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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lecture en demi teinte, une première partie ennuyante mais j'ai bien fait de persévérer rien que pour la deuxième partie consacrée au procès.
La condition des femmes au milieu du 19eme siècle en Angleterre est affligeante : un monde d'hommes fait par les hommes et rien que pour les hommes. Une femme appartient à son père puis à son mari, une femme n'a aucun pouvoir de décision. Si elle exprime le moindre désir ou aspiration d'ordre sexuelle, elle est vite cataloguée malade (une liste de maladie réelles et imaginaires) expliquant ses déviances, et elle risque d'être internée.
J'en passe et des meilleures, pour vous faire une idée, grosso modo pour obtenir le divorce un homme doit prouver que sa femme l'a trompé une fois, mais pour une femme elle doit prouver que son mari l'a trompée 2 fois et une autre faute qui est listée.
Une telle hypocrisie est impressionnante dans cette société où seule la réputation compte et où les hommes peuvent se débarrasser facilement de leur femme dont il ne veulent plus en les laissant quasiment sans le sou, car l'homme dispose des biens de sa femme, et sans ses enfants.
Je salue le travail de l'auteure pour ses recherches sur Isabella Robinson et sur le procès intenté par son mari pour obtenir le divorce pour adultère en s'appuyant sur le journal intime de sa femme. Et comble de l'hypocrisie, son mari avait une maîtresse avec qui il a eu deux enfants illégitimes.
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C'est après ce genre de livre qu'on se rend vraiment compte de l'évolution des droits de la femme et de la bénédiction de l'époque dans laquelle nous vivons.

Ce livre est basé sur des faits réel et se présente sous la forme non pas d'un roman ou d'un enquête mais d'un docu-fiction vraiment pas mal (notamment la seconde partie ayant trait au procès en lui-même ). Des extraits de lettres, d'articles de journaux, du journal intime de Mrs Robinson sont insérés dans le récit, permettant une vraie plongée dans l'Angleterre de cette époque. Cela apporte également une humanité aux protagonistes de ce procès.

La première partie est un peu "bourrative" de part de nombreuses disgressions sur des sujets souvent secondaires (l'hydrothérapie, la phénologie) apportant une lourdeur au récit... Par contre, la seconde partie concernant le procès lui-même est passionnante à lire !

J'ai appris de nombreuses choses sur le divorce comme :
- un homme peut obtenir le divorce si sa femme est adultérine
- une femme, elle doit prouver l'adultère de son époux, la violence à son encontre, la maltraitance et l'abandon du foyer...

Nota Bene : le livre est moins volumineux qu'il n'y parait... en effet, environ 30% du livre sont des notes de bas de pages.
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Je pense que c'est le genre d'ouvrage qu'on appréciera plus facilement si on le parcourt comme un documentaire plutôt qu'un roman. On apprend beaucoup de choses sur la condition féminine à l'ère Victorienne. D'ailleurs, certaines choses n'ont pas disparues. Combien de femmes se marient de nos jours non par amour mais par besoin?
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Livre reçu lors d'une masse critique babelio, que je remercie. J'ai découvert l'auteur et je pense que sans avoir à publier une critique je ne serai pas allée au bout de ma lecture.
Le titre et le thème m'ont attiré lors de la masse critique, mais je pensais avoir à lire un roman. Mais il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'un compte rendu très documenté sur une affaire qui défraya l'actualité britannique en 1858. Isabella, veuve, se marie en secondes noces avec Henry Robinson en 1844. Son mariage est malheureux, Isabella lit beaucoup, aime la philosophie, les idées nouvelles, tandis que son mari est uniquement intéressé par l'argent et les affaires. Isabella s'ennuie...En 1850 elle fait la connaissance d'Edward Lane, brillant étudiant en médecine, de 10 ans son cadet, tombe amoureuse de lui et consigne la relation qu'elle entame avec lui dans son journal intime. Robinson trouve alors ce journal et demande le divorce pour adultère...Alors nous suivons avec force détails l'évolution du procès avec comme intrigue principale : ce journal est il une réalité ou une fiction? Les scènes d'amour qui y sont suggérées ont elles été vécues ou inventées? Un journal intime est il une preuve d'adultère?
Nous nous trouvons également plongés de façon documentaire dans une société dans laquelle la condition féminine est déplorable. "Une femme doit obéir à son mari, comme les hommes obéissent à Dieu"...Le procès, qui décortique jour après jour le journal d'Isabella, le fait recopier, en livre certains extraits à la presse, ne fait jamais la moindre illusion aux infidélités de Robinson, qui, lui, a des enfants illégitimes...
Le récit est très documenté (extraits de presse, témoignages, lettres...) disgressif (beaucoup de personnages secondaires, de parcours de vies similaires à celle du personnage principal), c'est un témoignage d'époque de l'époque Victorienne très intéressant.
Même si j'ai apprécié être plongée de façon aussi réaliste dans cette période et si j'ai appris beaucoup de choses, je n'ai pas été passionnée par cette lecture, un peu trop indigeste, disgressive. J'ai vraiment peinée à poursuivre ma lecture au delà de la moitié du livre (même si l'intrigue démarre vraiment à ce moment là). Cependant je me suis attachée à cette héroïne, une héroïne qui a existé et dont le destin fait froid dans le dos!!!
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Après l'Affaire de Roadhill House, voici le deuxième opus de Kate Summerscale qui fait de nouveau une plongée dans un fait divers victorien. Dans La déchéance de Mrs. Robinson, nous sommes en présence d'une femme de la bonne société britannique qui s'ennuie à mourir. Inexistante aux yeux de son mari si ce n'est qu'en tant que porte-monnaie, elle met sur papier ses états d'âme de mère mais surtout de femme. Elle se sent tellement seule qu'elle s'imagine des relations ambigües avec d'autres hommes qu'elle rencontre au gré de sa vie. Amis de la famille, précepteurs de ses fils, tout homme qui semble un tant soi peu isolé et d'aspect « romantique » devient l'objet du désir de Mrs. Robinson.
Pour exemple, le cas du Dr Edward Lane. Ami très proche de la famille Robinson, il est un médecin reconnu et apprécié et est lui-même marié et père de famille. Pendant des années et des années Isabella Robinson va fantasmer sur ce séduisant médecin, bien sous tout rapport et épancher ses sentiments à son égard dans son journal intime jusqu'à ce qu'un jour, le fantasme devienne réalité et qu'ils tombent tous deux dans une passion éphémère.
M. Robinson tombe bientôt sur ces journaux intimes, décide de demander le divorce et bientôt la vie privée d'Isabella est jetée en pâtures aux journaux et autres avocats et médecins précurseurs en matière de psychiatrie. Pourquoi ? Car, dans les années 1850 – 1860, il ne fait pas bon être une femme laissant vagabonder son esprit dans des limbes érotiques ou au moins romantiques. C'est un signe de dégénérescence voire même de folie. Une femme de la bourgeoisie victorienne doit savoir se tenir, être d'agréable compagnie et surtout, doit se plier à toutes les volontés de son époux aussi monstrueux soit-il.
Kate Summerscale nous présente donc de nouveau, sous couvert de rapporter un fait divers « classique » de l'époque, une véritable étude anthropologique de l'Angleterre victorienne. La famille, le cercle amical, les bons usages en société, la nombreuse correspondance que ce doit d'avoir une femme de ce statut, son effacement face à la figure paternelle puis maritale, son hystérie supposée si elle choisi d'avoir une vie sexuelle épanouie : tout est épluché par K. Summerscale.
Et toutes ces informations, nous les devons aux journaux intimes de cette femme et j'avoue, la lecture de cet ouvrage ne m'a pas permis de savoir si il y a une part de vrai dans ce que raconte Mrs. Robinson. Est-elle tellement frustrée dans sa vie de femme qu'elle s'imagine des relations charnelles ou romantiques avec des hommes (plus jeunes qu'elle) ou est-elle sincère dans ses écrits privés et donc a-t-elle eu une relation avec le Dr Lane ? le lecteur ne le sait pas car lors du procès en divorce institué par son mari, elle niera avoir jamais eu de relations avec le Dr Lane mais est-ce pour le protéger lui et sa famille ? Protéger sa réputation de médecin ? Ou bien, elle nie car rien ne s'est véritablement passé entre eux si ce n'est dans l'esprit d'Isabella.
A la lecture de cette histoire, le lecteur est assez ambivalent face au comportement de Mrs. Robinson. On n'arrive pas à savoir si elle est foncièrement stupide à écrire à tout bout de champs ses envies, ses rencontres, ses états d'âme et ses fantasmes (au risque d'être pincée) ou si c'est une affabulatrice de première qui s'est créer un monde de chimères tant sa vie quotidienne est assommante.
Finalement, Mrs Robinson et son supposé adultère ne sont que prétexte pour nous plonger dans l'étude des moeurs de la bourgeoisie sous le règne de Victoria et c'est assez saisissant de constater qu'en ce milieu de XIXe siècle, les Britanniques, tout empreints de sciences en tout genre (médecine en particulier) et champions en matière de révolution industrielle, tentent de faire bouger les choses au sein de la famille en faisant voter des lois plus « justes » pour les femmes notamment, sans pour autant réussir véritablement à ne serait-ce qu'essayer de se débarrasser de ce joug masculaniste écrasant.
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Voici un livre que j'ai eu du mal à apprécier. J'ai trouvé l'histoire lente, ennuyeuse et sans surprise.
Mrs Robinson est malheureuse dans son mariage : délaissée par son mari, elle trouve un peu de joie grâce à la présence de ses voisins, qui deviendront ses amis. C'est ainsi qu'elle rencontre Edward Lane, dont elle s'éprend.
Elle confie ce secret ainsi que tous ses états d'âme à un journal intime, qui deviendra son confident. Hélas, le journal tombe entre les mains de son mari qui, furieux de lire les lignes le concernant, décide d'entamer une procédure de divorce.
Mrs Robinson n'est pas très attachante : une grande partie de ce livre est une énumération des griefs qu'elle a envers son mari, de la solitude qui lui pèse ainsi que de son engouement pour le Dr. Lane. J'imagine qu'à cette époque il était difficile pour une femme de « s'émanciper » mais Mrs Robinson aurait pu rendre son existence plus agréable : elle est riche, elle a trois enfants, elle est entourée d'ami(e)s et peut voyager à sa guise. Pourquoi se focaliser sur un époux volage et absent ?
Ensuite, elle savait que son journal contenait des propos compromettants. le plus judicieux aurait été de le ranger soigneusement plutôt que le laisser traîner.
L'auteur a parsemé son récit des extraits du journal pour rendre le côté authentique mais je trouve ce procédé un peu ennuyeux.
Néanmoins, on découvre les conditions des femmes du XIXème siècle qui sont assez accablantes : les conditions pour le divorce n'étaient pas les mêmes selon le sexe du demandeur.
La seconde partie du livre décrit le procès : c'est honteux tout ce voyeurisme et cette vie privée étalée dans la presse.
Le style d'écriture est lourd, notamment à cause du mélange documentaire/récit. Mais il manque un peu d'énergie, du tonus, un talent de conteur qui aurait pu rendre cette histoire plus passionnante. Dommage !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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La déchance de Mrs Robinson relate l'existence d'Isabella Robinson, accusée d'adultère par son mari, qui demande le divorce.
Dans la première partie de cet ouvrage, très documenté, on fait la connaissance des différents protagonistes. Isabella est une femme entre deux âges, qui déçue par son second mariage, fantasme sur d'autres hommes et note ses pensées et envies dans son journal intime. Sa vie est ennuyeuse, et j'ai trouvé cette femme assez pathétique. Henry, son époux, est souvent absent, et ne l'a épousé que pour sa fortune.Isabella se rapproche petit à petit du Docteur Lane... J'ai trouvé cette première partie un peu longue. J'ai trouvé que les nombreux paragraphes parlant des avancées médicales (notamment dans le domaine de la psychologie) apportaient une certaine longueur au récit des évènements. J'attendais qu'on rentre dans le vif du sujet, et la seconde partie de l'ouvrage ne m'a pas déçue.
La seconde partie est en effet consacrée au procès d'Isabella Robinson. Henry lui a dérobé son journal intime et demande le divorce pour adultère. Tout au long du procès, on se demande si le journal sera une preuve suffisante pour prouver l'adultère. J'ai été très surprise aussi par l'idée qu'une femme pouvait à l'époque être accusée d'adultère, alors que l'homme (de bonne réputation) avec qui elle a trompé son mari pouvait être lavé de tout soupçon ! Ce livre est un véritable témoignage de la domination masculine et montre à quel point les femmes ont pu être dirigée par les hommes et leurs intérêts. Cet aspect du livre m'a beaucoup intéressée.
Une biographie d'Isabella Robinson intéressante, malgré quelques longueurs. J'aurais aimé que l'ouvrage soit davantage écrit comme un roman plutôt que comme un documentaire, ce qui aurait apporté plus de fluidité à la lecture.
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