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« Le poing levé » de Simon Stranger est un roman excellent par son engagement dans une cause peu traitée en littterature « Young Adult » ; celui de l'industrie Mondiale du textile qui camoufle un esclavage moderne international. Il nous informe sur ce qui se passe derrière l'écriture « Made in Bangladesh » d'un vêtement. L'auteur ne passe pas par quatre chemins et tente, par le biais de l'héroïne Emilie, d'apporter un éclairage et une conscience au lecteur afin de nous faire prendre conscience des inscidences de nos achats. Il ne s'agit pas de morale mais d'une fiction documentée qui permet d'appréhender des clés de lecture du monde actuel. le discours est efficace et militant, le roman est à circuler dans toutes les consciences.
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Emilie se retrouve seule depuis que son amie a un petit copain. Lorsqu'elle rencontre Antonio qui colle des étiquettes sur des vêtements pour alerter sur les conditions de fabrication de ces produits, elle décide de s'engager à son tour.

Elle découvre, au bout de la chaîne, les hommes, les femmes, les adolescents mais aussi un grand nombre d'enfants qui sont surexploités dans des conditions similaires à l'esclavage.

Enfermés toute la journée, manipulant parfois des matériaux toxiques et mis à la porte à la moindre faiblesse.

Leur groupe disparate tente d'alerter l'opinion publique sur l'absence de contrôle des conditions de travail de ces sous-traitants lointains qui permettent d'obtenir des produits à moindre coût : chocolat, habits mais aussi téléphones et autres appareils...

Mais leurs actions non violentes ont peu d'impacts. Faut-il passer à d'autres formes de lutte ?

Un livre sur l'engagement des jeunes et l'ouverture des yeux et de la conscience sur les conséquences de la surconsommation et des prix bas.

J'ai apprécié entendre les voix de ces êtres trop souvent invisibles. Car certains chapitres et passages les donnent en écho des propos des jeunes scandinaves.

Il y a aussi la question de l'action à la fois au sein de la société et de la famille et des moyens choisis de lutte.

Un excellent livre pour débattre et modifier nos modes de consommation !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Emilie a 17 ans, vit en Norvège, va au lycée et aime la mode.

Reena, 12 ans, vit au Bangladesh et se tue à la tâche 14 heures par jour pour coudre des vêtements exportés dans le monde entier.

Un jour, la norvégienne rencontre un certain Antonio. Celui-ci lui dit faire partie des « Sauveurs du monde », un groupe qui mène des actions clandestines comme coller des autocollants aux propos choquants destinés à faire réagir la population et la pousser à arrêter d'acheter des vêtements fabriqués dans des pays qui exploitent les enfants. Les actions commencent assez petitement jusqu'au jour où...

Je n'en dévoilerai pas plus mais sachez que le sujets traités sont peu présents dans la littérature ado (c'est pour ça que j'ai lu ce livre d'ailleurs) et qu'Emilie et Reena sont admirables. La plupart des personnages secondaires sont sympathiques aussi. Petit bémol : la fin du roman (côté Norvège) est un peu trop abrupte. Enfin, j'aurais bien aimé une place un peu plus importante pour l'esclave noir de 15 ans qui trime pour cueillir les fèves de cacao en Côte d'Ivoire.

Voyez le nuage de tags concernant cet ouvrage : si les sujets vous intéressent, lisez le livre ; sinon, passez votre chemin.
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J'ai emprunté ce roman pour ados à la médiathèque sur les recommandations de la bibliothécaire.
J'ai aimé les thèmes abordés dans le récit et la réflexion du personnage d'Emilie mais j'ai trouvé la construction un peu décousue.
L'héroïne intègre un groupe de jeunes activistes (?) qui veulent dénoncer l'exploitation de populations plus défavorisées par la mondialisation des industries occidentales. Cela se passe en Norvège et les jeunes s'attaquent autant au commerce du cacao qu'à Apple et aux usines textiles en Asie sans oublier les conditions d'élevage des animaux dans l'agroalimentaire. Les chapitres alternent avec des bouts de vie quotidienne et le point de vue de travailleurs aux quatre coins du monde, surtout Reena qui coud des chemisiers pour H&M mais pas seulement.
Je pense que ce livre est une excellente approche de sensibilisation pour que les ados découvrent cela et les enjeux de la société de consommation. Cela donne des idées d'action en plus d'informations statistiques mais j'ai trouvé le roman moins puissant que "Made in Vietnam".
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Emilie adore faire des emplettes comme beaucoup d'ados de son âge. Quand elle fait la rencontre d'Antonio, jeune militant, elle va s'engager avec lui auprès des « Sauveurs du Monde ». Ce petit groupe politisé mène des actions clandestines contre les grandes compagnies industrielles, notamment du textile. D'un côté, tu vas suivre Emilie, et de l'autre découvrir Reena, 12 ans, qui se tue à la tâche dans une usine du Bangladesh. Comment sortir de l'ombre ces petites mains payées une misère pour satisfaire les envies de personnes à l'autre bout de la planète ?

Ce roman prend le parti qu'un autre monde est possible, où l'engagement des plus jeunes peut faire changer la société.
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Quand des jeunes s'engagent contre "l'exploitation des gens du tiers monde".
Tout commence par un après-midi shopping entre copines. Alors qu'elle cherche une robe pour une soirée, Emilie rencontre Antonio, un garçon militant en toute discrétion contre "les usines à esclave" de l'industrie textile en Asie. Pour mieux comprendre la réalité quotidienne des ouvrières, on suit en parallèle des instantanés de vie d'une jeune fille au Bangladesh. Comme Emilie, Reena rêve d'amour, de rencontrer le garçon qui fera battre son coeur. Mais la comparaison s'arrête là... et la légèreté de ton ne durera pas.

Avec Antonio, Emilie prend conscience que "quand quelque chose est bon marché, il y a en fait quelqu'un qui en paie le prix" et elle adhère à l'association "Les Sauveurs du monde" qu'il a fondé avec quelques amis afin "d'informer les gens ce qu'ils achètent" et "d'essayer de changer les choses". le petit groupe organise des actions de boycott en espérant qu'elles trouveront un maximum d'écho dans les médias.

Lorsqu'après avoir évoqué l'industrie du chocolat en Côte d'Ivoire et l'industrie de l'électronique en Chine ("Ordinateurs, iPads, iPhones, iPods: ces objets ont maintenant un arrière-plan avec des relents d'esclavage et d'exploitation d'ouvriers pauvres", l'auteur s'attèle à l'élevage de poulets en batterie, j'avoue que le roman a commencé à me sembler bien pesant et culpabilisant. D'autant qu'aucune solution n'est vraiment apportée pour éviter de contribuer au système. Certes on peut consommer des produits labelisés "commerce équitable" et acheter aux producteurs respectueux des animaux. Mais il n'est pas toujours possible de faire réparer ses appareils au lieu de les changer... Et où acheter ses vêtements?

L'histoire se termine d'ailleurs brutalement: Emilie et Antonio comprennent qu'ils sont allés trop loin dans l'illégalité et qu'ils vont payer cher leur engagement. Alors comme le père de l'adolescente, je reste un peu sur mes interrogations ("Je me demande ce qu'on peut y faire"), avec le sentiment que l'histoire soulève un problème dont la résolution nous échappe...
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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alors que je m'affairais à changer les étiquettes de certains romans à la bibliothèque, je suis tombée sur ce roman. "Le Point Levé". tient, un drôle de titre. en regardant de plus près la couverture, je reconnais une jeune fille en train de coudre. je reste bouche bée quelques secondes : vraiment ? c'est vraiment ce que je pense ?! 👕

oui, c'était bien ce que je pensais : ce roman évoque l'horreur derrière la fabrication des vêtements de fast-fashion ou encore derrière le chocolat et la viande que l'on consomme. je n'ai pas hésité une seconde et l'ai emprunté. 📚

la fast-fashion, qui est le sujet central du roman, est, selon sa définition un : « segment de l'industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente, plusieurs fois par saison, voire plusieurs fois par mois. » Zara, H&M, Kiabi, etc. cette surproduction de produits à bas prix s'accompagne de conditions inhumaines pour les 'travailleurs' dans les usines du Bangladesh, du Vietnam ou encore de la Chine. c'est un sujet sur lequel je suis particulièrement sensibilisée et active. je m'habille presque exclusivement avec des habits de seconde main par exemple (les vide-greniers étant mes meilleurs amis). 👛

alors quelle joie - et presque soulagement - j'ai ressenti en voyant qu'on écrivait sur ces sujets, de surcroît, pour les adolescents !!!

c'est une lecture très rapide que j'ai appréciée - bien qu'elle ne m'ait pas transcendée. j'ai apprécié les changements de point de vue entre les personnages. c'est aussi mon premier roman norvégien ! je le recommande donc pour son aspect éducatif, et qui peut mener à une prise de conscience, mais pas forcément pour le récit en lui-même.

dans la même veine, j'ai eu l'occasion de découvrir "Blue Gold" d'Elisabeth Stewart, qui évoque cette fois l'horreur derrière l'exploitation du cobalt, minéral utilisé dans la fabrication des appareils électroniques.

je vous recommande vivement de visionner des documentaires ou autres supports pour vous informer sur ces sujets. je sais que "The True Coast" sur la fast-fashion m'a beaucoup marquée. @claravictorya ou encore @rosabonheur sont aussi des personnes qui m'ont énormément appris !

(issu de mon compte instagram @l.iris.me)
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Quel va être le biais pris par ce roman ado?

Le sujet nous interpelle inévitablement et nous intéresse.

Deux parallèles proposés d'emblée en début d'histoire.

Reena, une ouvrière qui n'a que 12 ans, qui conçoit une tâche à la chaine au Bengladesh sur un t-shirt pour une rémunération dérisoire et dans de dures conditions de travail, et puis une autre héroïne, Émilie, 17 ans, la consommatrice qui va se trouver à acheter un de ses t-shirts en Norvège.

La culpabilité nous prend indubitablement et nous, lecteurs, nous demandons déja ce que nous ferons de tout ceci en fermant le livre.



Nul doute que l'auteur, Simon Stranger, souhaite aborder l'achat responsable et mettre un peu en cause notre responsabilité justement dans cette singulière association de tous les possibles.

Nous comprenons en lisant que réduire certains coûts de production pour certaines entreprises peut entraîner de drôles de sacrifices et de lourds "prix" à payer.

Notre jeune Émilie se trouve un peu perdue dans tout ça, la boite de pandore bien ouverte autour du coût de son mode de vie.



Simon Stranger amène correctement la chose par le truchement de son personnage très sensible, ado lambda, encore assoiffée d'insouciance et à qui un beau jeune homme très engagé lui mettra le nez bien dedans ( dans ce que vous devinez).



On ne vous cachera pas que l'attraction sentimentale lui fera accrocher un peu plus le message du poing levé mais quelques recherches sur le sujet évoqué plus haut vont la faire un peu vaciller sur son attitude quotidienne pleine d'assurance et désinvolte.

Elle réalise, certe, que d'autres sont moins bien lotis que nous, même si la réalité est un peu géographiquement éloignée, mais surtout que certains de son âge sont pleins de convictions et d'engagements.

Antonio se montrera très différent de son cercle d'amis habituels et les points de vues des deux types d'ados sont très intéressants, font réfléchir.



Ce qui rassure ici, c'est que la bande d'Antonia s'active sur une dimension d'information non violente donc il y aura de la prise de conscience à leur programme sans débordements agressifs.



Les romances parallèles d'Emile attirée par Antonio et de Reena de son côté avec Reza nous gardent dans des sentiers légers et tendres, de quoi contrebalancer avec le sujet très sérieux.

Un roman vraiment intéressant pour les grands ados.

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Il est clair que ce roman n'y va pas par quatre chemins. Il dénonce haut et fort l'esclavage dont usent des marques de vêtements tels que H&M ou Gap pour fabriquer leur collection. " Prenez du plaisir à porter ce tee-shirt. Les esclaves qui l'ont cousu n'en n'ont pas eu." Mais ce n'est pas tout, Simon Stranger s'en prend aussi à l'industrie du chocolat et aux conditions de travail de la branche électronique ( Mac et Apple en ligne de mire). de quoi nous révolter car les fabricants à la chaîne de nos marques favorites se tuent à la tâche au Bangladesh ou en Chine, et personne ne dit rien. Personne ? Un petit groupe norvégien, se faisant appeler " Les Sauveurs du Monde" s'essayent aux actions coup de poing. Exemple : poser des autocollants sur les codes barres des vêtements avec un slogan amenant à faire réagir les gens. Leur but : amener l'opinion à se rendre compte que ce qu'ils achètent à bas prix à un coût, la surexploitation d'hommes et femmes et bien souvent d'enfants pour effectuer ce travail de fabrication. Emilie, intriguée, va rejoindre ce groupe grâce à Antonio, le leader qu'elle rencontre par hasard lors d'une de ses actions. C'est désormais toute la chaîne de fabrication ouvrière que la jeune femme va remettre en cause et interroger. Elle se révèle être une parfaite militante. Jusqu'où les mèneront ces opérations ? Faut-ils que la presse s'en mêle ? Qu'ils recrutent plus de membres ?

C'est un bon roman, qui sait divulguer l'information là où ça fait mal, qui n'hésite pas à mélanger amours et problématiques adolescents, et conditions d'enfermements des poulets dans les entrepôts. Un savant mélange n'est-il pas ? Une prise de conscience nécessaire aujourd'hui. Ce livre fait ouvrir les yeux. Je le rapprocherai de Blue Gold, d'Elizabeth Stewart publié chez Bayard aussi il y a quelques années.

Cependant, il 'est pas parfait à mon sens: la construction est alambiquée, ce mélange de personnages et de formes de narration au sein d'un même chapitres n'est pas évident et on perd un peu le fil du récit. Ensuite, l'écriture est à mon sens trop simple, oui ça se lit vite mais il y a peu de style ( la traduction est-elle en cause ?). Enfin, la fin ouverte m'a énormément déçue. On termine en pleine action, laissant des doutes, des questions, on s'attend à un retour sur leur dernière action d'exception, et non ça se finit comme ça. C'est tellement dommage. Comme si, tout ce qu'on avait lu jusqu'à maintenant sur cette association émergente, n'avait servi à rien...

À part cela, le poing levé est un bon roman engagé, qui parle de faits réels, de la vraie vie d'objets qu'on connait (vêtements, électroniques, nourriture...), de la société de consommation. Il nous invite à nous battre nous aussi pour des causes fortes, parce qu'une petite action par personne, peut avoir d'énormes conséquences.
Lien : https://lelamaquilit.blogspo..
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Je ne suis pas une femme engagée, mais j'ai mes opinions et je les défends. Quand je le peux également, j'y vais de ma modeste contribution. Ce livre parlait de sujets qui m'intéressent et j'avais envie de le découvrir.

Emilie est une jeune fille actuelle : elle va au lycée, fait du shopping avec sa meilleure amie, passe du temps sur les réseaux sociaux, achète du maquillage… Bref une ado ordinaire. Mais sa vision du monde va changer quand elle va rencontrer Antonio et que celui-ci va lui dévoiler les injustices de notre monde.

J'ai beaucoup apprécié le début du livre. Cette façon de comparer le quotidien d'une lycéenne norvégienne et d'une pré-ado indienne. Comment l'une a la chance de profiter de loisir et peut décider de son avenir alors que l'autre travaille déjà pour aider sa famille. Je suis au courant de ce qu'il se passe en Inde et dans les autres pays, et comme tout le monde je ferme souvent les yeux, mais l'auteur arrive à nous retranscrire cette vie faite de labeurs simplement. Comme il est normal pour une ado européenne de trainer dans les centres commerciaux le week-end, il est normal pour les enfants indiens de travailler pour aider à la subsistance de sa famille. Ni l'un, nu l'autre ne se pose vraiment de questions. C'est comme ça.
Jusqu'à ce que des ados vivants dans la facilité décident qu'ils veulent plus d'égalité sur la planète et font le maximum à leur niveau pour changer les choses flirtant parfois dangereusement avec les limites de la légalité. Ça c'est le début du livre mais aussi sa fin. Ou sa non-fin devrais-je dire. Parce que je l'attends toujours cette fin. Y'a un début, Emilie qui prend conscience de certaines choses et qui s'engage, mais ça ne débouche sur rien… Et j'ai vraiment du mal à mettre des mots sur ma frustration, parce que j'en attendais peut-être trop de ce livre…
C'est dommage, il aurait pu être très bien… Mais ne lui retirons pas le fait qu'il peut tout de même ouvrir les yeux aux ados qui le liront. Il expose des vérités qu'il ne faut pas mettre de côté.
Lien : https://mutietseslivres.com/..
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