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Citations sur Les Nuits de la Saint-Jean (23)

Comment être comme d'habitude quand le moindre acte de la vie quotidienne était une souffrance? Elle aurait préféré dormir les prochains mois, jusqu'à ce que ça ne fasse plus aussi mal. Se ficher de tout et de tous, et disparaître sous les couvertures.
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Elle regarda à nouveau sa montre. Huit heures moins trois. Elle n’y tenait plus. Elle composa le numéro.
« Allô ? » Une voix endormie répondit à la troisième sonnerie. C’était Hanna.
Marianne s’en voulut aussitôt. Elle l’avait réveillée inutilement.
« Bonjour, c’est Marianne. Désolée de te déranger. Je voulais juste savoir si Lina était chez vous. Elle n’est pas rentrée hier soir et n’a bien sûr pas appelé. Je sais que c’est ridicule, mais je voulais juste vérifier que tout allait bien. »
Silence au bout du fil.
Juste une seconde, mais une seconde de trop.
À nouveau, elle respirait difficilement.
« Lina ? Elle n’est pas ici. Elle est partie vers dix heures hier soir. Elle n’est pas rentrée ? » La voix de Hanna trahissait son étonnement. « Ne quitte pas, je vais vérifier.
– Oui, chuchota Marianne. S’il te plaît. »
Hanna reposa le téléphone et disparut. Marianne serra le combiné si fort que ses doigts lui faisaient mal.
Puis Hanna revint.
« Désolée, dit-elle. C’est bien ce que je pensais. Elle n’est pas là. Louise dit qu’elle est rentrée à vélo après le film. Tu es sûre qu’elle n’est pas dans son lit ?
„Marianne n’arriva pas à répondre. Elle essayait de former des mots, mais sa langue ne lui obéissait pas. Sa vue se brouilla.
Où était sa fille ? (p. 11-12)
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Les lèvres minces découvrirent des dents jaunâtres. On dirait une tête de mort, se dit Gottfrid avant de se ressaisir, honteux de penser ça de son père mourant. Mais il avait ce qu'il méritait, le vieux bougre.


Son corps maigre était soutenu par des oreillers dans le lit-coffre. Aux fenêtres, les rideaux à moitié tirés filtraient la lumière de l'après-midi, plongeant la pièce dans une pénombre qui accentuait les cercles sombres sous les yeux de son père.
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A Sandhamn, c'est pas une tempête, c'est le diable qui pète.
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il conduisit Thorwald jusqu'au cimetière. Là, il poussa la grille et se dirigea ver l'arrière d'un petit bâtiment blanc à l'intérieur de l'enceinte.
Gottfried se campa devant Thorwald. Sa voix était grave et froide. "Ne t'aie je pas nourri et logé toute ta vie ? Tu as pu aller étudier à l'école. Tu n'as pas dû sortir en mer en pleine nuit pour que ta famille ait à manger". Thorwald ferma les yeux. Il voulait en finir. Il n'avait plus d'espoir, autant que son père le punisse tout de suite, il supporterait la douleur. Mais après, où aller, que faire ?
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Sous ses pieds, la paroi était à pic. On prenait là le ballast des gros bateaux depuis le dix huitième siècle. L'excavation était comme une plaie infligée à la nature sans qu'on eût songé qu'elle ne guérirait jamais.
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"Qui sait ce qui se passe dans la tête de ces cinglés. Pour moi, c'est clair, celui qui a fait ça est un malade."
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La petite île de Sandhamn, aux confins de l’archipel, abrite à peine cent vingt habitants, mais accueille cent mille visiteurs chaque année. C’est un petit paradis célèbre pour ses belles plages de sable et ses charmantes régates.
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Le ventre de Nora se retourna quand elle comprit ce qu'elle était en train de regarder. Elle prit sur elle pour réprimer un haut-le-cœur. (...) Couverte de sueur froide, elle se pencha pour mieux voir. Elle s'était peut-être trompée, malgré tout? Peut-être était-ce tout autre chose. (...) Mais l'évidence insoutenable s'imposait à Nora: ce que son fils avait trouvé enterré dans la forêt était bien un morceau de corps humain. Ce n'était pas un jeu, c'était pour de bon.
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Parfois, Thorwald rêvait d'une autre famille. Il imaginait un père posant amicalement sa main sur son épaule en allant à l'église le dimanche. Une famille où sa mère rirait en prenant le café au jardin avec ses amies. Mais Vandela baissait toujours la tête, le regard rivé au sol. Elle ne fréquentait pas les autres femmes de la communauté, alors qu'elle habitait l'île depuis plus de dix ans. Elle n'avait pas d'amis proches, les visites étaient rares. Sa mère n'était jamais hostile, mais elle ne parlait jamais plus que nécessaire avec les autres femmes. Comme si elle craignait sans cesse de déplaire à son père. Comme si elle évitait de nouer le moindre lien, de peur d'avoir à le rompre. (Sandham, 1925, page 158).
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