AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 35 notes
5
1 avis
4
11 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Le poing levé » de Simon Stranger est un roman excellent par son engagement dans une cause peu traitée en littterature « Young Adult » ; celui de l'industrie Mondiale du textile qui camoufle un esclavage moderne international. Il nous informe sur ce qui se passe derrière l'écriture « Made in Bangladesh » d'un vêtement. L'auteur ne passe pas par quatre chemins et tente, par le biais de l'héroïne Emilie, d'apporter un éclairage et une conscience au lecteur afin de nous faire prendre conscience des inscidences de nos achats. Il ne s'agit pas de morale mais d'une fiction documentée qui permet d'appréhender des clés de lecture du monde actuel. le discours est efficace et militant, le roman est à circuler dans toutes les consciences.
Commenter  J’apprécie          240
Emilie a 17 ans, vit en Norvège, va au lycée et aime la mode.

Reena, 12 ans, vit au Bangladesh et se tue à la tâche 14 heures par jour pour coudre des vêtements exportés dans le monde entier.

Un jour, la norvégienne rencontre un certain Antonio. Celui-ci lui dit faire partie des « Sauveurs du monde », un groupe qui mène des actions clandestines comme coller des autocollants aux propos choquants destinés à faire réagir la population et la pousser à arrêter d'acheter des vêtements fabriqués dans des pays qui exploitent les enfants. Les actions commencent assez petitement jusqu'au jour où...

Je n'en dévoilerai pas plus mais sachez que le sujets traités sont peu présents dans la littérature ado (c'est pour ça que j'ai lu ce livre d'ailleurs) et qu'Emilie et Reena sont admirables. La plupart des personnages secondaires sont sympathiques aussi. Petit bémol : la fin du roman (côté Norvège) est un peu trop abrupte. Enfin, j'aurais bien aimé une place un peu plus importante pour l'esclave noir de 15 ans qui trime pour cueillir les fèves de cacao en Côte d'Ivoire.

Voyez le nuage de tags concernant cet ouvrage : si les sujets vous intéressent, lisez le livre ; sinon, passez votre chemin.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai emprunté ce roman pour ados à la médiathèque sur les recommandations de la bibliothécaire.
J'ai aimé les thèmes abordés dans le récit et la réflexion du personnage d'Emilie mais j'ai trouvé la construction un peu décousue.
L'héroïne intègre un groupe de jeunes activistes (?) qui veulent dénoncer l'exploitation de populations plus défavorisées par la mondialisation des industries occidentales. Cela se passe en Norvège et les jeunes s'attaquent autant au commerce du cacao qu'à Apple et aux usines textiles en Asie sans oublier les conditions d'élevage des animaux dans l'agroalimentaire. Les chapitres alternent avec des bouts de vie quotidienne et le point de vue de travailleurs aux quatre coins du monde, surtout Reena qui coud des chemisiers pour H&M mais pas seulement.
Je pense que ce livre est une excellente approche de sensibilisation pour que les ados découvrent cela et les enjeux de la société de consommation. Cela donne des idées d'action en plus d'informations statistiques mais j'ai trouvé le roman moins puissant que "Made in Vietnam".
Commenter  J’apprécie          60
Emilie adore faire des emplettes comme beaucoup d'ados de son âge. Quand elle fait la rencontre d'Antonio, jeune militant, elle va s'engager avec lui auprès des « Sauveurs du Monde ». Ce petit groupe politisé mène des actions clandestines contre les grandes compagnies industrielles, notamment du textile. D'un côté, tu vas suivre Emilie, et de l'autre découvrir Reena, 12 ans, qui se tue à la tâche dans une usine du Bangladesh. Comment sortir de l'ombre ces petites mains payées une misère pour satisfaire les envies de personnes à l'autre bout de la planète ?

Ce roman prend le parti qu'un autre monde est possible, où l'engagement des plus jeunes peut faire changer la société.
Commenter  J’apprécie          30
Quand des jeunes s'engagent contre "l'exploitation des gens du tiers monde".
Tout commence par un après-midi shopping entre copines. Alors qu'elle cherche une robe pour une soirée, Emilie rencontre Antonio, un garçon militant en toute discrétion contre "les usines à esclave" de l'industrie textile en Asie. Pour mieux comprendre la réalité quotidienne des ouvrières, on suit en parallèle des instantanés de vie d'une jeune fille au Bangladesh. Comme Emilie, Reena rêve d'amour, de rencontrer le garçon qui fera battre son coeur. Mais la comparaison s'arrête là... et la légèreté de ton ne durera pas.

Avec Antonio, Emilie prend conscience que "quand quelque chose est bon marché, il y a en fait quelqu'un qui en paie le prix" et elle adhère à l'association "Les Sauveurs du monde" qu'il a fondé avec quelques amis afin "d'informer les gens ce qu'ils achètent" et "d'essayer de changer les choses". le petit groupe organise des actions de boycott en espérant qu'elles trouveront un maximum d'écho dans les médias.

Lorsqu'après avoir évoqué l'industrie du chocolat en Côte d'Ivoire et l'industrie de l'électronique en Chine ("Ordinateurs, iPads, iPhones, iPods: ces objets ont maintenant un arrière-plan avec des relents d'esclavage et d'exploitation d'ouvriers pauvres", l'auteur s'attèle à l'élevage de poulets en batterie, j'avoue que le roman a commencé à me sembler bien pesant et culpabilisant. D'autant qu'aucune solution n'est vraiment apportée pour éviter de contribuer au système. Certes on peut consommer des produits labelisés "commerce équitable" et acheter aux producteurs respectueux des animaux. Mais il n'est pas toujours possible de faire réparer ses appareils au lieu de les changer... Et où acheter ses vêtements?

L'histoire se termine d'ailleurs brutalement: Emilie et Antonio comprennent qu'ils sont allés trop loin dans l'illégalité et qu'ils vont payer cher leur engagement. Alors comme le père de l'adolescente, je reste un peu sur mes interrogations ("Je me demande ce qu'on peut y faire"), avec le sentiment que l'histoire soulève un problème dont la résolution nous échappe...
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
Commenter  J’apprécie          30
Il est clair que ce roman n'y va pas par quatre chemins. Il dénonce haut et fort l'esclavage dont usent des marques de vêtements tels que H&M ou Gap pour fabriquer leur collection. " Prenez du plaisir à porter ce tee-shirt. Les esclaves qui l'ont cousu n'en n'ont pas eu." Mais ce n'est pas tout, Simon Stranger s'en prend aussi à l'industrie du chocolat et aux conditions de travail de la branche électronique ( Mac et Apple en ligne de mire). de quoi nous révolter car les fabricants à la chaîne de nos marques favorites se tuent à la tâche au Bangladesh ou en Chine, et personne ne dit rien. Personne ? Un petit groupe norvégien, se faisant appeler " Les Sauveurs du Monde" s'essayent aux actions coup de poing. Exemple : poser des autocollants sur les codes barres des vêtements avec un slogan amenant à faire réagir les gens. Leur but : amener l'opinion à se rendre compte que ce qu'ils achètent à bas prix à un coût, la surexploitation d'hommes et femmes et bien souvent d'enfants pour effectuer ce travail de fabrication. Emilie, intriguée, va rejoindre ce groupe grâce à Antonio, le leader qu'elle rencontre par hasard lors d'une de ses actions. C'est désormais toute la chaîne de fabrication ouvrière que la jeune femme va remettre en cause et interroger. Elle se révèle être une parfaite militante. Jusqu'où les mèneront ces opérations ? Faut-ils que la presse s'en mêle ? Qu'ils recrutent plus de membres ?

C'est un bon roman, qui sait divulguer l'information là où ça fait mal, qui n'hésite pas à mélanger amours et problématiques adolescents, et conditions d'enfermements des poulets dans les entrepôts. Un savant mélange n'est-il pas ? Une prise de conscience nécessaire aujourd'hui. Ce livre fait ouvrir les yeux. Je le rapprocherai de Blue Gold, d'Elizabeth Stewart publié chez Bayard aussi il y a quelques années.

Cependant, il 'est pas parfait à mon sens: la construction est alambiquée, ce mélange de personnages et de formes de narration au sein d'un même chapitres n'est pas évident et on perd un peu le fil du récit. Ensuite, l'écriture est à mon sens trop simple, oui ça se lit vite mais il y a peu de style ( la traduction est-elle en cause ?). Enfin, la fin ouverte m'a énormément déçue. On termine en pleine action, laissant des doutes, des questions, on s'attend à un retour sur leur dernière action d'exception, et non ça se finit comme ça. C'est tellement dommage. Comme si, tout ce qu'on avait lu jusqu'à maintenant sur cette association émergente, n'avait servi à rien...

À part cela, le poing levé est un bon roman engagé, qui parle de faits réels, de la vraie vie d'objets qu'on connait (vêtements, électroniques, nourriture...), de la société de consommation. Il nous invite à nous battre nous aussi pour des causes fortes, parce qu'une petite action par personne, peut avoir d'énormes conséquences.
Lien : https://lelamaquilit.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20
Émilie est une adolescente comme beaucoup d'autres, intéressée par les ami·es, les fringues et à la recherche d'un petit copain. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Antonio, en train de coller des autocollants sur les étiquettes de tee-shirts d'une grande chaîne et alertant sur les conditions de fabrication des vêtements. Émilie va alors découvrir ce qui se cache derrière nos produits préférés, le travail des enfants, la misère, les conditions de travail... et elle va s'engager.
Voilà un roman très intéressant à faire découvrir à nos élèves, plutôt à partir de la 3ème (une ou deux phrases, concernant la sexualité, peuvent gêner les plus jeunes), pour les faire réfléchir sur leur consommation. C'est bien évidemment un sujet à la mode, mais si l'histoire est romancée, les sources sont fiables. Et un épisode fait appel à un fait divers dramatique qui a marqué l'actualité internationale....sans toutefois changer vraiment les règles et la politique des grandes enseignes. Bref de nombreux sujets à aborder avec nos élèves pour réfléchir et débattre.
Commenter  J’apprécie          10
T'es tu déjà demandé comment étaient fabriqués tes vêtements, ta nourriture, tes accessoires ?

Après avoir lu ce livre, tu devrais normalement te poser la question…

Pour moi qui suis engagée dans une démarche éco-responsable concernant ma consommation et mon alimentation, ce livre n'a fait que renforcer mes convictions mais j'espère qu'il permettra à un plus grand nombre d'ouvrir les yeux. Pourtant écrit en 2011-2012, on voit qu'en 2019, les mêmes problématiques sont toujours là, et ça me fait mal au coeur…

Mais revenons-en au roman.

C'est l'histoire d'Emilie, une lycéenne norvégienne comme les autres, qui aime dépenser son argent en vêtements pas chers pour se sentir jolie, intégrée et plaire aux garçons. Or un jour, en faisant du shopping, elle aide un garçon à apposer des autocollants dénonçant les conditions de fabrication sur des t-shirts et fait connaissance avec une association secrète : Les Sauveurs du monde. Leur but : faire ouvrir les yeux aux consommateurs sur les conditions de fabrication de leurs objets du quotidien et de leur alimentation. C'est un choc pour la jeune fille qui prend conscience de l'horreur de la vie de ces personnes à l'autre bout du monde qui s'échinent au travail pour le plaisir éphémère des consommateurs des pays riches… Au Bangladesh, d'ailleurs, le lecteur rencontre Reena, une adolescente qui travaille justement dans une usine de fabrication dédiée à la fast-fashion et qui rêve d'une vie meilleure dans les bras du garçon qui fait battre son coeur…

Outre Reena, l'auteur fait aussi référence à plein d'autres travailleurs de l'ombre mais aussi d'autres personnages, pour mettre en perspective tous les points de vue (même le sien !). Il n'y a pas de côté moralisateur mais l'exposition des faits est suffisamment parlante pour faire réagir le lecteur, ce qui en fait pour moi un livre incontournable pour la jeune génération qui va avoir bien du mal à réparer les erreurs de ses aînés.

Je ne vois que deux points négatifs à ce roman. La plume m'a parfois semblée un peu sèche, ce qui vient peut-être de la difficulté à traduire le norvégien et ne permet pas trop de faire passer les émotions.

La fin m'a aussi parue très abrupte, comme s'il manquait des pages au roman. C'est dommage car j'aurais vraiment voulu en savoir plus et je n'aurais pas dit non à une vingtaine de pages supplémentaires, surtout que le livre est très court et se lit quasiment d'une traite.

En tout cas, c'est un roman à lire absolument et parfaitement dans l'air du temps, que je vais m'empresser de recommander largement en espérant une prise de conscience massive. Après tout, si chacun agit à son niveau, on a peut-être encore une chance de corriger le tir.
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
Commenter  J’apprécie          10
Captivant, politiquement et sentimentalement. Si vous avez aimé "La Tresse" de Laetitia Colombani, vous l'apprécierez aussi.
Commenter  J’apprécie          00
Émilie est une adolescente comme beaucoup d'autres, intéressée par les ami·es, les fringues et à la recherche d'un petit copain. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Antonio, en train de coller des autocollants sur les étiquettes de tee-shirts d'une grande chaîne et alertant sur les conditions de fabrication des vêtements. Émilie va alors découvrir ce qui se cache derrière nos produits préférés, le travail des enfants, la misère, les conditions de travail... et elle va s'engager.
Voilà un roman très intéressant à faire découvrir à nos élèves, plutôt à partir de la 3ème (une ou deux phrases, concernant la sexualité, peuvent gêner les plus jeunes), pour les faire réfléchir sur leur consommation. C'est bien évidemment un sujet à la mode, mais si l'histoire est romancée, les sources sont fiables. Et un épisode fait appel à un fait divers dramatique qui a marqué l'actualité internationale....sans toutefois changer vraiment les règles et la politique des grandes enseignes. Bref de nombreux sujets à aborder avec nos élèves pour réfléchir et débattre.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (65) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
159 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}