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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est une très jolie histoire que nous conte Lisa Stromme ici.
"The strawberry girl", "Car si l'on nous sépare" dans sa version française, nous raconte plusieurs histoires.
Celle de Johanne toute jeune servante à l'esprit libre, celle de Tullik éprise de Munch jusqu'à la folie, celle de la peinture en général et du "Cri" en particulier.
L'écriture est vive, pétillante, colorée, et l'on est réellement transporté au coeur de l'été norvégien en cette fin de 19ème siècle.
J'ai beaucoup aimé d'autant que j'avais en tête les peintures de Munch tout au long de ma lecture.
Bien que l'histoire soit romancée c'est un joli hommage au plus célèbre artiste norvégien.
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Johanne est une jeune fille d'un milieu modeste. Elle a une passion pour la peinture et est incomprise par son entourage. On l'interdit notamment de voir Munch, un être malfaisant qui peint des horreurs... Elle est envoyée comme bonne dans une famille aisée et devient l'amie d'une des filles de la maison; Tullik. Celle-ci aime braver les interdits et s'approche de Munch à ses risques et périls et malgré les rumeurs. Elle s'enthousiasme pour son art et pour sa personne, sous les yeux de Johanne, qui tente pourtant de la freiner, sachant que pour Munch, la peinture passera toujours avant. Johanne devient donc le témoin de cet amour impossible.
Un roman passionnant que j'ai pris plaisir à lire lentement : il y a tellement de couleurs, de tableaux et de nature à voir qu'on a besoin de s'arrêter.
Merci à Babelio de m'avoir offert ce livre. J'ai hâte de rencontrer l'auteur...
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Mon avis :

En cet été 1893, la bourgade norvégienne de Åsgardstrånd est en ébullition. Chez les Lien on frotte et on astique pour laisser la maison, pour l'été, à la famille Heyerdahl, le célèbre peintre, celui-là qui a fait le portrait de Johanne, la fille de la famille, un papier de fraises à la main. Pour sûr que cette dernière préférerait aller se baigner avec Thomas, son amoureux, ou aller dessiner chez son ami Munch qui l'accueille et la laisse utiliser crayons, fusains et couleurs et lui donne, même, papier et toile. Seulement voilà, Edvard Munch n'est pas en odeur de sainteté dans le village, pensez, un homme qui peint ce qu'il peint et que, même, le docteur, qui est instruit, prévient que regarder les oeuvres de Munch donnerait des maladies ! Alors la petite Johanne devra poser ses jolis yeux ailleurs et, pourquoi pas poser, de nouveau, pour M. Heyerdahl qui, lui, peint des choses remarquables.
Ce qui est défendu est attirant et l'herbe est tellement plus verte quand il est risqué de s'y aventurer, n'est-ce pas. Aussi la jeune fille passera outre les recommandations de maman.
Pour l'heure, Johanne passe l'été chez l'Amiral Ihlen et sa famille comme bonne à tout faire.
Elle deviendra la confidente de Tullik, la puinée, qui s'amourachera de Edvard jusqu'à la folie, sans être aimée en retour.

J'ai attendu d'avoir rencontré l'auteure, Lisa Stromme, avant de donner mon avis sur ce livre que j'ai terminé, maintenant, depuis plusieurs semaines.
Le personnage principal de cet ouvrage est, incontestablement, la peinture et ce d'un bout à l'autre du récit.
Pour juge, l'incipit :
-Je me cachais dans le tableau, dans l'espoir qu'elle ne voie pas ce que j'étais devenue.
Là, Johanne explique son rôle dans la peinture d'Heyerdahl, précisant que de petite fille elle était passée à l'adolescence.
Lisa Stromme cite, en tête de chaque chapitre, Goethe et son traité des couleurs. Je ne trouve pas que ce soit nécessaire, à contrario les termes employées comme titre des chapitres : toile vierge, rouge ou écarlate, conviennent bien mieux à définir le texte. Ce n'est que mon avis que je partage, il va de soi.
Le lecteur que je suis sait que l'histoire entre Tullik Ihlen et Munch est à sens unique. Tullik qui colle à Munch comme un papier peint et que ce dernier rabroue n'a aucune chance d'amener Munch au mariage, même dans la fiction. le peintre est un rêveur qui pense toile, mange couleurs, fume pinceaux et rêve lumière, aussi en bon écorché vif il ne peut s'arrêter à un amour, il n'essaie même pas, pourquoi faire. La fille se donne, il prend et quand venant dire adieu à la belle il sera éconduit par le paternel, eh bien ma foi il continuera son chemin sans autre. Tullik en revanche, pensant que Munch venait demander sa main, prendra mal le refus de son père, ce qui l'amènera à une certaine folie.
Et Johanne ? Elle est reçue par Munch dans d'autres relations collégiales, si je peux me permettre de dire ceci car, en fait c'est bien de cela qu'il s'agit, non ? Elle passe chez le peintre qui la laisse disposer de son matériel, la conseille à persévérer sur ce chemin. Cependant elle sera la complice de Tullik, notamment lorsqu'il faudra cacher le fameux tableau « le Cri ».
Lisa Stromme a réalisé un coup de maître pour un premier livre. Son oeuvre est une ode à la peinture, mieux c'est un tableau peint avec des mots, bleu, rouge, jaune et encore bleu, rouge et jaune… Ses répétitions incitent à considérer son oeuvre comme des aplats posés sur une toile. Elle avoue aimer Munch et la peinture mais ne pas pratiquer, mais fichtre que c'est bien imité, enlevé et convaincant. J'ai reconnu les toiles qu'elle décrit tant la description était bonne et juste.
Il y a des moments de bravoure dont une tempête dont on entend siffler le vent, la pluie mouiller les pages du livre. J'ai transpiré quand il faisait chaud, dansé au bal, me suis rafraîchi en me baignant dans ces rigolos maillots de la fin du XIXème…
Quant-à savoir qui est le personnage tourmenté du cri…je laisse la réponse à votre perspicacité.
Un auteur de talent, un livre comme un cadeau, un moment de lecture magique et un véritable coup de coeur.


Je remercie Babelio, les éditions Harper et Collins et Lisa Stromme pour m'avoir permis de lire cet ouvrage. Je remercie le cercle norvégien pour son accueil.

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Pour ce qui me concerne, ce très beau roman n'a pas été écrit par l'auteur, mais plutôt PEINT dans ses moindres détails. L'artiste peintre qui n'est autre que Lisa Stromme fait ressortir avec maestria la vie romancée de bohème du peintre Munch et de son entourage. Je ne m'étendrai pas sur tous les personnages du livre, je laisse cela aux Babeliotes inspirés. Inutile de dire que j'ai beaucoup aimé ce roman. A lire pour se faire une idée.
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Voici le roman qui fut mon coup de coeur pour ce mois de Février. L'histoire est celle d'un amour survenu un été entre le grand peintre Edvard Munch et celle qui fut sa muse quelques mois durant Regine Ihlen appelé Tullik, mais c'est aussi l'histoire de Johanne témoin de cette amour naissant source d'inspiration pour l'un et source destructive pour l'autre. J'ai été très surprise de voir dans ce récit une explication peut être vraie du fameux tableau de l'artiste: le cri, et je dois dire que cela m'a beaucoup attristé.
Johanne, cette jeune fille immortalisé par le peintre Hans Heyerdahl sur un tableau nommé La fille aux fraises, sera de son côté tiraillé entre son désir de peindre, celui de protéger cette nouvelle amie qu'est Tullik, son devoir envers sa famille et son amour naissant envers Thomas. Durant cet été elle change, son comportement se fait plus libre et s'aperçoit que la peinture peut transmettre les sentiments du peintre. C'est un personnage qui apporte toute la couleur au roman, elle perçoit d'entrée de jeu les sentiments des autres personnages, aborde la nature par ce qu'elle offre à qui veut bien ouvrir les yeux mais paraît tout aussi fragile aux sentiments amoureux.

Ce qui marque dès le début est le rejet par le petit village d'Åsgardstrånd, du peintre Edvard Munch et de ses peintures, qui dérange énormément notamment la mère de Johanne qui les considèrent ni plus ni moins comme l'oeuvre d'un dépravé, d'un vrai malade. Munch apparaît comme un personnage insaisissable, incompris mis à part par Johanne qui comprend son comportement et même ses silences.
L'auteure fait de nombreuses références aux oeuvres de Munch, aux couleurs et à leur signification mais le plus troublant est le rapport du peintre à son art qui exclut totalement toute incursion extérieure. Il fait de Tullik sa muse, son inspiration sans prendre en compte la personne elle-même j'avoue avoir été troublée par ce fait, mais ce personnage de Tullik m'est apparu comme fragile dès le départ et facilement maniable, une jeune fille qui se laisse emporter par son amour au point d'en devenir quasiment folle, et il ne me semble pas que sa condition privilégiée et les conventions puissent être la raison d'un tel manque de raisonnement même si son envie de liberté est aussi fort.

Car si l'on nous sépare est un roman intéressant et fort, qui aborde la peinture par les sentiments qu'elle dégage et foisonne de toutes sortes de sentiments. Une lecture qui m'a énormément plus, une histoire que j'ai plus qu'apprécié de part son côté poétique et par le thème de l'amour évoqué à travers cet art.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Coucou ,
"Je me mis au défi de prononcer son nom au grand air , marchant avec vigueur pour assourdir le son de ma voix. Je commençai par murmurer tout doucement ces deux mots qui sentaient le soufre . Puis, je lâchai son nom à voix haute. Edouard Munch."
Norvège , 1893 . le petit village de pêcheurs d'Asgardstand se prépare à l'arrivée de la noblesse mais aussi à celle d'un cercle d'artistes très controversés, la Bohême de Christiania. Tous viennent profiter du fjord, dont la lumière estivale , décuple la beauté.
Je vous livre mes émotions ressenties pour ce roman .J'avais lu une chronique qui avait attisé mon oeil , mais quel régal !
Ce roman poétique , philosophique a tout d'un grand . L'auteure maitrise parfaitement la mise en abyme avec le livre de Wolfgang Goethe. Munch est un artiste du début du XXème siècle. Enfin , il y a toute la subtilité de la réalisation d'un tableau : vous ne vous en rendez pas compte au cours de votre l
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Car si l'on nous sépare de Lisa Stromme est un roman envoûtant qui nous fait voyager dans l'univers d'Edvard Munch en 1893.
Johanne Lien, seize ans, vit dans un petit village de pêcheurs à Åsgårdstrand en Norvège et, pendant l'été, elle travaille comme servante dans une famille bourgeoise, les Ihlen. L'une des filles des Ihlen "s'accapare" les services de Johanne et se confie à elle. Les deux jeunes filles s'introduisent fréquemment chez d'Edvard Munch et découvrent la vie de bohème qu'il mène avec d'autres artistes. Johanne se trouve tiraillée entre sa famille, d'origine modeste, son bien aimé Thomas, un jeune pêcheur, son travail chez les Ihlen et les moments passés chez Munch en cachette. Les artistes prônent la liberté contrairement à la famille de Johanne et à celle de Tullik. Les tableaux de Munch fascinent Johanne et Tullik, notamment le Cri, mais ils sont considérés comme l'oeuvre d'un fou par les habitants du village. Johanne qui a un penchant pour le dessin et la peinture tient compte des conseils prodigués par Munch, il lui dit de peindre ce qu'elle ressent et non pas ce qu'elle voit. Tullik aime Munch, mais cet amour est-il réciproque ? Elle est persuadée qu'il va la demander en mariage à son père l'Amiral, mais est-ce bien le cas ?
J'ai refermé ce roman avec un sentiment de nostalgie à l'idée de quitter Åsgårdstrand et ses habitants, hauts en couleur. J'attends avec impatience la publication du second roman de cette auteure et j'espère découvrir d'autres romans permettant d'avoir une approche assez réaliste de la vie d'un artiste. J'ai ajouté quelques informations reliées à cette lecture sur mon Blog.
Lien : http://livrevasion.anythingt..
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Lisa STROMME s'était donné le pari de prendre le lecteur par la main et de l'emmener à travers la galerie des émotions de MUNCH. C'est un pari réussi ! Ce livre m'a captivé et j'ai ressenti beaucoup d'émotions au travers des personnages de MUNCH et de sa muse Tullik. Elle a créé une attirance entre ces deux âmes que rien ne pouvait séparer.
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