La reine de la Baltique

Il indiqua une direction sans cesser de se concentrer sur son cap ni lâcher la barre.
"Si tu regardes par là, tu verras le vieux phare de Grönskär. Tu sais, celui qui date du XVIIe siècle, ou XVIIIe, je ne sais plus.
- Tu veux dire la Reine de la Baltique ?
- C'est ça."

Tu crois qu'il y a une chance de trouver trace d'une conversation entre Viking Strindberg et Philipp Fahlén?. Elle soupesa son mobile en réfléchissant. Ca m'étonne toujours autant de voir combien les malfrats sont imprudents au téléphone. Ils savent quand même tous qu'aujourd'hui il est possible de tracer le moindre appel. On peut même déterminer la position du type au moment de l'appel. Commettre des crimes était quand même plus simple autrefois.

« Tu crois qu’il a une chance de trouver trace d’une conversation entre Viking Strindberg et Philip Fahlén? » Elle soupesa son mobile en réfléchissant. « Ça m’étonne toujours autant de voir combien les malfrats sont imprudents au téléphone. Ils savent quand même tous aujourd’hui qu’il est possible de tracer le moindre appel. On peut déterminer la position du type au moment de l’appel. Commettre des crimes étaient quand même plus simple autrefois. »

Thomas s’arrêta sur les marches devant le bureau du procureur. C’était une journée resplendissante, parfaite pour se prélasser au soleil avec une glace. On ne pouvait pas imaginer pire météo pour une enquête criminelle.

Kicki Berggren semblait depuis longtemps célibataire : ni ses mails, ni son appartement ne trahissaient la moindre liaison un peu stable. Dans son réfrigérateur, des portions WeightWatchers individuelles. L’équipement de la cuisine était assez minimal. Un intérieur typique de célibataire, comme il y en avait tant à Stockholm, où soixante pour cent des habitants vivaient seuls. Comme lui [Thomas].

Le maître pilote Carl Wilhem Brand, grand-père paternel de Signe, avait pu acquérir le terrain. Plusieurs années plus tard, il avait fini par s’y faire bâtir une maison cossue au sommet des rochers. […] Le maître pilote n’avait pas rechigné à la dépense. […] On trouvait à l’intérieur de luxueux poêles en faïence spécialement commandés à l’usine de porcelaine de Gustavsberg et une grande baignoire montée sur pattes de lion dans une salle de bains à l’équipement étonnamment moderne pour l’époque. Il y avait même des toilettes à l’intérieur de la maison, ce qui avait ébahi tout le voisinage, habitué à l’inconvénient d’avoir à utiliser des cabinets extérieurs.
On avait jasé, moqué ces moeurs venues de la grande ville, mais le bon maître pilote ne s’était pas démonté. « Je chie où je veux » , avait-il éructé quand les ragots étaient revenus à ses oreilles.

A terre gisait ce qui ressemblait à un tas de loques. Il se pencha pour chasser la chienne et vit que c'était un vieux filet de pêche rempli d'algues et de varech. Soudain,.il comprit .

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Le phare était surnommé la Reine de la baltique à cause de son élégante silhouette.

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Il avait davantage dormi ces six derniers mois qu'au cours de toute sa vie. Chaque soir. Il n'aspirait qu'à se coucher pour fuir sa vie dans le sommeil. Comme si cette perte de conscience était devenue une drogue.

La réunion était convoqué à neuf heures trente précises .
Le Vieux n'était pas trop pour le quart d'heure académique. Il était de la vieille école, pour qui la ponctualité est une vertu. Celui qui était incapable d'être à l'heure ne pouvait pas valoir grand-chose.