Le village perdu

L'histoire est prenante et angoissante.
Imaginons cinq jeunes gens se retrouvant dans un village abandonné soixante ans plus tôt avec l'objectif de tourner un documentaire sur ce qui a pu se passer, et sans aucune possibilité de fuir un danger qui devient de plus en plus obsédant.
L'action se déroule sur quelques jours, et chacun de ces jours est représenté par un chapitre qui se découpe en plusieurs parties passé/présent.
Au fur et à mesure de l'avancée, on comprend ce qui a amené chacun des personnages à se trouver dans ce village abandonné. On comprend très vite aussi ce qui a pu a provoqué cet abandon.
Le fait que certains protagonistes aient des liens familiaux avec les villageois du passé apporte un plus à la lecture de ce roman.
Le bémol, pour moi, sont les quelques coquilles et invraisemblances qui ont un peu gâché mon plaisir.

Comme chaque année, octobre est le mois des frissons pour notre club de lecture (horreur, fantastique, thriller). C'est un thème que je maîtrise mal, n'étant pas du genre ambiance ambiguë et grinçante, maisons (pseudo-)hantées et autres revenants et esprits ...
J'avais lu les trente premières pages de ce roman dans une newsletter littéraire et ça m'avait semblé pas mal. J'avais donc gardé le titre en tête pour le mois d'octobre et voilà je l'ai extirpé de ma PAL fin septembre 2022.
ATTENTION il y a des SPOILERS dans ma critique.
Bon, qu'en dire ?
Une fois n'est pas coutume, j'ai peiné à lire ce type de roman. Quand je l'ai fermé, je me suis dit : "oui, ben voilà ! et ?"
J'ai trouvé tout ça triste et glauque, pesant et vain.
Au début, j'ai eu l'impression de lire un remix du Projet Blair Witch : une bande de cinéastes part dans une village suédois perdu dans la cambrousse hors de tout réseau de communication, pour enquêter : que s'est-il passé soixante ans plus tôt, pour que tous les habitants disparaissent sans laisser de trace sauf un corps de femme (lapidé) et un bébé ? Deux des filles de la bande sont (bien sûr!!!) personnellement liées au drame.
L'ensemble est un grand classique du genre : on commence par des bruits, puis des cris inexpliqués, puis une silhouette entr'aperçue, puis des "accidents", puis des blessés, puis des morts, jusqu'à la révélation finale, le tout servi par des chapitres courts faisant l'aller-retour entre "passé" (1958) et "présent" (de nos jours).
Le premiers gros tiers du livre qui plante le décor est je trouve assez réussi : pour avoir visité des "villes mortes" en Syrie, en Oman ou en Turquie, on retrouve bien ce silence plein, pesant et presque "habité", assez écrasant, le vide des rues et des habitations donne effectivement une sensation d'incongruité dérangeante... on se demande ce qui/ qui se cache , à travers les portes et les fenêtres ouvertes et vides...
Cependant, aucun des personnages n'est attachants ou même touchants, je n'ai ressenti aucune empathie. de plus, je n'ai plus trouvé l'histoire crédible, à partir du moment où les voitures explosent. Là c'est un film hollywoodien et les ficelles du genre sont aussi visibles que des cordes.
Le clou sur le cercueil (mauvais jeu de mots) : comment une femme/la tante a-t-elle pu survivre sans contact avec la civilisation extérieure, en ne se nourrissant qu'avec les réserves de nourriture des maisons du village pourtant très pauvre, pendant 60 ans ? Au moins, elle est folle, ça s'est crédible, et la maison de sa mère est la seule dont elle n'a pas pillé le garde-manger (ce qui est plutôt sensé, étant donné que la haine qu'elle avait envers sa mère).
Pour la disparition, je pensais au choix : la mine bouchée ou le lac insondable, et effectivement c'est la mine, rien de novateur. Enfin, la façon dont le fanatisme religieux est traité manque de profondeur (je pense au délicieux @Les sorcières de Salem de Arthur Miller). Il est tout de même étrange qu'il y ait eu des théories" sur la disparition, mais pas d'équipe de journalistes ou enquêteurs amateurs ou professionnels qui soient venus fouiller là-dedans avant (mandatés par des parents survivants des disparus, par exemple ?)....
En bref : si dans la première moitié de ma lecture, j'ai aimé la façon dont l'autrice plante le décors et met en place cette atmosphère particulière de village abandonné, je me suis ensuite très vite lassée de l'histoire plutôt classique et prévisible, qui ne m'a fait ni chaud ni froid.

Une jeune documentariste, qui tire le diable par la queue, décide de monter une équipe pour aller faire un documentaire sur Silvertjärn, petit village de Suède, dont tous les habitants ont disparu en même temps, un jour de 1959. le mystère reste entier même après des dizaines d'années. Seul un bébé a survécu.
Un roman qui ne m'a pas trop emballé. Pourtant, le mystère de tous ces habitants qui disparaissent du jour au lendemain m'avait interpellé ; mais j'ai trouvé l'action trop lente à mon goût. Comme on dit, les goûts et les couleur hein ! Que cela ne décourage pas les amateurs du genre car il ne s'agit que de mon simple avis.

Ce roman est un huis-clos se passant dans le petit village abandonné de Silvertjärn où une équipe de production y passe quelques jours afin d'y réaliser un documentaire. En effet, le mystère reste entier sur ce village qui a vu disparaitre sans aucune explication tous ses habitants, à part un bébé et un cadavre retrouvé lapidé au milieu de la grande place du village en 1959.
La fine équipe va donc tenter d'en savoir plus malgré les investigations qui y avait été menées.

Il y a du bon et du moins bon dans ce roman.

Au niveau des points positifs: L'auteure retransmet parfaitement l'atmosphère que dégage ces lieux abandonnés depuis des années: les maisons en ruines, où il reste encore des assiettes, des tasses de café comme si la population avait disparu simultanément et inopinément. le silence lorsqu'ils découvrent le village. Puis des ombres, des bruits de pas. Y a-t-il quelqu'un d'autre ou est-ce leur imagination face à ces lieux désolés qui leur joue des tours ?
On est complètement immergé au milieu de ce lieu désolé, éloigné de tout, sans réseau. L'ambiance est poisseuse.
De plus l'auteure alterne les chapitres au présent avec ceux du passé, accentuant l'ambiance de malaise qui plane sur Silvertjärn.

Par contre, pas mal de points négatifs m'ont chagrinée.
En premier lieu: les personnages. Ils sont très peu développés. Ils se connaissent quasiment tous, mais j'ai eu du mal à comprendre les différentes relations qui les reliaient. On sait qu'il y a une certaine rancoeur entre Alice, le personnage principal, et Emmy. Mais on ne sait pas trop quelle était leur relation au départ: de l'amitié ou plus ? C'est assez ambigüe pour que l'on se pose la question. Idem entre Alice et Tone.

Autre problème pour moi: je trouve complètement incohérent qu'Alice arrive à retrouver des pistes, des documents dans ce village, alors que des policiers ont enquêté en 1959. J'ai vraiment trouvé ça trop facile de la part de l'auteure et complètement peu crédible.

Après pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, je l'ai trouvée un peu faible. J'ai, pour ma part, deviné assez à l'avance le pourquoi du comment.

Donc au final, une ambiance village hanté et abandonné très bien retransmise, amenant le lecteur à un certain malaise. Une atmosphère sombre et angoissante. Mais un roman qui pêche par de nombreux autres côtés comme le manque de consistance des personnages, des incohérences et une intrigue assez facilement prévisible.

Je suis assez mitigée sur mes impressions quand à ce "village perdu".
Le récit se déroule sur deux temps : le passé, le présent.
Les chapitres s'alternent aisément sans nuire à la compréhension de l'histoire, bien au contraire, surtout pour les passages au "passé" bien plus éloquents.
Sauf et je le regrette, le personnage du pasteur qui n'est pas assez approfondi alors qu'il acquiert très vite une place primordiale auprès de ces ouailles.

Ensuite, qu'en est -il de l'enquête policière en 1959 suite à la disparition de ces 900 personnes ? pas un mot à ce sujet, si ce n'est la découverte d'un bébé et d'une femme morte sur la place .
On constate ainsi que différents documents importants, glanés par les 5 protagonistes au "présent" , n'ont jamais été trouvés ou simplement cherchés à l'époque par les enquêteurs.
Les maisons abandonnées tout comme les alentours proches du village n'ont jamais fait l'objet non plus d'une enquête , et pourtant !
Tout cet aspect concernant l'enquête est trop invraisemblable et m'a vraiment dérangé.

Malgré cela, j'avoue (d'où le fait que je suis partagée) que j'ai bien aimé cette lecture, addictive et oui, car il y a cette tension permanente, très bien restituée au fil des pages.
L'ambiance lourde, glaçante, glauque qui pèse dans ces rues, dans ces maisons vides, ces ombres, de nuit comme de jour, tout est fait pour nous tenir en haleine, et ça marche.
Sans compter un bon développement de la psychologie de ces personnages, au présent et encore plus au passé, ces personnages captivants donc, dont on suit fébrilement les traces dans cette atmosphère si dérangeante.

Mais hélas, la chute est rude ! Je ne parle pas du rôle abject d'une certaine personne du passé, jusque là c'était crédible et logique.
Et sans vouloir spolier, c'est bien d'un autre personnage que je fais référence qui arrive à la toute fin comme un cheveu sur la soupe ! Tout-à-fait invraisemblable !
Cette fin choisie, on ne peut y accorder aucun crédit et m'a fait penser à certaines séries fantastiques pour grands adolescents...
Quel dommage de plomber ainsi ce récit, qui même s'il y avait quelques petites invraisemblances, l'absence d'enquête par exemple, avait réussi à me tenir en haleine jusqu'à la dernière ligne.

D'où mon avis mitigé et une note moyenne...

1959, un village abandonné, des habitants disparus sans laisser de trace du jour au lendemain...
60 ans plus tard, Alice et ses acolytes décident de lever le mystère sur ce village.
Que s'est-il passé à Silvertjärn?

ET DONC....

Un village perdu est un livre qui m'a accroché dès les premières pages.
L'ambiance, très particulière, brumeuse et anxiogène en est la plus grande force. Camilla Sten a su créer un univers solide de mystères et de non dits.
Ce premier thriller est une réussite même si j'ai parfois eu du mal à comprendre son héroïne et ai pu trouvé quelques bizarreries dans l'histoire .
Sa lecture n'en reste pas moins facile et agréable, je me suis laissée emporter par cet angoissant brouillard. J'ai apprécié me balader dans ce village abandonné, ouvrir des portes fermées depuis des dizaines d'années et approcher des fantômes disparus.
Venez découvrir Camilla Sten...

🏚 le village perdu - Camilla Sten 🏚
Traduction : Anna Postel @editionsduseuil

Résumé :

En 1959, à Silvertjärn, petite cité minière du nord de la Suède, la population a un jour disparu sans qu'aucune explication ne vienne jamais résoudre ce mystère. Alice Lindstedt, une jeune documentariste dont la grand-mère vivait dans ce village, part avec son équipe filmer les lieux de la tragédie. Mais sa quête de vérité tourne court. Des événements étranges surviennent peu à peu. On ne dérange pas impunément les fantômes du passé...

J'étais très intriguée par le résumé mais ma lecture n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Si j'ai beaucoup aimé les chapitres qui se déroulaient dans le passé j'ai eu du mal avec ceux du présent. Les personnages ne m'ont pas plu, j'ai trouvé tout très froid et distant, donc il était difficile de rentrer dans cette partie de l'histoire, d'apprécier leurs dialogues, leurs actions, leurs relations ou leurs motivations. En revanche, j'ai aimé revenir sur l'histoire du village et de ses habitants, comprendre les bouleversements, et découvrir ce qu'il s'était passé. Par contre je n'ai pas aimé du tout la fin, vraiment invraisemblable... Finalement l'histoire aurait pu se cantonner à celle du village dans les années 50, elle y aurait gagnée en rythme et en intérêt.
Bref un retour en demie teinte.

Vous avez aimé le projet Blair Witch avec ses 3 étudiants de cinéma qui s'aventurent dans la forêt de Black Hills, dans le Maryland, pour faire un documentaire sur une légende locale ? Vous aimez les histoires étranges et prenantes ou les héros du roman, jouent leurs vies dans d'étranges situations à chaque chapitre. Ce roman est fait pour vous.

Un livre en huis-clos avec seulement 5 personnages, une histoire étrange, un village abandonné qui glace le sang et des phénomènes assez étranges. le mélange parfait pour un roman qui tient en haleine. Un bon thriller qui ne vous empêchera pas de dormir, mais qui vous tiendra en haleine un petit moment. Vous plongez dans l'exploration d'un village abandonné de Suède, dans le style Urbex, avec une dose de suspense, des énigmes et des frissons garantis. L'histoire est bien trouvée, les personnages attachants même si certains mériterait quelques coups de pieds aux fesses.

Si vous avez aimé "L'île des disparus" vous aimerez retrouver la plume de Camilla Sten dans ce nouveau roman, un brin angoissant.

Bonne lecture
Lien : https://www.purple-rain.fr/2..

Je dois avouer que je suis plutôt déçue de ce livre ...
À la base, en mixant la couverture, le résumé, et même l'auteure que j'ai déjà eu l'occasion de lire, je me disais : "niquel je vais passer un super moment"....
Alors il y a eu des super moments, mais pas assez, ou pas assez correspondant à ce que j'attendais.

Bref.
Camila Sten reste une auteure qui écrit extrêmement bien et dont les livres se lisent avec une fluidité et clarté impeccable.

L'histoire en elle-même aurait pu être selon moi LA bonne histoire. 1959. Silvertjärn. La disparition de la totalité de cette petite ville reste un mystère. Bien que les théories se succèdent, entre fuite de Gaz, mouvement sectaire ou même attaque extra-terrestre, tout y passe. Et 60 ans plus tard c'est toujours la même chose. Personne ne sait ce qui est arrivé aux habitants de cette ville. le speech promet du lourd je sais, c'est pour ça que j'avais hâte de le lire. Et au final, ça se tient, le démêlé de l'histoire est crédible, plausible, on y croit (enfin on en vient à se demander quand même si le karma existe avec une telle fin ....). Moi, ce qui m'a dérangé, c'est le manque d'action, de frisson. J'en suis moi-même étonnée, mais ce roman m'a foutu la trouille, quelques passages sont tellement bien écrit , et tellement flippant - que ce soit par la description des sentiments ou de la scène - que une fois oblige de sortir de ton lit tu regarde sous le lit. Tu allume toutes les lumières. Tu flippe très clairement. Donc c'est la preuve que c'est possible mais j'ai trouvé qu'il n'y avait pas assez de passage comme ça.

Ensuite concernant les personnages, pareil, on a envie de s'y attacher et on y arrive, mais il manque des détails pour que ce soit les gros de l'année.
(N'empêche j'aime beaucoup Emmy...)

Et enfin je trouve que deux passages manquent de développement, d'explications et que pour le coup l'action se passe trop vite, ce qui enlève de la crédibilité ....

Bref. Ce n'est pas un coup de coeur pour ma part ,mais il ne manquait pas grand chose, je conseille vivement tout de même aux amateurs d'horreur...

‼️CHRONIQUE ‼️J'avoue avoir été un peu déçue, ou plutôt surprise par cette lecture.
Je m'attendais à un thriller adulte, or ce roman s'apparente plutôt à du Young adult. Non pas que je n'apprécie pas cette catégorie mais je ne m'attendais pas à cela en achetant ce thriller.
Passé cet effet de surprise et une mise en bouche un peu longue dans l'action véritable, l'intrigue décolle bien et remplit son contrat.
Le livre commence un peu comme un film d'horreur classique : une bande de jeunes qui décident de se faire peur en allant explorer un village dont tous les habitants ont mystérieusement disparu il y a de cela 60 ans.
Les pensées de Alice, la jeune femme à l'origine de cette expédition dans le passé, sont bien restituées. Tous ses compagnons sont crédibles.
Malgré quelques petites incohérences concernant les décisions prises par les personnages et la chronologie de leurs découvertes qui semble un peu artificielle pour conserver le suspense (la présence de l'auteure se sent trop parfois), l'ensemble se tient bien.
La fin est logique.
Un twist intéressant vient épicer le tout.
L'ambiance est bien rendue.
Un format classique pour cette histoire.
Un découpage cinématographique.
Pas un coup de coeur mais un bon moment. L'avez-vous lu ? Aimé ?
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