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Citations sur La tristesse des anges (343)

Mais si vous oubliez de vivre, vous finirez comme nous, cette cohorte égarée entre la vie et la mort. Si morte, si froide, si morte. Quelque part, loin à l'intérieur des contrées de l'esprit, au creux de cette conscience qui confère à l'humain sa grandeur et sa malignité, se cache une lumière qui vacille et refuse de s'éteindre, refuse de céder face au poids des ténèbres et de la mort qui étouffe. Cette lumière nous nourrit autant qu'elle nous torture, elle nous enjoint à continuer au lieu de nous allonger comme un animal privé de parole pour attendre ce qui, peut-être, ne viendra pas. La lumière scintille et nous continuons. Nos mouvements sont sans doute incertains, hésitants, mais leur but est clair - il s'agit de sauver le monde. De vous sauver, vous, en même temps que nous-mêmes, avec ces histoires, ces lambeaux de poèmes et de rêves depuis longtemps éteints au fond de l'oubli. Nous sommes à bord d'une barque à rames vermoulue et, avec nos filets moisis, nous attraperons les étoiles.
(fin de l'incipit)
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Les anciens, détenteurs d'une sagesse nourrie de l'expérience, affirmaient qu'on ne trouvait là-haut rien que des terres glacées, battues par les vents, et de mortels périls. Nous mourons si nous n'écoutons pas ce qu'enseigne l'expérience, mais nous moisissons si nous y prêtons trop d'attention. (...) Partir dans les montagnes par une nuit calme et sombre comme l'enfer pour y chercher la folie ou la félicité, c'est peut-être cela vivre pour quelque chose.
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Il n'est en ce monde que peu de choses qui soient dignes de confiance, les dieux ont l'habitude de nous trahir parfois, quant aux hommes, ils en font profession, mais la terre, elle, ne vous trahit pas, vous pouvez sans hésiter fermer les yeux et avancer d'un pas, elle vous reçoit, vous accueille, je vais vous protéger, dit-elle, et c'est d'ailleurs pour cela que nous l'appelons mère. Il est donc difficilement possible de mesurer l'ampleur du désespoir de celui qui s'attend à ce que la terre se dérobe sous ses pieds à tout instant, que la neige cède, remplacée par le vide, le précipice, la chute vertigineuse.
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Tout comme l'homme, l'océan possède une chair sous la peau et il lui faut du temps pour se remettre d'un assaut. Il est rarement possible de juger les choses à leur surface, qu'il s'agisse de la mer ou de l'être humain, et par conséquent il est également facile d'être la proie d'une illusion qui peut nous coûter la vie ou le bonheur: je me suis donnée à toi ar tu étais si doux et si beau en surface et me voilà désormais malheureuse; Je suis partie en mer parce que les eaux étaient calmes, à présent je suis mort, je pleure dans les profondeurs parmi d'autres noyés, les poissons me traversent le corps.
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Quelque part, loin à l’intérieur des contrées de l’esprit, au creux de cette conscience qui confère à l’humain sa grandeur et sa malignité, se cache une lumière qui vacille et refuse de s’éteindre, refuse de céder au poids des ténèbres et de la mort qui étouffe. Cette lumière nous nourrit autant qu’elle nous torture, elle nous enjoint à continuer au lieu de nous allonger comme un animal privé de parole pour attendre ce qui, peut-être, ne viendra jamais. La lumière scintille et nous continuons. Nos mouvements sont sans doute incertains, hésitant, mais leur but est clair – il s’agit de sauver le monde. De vous sauver, vous, en même temps que nous-mêmes, avec ces histoires, ces lambeaux de poèmes et de rêves depuis longtemps éteints au fond de l’oubli. Nous sommes à bord d’une barque à rames vermoule et, avec nos filets moisis, nous attraperons les étoiles.
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La poésie ne nous rend pas humbles ou timides, mais sincères, c’est là son essence et son importance.
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Les étoiles comme la lune disparaissent et bientôt la clarté, l’eau bleutée du ciel vient tout inonder, cette délicieuse lumière qui nous aide à nous orienter à travers le monde. Pourtant, elle ne porte pas si loin, cette clarté, elle part de la surface de la terre et n’éclaire que quelques dizaines de kilomètres dans l’air où les ténèbres de l’univers prennent ensuite le relais. Sans doute ne va-t-il de même pour la vie, ce lac bleuté à l’arrière duquel l’océan de la mort nous attend.
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Il existe des livres qui vous distraient, nais ne remuent en rien les destinées profondes. Ensuite, il y a ceux qui vous amènent à) douter, ils vous apportent l’espoir, élargissent le monde et vous font peut-être connaître le vertige. Certains livres sont essentiels, d’autres simplement distrayants.
Trois semaines.
Enfin presque.
Une chambre aussi vaste que la salle commune de la ferme où huit à dix personnes travaillaient et dormaient ensemble : ici, il dispose seul de cet espace, comme si toutes une vallée lui appartenait, un système solaire à l’écart de la vie, probablement ne mérite-t-il pas cela. Mais voilà, le destin répartit heur et malheur, la justice n’a rien à voir dans l’affaire, et puis c’est le rôle de l’homme que de s’efforcer de changer ce qui peut l’être.
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Jens reste là, parfaitement immobile, le regard dans le vide, aussi inexpressif que s’il ne pensait à rien, comme s’il était là, simplement occupé à attendre que les minutes passent. Il peut y avoir un tel abîme entre la surface d’un homme et sa vie intérieure, et cela devrait nous apprendre quelque chose, cela devrait nous enseigner à ne pas trop nous fier aux apparences, celui qui le fait passe à côté de l’essentiel.
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Le gamin baisse à nouveau les yeux sur la lettre, es mots semblent être la seule chose que le temps n’ait pas le pouvoir de piétiner. Il traverse la vie et la change en mort, il traverse les maisons et les réduit en poussière, même les montagnes, ces majestueux amas rocheux, finissent par céder face à lui. Pourtant, il semble que certains mots parviennent à affronter son pouvoir destructeur, la chose est très étrange, certes, ils s’usent un peu, leur surface se patine, mais ils résistent et conservent en eux des vies englouties, ils conservent le battement de cœur disparu, l’écho de la voix d’un enfant, ils sont le gardien d’antiques baisers. Certains mots forment des gangues au creux du temps, et à l’intérieur se trouve peut-être le souvenir de toi.
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