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Citations sur Du sang sur la Baltique (43)

- D’abord Carina qui arrive en pétard. Puis toi, en pire. Tu t’es vu, ce matin ?
- Ce que Carina a fait ce week-end ne regarde qu’elle, tenta-t-il mollement.
- Arrête ton char, Thomas. Tout le commissariat sait que vous êtes ensemble.
- Ça se voit tant que ça ? capitula Thomas.
- Tu sais, ici, notre job, c’est d’observer les faits et d’en tirer les conclusions. Tu nous crois aveugles ?
- Bon, ça va…
- Il n’y a que le Vieux qui n’a rien compris. Sans doute parce qu’il n’a pas envie de comprendre.
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Le vice-président du club nautique royal KSSS et avocat Oscar Juliander, sûr de lui, était campé à la barre de son Swan, une élégante beauté baptisée Emerald Gin. Dix-huit mètres soixante, quinze hommes d'équipage, le voilier construit dans un chantier naval en Finlande avait coûté les yeux de la tête : plus de douze millions.
Mais il les valait, jusqu'à la dernière couronne, pensa Oscar Juliander. Il faudrait se lever tôt pour l'empêcher de gagner. Cet été, il remporterait la coupe du Tour de Gotland, coûte que coûte.
Il était gonflé d'adrénaline. Mon Dieu, ce qu'il aimait la voile !
Il jeta un coup d'oeil alentour et nota avec satisfaction la présence de l'hélicoptère de la télévision qui tournait au-dessus de la zone. Cela ferait de belles images quand l'Emerald Gin franchirait en premier la ligne de départ.
Comme d'habitude, il n'avait rien contre l'idée d'être en vue dans les médias, et les médias n'avaient rien contre celle de le mettre en avant. Il suffisait de se maintenir dans le vent pour conserver cette position que tous lui enviaient.
Il serra les poings. Bientôt, très bientôt ils s'élanceraient vers Gotland.
L'étrave bouillonnait dans l'écume, à quelques mètres de la ligne. Il ne fallait pas la franchir en avance, sous peine de devoir recommencer. Une pénalité qui faisait perdre de précieuses minutes et pouvait coûter la course.
Il retint son souffle tandis que finissait le compte à rebours. Ils étaient si près maintenant qu'il aurait pu toucher la bouée.
La traînée de fumée du pistolet apparut dans le ciel et, un instant plus tard, le coup de feu retentit au-dessus de la mer.
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A l’époque, c’étaient de magnifiques voiliers en acajou. Ils portaient des noms distingués comme Aurore, Barracuda ou Béatrice. Aujourd’hui, ils étaient tous baptisés d’après leurs sponsors, Ericsson, Volvo et consorts. Hans Rosensjöö ricana tout seul - des noms de voiliers, ça? Au bon vieux temps, des banquettes de velours rouge sombre ornaient les carrés où flottait une vague odeur de cigare. Les dîners à trois plats suivis d’un petit digestif étaient la norme. Sans oublier les vins fins. De nos jours, les grands voiliers qui font la course autour du monde sont surtout des coquilles vides, songea Hans Rosensjöö. Il n’y a même pas de couchettes pour tout le monde, puisqu’on se relaie pour dormir. Dans l’après-guerre, on naviguait au chronomètre, à la sonde et en se repérant aux étoiles. Quel contraste avec les bateaux de course d’aujourd’hui, bourrés d’électronique, avec leur voile design. L’informatique embarquée valait celle d’un avion. Il n’y avait pas de limites à ce qu’un ordinateur pouvait faire. Sauf remplacer un navigateur expérimenté.
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« Existe-t-il un mobile évident ? » s’enquit le Vieux.
Thomas secoua la tête. L’enquête avait à peine commencé. Mais on pouvait toujours spéculer.
« Amour, haine ou argent, murmura Margit.
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Le visage distingué de Henrik était grave et ses yeux marron soucieux. Quelle belle allure il avait encore ! Ses épais cheveux bruns saupoudrés de gros n’avaient pas commencé à se clairsemer comme chez tant de leurs connaissances. Leur raie centrale s’accordait bien avec les traits nets de son visage.
Il arrivait encore à Nora de s’étonner qu’une personne aussi séduisante et extravertie que Henrik ait pu un jour s’attacher à elle.
Elle était nettement plus réservée, voire timide. Elle n’avait pas du tout la même assurance que lui en société et admirait toujours sa capacité à se sentir a sa place dans toutes les situations. A l’aise, il concentrait sur lui l’attention, tandis qu’elle se contentait le plus souvent d’écouter les conversations animées. Mais elle adorait être à ses côtés et voir leurs amis rire à ses plaisanterie et à ses traits d’esprit.
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L'âme d'Oscar Juliander flotta au-dessus de ce dîner. Tous les convives étaient présents à l'enterrement, et ces dames se chargèrent de quelques commentaires pleins de tact sur le bon goût de la cérémonie. Les fleurs magnifiques et l'émouvant discours du prêtre.
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Thomas savait que la plupart des hommes infidèles utilisent leurs enfants comme prétexte pour ne pas quitter leur femme. Convaincre sa maîtresse que ses enfants devaient d’abord finir leurs études était une variante intéressante.
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Martin Nyren éteignit l’ordinateur en soupirant. Il détestait ces semaines de vacances où chacun devait jouer à la famille heureuse et rendre visite aux parents, aux amis. Des barbecues à n’en plus finir avec des gens qui ne songeaient qu’à être ailleurs. La moitié des couples qu’on y croisait avait des relations extra-conjugales. Et pourtant, comme si de rien n’était, on trinquait poliment avec tous les invités.
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« C’est quoi, leur problème, sur cette île ? »
Göran, chef de l’unité criminelle à la police de Nacka, surnommé le Vieux, ne parvenait pas à contenir sa colère.
...
« L’été dernier, on avait une vieille folle qui trucidait à droite et à gauche à cause d’une bicoque. Cet été, on abat des navigateurs en pleine régate. Les journalistes ne se sentent plus. Est-ce que vous imaginez le nombre de coups de fil qu’on a reçus ? »
Le Vieux avait le visage rouge et le front en sueur. Son corps imposant débordait de son fauteuil. Le tonnerre grondait au loin, des nuages gris-bleu masquaient le soleil.
« Encore un été à l’eau parce qu’un fou de la gâchette a les doigts qui le démangent. »
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Cet homme-là vivait au-dessus de ses moyens , constata Margit. Impossible qu'il ai pu acheter ce voilier tout seul .
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