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EAN : 9782747057912
256 pages
Bayard Jeunesse (06/02/2019)
3.31/5   35 notes
Résumé :
« Prenez du plaisir à porter ce tee-shirt.
Les esclaves qui l'ont cousu n'en ont pas eu. »

Émilie, 17 ans, est Norvégienne. Et comme beaucoup de filles de son âge, elle aime faire les boutiques et rêver aux garçons sans penser au lendemain.
À l'autre bout du monde, Reena, 12 ans, se tue à la tâche dans une usine du Bangladesh, où elle coud des vêtements destinés aux grands magasins.
Un univers sépare les deux jeunes filles.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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« Le poing levé » de Simon Stranger est un roman excellent par son engagement dans une cause peu traitée en littterature « Young Adult » ; celui de l'industrie Mondiale du textile qui camoufle un esclavage moderne international. Il nous informe sur ce qui se passe derrière l'écriture « Made in Bangladesh » d'un vêtement. L'auteur ne passe pas par quatre chemins et tente, par le biais de l'héroïne Emilie, d'apporter un éclairage et une conscience au lecteur afin de nous faire prendre conscience des inscidences de nos achats. Il ne s'agit pas de morale mais d'une fiction documentée qui permet d'appréhender des clés de lecture du monde actuel. le discours est efficace et militant, le roman est à circuler dans toutes les consciences.
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Emilie se retrouve seule depuis que son amie a un petit copain. Lorsqu'elle rencontre Antonio qui colle des étiquettes sur des vêtements pour alerter sur les conditions de fabrication de ces produits, elle décide de s'engager à son tour.

Elle découvre, au bout de la chaîne, les hommes, les femmes, les adolescents mais aussi un grand nombre d'enfants qui sont surexploités dans des conditions similaires à l'esclavage.

Enfermés toute la journée, manipulant parfois des matériaux toxiques et mis à la porte à la moindre faiblesse.

Leur groupe disparate tente d'alerter l'opinion publique sur l'absence de contrôle des conditions de travail de ces sous-traitants lointains qui permettent d'obtenir des produits à moindre coût : chocolat, habits mais aussi téléphones et autres appareils...

Mais leurs actions non violentes ont peu d'impacts. Faut-il passer à d'autres formes de lutte ?

Un livre sur l'engagement des jeunes et l'ouverture des yeux et de la conscience sur les conséquences de la surconsommation et des prix bas.

J'ai apprécié entendre les voix de ces êtres trop souvent invisibles. Car certains chapitres et passages les donnent en écho des propos des jeunes scandinaves.

Il y a aussi la question de l'action à la fois au sein de la société et de la famille et des moyens choisis de lutte.

Un excellent livre pour débattre et modifier nos modes de consommation !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Emilie a 17 ans, vit en Norvège, va au lycée et aime la mode.

Reena, 12 ans, vit au Bangladesh et se tue à la tâche 14 heures par jour pour coudre des vêtements exportés dans le monde entier.

Un jour, la norvégienne rencontre un certain Antonio. Celui-ci lui dit faire partie des « Sauveurs du monde », un groupe qui mène des actions clandestines comme coller des autocollants aux propos choquants destinés à faire réagir la population et la pousser à arrêter d'acheter des vêtements fabriqués dans des pays qui exploitent les enfants. Les actions commencent assez petitement jusqu'au jour où...

Je n'en dévoilerai pas plus mais sachez que le sujets traités sont peu présents dans la littérature ado (c'est pour ça que j'ai lu ce livre d'ailleurs) et qu'Emilie et Reena sont admirables. La plupart des personnages secondaires sont sympathiques aussi. Petit bémol : la fin du roman (côté Norvège) est un peu trop abrupte. Enfin, j'aurais bien aimé une place un peu plus importante pour l'esclave noir de 15 ans qui trime pour cueillir les fèves de cacao en Côte d'Ivoire.

Voyez le nuage de tags concernant cet ouvrage : si les sujets vous intéressent, lisez le livre ; sinon, passez votre chemin.
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Quel va être le biais pris par ce roman ado?

Le sujet nous interpelle inévitablement et nous intéresse.

Deux parallèles proposés d'emblée en début d'histoire.

Reena, une ouvrière qui n'a que 12 ans, qui conçoit une tâche à la chaine au Bengladesh sur un t-shirt pour une rémunération dérisoire et dans de dures conditions de travail, et puis une autre héroïne, Émilie, 17 ans, la consommatrice qui va se trouver à acheter un de ses t-shirts en Norvège.

La culpabilité nous prend indubitablement et nous, lecteurs, nous demandons déja ce que nous ferons de tout ceci en fermant le livre.



Nul doute que l'auteur, Simon Stranger, souhaite aborder l'achat responsable et mettre un peu en cause notre responsabilité justement dans cette singulière association de tous les possibles.

Nous comprenons en lisant que réduire certains coûts de production pour certaines entreprises peut entraîner de drôles de sacrifices et de lourds "prix" à payer.

Notre jeune Émilie se trouve un peu perdue dans tout ça, la boite de pandore bien ouverte autour du coût de son mode de vie.



Simon Stranger amène correctement la chose par le truchement de son personnage très sensible, ado lambda, encore assoiffée d'insouciance et à qui un beau jeune homme très engagé lui mettra le nez bien dedans ( dans ce que vous devinez).



On ne vous cachera pas que l'attraction sentimentale lui fera accrocher un peu plus le message du poing levé mais quelques recherches sur le sujet évoqué plus haut vont la faire un peu vaciller sur son attitude quotidienne pleine d'assurance et désinvolte.

Elle réalise, certe, que d'autres sont moins bien lotis que nous, même si la réalité est un peu géographiquement éloignée, mais surtout que certains de son âge sont pleins de convictions et d'engagements.

Antonio se montrera très différent de son cercle d'amis habituels et les points de vues des deux types d'ados sont très intéressants, font réfléchir.



Ce qui rassure ici, c'est que la bande d'Antonia s'active sur une dimension d'information non violente donc il y aura de la prise de conscience à leur programme sans débordements agressifs.



Les romances parallèles d'Emile attirée par Antonio et de Reena de son côté avec Reza nous gardent dans des sentiers légers et tendres, de quoi contrebalancer avec le sujet très sérieux.

Un roman vraiment intéressant pour les grands ados.

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alors que je m'affairais à changer les étiquettes de certains romans à la bibliothèque, je suis tombée sur ce roman. "Le Point Levé". tient, un drôle de titre. en regardant de plus près la couverture, je reconnais une jeune fille en train de coudre. je reste bouche bée quelques secondes : vraiment ? c'est vraiment ce que je pense ?! 👕

oui, c'était bien ce que je pensais : ce roman évoque l'horreur derrière la fabrication des vêtements de fast-fashion ou encore derrière le chocolat et la viande que l'on consomme. je n'ai pas hésité une seconde et l'ai emprunté. 📚

la fast-fashion, qui est le sujet central du roman, est, selon sa définition un : « segment de l'industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente, plusieurs fois par saison, voire plusieurs fois par mois. » Zara, H&M, Kiabi, etc. cette surproduction de produits à bas prix s'accompagne de conditions inhumaines pour les 'travailleurs' dans les usines du Bangladesh, du Vietnam ou encore de la Chine. c'est un sujet sur lequel je suis particulièrement sensibilisée et active. je m'habille presque exclusivement avec des habits de seconde main par exemple (les vide-greniers étant mes meilleurs amis). 👛

alors quelle joie - et presque soulagement - j'ai ressenti en voyant qu'on écrivait sur ces sujets, de surcroît, pour les adolescents !!!

c'est une lecture très rapide que j'ai appréciée - bien qu'elle ne m'ait pas transcendée. j'ai apprécié les changements de point de vue entre les personnages. c'est aussi mon premier roman norvégien ! je le recommande donc pour son aspect éducatif, et qui peut mener à une prise de conscience, mais pas forcément pour le récit en lui-même.

dans la même veine, j'ai eu l'occasion de découvrir "Blue Gold" d'Elisabeth Stewart, qui évoque cette fois l'horreur derrière l'exploitation du cobalt, minéral utilisé dans la fabrication des appareils électroniques.

je vous recommande vivement de visionner des documentaires ou autres supports pour vous informer sur ces sujets. je sais que "The True Coast" sur la fast-fashion m'a beaucoup marquée. @claravictorya ou encore @rosabonheur sont aussi des personnes qui m'ont énormément appris !

(issu de mon compte instagram @l.iris.me)
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Alors, comment ça va? veut savoir son père.
- Ça va, dit Emilie par automatisme, comme on répond à de vieilles connaissances. Même si on est au fond du trou et qu'on se rend à son propre enterrement, on dit "ça va".
Personne ne répond: "écoute en fait, je vais me suicider, alors ce serait bien de parler un peu ensemble. Je peux venir m'installer sur ton canapé? Juste quelques mois?" (p 91)
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Ce n'est pas pour ça qu'elles boivent. Si le goût était déterminant, elle aurait bu un soda, un smoothie ou du thé glacé. Elle doit boire de l'alcool comme les autres, parce que tout le monde le fait. Parce que c'est l'excuse dont on a besoin pour pouvoir se lâcher. Pour être une version plus déchaînée, plus courageuse de soi-même. Quelqu'un qui ose parler à ceux qu'il ne connaît pas, rire tout haut à la moindre blague et embrasser son ou sa partenaire sur la piste de danse. (p.36)
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Sais-tu qui a assemblé les comosants de ton téléphone portable ? Que c'est peut-être fait la nuit, par une adolescente de seize ans ? Sais-tu combien d'heures d'affilée les ouvriers travailent ? Connais-tu leur salaire misèrable ?
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Je suis le garçon mort qu'on porte à travers un camp de réfugiés au soudan. Mes bras pendent ballants et mon pied se balance chaque pas de mon père , comme si mon pied se souvenait du ballon de foot [....]
Je suis la fille qui travaille à Derrin Electronics à Dongguan, en chine et qui dort dans un dortoir avec onze autres filles. Toutes Jeunes.[....]
Je suis la petite fille de sept ans qui creuse à mains nues pour trouver du micca brillant, à la périphérie d'une métropole en Inde. [....]
je suis Min, la fille qui a installé le disque dur dans le Mac de Lars dans une gigantesque usine à Dongguan. cela fait un an que je suis venue dans cette grande ville et, comme tant d'autres, j'ai compris que je ne pourrais pas rentrer chez moi [....]
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Prenez du plaisir à porter ce tee-shirt.
Les esclaves qui l'ont cousu n'en ont pas eu.
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