AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Richesse de la pauvreté (7)

Voici le premier fruit de mon expérience : quel que soit le continent, le désir le plus impérieux d'un pauvre, son besoin essentiel, c'est d'être respecté. Nous touchons ici la condition sine qua non de toute action humanitaire : témoigner à tout être humain un égal respect.
Commenter  J’apprécie          600
J'ai toujours été outrée devant ce monde partout mal bâti. En Tunisie, je voyais le fellah sur sa bourrique efflanquée prêt à être renversé par la belle voiture du colon propriétaire de sa terre. En Egypte, j'avais le coeur soulevé par l'arrogance de certains touristes qui contemplaient avec une crainte admirative le chameau sur lequel ils se hissaient avec difficulté mais jetaient un regard de dédain au chamelier. Et pour cause : celui-ci n'était qu'un homme! Gros richards, tonnais-je en moi-même, allez-vous toujours mépriser votre semblable?
Commenter  J’apprécie          291
Comment les petites entreprises peuvent-elles concurrencer des firmes de la taille de Coca Cola? La puissance des moyens publicitaire attire un public déjà fasciné par tout ce qui est américain et étranger, crée de nouveaux besoins et tue les modestes productions nationales. Tout autant d'ailleurs, et pour les mêmes raisons, les petites boutiques des pays riches ferment devant les grandes surfaces. En fait les multinationales accentuent le pauvreté et la dépendance des économies locales.
Commenter  J’apprécie          90
D'un côté, time is relation: le temps est détendu dans la joie d'être ensemble. De l'autre, time is money: c'est le stress de la course à l'argent, source de plaisir éphémère et coûteux. En voulons-nous un exemple? Waris Dirie exprime dans ses Mémoires (Fleur du désert) une étrange nostalgie. Top model, vivant dans l'opulence aux Etats-Unis, elle garde le souvenir des soirées heureuse qu'elle passait en famille, autour du feu, dans le désert mauritanien. Actuellement, sa vie de star adulée lui apparaît comme un paradis artificiel.
Commenter  J’apprécie          80
le système qui s'est abondamment développé depuis plus d'un siècle a abouti à cette incroyable disparité économique: en 1820, l'écart de revenu entre les pays nantis et les pays "en développement" (quelle ironie dans ce terme!) était de 3 pour 1; en 1999, il était de 727 pour 1.
Commenter  J’apprécie          70
Rien de plus allègre que les occasions de rencontre dans les menus incidents de la vie quotidienne. Elles ont la fraîcheur de l'eau qui cascade de la montagne.
Commenter  J’apprécie          60
(...) Les pauvres du tiers monde ne connaissent pas le désespoir. La première fois qu'on me fit cadeau pour les chiffonniers de médicaments venus d'Europe, le médecin éclata de rire en ouvrant le paquet ; "Des tranquillisants! mais pour qui, au bidonville? Je les emporte pour les beaux quartiers où il m'arrive d'en prescrire." En France, quel appétit pour les tranquillisants? Plus profondément, chez combien de chômeurs, de prostituées, de SDF, et même dans les confidences reçues de tant de jeunes dont la misère n'est pas matérielle, n'ai-je pas rencontré ce néant : ne plus croire en rien, être au fond d'un trou, ne pas voir l'issue, penser que rien ne sert à rien? Pourquoi vivre? Ailleurs, une mentalité tout à fait différente empêche le désespoir. Cette attitude face à l'existence se satisfait de peu de chose car un objet récupéré constitue un trésor. Lorsque les idéaux de vie sont très simples, les solutions aux problèmes apparaissent comme à portée de main : on peut toujours vendre des pépins sur le trottoir, gagner cinq piastres, s'acheter du pain et de la salade, s'asseoir, content, avec des copains pour manger ensemble.
Finalement, ce sont deux mondes à des années-lumière l'un de l'autre. Je ne dis pas que, là-bas, tout est bien. Je dis qu'ici, pour les individus, cela peut- être pire. Je m'insurge contre les injustices subies dans le tiers monde, je refuse le statu quo, je ne prétends en aucun cas qu'il s'agit d'un système idyllique. J'affirme pourtant que, là-bas, les pauvres ne sont pas des misérables dans la détresse, mais des êtres humains qui jouissent de la vie telle qu'elle se présente. Ici, une certaine psychologie et un type de système social provoquent une sensation générale de vide, un sentiment d'agression et d'injustice. Pourquoi les uns sont-ils privés des biens qui passent sous leurs yeux, à portée de main, et dont d'autres jouissent? D'une part, ceux qui sont en situation d'exclusion ont connu des jours meilleurs et, d'autre part, la dynamique d'échec dans laquelle ils sont embarqués les désocialise et constitue une impasse. Voici la misère fondamentale : je ne suis rien et je ne serai jamais rien, pour personne.
Commenter  J’apprécie          21




    Lecteurs (94) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1836 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}