Un grand merci aux Éditions Artalys pour cet envoi en service-presse.
La Dame aux papillons est un livre poignant et profond. C'est une histoire émouvante que j'ai dévorée, mais aussi très triste et injuste.
1815, une époque encore critique où le racisme tient une place très importante. Violet Sorrow est le fruit de l'amour d'une créole et d'un aristocrate anglais. Ils vivent à Port-Royal, une colonie anglaise. Lorsque le père de Violet trouve la mort, leur vie assez douillette se trouve sérieusement compromise, et Amara - la mère - décide de contacter la famille de son défunt époux. Celle-ci leur a tourné le dos quelques années auparavant car elle désapprouvait leur mariage.
Contre toute attente, l'oncle de Violet répond présent et lui propose de venir leur rendre visite en Angleterre. L'espoir gonflant son coeur, la jeune créole quitte alors Port-Royal et sur le bateau, fait la connaissance d'un vicomte qui ne la laisse pas de marbre, Edward.
Une fois arrivée, Violet fait la rencontre de son oncle, son cousin Andrew et sa cousine Constance. Son oncle se plie en quatre pour qu'elle se sente bien, Constance est un véritable soutien pour elle et se montre très spontanée et adorable. En revanche, son cousin lui fait bien comprendre qu'elle n'a rien à faire ici, qu'elle n'est pas la bienvenue. Ivrogne un peu siphonné du bocal, il se montre parfois violent et tient des propos vraiment scandaleux à son propos.
Mais quelque chose se profile en arrière-fond. On ne sait pas trop quoi, la tension est palpable jusqu'au bout alors que le lecteur ignore d'où le drame proviendra. Et croyez-moi, ceux qui nous laissent une mauvaise impression ne sont pas toujours les mauvais dans l'histoire !
Autant dire que j'ai dévoré ce livre. Déjà, j'ai aimé être propulsé dans le passé, à cette époque. Nous avons les prémices d'une belle histoire d'amour, en plus des efforts que déploie Violet pour se faire accepter dans cette société, pour que l'on oublie sa couleur de peau. Son désir profond d'être appréciée m'a énormément touché, car les événements sont assez tristes et soulèvent un problème que moi-même j'ai connu dans ma vie. C'est donc une problématique qui m'a beaucoup parlée.
Ce livre est un peu magique. Une fois commencé, il est dur de le lâcher. Je sentais qu'un truc mauvais se préparer, mais alors là... J'en avais les larmes aux yeux ! La fin est déchirante et assez ironique quand on y pense. Je l'aurais voulue un peu moins rapide, moins précipitée. Une fois le suspens à son apogée, j'en attendais plus, même si la mythologie mise en avant est très intéressante, quoi qu'un peu glauque ! J'ai refermé le livre très confuse.
J'étais à 100% derrière Violet. Douce, profondément gentille, et pourtant pas niaise du tout et pleine de répartie. Elle cherche à être acceptée par sa famille, mais en même temps elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et sait se faire respecter quand c'est nécessaire. Elle m'a touchée en plein coeur et j'ai adoré découvrir l'histoire de son point de vue.
Je n'en dirais pas beaucoup sur les autres personnages car ce serait gâcher tout le mystère que représente cette superbe histoire. Mais les choses sont amenées avec tellement d'authenticité que j'ai placé beaucoup d'espoirs en eux - comme Violet - et j'ai lentement senti que quelque chose clochait par moment, ce qui me poussait encore plus à poursuivre ma lecture.
Je suis très impressionnée par le niveau de langue de l'auteur. L'histoire est parfaitement maitrisée, le style digne d'un grand écrivain et les tournures de phrases très poétiques. C'était un véritable plaisir de voyager avec cette plume à la fois naturelle et bien travaillée. Un gros point fort, donc.
La Dame aux papillons est un roman qui m'a énormément parlé, autant pour son côté sincère, émouvant que pour l'aspect parfois un peu... morbide qui s'en dégage. J'ai refermé le livre avec une envie de pleurer, un certain dégoût pour la cruauté humaine, aussi. En tout cas, c'est une histoire qui aura eu le mérite de me faire réfléchir.
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