mal au dos par exemple.
Je commence à comprendre ce que les gens ressentent lorsqu’on les met en prison. On a l’impression que cela ne va jamais finir. On vit jour après jour, sans même se rendre compte du temps qui passe, probablement parce que cela n’a plus aucune importance.
Lorsqu’il riait ainsi, il perdait vingt ans et en paraissait dix-huit. Mais lorsqu’il ne riait pas, il avait souvent une expression austère. Il portait une grande partie des responsabilités de la maison et cela se voyait.
Il était facile d’envier Isabella. Elle possédait absolument tout : l’élégance, la beauté, le succès, toutes choses qu’elle portait avec la plus parfaite désinvolture. Il suffisait qu’elle entre dans une pièce pour que les conversations s’arrêtent et que tous les regards se portent sur elle. Elle était une reine en tout, avec quelque chose de plus : son rire, ses yeux d’onyx qui soudain s’illuminaient d’une flamme, sa façon de découvrir infailliblement le côté caché des gens, ce qu’ils feignaient d’être et ce qu’ils rêvaient d’être. Isabella était une femme extraordinaire qui vivait dans un monde merveilleux.
J’ai perdu ma femme il y a longtemps. Pas de manière aussi brutale que vous votre mari, mais j’en ai ressenti un chagrin intolérable. Au début, j’ai eu l’impression que j’allais en mourir. On a l’impression d’avoir perdu tout ce à quoi l’on tient, tout ce qui vous est familier et qui a une signification pour vous. La seule personne qui sait ce qui vous fait rire, ce qui vous fait souffrir, qui connaît votre façon de penser et de sentir, qui sait par cœur les menus événements de votre enfance. Vous vous sentez brusquement abandonné, solitaire et vous avez le sentiment que plus jamais personne ne vous comprendra.
Ne regardez pas en arrière. Le passé est le passé et le chagrin ne dure pas toujours.
Rien ne dure toujours, ni les bonnes choses ni les mauvaises. Les arbres mettent longtemps à verdir après l’hiver, mais ils reverdissent.
Je ne peux plus vivre comme ça. Je suis une femme, pas une marque internationale.
Il n’y avait qu’un moyen de freiner sa soif d’activité, c’était de la surcharger de travail.
Ce que nous étions, ce que nous aimions, ce que nous faisions tous les deux ensemble. » Rien ne serait plus jamais aussi gai, aussi excitant.