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Citations sur À l'est d'Éden (544)

Parfois, le petit enfant imagine ce que cela serait d'avoir des ailes mais ce qu'il imagine ne correspond certainement pas à ce que ressent l'oiseau en vol.
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Chaque année, régulièrement, naissait un enfant. Les quelques médecins du pays, harassés de travail, étaient rarement appelés pour une naissance, à moins que l'heureux évènement ne se transformât en cauchemar. Samuel Hamilton mit au monde tous ses enfants, coupa et noua les cordons ombilicaux, claqua les petites fesses et nettoya tout le gâchis. Lorsque son plus jeune enfant naquit et commença d'étouffer, Samuel colla sa bouche à celle du nouveau-né et lui insuffla la vie. Son habileté et sa délicatesse étaient si grandes que l'on l'appelait à vingt milles à la ronde pour les accouchements - que ce fût une jument, une génisse ou une femme.

Il avait un gros livre noir, toujours à portée de la main, dont le dos s'ornait d'un titre en lettres dorées : La Médecine familiale du Docteur Gunn. Certaines pages étaient écornées et déchirées ; d'autres ne furent certainement jamais ouvertes à la lumière. Feuilleter le Docteur Gunn est un excellent moyen de connaître l'histoire médicale des Hamilton. Les pages usées traitaient des fractures, coupures, coups, oreillons, rougeole, tour de reins, scarlatine, diphtérie, rhumatismes, douleurs féminines, hernie - et évidemment de tout ce qui se rapportait à la grossesse et à l'accouchement. Quant aux chapitres sur la blénnoragie et la syphilis, ils étaient intacts - ce qui prouve que les Hamilton étaient soit vertueux, soit veinards.
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L'église et la maison close arrivèrent dans l'ouest simultanément. Et chacune aurait été horrifiée de savoir qu'elle n'était qu'une facette d'un même besoin. Car, en réalité, elles poursuivaient le même but: les chants, les rites, la poésie de l'église offraient à l'homme l'oubli de sa tristesse; le bordel, lui, offrait d'autres oublis.
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La charge de shérif n'était pas de tout repos. Et la province qui, à la loterie des élections, tirait au sort un bon shérif, pouvait s'estimer heureuse. Ses fonctions étaient assez mal définies. Ses premiers devoirs _ faire respecter la loi et conserver la paix _ étaient loin d'être les plus importants. Un shérif stupide ou violent ne faisait pas long feu dans une communauté où les intérêts individuels devaient être respectés. Il y avait à arbitrer les querelles entre voisins sur des questions d'eau, de jalons, de droits de passage ; il fallait rechercher des paternités douteuses, et tout cela sans requérir la force des armes . C'était lorsque tous les autres moyens s'étaient révélés impuissants qu'un bon sherif procédait à une arrestation. Le meilleur n'était pas le plus fin tireur, mais le plus fin diplomate. La province de Monterey en avait un excellent. Il avait le don merveilleux de se mêler uniquement de ce qui le regardait.
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Dans le temps, les rues portaient le nom de l'endroit où elles conduisaient. Ainsi, en suivant Castroville Street pendant neuf miles, elle vous conduisait à Castroville; Alisal Street, à Alisal, et ainsi de suite.
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Toute phrase qui a influencé la pensée et la vie d’une quantité innombrable de gens est importante. Dans les sectes et les églises, des millions de fidèles obéissent à l’ordre ‘’domine’’, et jettent tout leur poids dans l’obéissance; des millions d’autres croient à la prédestination du tu le domineras, rien de ce qu’ils peuvent faire n’arrêtera la marche du destin. Mais tu peux, voilà qui grandit l’homme, qui le hausse à la taille des dieux, car dans sa faiblesse, sa souillure, et le meurtre de son frère, il a le grand choix. Il peut choisir sa route, lutter pour la parcourir, et vaincre.
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Les humains sont pris dans leurs vies, leurs pensées, leurs appétits et leurs ambitions, leur avarice et leur cruauté, mais aussi dans leur bonté, leur générosité, au filet du bien et du mal. C’est leur histoire, la nôtre, et elle se répète dans tous les domaines des sens ou de l’intelligence.
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Peut-être le savoir est-il trop grand, mais peut-être aussi l'homme devient-il trop petit, dit Lee. Peut-être qu'à force de s'agenouiller devant les atomes il finit par avoir une âme de la taille de ce qu'il adore. Peut-être le spécialiste n'est-il qu'un lâche qui a peur de regarder le monde extérieur à sa petite cage. Pensez à ce qu'il perd, votre spécialiste : le monde entier qui palpite de l'autre côté de sa clôture.
-À l’Est d’eden ch40-
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Sous sa carapace de lâcheté, l'homme aspire à la bonté et veut être aimé. S'il prend le chemin du vice, c'est qu'il a cru prendre un raccourci qui le mènerait à l'amour.
Lorsqu'un homme arrive au moment suprême, peu importe son talent, son pouvoir ou son génie, s'il meurt haï, sa vie est une faillite et sa mort une froide horreur. Il me semble que vous ou moi, au moment de choisir entre deux voies, devons toujours penser à notre fin et vivre pour que notre mort ne fasse plaisir à personne.
-A l’Est d’eden ch34-
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Soudain, il comprit que la joie et la peine sortent du même creuset. Le courage et la peur aussi ne sont qu'une même chose.
-A l’Est d’eden ch11-
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