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Citations sur Vivre, à quoi ça sert ? (81)

Je fus comme abasourdie. Depuis si longtemps je me débattais pour trouver des preuves irréfutables de l'existence de dieu, et voilà que Pascal se moquait de l'ambition illusoire de la rationalité en ce domaine ! Dieu est en effet irréductible à la raison raisonnante. Pascal ne cesse de le répéter : Dieu est un Dieu caché. N'est-ce pas d'abord l'expérience que nous faisons quotidiennement ? Dieu est absent de ce monde qui tourne mal, de ce monde violent et injuste. Et pourtant, il y a bien une présence de Dieu dans le monde, mais ce n'est pas sous le mode de l'intervention. Cette présence est au coeur de l'homme, de sa conscience et de sa volonté, de son inconscient et de son âme, pour le porter vers le bien, qu'il le sache ou non. Dieu a confié le monde à la responsabilité de l'homme, créé à son image et à sa ressemblance. Aussi, Dieu n'agit dans le monde que dans et par l'homme. Pour autant nous ne sommes pas des robots. Nous sommes libres, ou plutôt nous possédons des germes de liberté. Que Dieu soit un Dieu caché est la condition même de notre liberté : si un Dieu s'imposait à nous, qu'en serait-il de notre libre arbitre ? Il n'y aurait même plus besoin de croire, puisque ce dieu serait évident. La foi est un acte libre.
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Et pourtant, il y a bien une présence de Dieu dans le monde, mais ce n'est pas sous le mode de l'intervention. Cette présence est au cœur de l'homme, de sa conscience et de sa volonté, de son inconscient et de son âme, pour le porter vers le bien, qu'il le sache ou non.
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Et pourtant, il y a bien une présence de Dieu dans le monde, mais ce n'est pas sous le mode de l'intervention. Cette présence est au cœur de l'homme, de sa conscience et de sa volonté, de son inconscient et de son âme, pour le porter vers le bien, qu'il le sache ou non. Dieu a confié le monde à la responsabilité de l'homme, créé à son image et à sa ressemblance.
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En réfléchissant plus avant, je vois une troisième forme de divertissement dans cet appétit incoercible de connaissances, cette fringale intellectuelle qui m'habita tant d'années. Sans m'en douter, j'essayais d'oublier : oublier mon malaise, mon impuissance à réconcilier la foi et la raison. A force de se hausser dans la connaissance, on cherche inconsciemment à oblitérer les vrais problèmes qui hantent nos existences. Car aux questions essentielles du bien et du mal, de la vie et de la mort, il n'est point de réponses intellectuelles définitives. Le vide que le divertissement intellectuel cherche à fuir, c'est cette impuissance ontologique, radicale, d'atteindre le pourquoi. Il est impossible à l'homme de comprendre pourquoi il est sur la Terre, pourquoi il souffre, pourquoi il vit pour disparaître un jour, inéluctablement. Alors, on cherche à s'enivrer : au fur et à mesure qu'on avance dans les édifices de la connaissance, celle de la science ou de la philosophie, on enfante un monde qui apaise l'angoisse et nous fait croire qu'on atteindra un jour la Vérité. On s'y noie, on s'y vautre, lorsqu'on plonge ainsi dans ce monde hors du monde. Trompeuse dans son essence, cette construction intellectuelle est consolatrice. On peut, toute sa vie, s'en contenter. On a peur d'ouvrir les yeux sur le réel, insondable et écrasant. Tels de perpétuels enfants, nous préférons ce monde que forge notre imagination.
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Quelle belle leçon de vie ! Femme courageuse, généreuse, volontaire, pugnace, habitée par un projet qu'elle aura su réaliser envers et contre tous. Un parcours exemplaire. Ce livre diffuse des petits messages de vie de sœur Emmanuelle, qui peuvent résonner dans tous les cœurs
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Veille sur toi, Emmanuelle, veille sur ton cœur. Affermis-toi dans le dépouillement du bidonville, loin des complaisances illusoires de ton ego. Ne l'oublie pas, la mémoire s'en perd si facilement ! Rien de plus fragile que le souvenir. Tous ces mouvements de libération sont comme un parfum. Précieux mais délicat, il s'évapore aussitôt ressenti. Bienheureux ceux qui, sans relâche, redeviennent enfants ! Ils se libèrent et se livrent à l'infini de l'amour.
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J'ouvre le gros bouquin (...) et je commence à lire:

«L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature.»

Tiens, voilà quelqu'un qui veut dire quelque chose! Quoi de plus faible en effet qu'un roseau: le moindre vent le courbe. (...) J'enrage parfois. Impuissante à me contrôler comme à persévérer dans l'effort, un rien me décourage (...) comme [tous] les adolescents, j'étais aussi poursuivie par la question insoluble. à quoi ça sert de vivre? ça n'a pas de sens. à quoi ça sert les études? Il faut toujours travailler. D'ailleurs, à quoi ça sert d'être sur la terre? On ne sait pas où on va, ni pourquoi on vit. C'est un chemin bouché, c'est ennuyeux au possible, c'est même bête.

Par la fenêtre, je regarde un gros chat noir qui s'étire paresseusement (...). Le bel animal fourre entre ses pattes sa tête aux moustaches blanches qui frémissent au vent. Il se baigne voluptueusement dans le soleil encore tiède (...) Comme c'est bon d'être un chat! On n'a qu'à jouir du moment présent et satisfaire ses sens. Pas de problème pour un chat. Manger, boire, dormir. Sentir (...). La vie est belle, pas d'école!

Je m'arrache à ma rêverie, et reviens à Pascal:

«L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant.»

Ça me fait un choc. (...) Un éclair jaillit soudain devant mes yeux. (...) Je respire par le corps, oui, comme le chat, mais je suis un être pensant. (...) J'existe en tant que douée de cette faculté merveilleuse, le pensée. (...)

«...Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et que l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.» (...)

La vie qui m'avait paru tellement bête prenait un sens. (...) OUI, je voulais vivre. Vivre pour développer mon être pensant qui dépasse les bornes de l'univers. J’ai tout à coup senti que la noblesse et la valeur de ma vie, loin d'être réduites à rien par mon impuissance et mon incapacité, résidaient dans mon être même, et sa capacité de libération.

(...) L'univers est inconscient et, par là, informe et immobile, sans ce tressaillement de l'esprit. La circulation des astres, sidérante en son amplitude et son foisonnement, est en effet subie et non pensée: ça bouge, et puis c'est fini. c'est nous, humain, qui animons l'univers.
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Aimer, c'est apprendre à écouter la différence de l'autre.
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Il m'a fallu des années pour me rendre compte que je portais en moi, dans ma peau, dans mon corps, mon coeur, mon âme, un noyau inextricable de bon et de mauvais.
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L'acte pur, le don gratuit à 100%, existe-t-il ? La réponse est non. Notre nature cherche son épanouissement. Elle contient en elle-même la soif de jouir et de posséder, de "se faire mousser", comme elle contient aussi l'élan du don, du service, de la compassion." [...] L'idéal, me semble-t-il, est de travailler dans le même mouvement à son propre bonheur et à celui des autres. Ne te creuse pas trop la tête, Emmanuelle, essaie de t'oublier davantage en cessant d'être obnubilée par tes propres contradictions. Essaie de t'accepter; humaine, pétrie de grandeur et de misère. Reçois-toi telle que tu es, tout bonnement, en tirant la meilleur part de tes défauts comme de tes qualités. Et yalla, en avant pour le service !
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